Étiquette : recherche

  • Meeting Scientifique Ouvert au Public : les chercheurs s’ouvrent aux lycéens

    Meeting Scientifique Ouvert au Public : les chercheurs s’ouvrent aux lycéens

    Ils sont 4 ou 5 jeunes assis en cercle autour du chercheur et l’écoutent attentivement, lui posent des questions , s’informent du sujet de ses travaux mais aussi avec des questions plus prosaïques et parfois plus  personnelles du pourquoi et du comment ce métier, cette passion lui est venue.

    Et puis au bout de 12 minutes, au son d’une clochette que leur professeur fait tinter, le chercheur les quitte pour rejoindre un autre groupe aussitôt remplacé par un collègue à lui. La même permutation circulaire se poursuit au cours de ce speed meeting, de sorte qu’en une heure et demie chaque groupe s’entretient avec sept chercheurs.

    En fait par un ou une collègue car parmi les intérêts de cette démarche on mesure combien les femmes sont bien présentes dans la recherche fondamentale en France.

    Les jeunes ainsi assemblés autour d’eux sont lycéens : il s’agit d’une soixantaine d’élèves de 2nde, première et terminale plutôt scientifiques du lycée Jean AICARD d’Hyères, volontaires pour cet évènement plutôt rare qui leur fait rencontrer des équipes de recherche et toute la gamme des métiers qui s’y rattachent , du directeur de laboratoire au technicien en passant par le chargé de recherche ou l’ingénieur de recherche.

    Nous sommes dans la presqu’île de Giens et l’opportunité de cette rencontre exceptionnelle c’est le 31ème French Drosophila Meeting , une rencontre scientifique qui réunit plus de 80 chercheurs, venus ici, comme d’ailleurs c’est le cas dans tout meeting scientifique pour confronter leurs travaux et leurs résultats et faire ainsi avancer la recherche.

    Ils travaillent tous sur la Drosophila melanogaster , cette petite mouche du vinaigre qui est l’un des organismes modèles les plus étudiés en recherche biologique, en particulier en génétique et en biologie du développement, et qui valut à Thomas Hunt Morgan le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1933 « pour ses découvertes sur le rôle joué par le chromosome dans l’hérédité.

    Mais l’idée de profiter de ce moment particulier au cours duquel un grand nombre de spécialistes d’un sujet sont rassemblés au même moment, au même endroit et où ils sont plus disponibles que d’ordinaire, pour organiser et promouvoir des actions de médiation scientifique, revient au cercle FSER ( Fondation SCHLUMBERGER pour l’Education et la Recherche ) et à sa directrice Héloise DUFOUR.

    Car les chercheurs , affirme dette docteure en neuro-biologie, “doivent interagir avec le public sur leur travail pour mobiliser son soutien à la recherche.”

    En créant le label MSOP (Meeting Scientifique Ouvert au Public), le cercle FSER s’engage pour encourager les congrès scientifiques à offrir des sessions d’ouverture vers le public, pour favoriser le rapprochement de la science et de la société !

    Et on le voit , cela marche !

    Car, sans perturber aucunement le déroulement du meeting, qui y consacre deux à trois heures sur trois à quatre journées de travaux, le label MSOP crée un lien direct avec le grand public pour discuter et l’informer de l’importance de la recherche, donner plus de visibilité médiatique au meeting, et influencer certainement d’autres meetings à s’engager pour interagir avec le public.

    Le public peut être très varié mais il est plus fréquemment scolaire.

    Outre le fait que ces rencontres personnalisées participent à leur information sur l’orientation vers l’enseignement supérieur , les modalités de construction des savoirs portées par la recherche constituent également des sujets de réflexion sur la différence entre une information et une opinion, sur la méthode expérimentale qui conduit à l’élaboration d’une vérité scientifique, sur  cette posture intellectuelle nécessitant curiosité et distanciation qui, par le débat et l’argumentation permet de développer une pensée critique.

    Ce n’est pas le premier MSOP organisé par le Cercle FSER et le protocole s’adapte à chacune des situations spécifiques en particulier au nombre de chercheurs, au nombre et au type de public.

    Le public peut en effet être scolaire, ou simplement constitué d’adultes de tous âges et professions comme ce fut le cas lors du congrès « Young Researchers in Life Science », organisé par des jeunes chercheurs pour les jeunes chercheurs (étudiants, doctorants et post-doctorants), qui a eu lieu à l’institut Pasteur du 18 au 20 mai 2016,

    Il est de plus possible de proposer alternativement une session “posters” dédiée au public en parallèle au speed meeting, ce qui permet d’accueillir deux fois plus d’élèves, comme ce fut le cas à Giens.

