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  • Le portfolio numérique en arts plastiques : « le carnet de bord » virtuel

    Le portfolio numérique en arts plastiques : « le carnet de bord » virtuel

    Sylvie Costesèque et François Miquet ont témoigné au micro de ludomag de la mise en place du portfolio numérique en Arts plastiques dans leurs établissements dans l’académie de Créteil ; interview réalisée sur le salon Educatec-Educatice en novembre 2017.

    « Le portfolio numérique est un support virtuel qui nous permet de garder la trace des travaux faits en arts plastiques par nos élèves« , explique François Miquet.

    Le portfolio comme un outil d’accompagnement du parcours d’apprentissage de l’élève.

    C’est un support qui permet de garder la trace du travail effectué pendant les heures de cours mais également en dehors du cours.

    Le groupe de réflexion a tenté des expérimentations au sein de ce portfolio numérique et notamment l’utilisation des réseaux sociaux comme par exemple, le réseau social Instagram,  en mode privée.

    Au-delà de l’outil du portfolio, ce sont donc plusieurs aspects qui sont abordés comme ici, l’éducation aux médias ou comment bien utiliser un réseau social : poster des photos et des vidéos en ligne sur le compte Instagram, en rendre compte au professeur en envoyant le lien etc.

    « Il s’agissait d’utiliser le réseau social à des fins pédagogiques et didactiques, pour s’approprier ces outils« , ajoute François Miquet.

    Les élèves peuvent également être amenés à se servir de leur Smartphone en classe ; cela a fait l’objet d’un accord préalable du chef d’établissement et des parents afin que ces outils puissent être utilisés à des fins pédagogiques, sous couvert d’une charte signée par les élèves.

    François Miquet insiste sur le fait qu’ils ne sont pas dans une utilisation des outils à des fins « classiques » de simple partage d’informations sur un réseau social, mais d’une utilisation pertinente et réfléchie, notamment des Smartphones :

    que peut-on en faire, que peut-on créer, comment s’approprier un réseau social pour valoriser ses travaux élèves ?“

    Le portfolio comme outil d’une séquence pédagogique

    Sylvie Costesèque se sert du portfolio numérique à l’intérieur d’une séquence pédagogique, comme un outil qui fasse partie intégrante d’une démarche artistique. Elle a donc proposé aux élèves de créer un « Teaser » pour annoncer leur travail et le mettre en valeur. »J’ai essayé de m’ancrer dans la culture audiovisuelle des élèves pour les amener ensuite vers une culture de l’art contemporain et de les sortir de leur univers proche« , explique t-elle.

    La démarche du portfolio provient, à la base, de la discipline des arts plastiques et « c’est donc tout naturellement qu’elle y revient« . L’essentiel pour le groupe d’enseignants est bien de valoriser le travail des élèves car « c’est de cela dont ils ont besoin, d’être valorisés ».

    Les deux enseignants n’ont pas particulièrement noté de réaction négative de la part de leurs élèves face à l’engagement dans ce type de travail, au contraire ! Sylvie Costesèque précise même que des élèves, parfois peu investis, se sont davantage impliqués « devant la mise en valeur des autres. »


    Plus d’infos :
    Retrouvez les détails du projet sur le site des arts plastiques de l’académie de Créteil : arp.ac-creteil.fr
    Source images : arp.ac-creteil.fr

    Les membres du groupe de réflexion sont Sylvie Costesèque, Lisa Denizart, François Miquet, Johann Lioger, Jacques Péré – Professeur.e.s d’Arts plastiques et Brice Sicart, IA-IPR en arts plastiques dans l’académie de Créteil.


  • La classe implic@active, une expérience qui révolutionne le rapport à l’école

    La classe implic@active, une expérience qui révolutionne le rapport à l’école

    Sylvie Klaar-Lusamba est enseignante d’allemand au lycée Louis de Cormontaigne  à Metz ; elle a initié, il y a environ trois ans, la classe inversée à partir d’idées piochées sur le salon Educatice. Sa classe inversée est devenue « classe implic@active ».

