Étiquette : enseignement

  • Le projet ÉNI : quand l’industrie et l’Éducation s’associent pour enrichir les apprentissages

    Le projet ÉNI : quand l’industrie et l’Éducation s’associent pour enrichir les apprentissages

    Le projet ÉNI a pour ambition de promouvoir la culture scientifique, technique et industrielle tout en réduisant le fossé qui existe entre le monde éducatif et industriel.

    « Le point de départ, c’est cette envie de la DNE de créer un point d’entrée unique qui permette d’héberger ce type de contenu, produit avec des acteurs du monde économique et industriel« , explique Claire Lucchese référente pédagogique au sein de la Direction de la pédagogie du Réseau Canopé.

    C’est en effet le Réseau Canopé qui porte le projet ÉNI, soutenu par la Direction du Numérique pour l’Education. Les équipes sont parties du constat que les filières technologiques et industrielles souffrent d’une relative désaffection et d’une vision parfois stéréotypée ; historiquement, la Direction du Numérique pour l’Education a contribué à amorcer le développement de projets avec des partenaires industriels, notamment dans le BTP, « qui ont fait leurs preuves et qui ont permis de développer des contenus attractifs dans différentes disciplines« , ajoute Claire Lucchese.

    C’est la collaboration entre industriels et enseignants et la co-conception de ressources qui donne au projet son originalité et toute sa richesse.

    Le projet ÉNI s’inscrit dans un Programme d’Investissement d’Avenir dédié au développement de la culture scientifique, technologique et industrielle. La plateforme existante qui permet de diffuser les contenus entre aujourd’hui dans une phase de Bétatest (à laquelle les enseignants peuvent s’inscrire pour tester !) qui sera suivie d’une phase d’expérimentation et d’enrichissement de contenus pour performer sur une plateforme définitive fin 2018-début 2019.

    Plus d’infos :
    eduscol.education.fr
    Visitez le site officiel du projet : eni.crdp-paris.fr
  • Individualiser les parcours avec le numérique

    Individualiser les parcours avec le numérique

    Fanny Egger est professeure de Lettres modernes au Lycée Henri Parriat de Montceau-les-Mines. Elle témoigne au micro de Ludomag sur le salon Educatec-Educatice, de son expérience d’individualisation des parcours avec le numérique.

    La question de départ était « comment répondre à l’hétérogénéité dans les classes » soit :

    comment permettre à des élèves, présentant des profils d’apprenant extrêmement différents, d’accéder tous à la réussite“.

    Fanny et son équipe s’est donc tournée vers les technologies numériques pour trouver un moyen de recueillir les données sur ce qui posait problème aux élèves dans leurs parcours d’apprentissage pour pouvoir y répondre, « en amont des évaluations attendues par l’institution« .

    Il y a 4 ans, deux classes de seconde ont donc été équipées de tablettes hybrides, dotation de la région Bourgogne (qui n’était encore que Bourgogne seule à l’époque) ; hybrides donc avec la prise en compte de l’écrit par la présence du stylet, ce qui paraissait important pour Fanny dans sa discipline.

    « Les tablettes ne sont pas là pour faire joli dans la classe ; l’objectif est bien de mettre à disposition des élèves un classeur dématérialisé, qui nous permet de donner accès à de nombreuses ressources, écrites, vidéo ou sonores« .

    Fanny Egger explique que ce classeur se synchronise en temps réel avec celui de l’enseignant, le tout stocké dans un « nuage« .

    « Je peux donc suivre mes élèves au quotidien dans un continuum de temps ce qui me permet d’avoir une appréhension beaucoup plus fine de leurs savoirs entrain de se construire et donc des difficultés rencontrées dans le processus d’apprentissage« , souligne t-elle.

    Elle peut ensuite ajuster en fonction des différences entre apprenants, « créer des chemins de traverse dans un classeur commun ». C’est là que commence l’individualisation des parcours. Découvrez, dans la vidéo ci-contre, l’intégralité du retour d’expérience.

    Plus d’infos sur cette expérience : classe-numerique-parriat.fr

     

    Vous noterez quelques micro coupures dans la vidéo ci-contre. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée à l’écoute de ce témoignage réalisé dans des conditions du direct.

