Étiquette : Ludovia 2017

  • @Survive_on_Mars avec Grégory, Mélanie et Geneviève

    @Survive_on_Mars avec Grégory, Mélanie et Geneviève

    Mélanie Fenaert, Geneviève Ponsonnet et Grégory Michnik ont présenté lors de Ludovia#14, leur projet intitulé « Survive on Mars », qu’ils présentent au micro de ludomag, pour ceux qui auraient loupé Ludovia cette année… Ça risque de donner des idées à certains : de monter un projet pareil et aussi de venir à Ludovia#15 🙂

    « C’est un projet qui a plus d’un an et qui a démarré au CLIC 2016 grâce à l’inspiration de Sébastien Franc et son jeu « Flanders Lane » qui consiste à réaliser une ville virtuelle dans laquelle les élèves doivent interagir« , explique Grégory.

    Mélanie et Grégory ont donc adapté ce contexte-là avec un niveau scientifique et une action qui se déroule entièrement sur la planète Mars.

    Ces trois enseignants pratiquent la « classe inversée » et sont membres de l’association Inversons la classe !

    Découvrez cette fantastique expérience de nouvelle pédagogie en classe dans la vidéo ci-contre.

    Merci à Christophe Batier pour l’interview « punchy » de ces trois enseignants tout aussi « punchy ».

    Plus d’infos :
    la page Facebook : www.facebook.com/SurviveonMars
    Le compte Twitter : twitter.com/survive_on_mars

     

  • Écriture de récits de science-fiction au collège

    Écriture de récits de science-fiction au collège

    Interview d’Amélie Mariottat pendant l’université d’été de Ludovia à Ax-les-Thermes fin août 2017 sur le sujet de l’écriture de récits de science-fiction au collège, avec des outils appropriés ; une expérience qu’Amélie a pu mettre en place avec ses classes à Piégut-Pluviers en Dordogne.

    Interview réalisée par Christophe Batier.

    Quels matériels, quels outils utilisés  pour mettre en place ce travail ? Tablettes, casque de réalité virtuelle… Quels apports pour les élèves ?

    « C’est à la fois un déclencheur d’écriture mais aussi un support de créativité ».

     

    Explications avec Amélie dans la vidéo ci-contre.

  • Quels projets pour la Direction du Numérique pour l’Education en cette rentrée 2017 ?

    Quels projets pour la Direction du Numérique pour l’Education en cette rentrée 2017 ?

    Pour répondre à cette question, interview complète de Mathieu Jeandron, Directeur de la DNE, à Ludovia#14, qui est venu accompagné d’une équipe d’une cinquantaine de personnes pour une prérentrée dynamique et au contact du terrain.

    Les prochaines étapes sont notamment autour de la banque de ressources numériques orientée cycle 2, la rénovation du B2i (avec la plateforme PIX), poursuivre la recherche et l’expérimentation sur des sujets comme le BYOD, par exemple, réflexions sur le WIFI à l’école…

    A découvrir dans la vidéo ci-dessous.

    Interview menée par Michel Guillou.

     

    CLIN D’OEIL : Merci à Mathieu Jeandron pour ses encouragements et compliments à l’encontre de l’évènement Ludovia !

     

  • Les nouvelles compétences liées au numérique

    Les nouvelles compétences liées au numérique

    Interview de Thierry Karsenti, professeur à l’université de Montréal à la faculté des sciences de l’éducation. Il vient parler au micro de ludomag de toute une série d’articles qu’il a publiés sur les « Nouvelles compétences liées au numérique ». En d’autres termes, « que souhaite t-on que les jeunes maîtrisent au niveau du numérique »?

    « Nous avons également beaucoup travaillé sur le concept de passivité des élèves avec le numérique car c’est un véritable fléau au Canada« .

    « L’idée est maintenant de mettre les élèves en action ».

    Quid du « T » de « Technologie » qui aurait tendance à éloigner les enseignants de l’envie de se plonger dans les usages du numérique…
    Bilan sur l’usage des tablettes par les lycéens à Montréal…

    Interview réalisée à Ludovia#14 par Michel Guillou et Christophe Batier.

     

     

  • Réduire les inégalités sociales avec Inversons la classe ! dans une Ecole de la confiance.

    Réduire les inégalités sociales avec Inversons la classe ! dans une Ecole de la confiance.