    « En fait, nous cherchions des pistes pour enseigner autrement car nous étions assez insatisfaits de la manière dont se passaient nos cours, avec des élèves plutôt passifs, trop consommateurs (…) », explique Sylvie Klaar-Lusamba.

    Sylvie parle au pluriel car elle n’était pas seule dans cette démarche de changement mais au sein d’une équipe de dix enseignants, tous avec la même quête. La région Lorraine a soutenu le projet en fournissant l’équipement et pas seulement informatique ; toute l’équipe a également réfléchi à la manière dont ils pouvaient modifier l’espace classe.
    Plutôt que d’avoir des élèves qui vont de classe en classe, ce sont aujourd’hui les enseignants qui viennent dans la classe des 1ère ES (la classe choisie pour l’expérimentation).

    « Les élèves se sont vraiment appropriés cette salle ; cela a complétement changé leurs rapports entre eux et aussi le rapport à l’établissement« , souligne Sylvie Klaar-Lusamba.

    Un climat de confiance s’est instauré et une meilleure connaissance de chaque élève par les enseignants, avec l’aide des outils numériques, a permis d’individualiser les enseignements.

    L’expérimentation a été suivie par un sociologue et deux psychologues de l’université de Lorraine.

    « Le goût d’apprendre, le plaisir de venir à l’école, moins d’absentéisme et de retard« … autant de constats positifs qui ont pu être faits par l’équipe de chercheurs.

    « Ne pas sortir de leur classe aux intercours »: un vrai indicateur de changement du rapport à la classe, fait remarquer judicieusement Sylvie Klaar.

    Le rôle du numérique est indéniable dans l’expérimentation car « il facilite tellement de choses » ; le rapport au temps et à l’espace est aussi remis en cause. Et enfin, les relations sociales qui ont vu le jour font partie intégrante du processus de changement.

    « Ces trois aspects-là se sont complétés et ont créé une dynamique qui a véritablement changé les choses », conclut Sylvie Klaar-Lusamba.

    Plus d’infos : www.lycee-cormontaigne-metz.fr

     

    NB : Le titre dans la vidéo, »La classe implic@tive », est erroné ; il s’agit bien de la classe « implic@active ». Interview réalisée dans des conditions du direct avec incrustation du titre, veuillez nous excuser pour cette erreur.

     

     

  • Les noces du réel et du virtuel

    Les noces du réel et du virtuel

    L’opposition du réel et du virtuel n’est pas pertinente, tant du point de vue de notre culture perceptive du virtuel que du point de vue de l’histoire du concept de virtuel.

    Selon notre culture perceptive actuelle : le virtuel ne s’oppose pas au réel.

    Le réel est ce qui est. Il est l’ensemble des choses (res) et des événements présents. C’est la totalité de tout ce qui arrive. Comme tel, le réel n’est jamais perçu. Montaigne, mieux que tous, nous le rappelle : “nous n’avons aucune communication à l’être” (Essais, II, 12). Si le réel reste pour nous un horizon inatteignable, nous atteignons cependant des réalités phénoménales, des représentations individuelles ou collectives du réel. Ces représentations sont influencées par notre nature, par notre histoire personnelle, par notre environnement social et culturel, et aussi par nos techniques.

    En effet, nos appareils sont des “dispositifs phénoménotechniques » (Stéphane Vial, L’être et l’écran, 2013), car ils influencent notre rapport au monde et la façon dont les phénomènes nous apparaissent. Dès lors, toute grande révolution technologique est en même temps une révolution ontophanique, touchant la manière dont les êtres (en grec ontos) apparaissent (phaïnô).
    La virtualité fait partie intégrante de l’ontophanie du monde contemporain conditionnée par les appareils numériques » (Vial, 2013).

    Nous sommes désormais habitués à la simulation par les interfaces. De fait, la génération dite des “digital natives” a l’habitude depuis sa naissance de voir le monde à travers des écrans, et de manipuler via les interfaces numériques des simulations du réel informatiquement produites. Pour cette génération, ce sont de vraies choses qui sont vues à travers les écrans.