    Partagés en deux équipes d’une trentaine de jeunes et pendant que la première participe au speed meeting décrit précédemment, la seconde équipe elle même constituée de sept groupes d’élèves circule devant les “posters” réalisés par chaque chercheur qui leur présente son objet de recherche.

    Mais que sont ces posters ?

    les drosophilistes Seuls quelques chercheurs pouvant s’exprimer en séances, dans les meetings scientifiques, ces “communications affichées” sont destinées,  lors de sessions prévues à cet effet, à la présentation par chacun d’eux, aux collègues intéressés, des méthodes de travail et des résultats obtenus.

    Ainsi , là encore ce média facilite la communication personnalisée avec chaque élève et la médiation scientifique.

    On le voit, les élèves trouvent là sous des formes plus originales que la conférence traditionnelle, des chercheurs proches d’eux susceptibles d’échanger simplement et directement sur leurs travaux et sur leur métier.

    La recherche comme la science devient ainsi plus intelligible au public.

  • Numérique éducatif adaptatif

    Numérique éducatif adaptatif

    Franck Amadieu, enseignant chercheur au Laboratoire Cognition, Langues, Langages, Ergonomie du CNRS est intervenu sur la table ronde « dans quelle mesure le numérique permet-il de personnaliser les apprentissages ? » sur le salon Educatec-Educatice en novembre dernier. Dans cette interview, il développe l’idée de numérique éducatif adaptatif.

    « Dans le numérique adaptatif, nous parlons de systèmes qui analyseraient les comportements de l’élève, à évaluer par rapport à son niveau et son besoin pour l’apprentissage ; Le système pourrait proposer des activités d’apprentissage, des conseils, des contenus, des orientations qui feraient que l’apprenant serait dans un système plus adapté à son besoin et donc il apprendrait mieux (…) ».

    Dans cette introduction du sujet, Franck Amadieu parle en fait des « tuteurs intelligents » ; aujourd’hui, la question est de savoir si ces tuteurs et si le numérique en général est adapté aux besoins différents des apprenants.

    Il dresse le constat que déjà, avec les ressources numériques « on a cru qu’en diversifiant les formats de présentation, les accès à l’information, on allait améliorer les apprentissages et aider les élèves à faire plus de connexions« .

    En fait, on crée de l’exigence que la plupart des élèves n’arrivent pas à gérer.

    En effet, dans ce contexte de profusion d’informations et de sources multiples, l’élève ne sait quoi choisir et quoi sélectionner. Pour Frank Amadieu, « trop d’informations nuit à l’apprentissage« .

    Se référant à la théorie de Mayer, qui dit que d’utiliser juste du verbal accompagné d’une information picturale, comme une image ou un schéma, « c’est déjà très bien et suffisant et cela demande des compétences pour pouvoir intégrer les deux« , Franck Amadieu rappelle l’absolue nécessité de mettre en place un « guidage ».

    Ce guidage peut prendre différentes formes comme par exemple, pointer les informations importantes au moment T de son apprentissage, proposer des stratégies pour attaquer de manière plus efficace les contenus (…).
    « Si on le laisse trop libre, on se rend compte qu’il y a énormément de variabilité entre les apprenants ».

    La première conclusion de Franck Amadieu est de concevoir des ressources numériques qui réduisent cette disparité entre les apprenants et qui permet de les guides, de les accompagner vers un meilleure apprentissage.

    Franck Amadieu poursuit en évoquant le rôle de l’enseignant, en tant que guide dans ce foisonnement mais aussi dans son rôle social auprès des élèves, « que n’aura jamais le tuteur intelligent« .

     

    Déjà réalisé avec Franck Amadieu : « Les vidéos et informations dynamiques favoriseraient les apprentissages« 

     

  • Lancement du MOOC « éducation par la recherche : ingéniérie à l’école », jeudi 30 novembre 2017

    Lancement du MOOC « éducation par la recherche : ingéniérie à l’école », jeudi 30 novembre 2017

    Pour sa 5ème création de parcours de formation en ligne, le programme Savanturiers – École de la recherche se propose de sensibiliser les acteurs du monde éducatif à l’Éducation par la recherche appliquée au domaine de l’ingénierie.