  • Dépasser les (seuls) geeks ! Construire une formation au numérique pour toutes et tous

    Dépasser les (seuls) geeks ! Construire une formation au numérique pour toutes et tous

    Un barcamp très productif sur la formation au numérique, qui a posé les enjeux, les obstacles à la généralisation de cette formation, mais qui a aussi fait émerger des éléments de solution.

    Dans une ambiance sonore assez surchargée, Florence Canet, docteure en science de l’éducation et membre de la DAFPEN de l’académie de Toulouse, Martial Gavaland, professeur de Physique-chimie de l’académie de Nantes, Stéphane Agniel de l’académie de Montpellier et Lyonel Kaufmann, professeur formateur à la Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud, ont animé un barcamp sur la formation.

    Ce thème a mis du temps à arriver dans les programmes de Ludovia, mais elle y a pris sa place depuis 2015.

    Lyonel propose de réfléchir autour de quelques axes : qui sont les acteurs de la formation au numérique ? Comment articuler la verticalité de la formation avec l’horizontalité induite par le numérique ? Comment articuler cette formation au numérique avec les dispositifs pédagogiques qui émergent à l’école, avec les modèles traditionnels de la formation ? Pour participer à ce barcamp, une bonne vingtaine de formateurs du primaire, du secondaire et du supérieur très motivés.

    Le dispositif technique mis en place par Prométhéan avec l’aide de Christine a, pour une fois, participé au bon déroulement des échanges grâce à des boitiers de participation (un modèle qui n’est plus vendu, tant pis pour les affaires) qui permettaient à l’assistance de participer au remue-méninge, et à un tableau interactif sur lequel les mots-clefs étaient affichés puis classés.

    Des participants concentrés sur les boîtiers de participation.

    Quels sont les moteurs de la formation au numérique ?

    Les mots choisis par les personnes présentes pour répondre à cette question étaient révélateurs : parmi les acteurs moteurs de la formation au numérique évoqués, on retrouve les pairs autour des notions de collaboration, de co-formation, de partage de compétences et de mutualisation. Mais on ne retrouve étrangement pas les acteurs « pilotes » : le chef d’établissement, l’état ont été « oubliés ». En fait, cela démontre une conception horizontale de cette formation.

    Une participante évoque la question de l’intelligence collective dans laquelle se retrouvent des personnels différents. Elle propose de faire des formations non seulement interdisciplinaires, mais aussi intercatégorielles pour bousculer la verticalité, intégrer les différents types de personnels, les parents, les élèves etc… voire interdegré.

    Quels sont les freins à la formation au numérique ?

    Les questions matérielles sont un frein. Le manque de matériel, d’argent, de fiabilité technique, ainsi que le manque de maîtrise des technologies sont revenus dans les mots-clefs, alors qu’on constate que les enseignants boudent l’entrée technique des formations et lui préfèrent une entrée pédagogique. On pourrait pourtant imaginer que transmettre le numérique pourrait faciliter la transmission par le numérique…

    Les enseignants ont une vision du numérique qui met de côté les contenus, oublie les savoirs, transforment l’école en lieu d’animation. Le numérique est ainsi pour certains enseignants le cheval de Troie qui pourrait transformer l’école et modifier la posture de l’enseignant dans laquelle ils se sont installés.

    D’ailleurs le mot peur revient souvent. Peur pour son métier, peur de l’échec, peur du temps passé, peur de s’exposer… Le numérique induit en effet une prise de risque plus importante, notamment le risque didactique. Par ailleurs, le mot formation n’induit-il pas des modèles qui forment un cadre trop contraignant, lié au mot « formatage »? Il vaudrait mieux.

    Comment lever les peurs ?

    L’accompagnement est un mot qui est beaucoup apparu sur le tableau. Il doit répondre aux besoins, qu’il faut faire émerger et à partir desquels il faut construire la formation.
    Le problème du temps est crucial : la journée de formation fait 6 ou 7 heures, durant lesquels le formateur est attentif à accompagner. Mais lorsque la journée est finie, les jours suivants, l’enseignant se retrouve seul face aux difficultés, notamment la difficulté de transférer les compétences acquises dans un environnement numérique différent.