    Entretien avec Héloise DUFOUR, au CLICx de Ludovia#14

    L’association Inversons la classe! que préside Héloïse Dufour, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure , docteur en Neurobiologie aura, en deux années d’existence en France, contribué à impulser et nourrir les changements de pratiques pédagogiques enseignantes par les pairs de plusieurs milliers de professeurs de toutes disciplines et de tous niveaux d’enseignement.

    Son partenariat avec Ludovia, cette Université d’été de la e-éducation et des applications ludiques et pédagogiques qui depuis 14 ans, avant la rentrée scolaire, mobilise des centaines d’enseignants, d’Universitaires, de chercheurs, de cadres de l’Education Nationale, d’élus, de chefs d’entreprises , d’associations partenaires dans un lieu d’échanges et de partages où le sérieux côtoie la décontraction, était une évidence.

    Les “inverseurs” confirmés ou débutants , sont donc venus très nombreux de toute la France et même de l’étranger, pour ce premier CLICx , inspiré des conférences TEDx, organisé par l’association Inversons la Classe! à Ludovia#14. Mais aussi de très nombreux collègues avides de réponses aux questions que l’école du XXIe siècle ne manque pas de poser aux praticiens qu’ils sont, sont venus partager et s’inspirer.

    La pédagogie de la classe inversée c’est du Freinet 2.0 affirmait Héloïse Dufour lors du CLIC2015, le congrès classe inversée de 2015 qui accueillait à guichet fermé quelques 200 enseignants . Un an plus tard ils étaient plus de 800 venus des quatre coins de la France et de l’étranger participer au CLIC2016 à l’université Diderot à Paris .

    Depuis sa création en 2014 l’association a accompagné directement plus de 10 000 enseignants de terrain et donc plus d’un million d’élèves en développant des espaces d’échange permettant de promouvoir une posture réflexive sur sa pratique professionnelle. C’est en particulier le cas lors de la semaine de la classe inversée, la CLISE , où chacun est invité localement à organiser des événements sur la classe inversée notamment en ouvrant sa classe aux enseignants qui le souhaitent pour échanger.

    Afin de répondre au rythme de croissance qui est un doublement tous les six mois de sa taille, de ses activités, de ses adhérents, de ses abonnés sur les réseaux sociaux, l’association a décidé de construire une équipe de permanents et d’experts pour l’aider dans cette tâche et répondre à la demande qu’elle a contribué à créer

    Dans cet entretien, Héloise DUFOUR fait le point des activités de l’association et présente trois des principaux projets qui seront développés durant l’année scolaire .

    Le projet CLIP, qui se veut le “YouTube des professeurs inverseurs”, est à cet égard emblématique des projets que porte aujourd’hui l’association.

    Cette plateforme de mutualisation des ressources , en particulier vidéo, libre, gratuite, indépendante et collaborative, pour les enseignants et les élèves, que développe l’association en partenariat avec 42 constitue le projet phare de cette rentrée scolaire.

    Articulé autour de quatre piliers la plateforme doit favoriser les échanges et la co-formation entre enseignants, mais également leurs élèves.

    • L’hébergement de vidéo, tel un “YoutTube” de l’éducation
    • Des quizz, pour accompagner chaque élève au plus près de ses besoins
    • Des cours en ligne, tel un LMS, pour accompagner les vidéos et les élèves
    • Un forum espace d’échanges entre enseignants sur le thème de leurs pratiques pédagogiques et de leur mise en oeuvre.

    Ce projet concourra certainement à rendre réalisable l’objectif de 60000 enseignants sensibilisés et de 5 millions d’élèves en classe inversée d’ici 2021 .

  • Retour sur le 9ème séminaire collectivités locales à Ludovia#14

    Retour sur le 9ème séminaire collectivités locales à Ludovia#14

    Cette 9e édition séminaire Collectivités locales proposé par l’ADF, l’ARF et LUDOMAG, inscrite dans la thématique de Ludovia#14, comportait deux tables rondes et un barcamp. Une journée complète pour faire le bilan des politiques d’équipement de ces dernières années, constater la complexité des systèmes, pour évoquer les méthodes et moyens de mutualisation des acquisitions des services et des ressources, et enfin évoquer, de manière prospective, les besoins pressentis concernant l’équipement, les services et les espaces pour les établissements dans les quelques années à venir.