    Les sciences et technologies constituent un champ d’exploration propice pour stimuler le questionnement et la motivation des élèves.

    L’ambition d’un projet d’Ingénierie à l’École est de permettre aux classes de s’approprier ces techniques et savoir-faire pour construire des connaissances nouvelles et développer les compétences qui leur permettront de façonner le monde de demain.

    Un modèle d’action pédagogique en appui sur les méthodes et les enjeux de l’ingénierie pour développer un esprit innovant, créatif, critique et responsable.

    Mécanique et électronique, robotique, rétro-ingénierie, optique : autant de champs thématiques à explorer grâce à ce MOOC Éducation par la recherche : ingénierie à l’École.

    À qui s’adresse ce cours ?

    Ce MOOC s’adresse à toute personne intéressée par une démarche pédagogique qui a pour objectif de faire de chaque élève, chaque enfant, un apprenant-chercheur.

    En particulier, il s’adresse aux enseignants du primaire et plus largement aux classes du socle Commun de Connaissances de Compétences et de Culture. Au-delà, animateurs et éducateurs trouveront dans cette formation en ligne des éléments inspirants pour imaginer leurs projets d’Éducation par la recherche.

    Les ressources du cours

    Au travers des sections Éducation par la recherche, Méthodes et enjeux de la recherche, Design pédagogique et Intégrer le numérique, des ressources vidéo, textes, images guideront les participants dans la découverte d’un mode d’action pédagogique qui place la recherche, la réflexivité et la co-construction des savoirs au coeur des démarches d’apprentissage et d’enseignement. Des témoignages d’enseignants et d’ingénieurs viendront alimenter les parcours INITIAL et PROJET tout au long des 6 semaines de cours.

    Plus d’infos :
    Informations et inscriptions sur : www.fun-mooc.fr

  • Orientation : des lycéens rencontrent les chercheurs à l’Institut IMAGINE

    Orientation : des lycéens rencontrent les chercheurs à l’Institut IMAGINE

    Invités par Patrick MEHLEN , Académicien , docteur en biologie moléculaire et directeur de plusieurs laboratoires de recherche qui réunissait en meeting scientifique de nombreuses équipes de recherche , des lycéens de 1ère S et terminale S du lycée Victor Duruy de Paris accompagnés de leurs enseignants ont pu rencontrer en tête à tête les chercheurs.

    Objectif ? Informer les lycéens sur le métier de chercheur , dans ce processus de construction de l’orientation qui se poursuit au lycée !

    Et les fantasmes ne manquent pas sur cette profession mal connue du public.

    Très peu de jeunes veulent faire de la Recherche. Et ce type de rencontre permet d’éclairer les élèves et parfois de susciter un engagement , une passion.

    « On a besoin de rapprocher le chercheur de la société , de montrer que la Recherche c’est un travail passionnant et que les élèves motivés peuvent s’engager dans la Recherche car c’est l’avenir de notre pays. » affirment les directeurs de laboratoires.

    Les questions posées ont porté évidemment sur les sujets de recherche mais aussi sur la vie des chercheurs, professionnelle et sociale , sur les raisons qui les ont amenés à faire ce métier, sur leur avenir, sur les études nécessaires…

    Objectif atteint si l’on en juge par les avis des lycéens et des enseignants à la fin du speed dating qui aura permis à chacun d’eux de rencontrer au moins 8 chercheurs.

    Non le chercheur n’est pas automatiquement un homme plutôt âgé , avec une blouse blanche ! Mais combien d’élèves franchiront le pas ?

    La rencontre aura aussi permis de montrer combien la démarche scientifique est utile au citoyen dans sa recherche d’information.

    Car précise Patrick MEHLEN dans cet entretien :

    « Il y a un manque de formation scientifique de l’ensemble de la société ! »

    Et les chercheurs peuvent participer à cette mission car ils sont formés à la démarche scientifique : questionnement, vérification par les preuves, reproductibilité des expériences.

    « On doit essayer de transmettre cette façon de réfléchir pour notre société, ajoute Patrick MEHLEN . L’amener à l’école c’est très important pour que les élèves très tôt aient cette formation à une démarche qui les aidera pas seulement s’ils veulent être chercheurs mais aussi dans plein d’autres domaines où on a besoin d’avoir une analyse critique des choses qu’on dit et des choses qu’on établit . »

    Comment distinguer un fait d’une inférence, d’une opinion? Qu’est ce qu’une information vraie ?