    L’échelle locale semble être une échelle pertinente pour former au numérique ces enseignants peu assurés et peu autonomes. Former les équipes de manière intercatégorielle dans les établissements permet de répondre à des besoins, de créer des communautés apprenantes dans lesquelles les plus aguerris et les plus dégourdis pourront accompagner les autres. Ainsi le formateur numérique n’aurait plus de raison d’être. Attention : cela signifie aussi qu’il faut accepter de laisser en friche les établissements qui ne font pas émerger de besoin…

    Les éléments de solution pour lever les freins à la formation ont donc été nombreux et les participants de ce barcamp en sont sortis très satisfaits. L’un d’entre eux fait remarquer un grand absent des discussions : M@gistère, plateforme de formation hybride du ministère de l’éducation nationale, qui héberge pourtant de nombreux parcours dédiés à la formation numérique. Une absence qui devrait faire réfléchir…

    Auteur de la synthèse : Caroline Jouneau-Sion, enseignante et blogueuse Ludovia#14.

  • Innovation et marchandisation, halte à l’amalgame !

    Innovation et marchandisation, halte à l’amalgame !

    Ces derniers mois, de façon très pernicieuse, certains accusent les profs qui innovent de jouer le jeu d’une marchandisation de l’école…

    Le schéma est à peu près toujours le même : un innovateur ou une innovation sont soi-disant analysés (souvent par quelqu’un qui n’est pas allé voir par lui-même ce qui était concrètement fait) puis cela débouche sur une série de remises en cause, à base souvent de fausses évidences, et… cerise sur le gâteau cela se termine par « cela est un marché juteux pour X, Y ou Z », ce qui sous-entend que « ce n’est pas très clair ni très éthique tout ça ! »

    Il est particulièrement injuste et malhonnête de s’attaquer ainsi à de très nombreux collègues qui ne comptent ni leur énergie, ni leur temps, pour que leurs élèves réussissent mieux et dans de meilleures conditions.

    Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qui sont ces profs qui innovent ? Pourquoi les soupçonne-t-on de nuire au système ? Décryptage…

    Qu’est-ce-qu’un innovateur ?

    L’innovateur est à distinguer de l’inventeur… En effet l’inventeur est celui qui crée du nouveau, alors que l’innovateur est celui qui le met en oeuvre dans un milieu social. C’est ce que précise Norbert Alter, sociologue auteur d’un ouvrage sur le sujet* : « L’innovation est associée à l’idée de progrès, de vie, de créativité et d’entrain. S’opposant à la routine et à l’ordre établi de trop longue date, elle bénéficie souvent d’un jugement de valeur positif. » Par extension, le prof qui innove, ou plutôt, les profs qui innovent (cela se passe souvent en équipe) ne font pas forcément des choses très originales, totalement nouvelles ou extraordinaires. Non, ils font juste autrement que ce qui est traditionnellement fait depuis longtemps dans la majorité des classes.

    Pourquoi les profs innovent-ils ?

    Pour être à la mode ? Non pas vraiment… Dans la plupart des cas, un prof innove simplement dans le but d’améliorer l’efficacité de son enseignement. L’immense majorité des professeurs est à un moment ou à un autre engagé dans une démarche innovante.

    En effet, sauf à considérer que ce qu’il fait est complètement pertinent et efficace pour tous ses élèves, innover fait intrinsèquement partie du travail du professeur. Innover c’est s’adapter à ses élèves, repenser ses façons d’enseigner au regard de la recherche, répondre aux nouvelles demandes de l’institution, procéder par essais-erreurs pour trouver des façons plus efficaces d’accompagner les élèves dans leur diversité. Précisons qu’innover ne rime pas obligatoirement avec numérique. Il peut y avoir un lien, mais ce n’est pas automatique ! Le numérique peut aussi tout à fait être utilisé de façon extrêmement classique et traditionnelle, de façon descendante et fermée : le diaporama et le quiz en sont deux très bons exemples.

    Bizarrement les plus ardents défenseurs des “bonnes vieilles méthodes qui marchent” sont bien souvent les mêmes qui déplorent le niveau des élèves qui ne cesserait de baisser. On ne va pas leur faire l’insulte de considérer qu’ils estiment qu’il n’y a pas de lien entre ce que met en oeuvre le professeur et ce que les élèves savent. Bref, si les “bonnes vieilles méthodes marchent”, alors les élèves devraient déjà tous réussir, non ?

    Et si on arrêtait de taper sur les innovateurs ?