    Un positionnement plus prospectif, une vision à long terme

    La loi sur la refondation a redéfini les nouvelles compétences des départements et des régions en matière d’acquisition et de maintenance des matériels informatiques et des logiciels, leur laissant l’entière charge de cette mission.

    C’est pourquoi, en préambule à la première table ronde, Jean-Pierre Quignaux de l’ADF, rappelle que si les premières années ont été utilisées par les différents niveaux des collectivités pour mettre en place les différents organes, les structures informatiques et les méthodes, le temps est maintenant venu de se projeter à plus longs termes.
    Afin de basculer dans cette vision plus prospective, il est cependant nécessaire de faire un état des lieux. En effet, avec la démocratisation et la massification de certains outils, l’émergence de services numériques facile d’accès, Jean-Louis Schaff du cabinet de conseils ASKA, explique qu’il s’est installé progressivement un décalage entre la consommation du numérique dans les établissements et dans la sphère privée. Associant simplicité d’utilisation, ergonomie, mobilité, fonctions sociales et collaboratives, de nouveaux usages, non encadrés, ont émergé, une évolution, surnommée « Shadow IT » que l’école n’a pas suivie, principalement pour des raisons de structure, de gestion et de sécurité.

    Ajoutant à cela, des difficultés de passage à grande échelle de certains projets pilotes menés ces dernières années, et l’incertitude et aux difficultés liées à la réforme des régions et celle possible des départements, il est nécessaire de baliser clairement les orientations possibles en fonction des usages et des technologies.

    Simplicité fiabilité et robustesse

    « Les choses devraient être faites aussi simples que possible, mais pas plus simples. » proposait Einstein lorsqu’il évoquait l’élaboration des théories physiques. Force cependant est de constater que la complexité est au cœur des systèmes d’information (SI) d’aujourd’hui. On ne peut que remarquer que les différentes collectivités ont à gérer des SI de plus en plus vastes et hétérogènes à tout point de vue : des centaines d’applications, de nombreux serveurs, des utilisateurs de plus en plus nombreux et répartis sur des espaces multiples, avec des profils particuliers et différents qu’ils soient issus de la communauté éducative ou non.

    Pour Christophe Piombo, Délégué Académique au Numérique (DAN) de l’académie de Toulouse, les solutions tiennent en trois mots : simplicité , fiabilité et robustesse.

    La simplicité, mise en œuvre afin de masquer la complexité des systèmes ayant subi une accumulation de technologies hétérogènes et l’empilement de services ou de solutions diverses. Cette simplification doit dispenser l’utilisateur d’avoir à maîtriser cette complexification des systèmes. L’enseignant, en qualité d’utilisateur et de promoteur des usages numériques, doit pouvoir travailler dans une impression subjective de simplicité par la réduction des contraintes.

    C’est d’ailleurs ce que renforce Franck Di Santolo – DSI Département de Meurthe et Moselle, dans l’énumération des caractéristiques du système informatique mis en œuvre dans les collèges du département. A savoir, faire « comme à la maison », en assurant un service simple en utilisant l’ENT pour les briques principales, des services cloud pour le surplus, des équipements personnels et communautaires hétérogènes et un « simple » portail captif comme identification.

    Cette confiance est renforcée dans le département de Meurthe et Moselle, par la mise en place d’un service d’aide technique de terrain, avec des personnes dédiées dans les différents collèges. Proposant ainsi un service local et rapide en cas de soucis.

    La robustesse enfin, car les contextes d’usages du numérique en établissement sont multiples et complexes. Et que quel que soit le contexte, une utilisation incorrecte ou un dysfonctionnement ne doit pas entamer la capacité des enseignants à utiliser, quelquefois avec une dégradation de qualité, les services, outils et équipements.

    Une mutualisation souhaitée à tous les niveaux

    Malgré certaines réticences liées à la perte de souveraineté ou de compétences inhérente à la mutualisation, Malgré le travail énorme de mise en cohérence des politiques des différentes entités à fournir, tous les acteurs semblent s’accorder sur le fait que face au morcellement des territoires et aux impératifs en matière de numérique éducatif, la mutualisation des moyens offre aux collectivités des pistes pour assurer l’équipement numérique des établissements.

