Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Le portfolio numérique en arts plastiques : « le carnet de bord » virtuel

    Le portfolio numérique en arts plastiques : « le carnet de bord » virtuel

    Sylvie Costesèque et François Miquet ont témoigné au micro de ludomag de la mise en place du portfolio numérique en Arts plastiques dans leurs établissements dans l’académie de Créteil ; interview réalisée sur le salon Educatec-Educatice en novembre 2017.

    « Le portfolio numérique est un support virtuel qui nous permet de garder la trace des travaux faits en arts plastiques par nos élèves« , explique François Miquet.

    Le portfolio comme un outil d’accompagnement du parcours d’apprentissage de l’élève.

    C’est un support qui permet de garder la trace du travail effectué pendant les heures de cours mais également en dehors du cours.

    Le groupe de réflexion a tenté des expérimentations au sein de ce portfolio numérique et notamment l’utilisation des réseaux sociaux comme par exemple, le réseau social Instagram,  en mode privée.

    Au-delà de l’outil du portfolio, ce sont donc plusieurs aspects qui sont abordés comme ici, l’éducation aux médias ou comment bien utiliser un réseau social : poster des photos et des vidéos en ligne sur le compte Instagram, en rendre compte au professeur en envoyant le lien etc.

    « Il s’agissait d’utiliser le réseau social à des fins pédagogiques et didactiques, pour s’approprier ces outils« , ajoute François Miquet.

    Les élèves peuvent également être amenés à se servir de leur Smartphone en classe ; cela a fait l’objet d’un accord préalable du chef d’établissement et des parents afin que ces outils puissent être utilisés à des fins pédagogiques, sous couvert d’une charte signée par les élèves.

    François Miquet insiste sur le fait qu’ils ne sont pas dans une utilisation des outils à des fins « classiques » de simple partage d’informations sur un réseau social, mais d’une utilisation pertinente et réfléchie, notamment des Smartphones :

    que peut-on en faire, que peut-on créer, comment s’approprier un réseau social pour valoriser ses travaux élèves ?“

    Le portfolio comme outil d’une séquence pédagogique

    Sylvie Costesèque se sert du portfolio numérique à l’intérieur d’une séquence pédagogique, comme un outil qui fasse partie intégrante d’une démarche artistique. Elle a donc proposé aux élèves de créer un « Teaser » pour annoncer leur travail et le mettre en valeur. »J’ai essayé de m’ancrer dans la culture audiovisuelle des élèves pour les amener ensuite vers une culture de l’art contemporain et de les sortir de leur univers proche« , explique t-elle.

    La démarche du portfolio provient, à la base, de la discipline des arts plastiques et « c’est donc tout naturellement qu’elle y revient« . L’essentiel pour le groupe d’enseignants est bien de valoriser le travail des élèves car « c’est de cela dont ils ont besoin, d’être valorisés ».

    Les deux enseignants n’ont pas particulièrement noté de réaction négative de la part de leurs élèves face à l’engagement dans ce type de travail, au contraire ! Sylvie Costesèque précise même que des élèves, parfois peu investis, se sont davantage impliqués « devant la mise en valeur des autres. »


    Plus d’infos :
    Retrouvez les détails du projet sur le site des arts plastiques de l’académie de Créteil : arp.ac-creteil.fr
    Source images : arp.ac-creteil.fr

    Les membres du groupe de réflexion sont Sylvie Costesèque, Lisa Denizart, François Miquet, Johann Lioger, Jacques Péré – Professeur.e.s d’Arts plastiques et Brice Sicart, IA-IPR en arts plastiques dans l’académie de Créteil.


  • Le projet ÉNI : quand l’industrie et l’Éducation s’associent pour enrichir les apprentissages

    Le projet ÉNI : quand l’industrie et l’Éducation s’associent pour enrichir les apprentissages

    Le projet ÉNI a pour ambition de promouvoir la culture scientifique, technique et industrielle tout en réduisant le fossé qui existe entre le monde éducatif et industriel.

    « Le point de départ, c’est cette envie de la DNE de créer un point d’entrée unique qui permette d’héberger ce type de contenu, produit avec des acteurs du monde économique et industriel« , explique Claire Lucchese référente pédagogique au sein de la Direction de la pédagogie du Réseau Canopé.