    Il semble que les innovateurs soient les nouvelles figures à abattre, ils sont attaqués de tous les côtés.

    Pourtant il est facile de constater que les “anti-innovations” manquent de curiosité et de rigueur…

    On a par exemple ceux qui à longueur de tribunes fustigent la classe inversée en pointant ses écueils, mais qui n’ont pas eu l’honnêteté intellectuelle de se renseigner un minimum. Sinon, ils se seraient rendu compte par eux-même que les “dangers” qu’ils pointent font tout à fait partie de la réflexion pédagogique de fond des “inverseurs” et qu’ils ont trouvé des moyens de les éviter ou de les contourner.

    On a ceux qui profitent de l’agaçant succès médiatique -et effectivement discutable- de Céline Alvarez pour prouver, par son exemple érigé en généralité, que tout enseignant qui innove veut attirer les feux de la rampe et monétiser sa méthode.

    On a enfin, ces collègues à l’affût sur les réseaux sociaux, prêts à se moquer avec cynisme de tout partage de séance pédagogique sortant un peu de l’ordinaire : projet interdisciplinaire, tâche complexe, travail collaboratif…, rien ne trouve grâce à leurs yeux. C’est forcément “stupide”, “ridicule”, “infaisable”, “usine à gaz”… Ces mêmes collègues se gardent bien par ailleurs de partager leurs propres séances pédagogiques !

    Enfin, nous n’oublions pas ce que Clisthène -collège expérimental bordelais- a subi et subit encore… De la levée de boucliers de certains syndicats à sa création (c’est logique cela a bousculé les règles du mouvement des profs) à la régulière remise en question par l’institution des bonnes conditions de son fonctionnement (qui ne demande pourtant aucun moyen supplémentaire) jusqu’à la non-extension de l’expérimentation malgré son succès attesté par la recherche !

    En effet, même si ces dernières années l’Éducation Nationale a eu un discours porteur encourageant les innovations, de nombreux collègues qui essaient de nouvelles façons d’enseigner doivent se confronter concrètement sur le terrain qui à la résistance de son chef d’établissement, qui à celle de son IEN, quand ce ne sont pas carrément des bâtons qui leur sont mis dans les roues.

    Pourquoi les innovateurs dérangent-ils ?

    Ce phénomène n’est pas nouveau, les innovateurs ont toujours été présents dans la société en général et dans l’enseignement en particulier. Françoise Cros**, chercheure en sciences de l’éducation et membre du Cniré*** précise que jusque récemment l’innovation a été synonyme de danger, en ce sens qu’elle engendre du déséquilibre et du désordre, qu’elle est potentiellement génératrice de désintégration de la société civile et de schismes religieux.

    Actuellement la tendance est qu’il faut innover dans tous les domaines, les connotations positives (voire injonctives) de l’innovation n’empêchent pas les paradoxes… L’innovation provoque depuis toujours un conflit entre anciens et modernes, entre la logique de la règle et celle de l’innovation puisque les innovateurs œuvrent pour transformer les règles d’organisation. Les transformations et conséquences diverses qui en résultent ne sont pas contrôlées mais découvertes progressivement au cours de l’expérimentation. De plus, l’innovation représente l’émergence d’un autre état du monde, dont on ne connaît jamais bien les contours et, évaluer l’impact de quelque chose de nouveau avec des critères prévus pour codifier de l’ancien, s’avère très difficile. En effet, on risque ainsi de négliger des effets non attendus mais qui pourraient être essentiels.

    L’innovation rentre donc en conflit avec l’ordre, même quand ses buts sont ceux fixés par l’institution. Elle n’est ni prévisible ni prescriptible, elle est à la fois demandée et redoutée par la société. Elle bouscule, déstabilise, rompt un équilibre fragile. Elle est source d’incertitude et inquiète la société dans son ensemble.

    Ne pas se tromper d’adversaire !

    Ce sont les marchands qui se servent de l’image positive de l’innovation pour vendre et non les professeurs innovants qui souhaitent tirer profit de leurs innovations. Que l’éducation devienne de plus en plus un marché est un fait, mais vouloir faire porter la responsabilité de la marchandisation de l’école aux innovateurs relève de la manipulation. C’est comme si on reprochait aux professeurs des écoles d’apprendre aux élèves à lire car des marchands de méthodes de lecture utilise l’argument “ça va apprendre à lire à votre enfant” pour vendre leurs produits !