    « On se trouve dans une société où le flux d’informations par internet, par les Médias va un petit peu dans tous les sens . On peut dire tout et son contraire sans une vraie réflexion scientifique« , regrette l’académicien qui propose que

    « les scientifiques doivent aussi contribuer à la formation des journalistes qui ont une part de responsabilité importante dans la transmission de ces savoirs, à ce qu’est un raisonnement et une démarche scientifiques et ce qui finalement va aboutir à une information vraie ».

    Le cercle FSER , organisateur de cette rencontre, lance le mois prochain un programme en direction d’une cinquantaine d’établissements en France pour accentuer cette ouverture des équipes de recherche fondamentale en biologie aux lycéens , c’est le projet DECLICS ( Développer les Échanges entre Chercheurs et Lycéens pour les Intéresser à la Construction des Savoirs.)

  • Apprendre à coder à l’aide d’un robot humanoïde : retour sur une recherche-action menée avec le robot NAO

    Apprendre à coder à l’aide d’un robot humanoïde : retour sur une recherche-action menée avec le robot NAO

    Pour la trézième édition du Colloque scientifique Ludovia#14, 39 communications vous seront présentées sur le thème « Partage, échange, contribution, participation ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces communications jusqu’au début de l’événement, lundi 21 août.

     

    Julien Bugmann et Thierry Karsenti présenteront « Apprendre à coder à l’aide d’un robot humanoïde : retour sur une recherche-action menée avec le robot NAO ».

     
    Alors que les technologies sont de plus en plus présentes dans notre quotidien, et qu’elles le seront encore d’avantage dans les années à venir, développer l’apprentissage du code est aujourd’hui devenu d’une importance capitale (Falloon, 2016; OECD, 2015).
     
    En effet, il est indispensable que les jeunes élèves soient préparés du mieux possible au monde numérique de « demain » (Karsenti & Bugmann, 2017). Quand on sait par ailleurs que l’apprentissage du code comporte une foule d’avantage pour ces jeunes (Smith, Sutcliffe, & Sandvik, 2014, Moreno-León, 2016), on comprend mieux pourquoi plusieurs pays, tels que les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Suède, la France, mais aussi certaines provinces du Canada, l’ont rendu obligatoire à l’école.
     
    Comprendre le code c’est comprendre le monde qui nous entoure, c’est comprendre pourquoi tel ou tel outil technologique fonctionne de la sorte, pourquoi notre téléphone portable réagit de telle ou telle manière, pourquoi une page web renvoie vers une autre, etc. En comprenant la logique de la programmation informatique, on apprend ainsi à mieux maîtriser les outils que l’on utilise au quotidien et ceux, probablement plus complexes, que les enfants d’aujourd’hui auront à manipuler dans les prochaines années.
     
    Certaines initiatives ont donc été mises en place à l’école afin d’enseigner le codage aux élèves. Des logiciels, tels que Scratch, ou Scratch Jr, inspirés du langage LOGO créé par Seymour Papert (1981), commencent ainsi à être utilisés. Parfois, ce sont même de petits robots éducatifs tels que Dash & Dot, Sphero ou encore Ozobot, qui permettent aux élèves d’apprendre à programmer tout en s’amusant.
     
    Nous nous sommes, quant à nous, intéressés à un robot d’un type particulier. Il s’agit d’un robot que l’on dit « humanoïde » et qui s’appelle NAO. Ce robot a des bras, des jambes, un buste et une tête, comme un humain. Il peut se déplacer, danser, parler, répondre à des sollicitations visuelles ou orales, et même écrire, s’il est programmé en ce sens. En d’autres termes, il s’agit d’un robot très proche de l’homme et qui peut, comme nous allons le montrer, s’avérer être un excellent outil d’apprentissage pour des élèves ayant des difficultés.
     
    Notre objectif était d’étudier le recours à ce robot humanoïde à des fins d’apprentissage du code dans une école secondaire du Québec. Cette école, elle aussi est particulière, car il s’agit d’un Centre de Formation en Entreprise et Récupération (CFER) qui propose une formule d’enseignement adaptée et qui permet à des élèves ayant des difficultés d’apprentissage d’obtenir un diplôme reconnu par l’État.
     
    Nous avons alors effectué une recherche-action auprès de 79 élèves de cet établissement ainsi que 7 de leurs enseignants. Pour ce faire, nous avons mis en place un dispositif d’apprentissage du code basé sur différentes étapes à réaliser, et nous avons procédé à des observations filmées des séances et à des entretiens individuels et de groupe. Les élèves étaient, dans notre projet, amenés à programmer le robot humanoïde NAO, et à réaliser un certain nombre d’activités avec lui.
     