    Comme le formulait déjà en 1995 Sherry Turkle (Life on the Screen) : “Nous avons appris à voir les choses sous l’angle des interfaces [“We have learned to take things at interface value”].” Nous sommes entrés dans une culture de la simulation, dans laquelle nous substituons toujours plus facilement des représentations du réel au réel lui-même.

    De fait, notre relation aux objets virtuels (informatiquement simulés) n’est pas affectée d’un sentiment d’irréalité. La culture de la simulation nous conduit ainsi à prendre ce que nous voyons à l’écran pour argent comptant (“at interface value”). Dans la culture de la simulation, ce qui fonctionne a pour nous toute la réalité qu’il nous faut.

    Selon l’histoire du concept : le virtuel ne s’oppose pas au réel

    Le concept de virtuel remonte à la philosophie d’Aristote. Aristote a eu besoin de forger ce concept pour trouver une solution à l’antinomie de l’être posée par Parménide : “l’Être est et le Non-Être n’est pas”. Pour sortir de cette opposition radicale, Aristote propose de définir l’être de deux manières : l’être en acte (grec : energeai ; latin : in actu) et l’être en puissance (grec : dunamis ; latin : in potentia). L’être en puissance existe comme une promesse, sans actualisation manifeste.

    Ainsi, le bloc de marbre contient virtuellement la statue qui sera actualisée par le sculpteur. De même, l’arbre existe virtuellement dans la graine. A chaque fois, le virtuel existe, mais sans être encore là : l’existence en puissance est une vraie existence, le virtuel est un vrai mode d’être. La scolastique (philosophie du Moyen-Âge inspirée d’Aristote) oppose ainsi virtualis (du latin virtus : force, puissance), non pas à “réel”, mais à “actuel”. Aristote et toute la philosophie occidentale n’opposent ainsi pas le virtuel au réel, mais à l’acte (voir cette proposition de schéma de l’histoire du concept).

    Cependant, pris de panique face aux appareils de simulation numérique, des penseurs ont affecté le virtuel d’un coefficient d’irréalité. Le virtuel a été souvent opposé au réel, et rapproché du fictif, de l’imaginaire, du simulacre dangereux, de l’artificiel, du faux illusoire, de l’inauthentique.

    Célébrons au contraire les noces du réel et du virtuel. Le virtuel est une modalité douce du réel, qui peut nous permettre de mieux apprivoiser sa modalité dure et actuelle.

    Sur le même sujet, voir aussi l’interview de François Jourde réalisée lors du C2E 2017, évènement organisé par le Laboratoire Techné de l’université de Poitiers :

    Source article :

    Texte : François Jourde, www.jourde.eu, @jourde

    Illustrations : Arcady Picardi, facebook.com/ArcadyF.Picardi

    « Les portulans numériques », titre de la rubrique de François Jourde pour ludomag.com :
    Pourquoi les « portulans numériques » ? Un portulan est une carte de navigation utilisée aux XVIIe et XVIIIe siècles, permettant de repérer les ports, d’estimer les distances et de connaître les dangers (courants, hauts-fonds…) — mais aussi les bonnes routes et les refuges — pouvant les entourer (chenaux, baies…). Ensemble, nous pouvons ouvrir et tracer les routes des navigations numériques.

     

  • ERSILIA-ARTE : le duo gagnant sur la plateforme de ressources EDUTHÈQUE

    ERSILIA-ARTE : le duo gagnant sur la plateforme de ressources EDUTHÈQUE

    Ersilia est une plateforme numérique et collaborative d’éducation à l’image éditée par Le Bal, lieu d’exposition, de réflexion, de pédagogie et d’édition consacré à l’image contemporaine. La Fabrique du Regard, son pôle pédagogique qui existe depuis dix ans, propose aux jeunes des ateliers d’éducation à l’image. Depuis peu, Ersilia s’est associée à ARTE.