    Et puis, attention, si l’école publique se détourne de l’innovation, en la rejetant hors de ses murs, les écoles privées -et notamment celles hors contrat- sauront monétiser grassement ce que l’école publique sera alors incapable de proposer…

    Une des façons efficaces de lutter contre la marchandisation de l’école n’est-elle pas plutôt de rendre inutiles les outils marchands de compensation des manques de l’institution, en faisant le maximum pour que tous réussissent à l’école ? En effet, plus l’école est équitable -et les innovateurs y contribuent largement- plus il devient inutile de recourir aux cours particuliers, d’investir dans des logiciels d’entraînement ou d’acheter ses devoirs maison sur un site de triche !

    La marchandisation de l’école est un problème sérieux, raison de plus pour ne pas se tromper d’adversaire !

    *Alter, N. (2010). L’innovation ordinaire. Presses Universitaires de France – PUF.
    **Cros, F. (1997). L’innovation en éducation et en formation. Revue française de pédagogie, 118(1), 127–156.
    ***Cniré : Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative

     

    Photo : Pixabay CCO Public Domain

     

  • Écrans interactifs, guide d’achat pour l’enseignement

    Écrans interactifs, guide d’achat pour l’enseignement

    Dans le secteur éducatif, les écrans interactifs sont des dispositifs indispensables pour transmettre des informations en toute praticité. Pourtant, pour les acheter, quelques critères doivent être pris en compte.

    L’achat d’un écran interactif doit prendre en compte plusieurs critères dont la taille de l’écran, le prix et bien sur les performances et la fiabilité de l’appareil.

    La taille de l’écran interactif a-t-elle une importance ?

    Alors que de nombreux écrans tactiles interactifs remplacent les tableaux blancs interactifs (TBI), les professeurs s’attendent à une surface d’écran utile dont ils estiment avoir besoin, afin de poursuivre leur pratique pédagogique. Les tailles d’écran de 70″ (178 cm) et plus sont typiquement recommandées dans l’environnement classique d’une salle de classe, afin d’assurer à chaque élève une vue correcte de l’affichage.

    De plus grands éléments visuels sont propices à la participation et à l’attention des élèves. Mais, lorsque les écoles se mettent à adopter une approche plus collaborative de l’enseignement et de l’apprentissage. Il est possible de mettre en place un nombre d’écrans de divers formats bien plus important, que ce soit dans la même pièce, en tant qu’affichage principal de la classe, ou dans des espaces de travail en groupes, à d’autres endroits de l’école.

    Souvent actuellement, un écran interactif abordable et destiné à remplacer un TBI est de plus petite taille, ceci est compensé par une définition plus haute, et par plus de clarté.

    Par exemple, un TBI standard mesure 77″ (196 cm) En tenant compte de cette amélioration de la définition et du format d’écran large, il est recommandé de remplacer les TBI de 77″ par des écrans interactifs de 65″ (165 cm).

    Le prix de l’écran interactif est-il un facteur déterminant ?

    Le prix constitue toujours un facteur, mais l’écart se réduit entre les écrans interactifs et les autres technologies interactives. L’ensemble de la solution du tableau interactif avec un vidéoprojecteur ultra courte focale ne fait pas beaucoup de différence en termes de coût, face à une solution d’écran tactile de haute définition et ne nécessitant pas de vidéoprojecteur ou de calibration.

    Par ailleurs, même si le prix est un facteur décisif, certains établissements ne se concentrent pas seulement sur le prix affiché, ils optent surtout pour les produits qui leur sont indispensables. Par exemple, les écoles choisissent d’investir dans des tablettes pour chaque élève. En revanche, lorsqu’il s’agit d’enseigner en groupe, elles optent pour les écrans interactifs comme étant des appareils facilitant l’apprentissage actif ou inversé, où les élèves apprennent ensemble, sur des supports vidéo en ligne ou autres.

     

     

    Les logiciels interactifs sont-ils rédhibitoires ?

    À une certaine époque, lorsque SMART et Promethean étaient seuls sur le marché, les utilisateurs se trouvaient bloqués quand ils n’arrivent pas à utiliser le logiciel interactif fourni avec le TBI qu’ils ont acheté.