    C’est en effet le Réseau Canopé qui porte le projet ÉNI, soutenu par la Direction du Numérique pour l’Education. Les équipes sont parties du constat que les filières technologiques et industrielles souffrent d’une relative désaffection et d’une vision parfois stéréotypée ; historiquement, la Direction du Numérique pour l’Education a contribué à amorcer le développement de projets avec des partenaires industriels, notamment dans le BTP, « qui ont fait leurs preuves et qui ont permis de développer des contenus attractifs dans différentes disciplines« , ajoute Claire Lucchese.

    C’est la collaboration entre industriels et enseignants et la co-conception de ressources qui donne au projet son originalité et toute sa richesse.

    Le projet ÉNI s’inscrit dans un Programme d’Investissement d’Avenir dédié au développement de la culture scientifique, technologique et industrielle. La plateforme existante qui permet de diffuser les contenus entre aujourd’hui dans une phase de Bétatest (à laquelle les enseignants peuvent s’inscrire pour tester !) qui sera suivie d’une phase d’expérimentation et d’enrichissement de contenus pour performer sur une plateforme définitive fin 2018-début 2019.

    Plus d’infos :
    eduscol.education.fr
    Visitez le site officiel du projet : eni.crdp-paris.fr
  • Individualiser les parcours avec le numérique

    Individualiser les parcours avec le numérique

    Fanny Egger est professeure de Lettres modernes au Lycée Henri Parriat de Montceau-les-Mines. Elle témoigne au micro de Ludomag sur le salon Educatec-Educatice, de son expérience d’individualisation des parcours avec le numérique.

    La question de départ était « comment répondre à l’hétérogénéité dans les classes » soit :

    comment permettre à des élèves, présentant des profils d’apprenant extrêmement différents, d’accéder tous à la réussite“.

    Fanny et son équipe s’est donc tournée vers les technologies numériques pour trouver un moyen de recueillir les données sur ce qui posait problème aux élèves dans leurs parcours d’apprentissage pour pouvoir y répondre, « en amont des évaluations attendues par l’institution« .

    Il y a 4 ans, deux classes de seconde ont donc été équipées de tablettes hybrides, dotation de la région Bourgogne (qui n’était encore que Bourgogne seule à l’époque) ; hybrides donc avec la prise en compte de l’écrit par la présence du stylet, ce qui paraissait important pour Fanny dans sa discipline.

    « Les tablettes ne sont pas là pour faire joli dans la classe ; l’objectif est bien de mettre à disposition des élèves un classeur dématérialisé, qui nous permet de donner accès à de nombreuses ressources, écrites, vidéo ou sonores« .

    Fanny Egger explique que ce classeur se synchronise en temps réel avec celui de l’enseignant, le tout stocké dans un « nuage« .

    « Je peux donc suivre mes élèves au quotidien dans un continuum de temps ce qui me permet d’avoir une appréhension beaucoup plus fine de leurs savoirs entrain de se construire et donc des difficultés rencontrées dans le processus d’apprentissage« , souligne t-elle.

    Elle peut ensuite ajuster en fonction des différences entre apprenants, « créer des chemins de traverse dans un classeur commun ». C’est là que commence l’individualisation des parcours. Découvrez, dans la vidéo ci-contre, l’intégralité du retour d’expérience.

    Plus d’infos sur cette expérience : classe-numerique-parriat.fr

     

    Vous noterez quelques micro coupures dans la vidéo ci-contre. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée à l’écoute de ce témoignage réalisé dans des conditions du direct.

  • La classe implic@active, une expérience qui révolutionne le rapport à l’école

    La classe implic@active, une expérience qui révolutionne le rapport à l’école

    Sylvie Klaar-Lusamba est enseignante d’allemand au lycée Louis de Cormontaigne  à Metz ; elle a initié, il y a environ trois ans, la classe inversée à partir d’idées piochées sur le salon Educatice. Sa classe inversée est devenue « classe implic@active ».

    « En fait, nous cherchions des pistes pour enseigner autrement car nous étions assez insatisfaits de la manière dont se passaient nos cours, avec des élèves plutôt passifs, trop consommateurs (…) », explique Sylvie Klaar-Lusamba.

    Sylvie parle au pluriel car elle n’était pas seule dans cette démarche de changement mais au sein d’une équipe de dix enseignants, tous avec la même quête. La région Lorraine a soutenu le projet en fournissant l’équipement et pas seulement informatique ; toute l’équipe a également réfléchi à la manière dont ils pouvaient modifier l’espace classe.
    Plutôt que d’avoir des élèves qui vont de classe en classe, ce sont aujourd’hui les enseignants qui viennent dans la classe des 1ère ES (la classe choisie pour l’expérimentation).