    Selon Nicolas Turcat de la Caisse des dépôts et consignations, s’appuyant sur une enquête à paraître, menée auprès des communes françaises, cette mutualisation pourrait prendre plusieurs formes et recouvrir plusieurs objets.

    Au niveau des formes, les structures de mutualisation peuvent être classées en trois catégories en fonction de leur degré d’intégration. Il peut s’agir soit de structures souples de type groupement ou ententes, soit de transfert de compétences en intercommunalité soit enfin une délégation à une structure extérieure intervenant dans l’aménagement numérique.

    Concernant les objets mutualisables, ils sont soit des équipements ou des services numériques (ENT, Cloud, …), soit de l’infrastructure de connectivité interne et/ou externe soit de la maintenance ou du conseil, de l’ingénierie ou du pilotage d’ouvrage.

    La mutualisation ne s’arrête pas aux acquisitions, rappelle Jean-Louis Schaff, en ajoutant qu’il y a un intérêt à mutualiser et à partager certains retours d’expériences et connaissances issus des projets réalisés.

    Et Jean-Pierre Quignaux ADF, de rappeler pour conclure sur ce point que certains besoins numériques sont similaires a toutes politiques et donc que la mutualisation peut-être également mise en place de manière transversale, entre les politiques, dans un même espace.

    Plan numérique pour l’éducation, focus sur les « Collège lab »

    Le plan numérique pour l’éducation propose, dans le cadre de l’appel à projets (AAP) 2017, un nouveau soutien possible pour la transformation numérique des collèges. Celui-ci nommé « Collège Lab » est le fruit de réflexions initiées dans le cadre du Comité des Partenaires pour le Numérique Éducatif et, notamment des échanges avec l’ADF. Il concerne en premier lieu les Collèges, sur la notion de « territoire numérique apprenant ».

    Les projets soumis sont à l’échelle d’un établissement. Ils doivent avoir pour objectifs de proposer et tester des scénarii visant une plus grande efficience et acceptant une certaine agilité dans la mise en œuvre par exemple d’équipements individuels (en particulier selon le mode AVEC/BYOD), de services associés (comme un modèle de cloud à la demande) ou encore d’équipements et services collectifs favorisant les nouvelles formes d’apprentissage, la transformation pédagogique et l’adaptation des espaces.

    Validés au printemps, ces projets sont les précurseurs et les pionniers dans la réflexion de ce que devraient être les établissements numériques dans les prochaines années. Nous attendrons donc la 10ème édition du séminaire Collectivités locales en 2018 pour en analyser les premiers résultats.

    Synthèse par Sebastien Reinders, blogueur sur Ludovia#14.

  • Soirée inaugurale Ludovia#14 : entre pelotes de laine et Pechakucha…

    Soirée inaugurale Ludovia#14 : entre pelotes de laine et Pechakucha…

    Le Pechakucha est un modèle de présentation de 20 diapositives de 20 secondes chacune. Les sept présentateurs se sont soumis à cette contrainte forte pour évoquer le thème de Ludovia #14. Ils se sont retrouvés sur quelques axes communs.

    La soirée Pechakucha est, depuis l’an dernier, un temps fort de Ludovia. Elle permet d’évoquer de manière sensible, presque impressionniste, le thème de l’année : “Partage, échanges et contributions”. Pour la 14ème édition, 7 intervenants ont accepté de se plier à l’exercice d’une intervention limitée à 20 diapositives (20 images, dans l’idéal) de chacune 20 secondes.

    Malgré sept présentations très différentes, parfois trépidantes, quelques thèmes sont ressortis tout au long de la soirée. Les vidéos de chaque Pechakucha sont accessibles en cliquant sur le nom de l’intervenant et sur la chaîne Youtube Ludovia Magazine.

    Le premier de ces thèmes est la liberté. En évoquant la question des commentaires, Michel Guillou, fin observateur du numérique éducatif et auteur du blog Culture Numérique, évoque la liberté d’expression. Cette liberté de rendre public, de proposer un point de vue a changé d’échelle avec internet. Cela met parfois à mal les élites, irritées que des quidam puissent commenter et critiquer leurs paroles et leurs actions.