    Nous avons pu constater que ces élèves ont développé de fortes compétences en programmation, mais pas seulement.
     
    En effet, le recours à ce robot humanoïde les a aussi motivés à venir en classe, à s’investir dans différentes tâches, à collaborer…mais cela leur a également permis d’approcher des compétences attendues à l’école tel que le français, l’anglais, les mathématiques ou encore la compréhension de consignes et la résolution de problèmes. Certains de ces élèves se sont même mués en « formateurs », lorsqu’ils ont présenté, de manière volontaire, le robot et ses usages, à des enseignants du réseau CFER.
     
    Nous avons pu alors constater leur maîtrise de cet outil mais aussi et surtout la maîtrise d’une compétence forte, et nouvelle pour ces élèves, en matière de transmission, de mise en place d’une séance et d’animation. Ils ont ainsi pu partager, avec des enseignants, ce qu’ils avaient appris et prendre, à leur tour, une place particulière dans l’institution éducative.
     
    Ces derniers éléments nous apparaissent d’ailleurs comme particulièrement importants, dans la mesure où il s’agit d’élèves ayant des difficultés d’apprentissage et pour lesquels le CFER représente une des dernières chances d’intégration réussie dans la société. Ce projet que nous présenterons, est unique en son genre, et a stimulé la motivation en classe des élèves en leur permettant de devenir acteurs et auteurs de leurs propres apprentissages, fait assez rare pour être signalé en ce qui concerne des élèves engagés dans un système d’enseignement adapté.
     
    Plus d’info sur Julien Bugmann et Thierry Karsenti
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Car la culture donne forme à l’école

    Car la culture donne forme à l’école

    Voici le sujet proposé par Jean-François Cerisier pour introduire sous forme d’une conférence, la thématique des Rencontres de l’Orme 2017.

    Retrouvez une partie de la réflexion de Jean-François Cerisier dans l’interview ci-contre.

     

    Tous les articles et vidéos des Rencontres de l’Orme 2017 sont à retrouver ici.

  • Lancement du MOOC « Éducation par la recherche : conversion numérique à l’École »

    Lancement du MOOC « Éducation par la recherche : conversion numérique à l’École »

    Dans cette nouvelle formule de parcours de formation en ligne de la série Éducation par la recherche, le programme des Savanturiers – École de la recherche se propose de sensibiliser les acteurs du monde éducatif à l’Éducation par la recherche appliquée au numérique en classe : levier pour les apprentissages, distance critique et réflexive vis-à-vis des nouveaux usages, intégration dans les pratiques enseignantes.

    Le numérique est omniprésent dans notre vie quotidienne et transforme nos modes d’action, d’interaction et de pensée. Ce terme polysémique désigne des objets bien différents : l’informatique comme science, l’industrie technologique, la pensée algorithmique mais également une culture avec ses normes et usages qui modifie profondément notre rapport à la création et transmission des savoirs.

    L’objectif de ce MOOC Éducation par la recherche : conversion numérique à l’École est de proposer aux enseignants, animateurs, formateurs, d’explorer, de revisiter, d’inventer, avec leurs apprenants, des espaces, des temps et des modalités de l’apprendre afin de contribuer à la formation des futurs citoyens de la société numérique.

    Ce troisième MOOC de la série Éducation par la recherche, qui a débuté le jeudi 27 avril 2017 sur la plateforme de MOOCs en ligne FUN, met l’accent sur l’intégration d’un projet d’Éducation par la recherche au contexte d’enseignement avec :
    . plus de design pédagogique à travers quatre expériences d’enseignants qui ont mis en place des projets de recherche pluridisciplinaires dans des domaines différents (astrophysique, vivant, littératie) grâce aux possibilités offertes par le numérique ;
    . des témoignages d’enseignants Savanturiers sur leur rapport au projet et les modifications dans leur posture professionnelle ;
    . un nouveau format de 5 semaines pour les participants au parcours INITIAL.

    La consultation des ressources par “pastillage” ou objectifs de formation est conservée, tout comme la possibilité de rejoindre une communauté de praticiens Savanturiers pour s’inspirer, concevoir et mettre en oeuvre son projet de classe.

    L’équipe pédagogique constituée de professionnels issus du monde de la recherche et de l’éducation offrent aux participants au MOOC un accompagnement tout au long du parcours de formation et un regard réflexif sur le projet.