    « Les élèves se sont vraiment appropriés cette salle ; cela a complétement changé leurs rapports entre eux et aussi le rapport à l’établissement« , souligne Sylvie Klaar-Lusamba.

    Un climat de confiance s’est instauré et une meilleure connaissance de chaque élève par les enseignants, avec l’aide des outils numériques, a permis d’individualiser les enseignements.

    L’expérimentation a été suivie par un sociologue et deux psychologues de l’université de Lorraine.

    « Le goût d’apprendre, le plaisir de venir à l’école, moins d’absentéisme et de retard« … autant de constats positifs qui ont pu être faits par l’équipe de chercheurs.

    « Ne pas sortir de leur classe aux intercours »: un vrai indicateur de changement du rapport à la classe, fait remarquer judicieusement Sylvie Klaar.

    Le rôle du numérique est indéniable dans l’expérimentation car « il facilite tellement de choses » ; le rapport au temps et à l’espace est aussi remis en cause. Et enfin, les relations sociales qui ont vu le jour font partie intégrante du processus de changement.

    « Ces trois aspects-là se sont complétés et ont créé une dynamique qui a véritablement changé les choses », conclut Sylvie Klaar-Lusamba.

    Plus d’infos : www.lycee-cormontaigne-metz.fr

     

    NB : Le titre dans la vidéo, »La classe implic@tive », est erroné ; il s’agit bien de la classe « implic@active ». Interview réalisée dans des conditions du direct avec incrustation du titre, veuillez nous excuser pour cette erreur.

     

     

  • Edunao, Moodle partner, au service de la transformation numérique de l’Education

    Edunao, Moodle partner, au service de la transformation numérique de l’Education

    EDUNAO, MOODLE PARTNER FRANÇAIS, EST UN EXPERT RECONNU DU DIGITAL LEARNING DONT LE PREMIER MÉTIER EST D’ACCOMPAGNER SES CLIENTS DANS LA MISE EN PLACE DE PLATEFORMES D’APPRENTISSAGE 100% ADAPTÉES À LEURS BESOINS TECHNIQUES ET MÉTIERS.

    Aujourd’hui, avec une croissance affichée à trois chiffres, Edunao est le premier éditeur de logiciels open-source de la zone francophone et a pour vocation de devenir également la référence Moodle en Suisse et Belgique.

    Avec plus de 500 plateformes à son actif pour plus de 2 millions d’apprenants, Edunao contribue activement à la digitalisation de l’Éducation au sens large : organismes de formation publics et privés, enseignement primaire, secondaire et supérieur, formation professionnelle mais également initiatives privées de formation (Universités d’entreprise etc…)

    MOODLE, SOCLE OPEN-SOURCE, BASE DU SAVOIR FAIRE D’EDUNAO

    Moodle est la solution de Learning Management Solutions (LMS) la plus utilisée dans le monde avec plus de 123 millions d’utilisateurs. Son socle « open source » et les 500 applications (plugins) développées par la communauté, dont Edunao est le plus gros contributeur européen, rend la solution très flexible et évolutive pour répondre au mieux aux besoins de digitalisation de la formation.

    C’est la raison pour laquelle Edunao intègre les trois enjeux de la formation :

    • Le contenu : offrir une expérience d’enseignement optimisée à travers un cours et avec une pluralité de ressources et activités entièrement modulables et personnalisables.
    • Les participants : garantir une expérience d’apprentissage unique avec une offre riche et diversifiée d’outils de communication, de suivi d’avancement, d’évaluation etc.
    • L’administration : gérer et organiser les expériences d’enseignement et d’apprentissage avec un outil stable, performant et ouvert.

    VOS PROJETS DE E-LEARNING : AU CENTRE DE VOS ORGANISATIONS 

    Edunao propose à ses clients une approche pragmatique des enjeux de mise en place de plateformes d’apprentissage en ligne en réunissant ses trois métiers :

    • Conseil : Edunao accompagne ses clients dans la compréhension et la structuration de leurs besoins tant pour la reprise d’un projet existant que la création de digital learning.
    • Technologie : Edunao met en place des plateformes enrichies, maintenues et hébergées.
    • Intégration : Edunao place le projet de digital learning au centre de l’organisation de ses clients en créant notamment des ponts avec des outils tiers tels que des solutions de gestion administrative (ERP, ENT etc), des outils pédagogiques (Office 365, Cisco Spark..) etc.