    Cette liberté concerne aussi les enfants, et Michel nous engage à expliquer à l’enfant quels sont ses droits et ses devoirs en matière d’expression, bien plus qu’on ne le fait aujourd’hui. Car pour lui, cette liberté n’existe à l’école que de façon illusoire. Ce qui y règne, c’est surtout la pratique de la censure, voire de l’autocensure. Dans un hommage émouvant à Louise Merzeau, ardente défenseure de cette liberté d’expression inscrite dans tous les textes défendant les libertés fondamentales, Michel Guillou dénonce les dangers de la censure dont Louise a elle-même souffert parfois.

    Capture d’écran du Pechakucha de Michel Guillou :

    Jean-Baptiste Piacentino, auteur de la dernière intervention, est revenu en filigrane sur la question de la liberté en développant un autre aspect, celui du libre accès à l’information. Son projet, Qwant junior, est un moteur de recherche pour les jeunes qui se donne pour objectif de mettre en avant des contenus de qualité en supprimant les contenus dangereux pour les enfants.

    Il explique qu’il donne ainsi un accès sécurisé à l’information, sans préciser pourtant sur quels critères il fait reposer la dangerosité de telle ou telle ressource. Plus convaincant, il explique que naviguer en toute sécurité, pour Qwant Junior, c’est aussi garantir aux internautes que leurs traces ne seront pas utilisées,

    La liberté, c’est aussi celle d’agir. Partager, échanger, contribuer sont des verbes d’action. Or cette liberté nécessite un accompagnement fort, thématique évoquée par tous les participants. Il faut, disent-ils tous, accompagner les élèves vers l’autonomie.

    Cela passe d’abord par le fait de donner envie d’agir. Thierry Karsenti, chercheur canadien sur les technologies de l’information et de la communication, regrette la passivité numérique de nos élèves. “Il est faux, dit-il, de penser que les enfants veulent devenir acteurs de leurs propres apprentissages”.

    Il profite de ce pechakucha pour faire huit propositions pour lutter contre cette passivité :

    • Proposer des tâches signifiantes pour les élèves, liées aux matière scolaires ;
    • Proposer des approches par problèmes, demander aux élèves de répondre à des problèmes et relever des défis;
    • Ludifier certains apprentissages ;
    • Encourager la créativité et l’innovation ;
    • Fournir une rétroaction rapide (feedback) ;
    • Favoriser la collaboration entre tous les apprenants ;
    • Faire confiance à tous les apprenants ;
    • Garder des traces.

    Pour nous comme pour Ange Ansour, cette passivité constatée par Thierry Karsenti n’est pas innée mais résulte en effet du manque d’accompagnement des jeunes. Margarida ROMERO, chercheuse au laboratoire LINE de l’Espe de Nice décrit le modèle “passif-participatif” qu’elle a construit avec Thérèse Laferrière, un modèle en cinq niveau de la consommation passive jusqu’à la co-création participative de connaissances ou d’artefacts.

    Le modèle passif participatif :

    Ces pratiques d’échange, de partage et de contribution nécessitent de développer des compétences : la collaboration, la créativité, la résolution de problèmes et la pensée informatique. Margarida propose de passer par une éducation co-créative, ludique, engageante et inclusive, notamment la résolution co-créative de problème significatifs pour la communauté. Elle donne pour exemple un projet dans lequel des élèves ont programmé des robots pour construire une maquette de ville en matériaux recyclés. Pour elle, il est important que l’humain apprenne à contrôler la technologie.

    La maîtrise des compétences liées au partage et aux échanges numériques nécessitent également la maîtrise d’un certain nombre de savoir-être qui touchent aux émotions et aux compétences sociales et qui sont bien trop souvent oubliées. Marcel Lebrun, qu’on ne présente plus, propose de profiter des espaces de liberté offerts par le numérique pour développer ces valeurs humanistes. Le numérique est un espace d’horizontalité, où la hiérarchie disparaît (ce qui, comme l’a souligné Michel Guillou au début de la soirée, est assez contradictoire avec le modèle très descendant du Pechakucha).

    Face à un univers dans lequel il y a finalement assez peu de dons, il faut développer la capacité des internautes à donner, commenter, se mettre ensemble pour créer. La violence de certains propos sur Twitter et autres réseaux sociaux en est la preuve : ces compétences sont loin d’être maîtrisées, y compris par certains enseignants ou même élus.