    Les écrans interactifs dernière génération ont l’avantage d’être également interopérables et compatibles avec les différents logiciels du marché. Les utilisateurs peuvent, en l’occurrence, ouvrir des fichiers natifs des anciens fournisseurs de TBI comme Promethean ou Smart, ou encore partager des données entre les élèves, les écoles ou d’autres établissements.

    Écrans interactifs, plus que de simples écrans ?

    Avec le passage à une approche collaborative de l’enseignement, les écrans interactifs font à la fois office de points de rassemblement et de dispositifs d’annotation.

    Avec le SMART KAPP iQ 65’’, le contenu affiché sur l’écran est visible par tous les utilisateurs en temps réel sur leur appareil quelque soit l’endroit où ils se trouvent. Ces derniers peuvent y contribuer en annotant le contenu affiché depuis leurs appareils connectés.

    Le Mondopad 70 de la marque Infocus est parfait pour la visioconférence et l’annotation, il dispose de la technologie LightCast pour le partage d’écran.

    Nous évoquons également les écrans tactiles easypitch advance pour leur offre complète. Ils disposent de 32 points de contact et possèdent un routeur Wifi intégré offrant la possibilité de créer des points d’accès Wifi. L’android embarqué vient étoffer cette gamme de easypitch. Enfin, d’autres modèles peuvent être contrôlés vocalement et gestuellement.

    La maintenance et la garantie des écrans interactifs, sont-ils des problèmes critiques ?

    Le dernier facteur à considérer lors de l’achat d’un écran interactif est sa garantie. Comme cet équipement joue un rôle majeur dans le domaine éducatif, il faut qu’il soit opérationnel à 100%. C’est pourquoi les acheteurs donnent une réelle importance sur la possibilité de faire une réparation ou un échange rapide. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains fournisseurs proposent une garantie s’étalant sur plusieurs années et assurent une réactivité sous quelques heures.

    La technologie de base des écrans interactifs varie peu, les différences entre les modèles sont donc subtiles et faire le bon choix nécessite une bonne analyse des attentes et des habitudes de travail de chaque établissement.

    De plus, contrairement au monde de l’entreprise, le secteur éducatif est moins sensible aux marques. Les processus d’achat étant souvent allongés et les budgets restreints. Ce sont finalement la qualité des services et la fiabilité de l’interlocuteur qui priment sur sa notoriété. Les établissements scolaires souvent encore en phase d’appréhension de ce type de nouvelles technologies, ont besoin d’être rassurés et accompagnés dans le déploiement de leur solution interactive.

    Ainsi, sur ce marché qui ne cesse de croitre en compétitivité, le rapport qualité-prix est plus que jamais la clé du succès pour les revendeurs et fournisseurs du secteur.

     

     

     

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  • Décloisonner l’Ecole et la pensée des élèves pour enseigner et apprendre autrement

    Décloisonner l’Ecole et la pensée des élèves pour enseigner et apprendre autrement

    Mila Sainte-Anne est enseignante en histoire-géographie en collège dans l’académie de Rouen. Dès l’apparition du numérique, elle est « tombée » dedans et l’a aussi amené tout naturellement dans sa classe. La pédagogie inversée a suivi…

    Mila Sainte-Anne a connu les salles informatiques et a même assuré la maintenance à l’époque où elle était responsable informatique ! Aujourd’hui, elle avoue préférer se concentrer sur les aspects pédagogiques, son vrai cœur de métier.

    Sa classe inversée à elle, « c’est un élément de sa palette pédagogique ; ce n’est pas quelque chose que je vais utiliser systématiquement », décrit-elle.

    « Je vais utiliser la classe inversée parce que j’ai l’idée pédagogique qui va avec ».

    Elle n’utilise plus les salles informatiques car elle ne veut pas « faire du numérique » mais « utiliser le numérique en histoire-géographie ». Aujourd’hui, elle préfère que les élèves utilisent leur Smartphone, dans un but pédagogique, « et je préfère qu’ils l’aient à la main pour chercher sur Wikipédia plutôt qu’ils l’aient dans leur sac à essayer de faire des photos de leurs camarades sous la table » !

    Mila dépose tous ses cours sur un blog à destination des élèves ; ses vidéos sont hébergées sur le site du rectorat.
    Elle demande aux élèves de visionner la vidéo, de compléter un questionnaire de compréhension mais également de donner leur avis sur ce qu’ils ont vu « pour qu’ils apprennent à sortir du domaine scolaire », explique t-elle.