    Des attestations de suivi avec succès seront remises en fonction du parcours et du degré d’implication choisi.

    Plus d’infos :
    Tous les détails des parcours proposés sont disponibles sur la page d’inscription au MOOC.

  • Le numérique modifie t-il les processus d’apprentissage ?

    Le numérique modifie t-il les processus d’apprentissage ?

    André Tricot est intervenu sur le colloque écriTech’8 sur le sujet « Le numérique modifie t-il les processus d’apprentissage ? ». Il nous fait une courte synthèse de son intervention.

    Il tient un discours assez nuancé sur le numérique et son action sur les apprentissages. Par exemple, le numérique a des effets positifs sur la motivation ce qui, pour lui, ne signifie pas forcément des effets positifs sur l’apprentissage…

    « Un des problèmes essentiel du domaine du « numérique » : sous le nom numérique, il faudrait apprendre à catégoriser ».

    Retrouvez André Tricot et sa vision « des numériques », dans la vidéo ci-contre.

  • LUDOVIA#14, du 22 au 25 août 2017 : l’appel à communications scientifiques est prolongé jusqu’au 30 mars !

    LUDOVIA#14, du 22 au 25 août 2017 : l’appel à communications scientifiques est prolongé jusqu’au 30 mars !

    Pour sa treizième édition, le Colloque Ludovia, lieu d’échanges et de réflexions, poursuit son exploration des problématiques posées par le numérique dans les pratiques éducatives et/ou ludiques. Que ce soit en production ou en réception, les réalisations sont des creusets de synergies convoquant des approches pluridisciplinaires (arts, informatique, sciences de l’éducation, sciences cognitives, sciences de l’information et de la communication, etc.).

    Après les problématiques de l’immersion (2006), de la convivialité (2007), du « faire soi-même » (2008), « espace(s) et mémoire(s) » (2009), « interactivité et interactions » (2010), de la mobilité (2011), du plaisir (2012), de l’imaginaire (2013), de création et de consommation (2014), des appropriations et détournements (2015), des formes d’attention, de présence et d’engagement (2016), nous proposons pour l’édition 2017 du COLLOQUE SCIENTIFIQUE DE LUDOVIA le thème :

    Partage, échange, contribution, participation

    Partage, échange, contribution et participation font partie de ces mots entendus sempiternellement dans le contexte du numérique, que ce soit dans l’entreprise, en pédagogie, dans les communautés d’intérêt, à l’école. L’emploi de ces termes est fortement encouragé par les services en ligne qui leur attribuent des fonctionnalités particulières et en modifient parfois le sens.

    Ainsi, le « partage », qui consiste à l’origine à scinder un contenu pour le répartir entre plusieurs personnes, ne correspond pas au copier/coller implicite d’un élément « partagé » sur les réseaux sociaux. Pour autant, il constitue l’une des fonctionnalités autour desquelles se structurent les pratiques de l’Internet.

    Reliés à des valeurs humanistes, le partage, l’échange, la contribution et la participation œuvrent dans la filiation des Saint Simoniens. Dans le monde de 1858, les tenants de cette doctrine enlacèrent « le globe de réseaux de chemin de fer, d’or, d’argent, d’électricité » (Pinet, cité par Musso, 1997 : 6)[1] dans l’espoir de rapprocher les peuples avec des travaux de génie civil. Le Web serait ainsi l’héritier d’une utopie de la communication, ce « cas particulier des transports » (Escarpit, 1986 : 9)[2] qui motivait les créateurs du Canal de Suez et de nombre d’autres voies d’échanges. Le développement des moyens électroniques « est peut-être le trait caractéristique de l’époque contemporaine » (Mattelard, 1994 : 93)[3]. Ce « miraculeux transport » devrait « effacer les distances » et permettre les échanges (Weckerlé, 1982 : 2)[4] en développant une « utopie (romantique) du partage » (Halais, 2015)[5].

    La perception de la technologie semble être celle d’une « promesse d’un monde meilleur » (Klein, 2011)[6] perçue comme un « bluff » (Ellul, 1988) bâti sur un ensemble de possibles et de propositions futures d’innovation. Elle offrirait la potentialité de participer aux métamorphoses du monde. Cette participation pourrait d’ailleurs être considérée comme une contribution ou une injonction par ceux et celles qui, sans nécessairement refuser la technologie, n’y ont accès que de manière limitée ou ne lui trouvent pas d’intérêt. Si la France est « entrée dans la société de l’Information » (Baquiast, 1998)[7], elle n’a pas pour autant gommé les inégalités sociales dans l’usage des ressources (Le Guel, 2004 : 57)[8].