    Marcel confirme également les propos de Karsenti sur la passivité des élèves, souvent consommateurs de ressources, de connaissances, mais peu dans l’action et dans l’interaction. Ces propos challengés par Ange Ansour quelques minutes plus tard dans sa présentation des Savanturiers. Les élèves ont envie de comprendre, mais il faut les accompagner sur le chemin de l’autonomie face à la construction de connaissances, et surtout vers une pratique du partage et de la diffusion de cette connaissance.

    Hier nous faisions des dessins dans des grottes, aujourd’hui nous écrivons sur nos murs Facebook parce qu’il est dans notre nature de laisser des traces démontrait Roberto Gauvin.

    Quelles traces laissons-nous et pourquoi ? Dans la démarche pédagogique qui est celle de l’équipe des Savanturiers, (répondre à l’inconnu par la méthode de la recherche) menée par Ange Ansour, les traces sont voués à être diffusées, partagées. On les cherche, on les trouve, on les diffuse. A l’instar des laboratoires de recherche, les élèves suivent les traces des chercheurs… et pose la question de la place physique laissée à la créativité dans la classe, illustrée dans l’univers quotidien créée par Roberto au Nouveau Brunswick.

    Finalement, ces sept interventions sur “Partages, échanges et contributions” reviennent à décrire les compétences du XXIème s que les jeunes citoyens devront maîtriser. Apprendre à se former, à co-former et à laisser des traces de ces processus en toute sécurité, apprendre à travailler ensemble, à collaborer et à co-créer, le tout en maîtrisant des savoir-être humanistes qui permettent de faire tout cela dans la sérénité et la bienveillance.

    Quelques projets cités :

    • Acadiepedia
    • Qwant Junior
    • https://www.idello.org/fr
    • Les Savanturiers

    Auteurs compte-rendu soirée PechaKucha : Jennifer Elbaz et Caroline Jouneau-Sion

    Toutes les vidéos des interventions Pechakucha sont à retrouver sur notre playlist Youtube Ludovia#14.

    Dessin @CIREBOX :

  • Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    « Partage, échange et contribution : quelles sont les solutions apportées par les producteurs de ressources numériques pédagogiques ? »

    Si le numérique porte la promesse d’enseignements et d’apprentissages enrichis / augmentés, d’une plus grande interactivité et d’un meilleur engagement des enseignants et des élèves et s’il contribue ainsi aux compétences et connaissances du XXIe siècle, quels sont les enjeux et les réponses apportées par chacun dans la conception, la production et la diffusion des ressources ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Intervenants : Margarida Roméro directrice du laboratoire LINE à l’ESPE de Nice enseignant chercheur, Alain Thillay direction du Numérique pour l’Education, Aurélie Houette Bayard, Nicolas Olivier enseignant d’éducation musicale et chant chorales AC Toulouse.

    Animateurs : François Jourde et Nicolas le Luherne.

    Ressource, ressource, est-ce-que j’ai une gueule de ressource ?!

    À partir du moment où une ressource est publiée, partagée, elle porte en elle la notion d’obsolescence technique, question abordée d’entrée de jeu par Margarida, et nous posons aussi la question de l’obsolescence des contenus de cette ressource.
    Voilà qui complexifie la tâche de l’acheteur public, doté d’une vision sur 3 à 5 ans, décourage les créateurs et les enseignants et élèves utilisant ces ressources.
    Est-ce que l’obsolescence fait partie du calcul d’investissement ?

    Pourtant, cette échelle de temps, de 3 à 5 ans est celle communément admise pour connaître, s’approprier de façon mature une ressource.
    Face à cette obsolescence existe la mise à jour. Mais voilà. Cette mise à jour entraîne une autre notion : celle du modèle économique, car elle a un coût.

    Margarida suggérait la notion de low-tech, possible partie d’une solution anti-obsolescence ?
    La ressource devient d’autant plus dépassée qu’elle est figée, monolithique, non modifiable. La ressource est unique et l’usage est multiple.
    Les ressources sont-elles conçues pour une consommation passive ou pour permettre une co-construction et la diffusion par les enseignants et les apprenants ?

    Alain Thillay évoque l’idée du “clé en main”, cette notion que l’on fustige et que l’on réclame. Souvent rejetée dans les discours mais quand des aménagements sont possibles peu s’y engagent, car le coût en temps et en énergie n’est pas négligeable.