    Pratiquer la classe inversée, c’est une des manières d’enseigner autrement pour Mila Sainte-Anne.

    Et ce n’est pas le matériel qui pose problème mais bien le cloisonnement de la pensée des élèves qui sépare le monde de l’école du monde de la « vraie vie ».

    C’est sur ce point qu’il faut encore travailler…

    Plus d’infos :
    retrouvez Mila Sainte-Anne Sur Twitter

     

     

  • Classe inversée : combler un manque et passer aux pédagogies actives !

    Classe inversée : combler un manque et passer aux pédagogies actives !

    Damien Scimeca, professeur de physique-chimie au lycée dans l’académie de Paris et membre de l’association Inversons la classe ! a adopté la classe inversée pour combler un « manque » dans son enseignement ; c’est ainsi qu’il le décrit dans la vidéo ci-contre réalisée sur le salon Educatec-Educatice.

    « La classe inversée, pour moi, était un outil pour faire autre chose ».

    Damien Scimeca a fait rapidement le constat que de dispenser un cours magistral à ses élèves les rendait extrêmement passifs. Il a donc cherché à adopter un modèle différent.

    Lorsqu’il a découvert la classe inversée au cours d’un reportage télévisé, il s’est rendu compte de la richesse de la méthode qui s’appuie sur le principe de faire réaliser les tâches cognitives simples de manière autonome aux élèves et tout ce qui est plus « complexe, mieux vaut le faire à plusieurs » ; sous-entendu, en classe.

    Damien Scimeca n’a pas simplement adhéré à « l’effet de mode » ; il a plutôt adopté un nouveau fonctionnement qui l’a aidé à mettre en place des pédagogies actives.

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    Sa méthode de classe inversée

    « Il y a plusieurs classes inversées », souligne t-il.
    Concrètement, Damien réalise ses capsules vidéo en amont et demande aux élèves de les visionner avant le cours ; une fois cette première étape réalisée, les élèves se rendent sur la plateforme d’autoévaluation Socrative, sur laquelle ils répondent à un QCM sur les notions vues dans les vidéos.

    « Cela leur permet de voir s’ils ont compris les notions détaillées dans les vidéos ou pas ». Parallèlement à ces exercices, Damien met aussi en place un texte à trous que les élèves peuvent compléter avec l’aide du manuel scolaire.

    L’enseignant peut ensuite consulter les résultats avant son cours ce qui lui permet d’adapter celui-ci et de faire de la remédiation dans ses séances.

    Réactions et sentiments des élèves

    « Certains de mes élèves ont été perturbés et généralement ceux qui sont perturbés sont les très bons élèves, ceux qui sont très scolaires », souligne t-il.

    A l’inverse, les élèves plutôt moyens, ont trouvé un grand intérêt et « ont eu l’impression de mieux apprendre », de leurs propres mots.

    Damien Scimeca a également modulé son espace classe de manière différente ; le travail en îlots permet aux élèves, tous niveaux confondus, de s’entraider et de collaborer.
    « Mon but est aussi de m’occuper davantage de ceux qui sont en difficultés ; je pratique tout simplement la différenciation pédagogique ». « On peut tout à fait faire de la différenciation pédagogique sans la classe inversée mais, de mon avis, c’est plus difficile », ajoute Damien.

    Damien Scimeca l’avoue aussi : cela demande plus de temps de préparation de mettre en place la classe inversée par la réalisation du plan de travail, des vidéos etc.

    « Par contre, cela me donne plus de temps en classe pour m’occuper de mes élèves ; ma pédagogie et mon enseignement sont beaucoup plus efficaces ».

    Ce sera la phrase de conclusion et n’est ce pas ce qu’il faut retenir ?…

    Plus d’infos :
    suivre Damien Scimeca sur Twitter : @Damscimeca

     

     

     

  • Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Carole Chamoun est professeur de SVT au Liban. Elle fait partie des membres de la sphère francophone de l’association Inversons la classe ! Et témoigne au micro de ludomag de son expérience « d’inverseuse » depuis 2009.

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    Sept années que Carole expérimente ce mode de fonctionnement et l’idée lui est venue un jour, en 2009, parce qu’elle voulait trouver une solution pour ses élèves en difficultés.