    « Fort de ces dix ans d’expérience, nous avons décidé de retranscrire la méthodologie de la Fabrique du Regard dans un outil numérique qui s’appelle Ersilia« , explique Sophie Briquet, responsable du projet Ersilia. S’associer à ARTE était presque une évidence puisqu’ils se sont rendus compte que leurs contenus étaient tout à fait complémentaires : « par exemple, Ersilia propose la présentation d’une oeuvre du photographe américain Lewis Baltz et ARTE propose le témoignage de Lewis Baltz dans son intégralité sur l’offre ARTE-Eduthèque« .

    Au-delà des ressources proposées, Ersilia propose aussi différentes manières de travailler : les enseignants ont la possibilité de choisir le mode collaboratif avec leurs élèves, « en leur demandant de faire des exercices directement sur la plateforme, de réaliser des parcours subjectifs par exemple« , précise Sophie Briquet.

    Pour cela, les élèves peuvent se connecter sur le compte classe sur Eduthèque et ils retrouveront alors toutes les ressources et parcours de leurs enseignants pour un travail soit en classe, soit chez eux.

    ERSILIA s’adresse aux enseignants, jeunes et professionnels intervenants dans un contexte pédagogique. Désormais, enseignants et élèves peuvent aussi se connecter à ERSILIA via la plateforme Eduthèque.

    Plus d’infos : Retrouvez tous nos articles et reportages à propos d’Eduthèque ici.

     

     

  • Repenser la forme scolaire à l’heure du numérique

    Repenser la forme scolaire à l’heure du numérique

    Catherine Becchetti-Bizot était notre invitée sur le plateau TV de Ludomag au salon Educatec-Educatice. Nous l’avons interrogée sur cette problématique à savoir « repenser la forme scolaire à l’heure du numérique », titre du rapport que Catherine Becchetti-Bizot a rendu au ministre au printemps dernier sur les pédagogies actives et qu’elle a ainsi reformulé.

    « Cette idée m’est venue car c’est vraiment un sujet auquel on aboutit toujours quand on va dans les classes rencontrer les enseignants et qu’on parle avec eux de leurs pratiques avec le numérique et de l’évolution de leur travail et de leur pédagogie« , explique t’elle.

    « Il faut que je réorganise l’ensemble de mon enseignement ».

    Phrase redondante que Catherine Becchetti-Bizot a entendu plusieurs fois lors de ses différentes visites. Il ne s’agit pas simplement de l’aménagement de la classe ou bien de la relation aux élèves. « Cela a un impact sur les espaces et temps d’apprentissage, les rythmes, le type d’activités et l’organisation des activités« , poursuit-elle.

    Pour notre inspectrice, le système normalisé et codifié auquel nous sommes habitués depuis des siècles, qui instaurait une manière d’apprendre, avec des outils, des meubles, un aménagement « en autobus », est à questionner aujourd’hui ; d’autant que ce modèle des Frères des écoles chrétiennes auquel l’École de la République s’est attachée, a coexisté avec d’autres modèles, comme Catherine Becchetti-Bizot l’explique dans la vidéo ci-contre : méthode simultanée ou modèle mutuel qui mettait en oeuvre la coopération et où le « maître » n’était qu’un chef d’orchestre…mais qui n’a pourtant pas été retenu par l’École de la République alors qu’on savait déjà, à l’époque, qu’il était plus efficace pour les apprentissages.

    Il y a donc une double problématique dans la forme scolaire :

    « Qu’est ce qui explique la résistance de ce modèle même aujourd’hui à l’heure du numérique ? »

    « Pourquoi faudrait-il changer de méthode si elle convient, paraît-il, aux enseignants ? »

    Le numérique devrait remettre tout cela « à plat »… Ce n’est pas si simple. C’est ce qu’explique Catherine Becchetti-Bizot dans la suite de l’interview.

     

     

     

     

  • Digital’in 2017 : Le Web event du digital learning et de l’innovation pédagogique

    Digital’in 2017 : Le Web event du digital learning et de l’innovation pédagogique

    Maskott organise les 14 et 15 décembre prochains un événement dédié au Digital Learning, le Digital’in 2017. Cet événement fédérateur de la communauté du digital learning sera 100% digital, 100% interactif, 100% gratuit… bref tous les bénéfices d’un séminaire sans les contraintes.