    Au-delà du partage, l’économie de la contribution, théorisée par Bernard Stiegler et l’asociation Ars industrialis[9], propose une alternative à l’économie marchande. Avec les logiciels libres et les approches collaboratives de type Wiki, le monde numérique pourrait générer de nouveaux types de projets fondés sur le crowdourcing ou le crowdfunding (financement participatif). Selon Bauwens et Lievens (2015)[10], les potentialités nouvelles des pratiques pair à pair conduiraient vers un nouveau type de société.

    À chacun, les technologies numériques peuvent donner à croire qu’il est informé et participe du collectif par des actes de partage, d’échange. Contribuer, c’est participer, c’est-à-dire mettre en place les actions nécessaires pour une intégration voire une reconnaissance. C’est pourquoi s’interroger sur des notions comme le partage, l’échange, la contribution et la participation n’est pas neutre. Quelles sont les motivations et les processus à l’œuvre dans les communautés en ligne et plus couramment sur les réseaux socionumériques qui instaurent des dynamiques de vigilance dans la participation où partager un contenu devient moins complexe que le créer mais permet de participer ?

    Il apparaît important de faire le point sur les angles morts dissimulés par le partage, l’échange, les contributions et la participation. Ils ne concernent pas seulement les activités en ligne. Ils débordent dans le social où ces comportements, très consensuels, sont attendus dans les sphères privées, éducatives, sociales et institutionnelles.

    Nous souhaitons que les communicants puissent décliner leurs réflexions en les confrontant aux multiples applications du monde numérique et notamment aux thèmes suivants, sans que cette liste soit exhaustive :

    • Le monde éducatif valorise l’utilisation d’outils communicants dès l’école maternelle en croisant les objectifs : rapprocher les familles, les apprenants et l’institution, augmenter la participation des élèves, etc. Le partage, l’échange, les contributions et la participation favoriseraient les pédagogies actives du fait de la nécessité d’un support accessible à tous. Quelles perspectives proposent ces actes valorisants ?
    • Les jeux vidéo se pratiquent beaucoup en réseau. Jouer, c’est bien souvent contribuer à la construction de l’univers du jeu, ne serait-ce qu’en le peuplant avec le personnage animé du joueur. Simultanément, le jeu favorise des comportements de partage et de socialité qui peuvent déborder du cadre de l’écran. Le contrat ludique pourrait-il être basé sur le partage, l’échange, les contributions et la participation ?
    • Internet et les réseaux sociaux sont des vecteurs mobilisant les notions de partage, d’échange, de contribution et de participation. Ce serait leur raison d’être. Pour autant, les pratiques et les usages questionnent ces valeurs mises en avant par le marketing. Les utilisations sont diverses et s’en éloignent parfois. Il serait donc utile d’interroger ce que le cadre donné par les approches échangistes et contributives peut permettre comme adaptations comportementales et sociétales.
    • La consommation culturelle et artistique suscite l’expérience esthétique et l’attention d’autrui. Pour que l’artiste tisse un lien avec le récepteur de l’œuvre, partager, échanger, contribuer et participer sont mobilisés. Dans les musées et extra-muros des dispositifs multimédiatiques favorisent la participation de tout un chacun. Ces propositions de partage, d’échanges, de contributions augmentent-elles le rôle des regardeurs des tableaux ?
    • Le monde de la création artistique voit la place de l’auteur remise en question au profit de collectifs. Si la diffusion tend à remettre en question les traditionnels intermédiaires, la production trouve aussi de nouveaux outils de partage avec les fablabs et une nouvelle orientation créative avec la culture maker qui valorise la collaboration.

    Ces pistes ne sont pas limitatives et toutes les ouvertures permettant d’éclairer notre problématique dans l’esprit pluridisciplinaire qui est le nôtre seront les bienvenues.

    Modalités de soumission

    Les propositions doivent être transmises par courrier électronique jusqu’au 15 mars 2016 à : ludovia2017@free.fr

    La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par mail.

    La proposition livrée en fichier attaché (titré « nom de l’auteur_Ludovia_2017 ») aux formats rtf, doc ou odt, sera composée de 3 parties :

    • Un résumé de la communication de 4 000 signes maximum, espaces non compris ;
    • Une courte biographie du (des) auteur(s), incluant titres scientifiques et principales publications récentes, une page maximum ;
    • Une note de positionnement scientifique indiquant la section scientifique de rattachement, la méthode appliquée, le terrain d’expérimentation (s’il y a lieu) et les références.