    Avec ses partenaires, Edunao enrichit sa proposition de valeur avec des solutions d’hébergement (Microsoft Azure), des outils pédagogiques (Microsoft Office 365, Cisco Spark), des contenus linguistiques (Rosetta Stone) ou encore des dispositifs complémentaires de gestions de vidéos (Kaltura) ou de données analytiques (Intelliboard).

    En résumé, « Edunao est un « problem-solver ». En quelques heures, nous sommes capables de livrer et de mettre en œuvre des Learning Management Systems complets pour des organisations aux besoins simples ou d’engager la transformation digitale d’organisations internationales. » Cyril Bedel, Président d’Edunao.

    Pour plus d’informations : www.edunao.com

     

     

     

    CONTENU SPONSORISÉ DANS LE CADRE DU PARTENARIAT AVEC LE SALON EDUCATICE

     

     

     

  • ERSILIA-ARTE : le duo gagnant sur la plateforme de ressources EDUTHÈQUE

    ERSILIA-ARTE : le duo gagnant sur la plateforme de ressources EDUTHÈQUE

    Ersilia est une plateforme numérique et collaborative d’éducation à l’image éditée par Le Bal, lieu d’exposition, de réflexion, de pédagogie et d’édition consacré à l’image contemporaine. La Fabrique du Regard, son pôle pédagogique qui existe depuis dix ans, propose aux jeunes des ateliers d’éducation à l’image. Depuis peu, Ersilia s’est associée à ARTE.

    « Fort de ces dix ans d’expérience, nous avons décidé de retranscrire la méthodologie de la Fabrique du Regard dans un outil numérique qui s’appelle Ersilia« , explique Sophie Briquet, responsable du projet Ersilia. S’associer à ARTE était presque une évidence puisqu’ils se sont rendus compte que leurs contenus étaient tout à fait complémentaires : « par exemple, Ersilia propose la présentation d’une oeuvre du photographe américain Lewis Baltz et ARTE propose le témoignage de Lewis Baltz dans son intégralité sur l’offre ARTE-Eduthèque« .

    Au-delà des ressources proposées, Ersilia propose aussi différentes manières de travailler : les enseignants ont la possibilité de choisir le mode collaboratif avec leurs élèves, « en leur demandant de faire des exercices directement sur la plateforme, de réaliser des parcours subjectifs par exemple« , précise Sophie Briquet.

    Pour cela, les élèves peuvent se connecter sur le compte classe sur Eduthèque et ils retrouveront alors toutes les ressources et parcours de leurs enseignants pour un travail soit en classe, soit chez eux.

    ERSILIA s’adresse aux enseignants, jeunes et professionnels intervenants dans un contexte pédagogique. Désormais, enseignants et élèves peuvent aussi se connecter à ERSILIA via la plateforme Eduthèque.

    Plus d’infos : Retrouvez tous nos articles et reportages à propos d’Eduthèque ici.

     

     

  • Archicl@sse : impact du numérique sur l’architecture des écoles et des établissements

    Archicl@sse : impact du numérique sur l’architecture des écoles et des établissements

    Anna Maria Casella, enseignante en italien, témoigne au micro de ludomag sur le salon Educatice, de la mise en place de l’Archicl@sse au lycée Thierry Maulnier dans l’académie de Nice.

    « Ce qui m’a poussé à trouver une solution pour changer la structure de la classe, c’est le fait que je pars du principe qu’on ne peut pas enseigner en 2017 comme il y a 100 ans, donc il faut trouver d’autres stratégies »

    Pour Anna Maria Casella, l’enseignement frontal est devenu désuet. Au début, elle déplaçait toutes les tables à chaque cours en les positionnant en rectangle où l’enseignant se retrouve à l’intérieur du rectangle avec les élèves ; la posture de l’enseignant évolue déjà. « Le rectangle me permettait de mettre en place une interactivité avec les élèves« , explique t-elle.

    Ensuite, elle demandait aux élèves de re déplacer les tables pour démarrer des ateliers. « Toute cette mise en place est bruyante et prend du temps donc à partir de là, il m’a fallu trouver un mobilier qui s’adaptait aux pédagogies que je souhaitais mettre en oeuvre« .