    Pendant 2 jours, des intervenants débattront lors de tables rondes ou bien assureront le show lors de conférences de 20 minutes. Editeurs, consultants, universitaires, élus et institutionnels, décideurs d’ETI et grands groupes seront à l’honneur pour cette première édition des Digital’in.

    La thématique de cette année : Le digital learning, un univers en expansion avec ou sans limite ?

    Prospective et anticipation du Digital Learning seront les fils rouges des interventions. Pendant ces 2 journées, une demi-journée sera consacrée à l’éducation et une autre à la formation professionnelle.

    Pourquoi participer à Digital’in 2017 ?

    • Pour ne pas manquer l’événement fédérateur de la communauté du digital learning. Vous êtes impliqué ou intéressé par cet univers, rejoignez vos pairs.
    • Parce qu’il y a forcément des sessions dont les sujets vous concernent directement, consultez le programme et bloquez vos agendas !
    • Car il n’y a aucune contrainte : un événement gratuit, un programme à la carte, totalement online. Pas de frais, pas de déplacement, pas d’obligation… Pourquoi s’en priver !
    • Pour prendre de l’avance sur l’avenir : Les intervenants experts du digital learning donneront des clés sur l’évolution de la pédagogie numérique. Ne courrez pas après les nouveautés, devancez-les !
    • Et enfin car c’est un événement collaboratif, prenez la parole, posez vos propres questions et intervenez en direct sur twitter avec le hasthag #Digitalin2017.

    Plus d’infos :

    Vous êtes convaincu ? Inscrivez-vous gratuitement ! Sinon découvrez le programme pour vous décider.
    C’est ici : www.tactileo.com/digitalin-2017

  • Numérique éducatif adaptatif

    Numérique éducatif adaptatif

    Franck Amadieu, enseignant chercheur au Laboratoire Cognition, Langues, Langages, Ergonomie du CNRS est intervenu sur la table ronde « dans quelle mesure le numérique permet-il de personnaliser les apprentissages ? » sur le salon Educatec-Educatice en novembre dernier. Dans cette interview, il développe l’idée de numérique éducatif adaptatif.

    « Dans le numérique adaptatif, nous parlons de systèmes qui analyseraient les comportements de l’élève, à évaluer par rapport à son niveau et son besoin pour l’apprentissage ; Le système pourrait proposer des activités d’apprentissage, des conseils, des contenus, des orientations qui feraient que l’apprenant serait dans un système plus adapté à son besoin et donc il apprendrait mieux (…) ».

    Dans cette introduction du sujet, Franck Amadieu parle en fait des « tuteurs intelligents » ; aujourd’hui, la question est de savoir si ces tuteurs et si le numérique en général est adapté aux besoins différents des apprenants.

    Il dresse le constat que déjà, avec les ressources numériques « on a cru qu’en diversifiant les formats de présentation, les accès à l’information, on allait améliorer les apprentissages et aider les élèves à faire plus de connexions« .

    En fait, on crée de l’exigence que la plupart des élèves n’arrivent pas à gérer.

    En effet, dans ce contexte de profusion d’informations et de sources multiples, l’élève ne sait quoi choisir et quoi sélectionner. Pour Frank Amadieu, « trop d’informations nuit à l’apprentissage« .

    Se référant à la théorie de Mayer, qui dit que d’utiliser juste du verbal accompagné d’une information picturale, comme une image ou un schéma, « c’est déjà très bien et suffisant et cela demande des compétences pour pouvoir intégrer les deux« , Franck Amadieu rappelle l’absolue nécessité de mettre en place un « guidage ».

    Ce guidage peut prendre différentes formes comme par exemple, pointer les informations importantes au moment T de son apprentissage, proposer des stratégies pour attaquer de manière plus efficace les contenus (…).
    « Si on le laisse trop libre, on se rend compte qu’il y a énormément de variabilité entre les apprenants ».