    A quel point la ressource engage, permet de développer l’action, la recherche, le questionnement ?
    Le problème des droits pour réutilisation et partage est posé par les éditeurs soumis aux droits d’auteurs.

    Quelle part de granularité, pour permettre le “picorage” ?
    Le Socle commun est essentiel, on n’est pas que sur la personnalisation, il faut aussi respecter le bien commun (lui aussi), tout en respectant la liberté pédagogique.
    Mettre des ressources à disposition ne suffit pas pour qu’elles soient utilisées ! La découvrabilité est essentielle, via l’indexation, le hasard aussi… encore faut-il connaître déjà l’existence des ressources et qu’elles soient accessibles. La création d’un compte de façon simple, une connexion effective et suffisante, la possibilité d’usages hors ligne, l’adaptation aux besoins particuliers… tout cela compte.

    Nicolas Olivier, du collectif Edmus cite Youtube comme plateforme de partage avec ses élèves, par la facilité offerte et la possibilité d’action immédiate, celle permettant d’essayer, avancer et faire ensemble, diffuser hors les murs… Un accès facilité mais une question des droits compliquée.
    Quelles proposition des producteurs ? On parle de marché « non mature », y-a-t-il trop de ressources ? Pourtant les contenus mis à disposition par les instances publiques ou privées ne sont pas connues. N’oublions pas que la découverte d’une ressource implique un coût en temps et en énergie.

    Dans la notion de mise à disposition, y a-t-il la notion d’engagement, de suivi, de “service après usage” ?
    De quel écosystème parle-t-on lorsqu’il est question de ressource ? L’enseignant, l’élève, sa famille, l’institution locale et nationale, l’éditeur ? Comment cet écosystème est-il articulé ? Quelles sont les données de pilotage et comment sont-elles diffusées ?

    Les profs sont aussi créateurs de ressources individuellement ou via des collectifs, des réseaux, comme le soulignait Nicolas Olivier d’Edmus, comment et à quelle échelle ces ressources sont-elles partagées, augmentées ?

    La reconnaissance de ce travail par l’institution est une question qui n’est souvent même pas abordée… On ne peut pourtant qu’être bluffé par le dynamisme et l’enthousiasme générés par un projet comme “Survive on Mars”, lancé par des professeurs de lycée et adopté maintenant aussi par des profs des écoles. Multidisciplinaire, interdegré, contributif et participatif ce projet est assurément créateur de ressources de qualité, élaborées par des enseignants et leurs élèves au fur et à mesure de leurs besoins.

    Nous voilà avec beaucoup de questions encore sans réponse concernant les ressources pédagogiques, le marché ne serait pas “mature” en France… mais cela explique-t-il vraiment toutes ces problématiques complexes ??? Une affaire à suivre…

    Lien vers les tweets : https://twitter.com/i/moments/900392151519027200
    Synthèse rédigée par Jennifer Elbaz et Stéphanie de Vanssay

    L’avis du public, collecté en direct, le nuage de mot généré par le public au début de la table ronde pour définir la notion de ressource et les questions posées à la fin de l’échange, le tout en image :

              

  • Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Comment permettre aux différents acteurs de l’École de repenser la forme scolaire (aménagement, architecture, espace) pour tenir compte des nouvelles démarches pédagogiques induites en particulier par les technologies numériques ? Le développement des environnements numériques dans les écoles et les établissements scolaires et la volonté de développer les approches pédagogiques innovantes modifie les situations d’apprentissage et interrogent l’organisation des espaces et des temps au sein de l’École. Est-il encore possible d’enseigner au XXIème siècle dans des salles de classes et des Écoles à l’architecture héritée du XIXème siècle ?

    Table ronde retransmise en direct en vidéo (désolé pour les quelques minutes de démarrage sans le son, qui revient après…)

    Intervenants : Roberto Gauvin (@gauviroo) directeur d’école Nouveau Brunswick Canada, Christophe Caron (@chcaron80) DNE, Bruno Vergnes (@bvergnes) enseignant dans l’académie de Bordeaux et Vincent Faillet, (@VFaillet) enseignant dans l’académie de Paris.

