Un cours de français dans une classe sans pupitres en rangée et sans manuels ? Un endroit où les élèves peuvent circuler librement et choisir le travail à effectuer ? Un cours où les élèves ont l’impression de jouer plus que de travailler ?
Le modèle physique de la classe d’Annie Coté est déjà atypique : une classe avec des tables hexagonales, des chaises sur roulettes et des ordinateurs tout autour.
« Mes élèves peuvent venir en classe avec leurs outils numériques, c’est à dire téléphones, tablettes et ordinateurs personnels ».
Pas non plus de bureau de professeur placé devant les élèves ; Annie Coté préfère être parmi ses élèves, « ce qui rend la pratique de cours magistraux, particulièrement difficile », souligne t-elle.
Je suis vraiment dans une posture de maître, non pas qui détient le savoir, mais qui va guider les jeunes à travers ce qu’ils font, à travers leurs découvertes, pour leur permettre d’aller plus loin.
Quand on pose la question à Annie Coté sur la manière dont elle capte l’attention des élèves, elle explique qu’elle leur propose des activités qui les mettent en action, « où ma place est limitée ; je complète l’information pour ceux qui en ont besoin ».
Une enseignante au centre de la classe ?
En fait, pas vraiment ; comme elle le fait remarquer, ce sont plutôt ses élèves qui sont au centre et pour ceux qui en ont le plus besoin, elle concentre son attention sur eux sans retarder le travail des autres.
C’est donc via des parcours différenciés que les élèves choisissent eux-mêmes, qu’Annie Coté parvient aux objectifs, sans cours magistraux, sans « ennui » serait-on tenté de dire ?