    La première conclusion de Franck Amadieu est de concevoir des ressources numériques qui réduisent cette disparité entre les apprenants et qui permet de les guides, de les accompagner vers un meilleure apprentissage.

    Franck Amadieu poursuit en évoquant le rôle de l’enseignant, en tant que guide dans ce foisonnement mais aussi dans son rôle social auprès des élèves, « que n’aura jamais le tuteur intelligent« .

     

    Déjà réalisé avec Franck Amadieu : « Les vidéos et informations dynamiques favoriseraient les apprentissages« 

     

  • Le numérique émancipera-t-il l’école et la société ? Deux Hautes écoles lancent la 1re édition suisse de LUDOVIA

    Le numérique émancipera-t-il l’école et la société ? Deux Hautes écoles lancent la 1re édition suisse de LUDOVIA

    La Haute école pédagogique du canton de Vaud (HEP Vaud) et la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD) annoncent le lancement d’une première édition de LUDOVIA Suisse. Elle aura lieu du 27 au 29 mars 2018, à Yverdon-les-Bains, et son thème sera « Émanciper l’école et la société par le numérique ? ».

    Favoriser le numérique à l’école : oui, mais pourquoi ?

    Ce thème : « Émanciper l’école et la société par le numérique ? », pose la question du rôle que l’école peut jouer pour l’empowerment et l’émancipation des jeunes qu’elle accueille. Il s’agit de favoriser l’introduction du numérique à l’école mais pour quelles visées ? Quels savoirs transmettre ? Quelles compétences développer ? Selon quelles modalités ? Pour quelle société demain ?
    Venir à LUDOVIA#CH, c’est écouter, pêcher des idées, découvrir ce qui se fait ailleurs ; mais il s’agit aussi de venir pour échanger, partager et réfléchir. LUDOVIA#CH, c’est aussi plusieurs formats pour mieux interagir : des ateliers, un FabLab, des conférences, des tables rondes, un séminaire pour les collectivités locales et un colloque scientifique.

    Une édition suisse pour combler un manque

    LUDOVIA, première Université d’été consacrée à l’école numérique voit le jour en 2004, dans le département de l’Ariège, en France. Après l’édition 2015, dont la HEP Vaud était l’invitée d’honneur, il est apparu qu’une telle manifestation — prenant en compte les impératifs de chacun et la construction commune d’une vision partagée de la place, des enjeux et du sens des technologies à l’école— faisait défaut à l’échelle de la Suisse romande.

    Les atouts numériques d’Yverdon-les-Bains

    Après réflexion, le choix de la localisation de la manifestation s’est porté sur Yverdon-les-Bains. En effet, avec la HEIG-VD, l’Y-PARC, premier et plus vaste parc technologique de Suisse et le festival Numerik Games, la commune d’Yverdon-les-Bains dispose, pour la HEP Vaud, de cartes maîtresses pour devenir un acteur et un pôle de premier plan dans le monde du numérique et des technologies.
    Rapidement, la commune et la HEIG-VD ont répondu favorablement au projet et lui ont offert leur soutien aux côtés de la Maison d’Ailleurs. Pour cette première édition, l’invité d’honneur est le Département de l’Ariège qui a initié LUDOVIA, partenaire et inspirateur de LUDOVIA#CH.

    Qui sont les partenaires de Ludovia.ch ?

    Le canton de Vaud mène une politique très dynamique en termes de formation et de recherche, ce qui explique que de nombreuses institutions publiques et privées de renommée internationale y sont installées. La HEP Vaud, qui appartient au réseau des HEP suisses, développe des liens de coopération forts sur le plan national et international. Elle offre une formation de niveau universitaire aux futurs enseignants, ainsi que des formations postgrades aux enseignants et à l’ensemble des professionnels de l’école. Par ailleur, la HEP Vaud stimule le champ de la recherche en sciences de l’éducation, notamment dans le cadre de projets de recherche internationaux, et propose un ensemble de ressources pédagogiques aux professionnels de l’école. A la rentrée 2017, elle accueille 2725 étudiants.