    Organisation de la sélection

    La lecture des propositions se fera en double aveugle (deux lecteurs, ne disposant que du texte de la communication, sans les mentions liées à son auteur), l’un des lecteurs étant issu du champ de recherche correspondant à l’article, l’autre éventuellement extérieur.

    Chaque auteur recevra un avis circonstancié qui indiquera l’acceptation (conditionnée ou non), ou le refus de l’article. Les propositions acceptées sous condition devront être modifiées en fonction des remarques des lecteurs.

    Modalités techniques

    L’article définitif devra respecter les conventions typographiques et de mise en page qui seront envoyées dans une feuille de style type lors de l’acceptation de la proposition.

    La taille de l’article sera comprise entre 25 000 et 30 000 signes, espaces compris.

    Il sera envoyé par voie électronique sous la forme d’un fichier au format.doc, rtf ou.odt, contenant le titre, le résumé, le texte et, le cas échéant, ses illustrations, numérotées de façon incrémentielle (figure 1, figure 2, etc.).

    Participation au colloque

    Les auteurs retenus seront conviés à venir présenter leurs travaux à Ax-les-Thermes dans le cadre d’une communication orale de 20 minutes.

    ATTENTION, Ludovia ne prend pas en charge les frais de transport et d’hébergement des communicants.
    VOUS DEVREZ VOUS AFFRANCHIR DES FRAIS D’INSCRIPTION À L’UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DE LUDOVIA.

    La publication dans les actes est conditionnée à la participation au colloque.

    Publication

    • Les résumés des articles acceptés, notes biographiques et de positionnement scientifique seront publiés avant le colloque sur le site de l’université d’été Ludovia et sur le magazine Ludovia (rubrique Recherche) : ludomag.com et ludovia.org/2017.
    • Les articles seront publiés par voie électronique après le colloque dans l’espace de publication du site Web de « Culture numérique » : http://culture.numerique.free.fr/index.php/espace-de-publication
    • Une publication scientifique ultérieure composée des meilleures contributions du colloque dans une revue scientifique sera envisagée.

    Calendrier (dates importantes)

    • Date limite de soumission : 15 mars 2017.
    • Notification d’acceptation des propositions : 15 mai 2017.
    • Colloque : du mardi 22 au jeudi 24 août 2017.
    • Remise des textes complets pour publication (30 000 signes maximum) : 15 octobre 2017.

    Plus d’infos :

    Pour de plus amples renseignements sur l’appel à communications, vous pouvez nous contacter par l’adresse de réception des communications : ludovia2017@free.fr

    Présidents du Colloque Scientifique Ludovia 2017 : Thierry Gobert (UPVD), Michel Lavigne (Toulouse 3), Patrick Mpondo-Dicka (Toulouse 2)

    Les informations ultérieures concernant le Colloque, seront diffusées :

     

     

    [1] Musso P. (1997), Télécommunications et philosophie des réseaux, Paris : PUF.
    [2] Escarpit R. (1976), Théorie générale de l’information et de la communication, Paris : Hachette.
    [3] Mattelard A. (1994), L’invention de la communication, Paris : La Découverte, coll. Textes à l’appui.
    [4] Weckerlé C. (1982), Les primitifs de l’électronique, Esprit, n° 1667, octobre 1982.
    [5] Halais F. (2015), Economie du partage, utopie romantique des startup américaines, epub, Alo.
    [6] Klein E. (2011), Le small bang des nanotechnologies, Paris : Odile Jacob, évoqué dans « Ripostes », France Culture, 19 mars 2011.
    [7] Baquiast J.-P. (1998),  Administration 1998-2001, Propositions sur les apports d’Internet à la modernisation du fonctionnement de l’Etat, Rapport d’Orientation, La Documentation Française.
    [8] Le Guel F. (2004). Comment pourrait-on mesurer la double fracture numérique ? Réseaux, vol. 5-6, n° 127-128, p. 55-82.
    [9] http://arsindustrialis.org/groupe-de-travail-sur-l-economie-de-la-contribution
    [10] Bauwens, M., & Lievens, J. (2015). Sauver le monde: vers une économie post-capitaliste avec le peer-to-peer. Éditions Les Liens qui libèrent.