    Animateur : Catherine Becchetti-Bizot Inspectrice Générale

    Moins je parle, plus ils travaillent et plus ils apprennent

    La traditionnelle salle de classe n’a guère changé depuis le XVIIIe siècle, c’est à dire depuis que l’enseignement simultané porté par Jean de LaSalle s’était imposé (pour des raisons économiques) face à l’enseignement individuel. Le modèle de la traditionnelle “classe en autobus”se trouve dans les nefs des églises, dans laquelle les “fidèles élèves” devaient se tenir assis, immobiles et silencieux pour écouter la parole sacrée du maître.

    Si cet aménagement traditionnel s’est perpétué jusqu’à nous, la pédagogie descendante qu’il induit a souvent été contesté. L’École du XXIe siècle, qui se donne pour but de former des citoyens émancipés et autonomes, s’y sent littéralement à l’étroit. Mais vouloir changer l’organisation matérielle de la classe c’est prendre le risque de heurter les sensibilités de ses collègues, de sa hiérarchie. C’est difficile quand on est soi même en recherche d’un espace adapté à ce qu’on veut y faire.

    Il existe une interaction forte entre espace et pédagogie et la variété des “lieux” doit correspondre à la variété des temps et des modalités pédagogiques. “

    C’est d’ailleurs ce qui a poussé Bruno Vergnes ou Vincent Faillet à organiser différemment l’espace de leurs classes, en collaboration avec ses élèves. Le premier en aménageant les espaces en fonction de l’autonomie de ses collégiens, le second en s’inspirant de l’école mutuelle et en laissant les élèves s’organiser.

    Il n’existe pas de loi fondamentale qui dise que pour apprendre, l’élève doit être assis, immobile et silencieux.

    Modifier les espaces scolaires, c’est aussi permettre de faire émerger dans l’espace de la classe un élément dont on tenait rarement compte jusqu’à présent : le corps de l’élève. Si l’on est toujours attentif à ses besoins de sécurité, on l’est parfois moins concernant son besoin de bien-être en terme de lumière, de confort, de posture… La très grande majorité des salles de classes ne permet pas à l’élève de bouger, d’agir en autonomie, d’échanger avec ses pairs, d’écrire au tableau, de s’isoler…

    C’est pourquoi Bruno Vergnes a décidé d’organiser différemment l’espace de sa classe, organisation qui est appelée à évoluer cette année, en fonction des élèves.

    La pédagogie c’est du détournement, y compris des espaces et du mobilier

    Mais comment faire ? Tous les intervenants soulignent qu’il ne faut pas attendre d’obtenir des équipements sophistiqués pour commencer à transformer l’espace de la classe mais de le faire d’abord avec ce dont on dispose. Faire appel à la communauté éducative, dans toute sa richesse (familles, artisans locaux…), est d’ailleurs un excellent moyen de fédérer un village ou un quartier autour d’un projet scolaire. On peut ainsi récupérer du matériel d’occasion, trouver des bénévoles pour repeindre une salle de classe… Les parents peuvent aider à l’école en dehors des sorties scolaires !

    On peut détourner les lieux (les couloirs, la salle de restauration par exemple) et les matériels (les mange-debout de la cafétéria…). Vincent Faillet raconte les nappes en papier scotchées au mur qui lui ont permis de vérifier la pertinence de son dispositif d’enseignement mutuel et de préfigurer les tableaux blancs qu’il a ensuite pu installer dans sa salle.

    Roberto Gauvin insiste sur la notion de besoin pédagogique. Il faut avant toute chose être très clair sur ce que l’on veut faire en classe avant de s’équiper. L’inverse a bien peu de chance d’être efficace. Et quand on voit ce que les élèves ont présenté lors de l’événement #Clair2017, on ne peut qu’être d’accord.

    Documenter pour essaimer

    Toutes ces initiatives ont vocation à être mutualisées. C’est pourquoi le ministère de l’éducation nationale a initié le projet “ArchiCl@sse” en collaboration avec la Cité du design de Saint-Étienne, afin d’élaborer des outils qui permettent à la communauté éducative d’être plus efficace et pertinente dans l’aménagement des espaces scolaires. Ces outils ne sont encore que des documents de travail, mais seront bientôt disponibles sur Eduscol.

    Pour aller plus loin :

    Auteurs de la synthèse : Stéphanie de Vanssay et Mila Saint Anne

    Le Moment avec tous les tweets émis pendant la table ronde à retrouver ici : https://twitter.com/i/moments/900664694578581504