    Puis a démarré une nouvelle « aventure » pour Anna Maria Casella, après avoir eu la déception de ne pas être reçue à un appel à projets. C’est finalement la région PACA qui lui a permis le financement de cette nouvelle architecture scolaire…

    Je n’ai plus d’élèves au fond de la classe ; tous les élèves sont au même niveau. Vous entendez tout ce qui se passe et vous avez la possibilité de relancer l’élève.

    L’intégralité du témoignage est à retrouver dans la vidéo ci-contre.

    Plus d’infos sur eduscol

    NB : Archicl@sse et non @rchiclasse comme cela apparaît dans le titre incrustée sur la vidéo, pardon pour cette erreur sur la vidéo réalisée dans des conditions du direct.

  • L’ENT premier degré déployé par Manche Numérique et ses partenaires

    L’ENT premier degré déployé par Manche Numérique et ses partenaires

    Manche Numérique, syndicat mixte du département de la Manche, accompagné du Réseau Canopé via l’atelier Canopé de la Manche et de la DSDEN de la Manche, ont lancé une expérimentation ENT premier degré qui s’est généralisé à l’été 2017 sur l’ensemble du territoire pour la mise en place d’un ENT premier degré dans toutes les écoles de la Manche.

    « Nous sommes sur un projet de 430 écoles publiques concernées par ce projet« , précise Agathe Busch, chargée de mission à Manche Numérique.

    Aujourd’hui, après deux mois d’ouverture du service, 10% des écoles utilisent l’ENT premier degré soit 15% des élèves.

    Rôle de chacun et organisation partenariale à 3, entre l’éducation nationale (DSDEN) qui apporte le volet pédagogique, la collectivité (Manche numérique) et le Réseau Canopé (atelier Canopé de la Manche) qui s’implique dans l’installation des ressources sur l’ENT ; objectifs et descriptif du projet dans la vidéo ci-contre, décrits par Agathe Busch et Christophe Gonet de Canopé, interviewés sur le salon Educatec-Educatice.

  • Repenser la forme scolaire à l’heure du numérique

    Repenser la forme scolaire à l’heure du numérique

    Catherine Becchetti-Bizot était notre invitée sur le plateau TV de Ludomag au salon Educatec-Educatice. Nous l’avons interrogée sur cette problématique à savoir « repenser la forme scolaire à l’heure du numérique », titre du rapport que Catherine Becchetti-Bizot a rendu au ministre au printemps dernier sur les pédagogies actives et qu’elle a ainsi reformulé.

    « Cette idée m’est venue car c’est vraiment un sujet auquel on aboutit toujours quand on va dans les classes rencontrer les enseignants et qu’on parle avec eux de leurs pratiques avec le numérique et de l’évolution de leur travail et de leur pédagogie« , explique t’elle.

    « Il faut que je réorganise l’ensemble de mon enseignement ».

    Phrase redondante que Catherine Becchetti-Bizot a entendu plusieurs fois lors de ses différentes visites. Il ne s’agit pas simplement de l’aménagement de la classe ou bien de la relation aux élèves. « Cela a un impact sur les espaces et temps d’apprentissage, les rythmes, le type d’activités et l’organisation des activités« , poursuit-elle.

    Pour notre inspectrice, le système normalisé et codifié auquel nous sommes habitués depuis des siècles, qui instaurait une manière d’apprendre, avec des outils, des meubles, un aménagement « en autobus », est à questionner aujourd’hui ; d’autant que ce modèle des Frères des écoles chrétiennes auquel l’École de la République s’est attachée, a coexisté avec d’autres modèles, comme Catherine Becchetti-Bizot l’explique dans la vidéo ci-contre : méthode simultanée ou modèle mutuel qui mettait en oeuvre la coopération et où le « maître » n’était qu’un chef d’orchestre…mais qui n’a pourtant pas été retenu par l’École de la République alors qu’on savait déjà, à l’époque, qu’il était plus efficace pour les apprentissages.

    Il y a donc une double problématique dans la forme scolaire :

    « Qu’est ce qui explique la résistance de ce modèle même aujourd’hui à l’heure du numérique ? »

    « Pourquoi faudrait-il changer de méthode si elle convient, paraît-il, aux enseignants ? »

    Le numérique devrait remettre tout cela « à plat »… Ce n’est pas si simple. C’est ce qu’explique Catherine Becchetti-Bizot dans la suite de l’interview.