    « J’ai commencé d’une manière très douce en classe de 6ème avec des outils vraiment rudimentaires », explique t-elle.

    Ensuite, avec le numérique, sa méthode a évolué ; En 2012-2013, avec les nouveaux programmes, elle a mis en place cette nouvelle manière d’enseigner avec ses terminales S (section scientifique).

    « J’ai osé »

    dit-elle, malgré l’échéance du baccalauréat à la fin de l’année et face à des collègues enseignants assez dubitatifs sur les méthodes de Carole.
    Jusqu’à Noël, certains élèves étaient encore sur leurs réserves ; après, ils la remerciaient !

    « Si je veux parler de cette inversion de classe, ce n’est pas la méthode magique mais elle a beaucoup de points positifs ! ».

    A l’échelle de l’élève, Carole parle d’apprentissage de l’autonomie, du travail en groupe. Mais elle ne s’oublie pas quand elle évoque les points positifs de cette nouvelle manière d’enseigner ; pour elle, c’est une remise en question en tant qu’enseignante qui lui a permis d’atteindre son objectif premier : aider les élèves en difficultés.

    Pourquoi le fait d’inverser la classe aiderait-il les élèves en difficultés ?

    D’après elle, ces élèves ont besoin de temps, d’un rythme différent de celui de la classe ; tout en leur laissant de l’autonomie, elle encadre leur travail par des QCM, par exemple.

    Aujourd’hui, elle souligne qu’elle parvient à faire adhérer des profs « qui n’ont jamais eu le courage de changer ».

    Retrouvez l’intégralité de son témoignage dans la vidéo ci-contre.

    Suivre Carole Chamoun sur Twitter sur @mamicoci

    Plus d’infos :
    sur l’association Inversons la classe ! : www.laclasseinversee.com

    La suivre sur Twitter : @Classe_Inversee

  • Classe inversée : s’engager, oui, mais avec des outils pédagogiques

    Classe inversée : s’engager, oui, mais avec des outils pédagogiques

    Yoni Dayan est membre de l’association Inversons la classe ! Il n’est pas enseignant mais entrepreneur dans l’edtech, teaching assistant pour Stanford et surtout, il expérimente sur des nouvelles manières d’apprendre adaptées au 21ème siècle.

    Il témoignait sur le salon Educatec-Educatice, de son expérience et de son engouement pour la classe inversée au micro de ludomag.

    « Pour moi, la classe inversée, c’est la base, le fer de lance, le support qui permet d’accompagner plein de transformations pédagogiques ».

    Yoni a fondé trois startups ; il est spécialisé depuis 5 ans dans les nouvelles manières d’apprendre car il est convaincu que le « Learning » est au cœur de notre civilisation et reste la clé pour répondre aux challenges économiques et sociaux du 21ème siècle.

    Il a rejoint l’association car il adhère complètement à sa philosophie qui est de tester de nouvelles manières d’apprendre et s’engage depuis plus d’un an en tant que membre du Conseil d’Administration, à faciliter l’émergence de cette pédagogie.

    Il fut d’ailleurs impressionné par le nombre d’enseignants dans l’association qu’il décrit comme des « teacherpreneurs« , des entrepreneurs de l’éducation, qui prennent des initiatives, testent des choses dans leur classe.

    « Alors que les enseignants n’ont pas forcément toujours le temps matériel et cérébral de se lancer dans le processus, à adopter une nouvelle solution technique… Car c’est vrai que la classe inversée, on peut s’y mettre pas à pas, mais il faut quand même des outils ».

    Depuis un an, Yoni et les membres de l’association ont analysé qu’il y avait un réel besoin d’une solution intégrale pour les enseignants qui veulent se mettre à la classe inversée et « afin d’éviter de se disperser dans des solutions de méga corporations où on ne sait pas vraiment ce qu’ils font des données ».

    A ce titre, Yoni est membre de l’équipe CLIP, Classe Inversée La Plateforme, qui est un outil d’accompagnement et de partage pour les enseignants souhaitant se mettre à la flipped classroom. Il développe cette plateforme avec l’Ecole 42.

    Suivre Yoni Dayan sur Twitter : @yonidayan_

    Plus d’infos :
    sur l’association Inversons la classe ! : www.laclasseinversee.com

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