    La Haute École d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) forme des professionnels à la pointe du savoir et de la technologie capables d’agir face aux grands enjeux de la société de demain.
    La HEIG-VD permet la transformation des savoirs en produits et services à haute valeur ajoutée, en articulant les connaissances théoriques de pointe avec les exigences de la pratique professionnelle. Elle favorise ainsi l’innovation et la compétitivité des entreprises et participe au renouvellement du tissu économique du canton et des régions, tant par l’enseignement, la formation continue que la recherche et le développement.
    La HEIG-VD a été pionnière dans la mise en place d’une procédure d’évaluation des cours en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement.

    Yverdon-les-Bains vit au rythme de ses 30 000 habitants et de ses nombreux visiteurs quotidiens. Idéalement située en plein cœur de la Suisse romande, la deuxième ville du canton de Vaud connait un essor démographique et économique important. Portée par ce dynamisme, la Ville se prépare à accueillir quelque 9 000 citoyens supplémentaires d’ici à 2030, ceci en développant de nouvelles infrastructures de logement et d’emploi notamment.
    Pôle de formation d’importance en Suisse romande, Yverdon-les-Bains compte quelque 6 000 étudiants et apprentis dans ses établissements de formation supérieure. La présence de la HEIG-VD, du Centre professionnel du Nord vaudois et du gymnase font de la ville l’un des plus grands campus du canton. Connue également comme ville de technologie et d’innovation, la capitale du Nord vaudois abrite Y-Parc, le plus grand parc scientifique et technologique de Suisse. Il regroupe de nombreuses entreprises actives dans la recherche et le développement ainsi que dans la production industrielle à forte valeur ajoutée. A terme, quelque 7 500 emplois hautement qualifiés supplémentaires pourront y être hébergés.

    La Maison d’Ailleurs est une institution unique au monde, à la fois lieu d’exposition et centre de documentation. Plus précisément, ce musée travaille et réfléchit (sur) plusieurs imaginaires : ceux de la science et de la technologie, des sociétés alternatives, de la science-fiction, de l’utopie et des voyages extraordinaires. La Maison d’Ailleurs propose des expositions temporaires qui permettent aux visiteurs de découvrir des esthétiques originales, mais aussi de mettre en perspective leur quotidien.

    Le Numerik Games Festival est une manifestation grand public dédiée à l’art numérique sous toutes ses formes : performances artistiques, expositions, conférences, jeux vidéo (rétro, indépendants), musique électronique, FabLabs et makers, ateliers pour enfants, projets des hautes écoles suisses, produits de startup traduits en performances artistiques. Programmé par la Maison d’Ailleurs depuis sa création en 2015, ce festival hors normes, qui use des bâtiments comme des surfaces de projection interactives, vise avant tout à exposer la diversité à l’œuvre dans une ère devenue résolument numérique et d’offrir matière à réflexion aux festivaliers, de plus en plus nombreux.

    Plus d’infos : http://ludovia.ch

    Contacts :
    Lyonel Kaufmann, chef de projet de LUDOVIA#CH, T : 079 270 54 01 lyonel.kaufmann@hepl.ch
    Catherine Hirsch, directrice de la HEIG-VD, T :024 557 64 27 catherine.hirsch@heig-vd.ch
    Ariane Dumont, coordinatrice pour la HEIG-VD, T : 024 557 75 53 ariane.dumont@heig-vd.ch

  • Genrimages : représentations sexuées et stéréotypes dans l’image, soutenue par Édu-up

    Genrimages : représentations sexuées et stéréotypes dans l’image, soutenue par Édu-up

    Genrimages est une plateforme dédiée à l’analyse des représentations et des stéréotypes sexués dans l’image développée par le centre audiovisuel Simone de Beauvoir. La plateforme, au travers des outils et ressources qu’elle contient, a obtenu le soutien de l’Education Nationale via la commission Édu-Up et également le soutien de la mission hommes-femmes du ministère. Cette plateforme, revisitée, a été présentée sur le stand du ministère pendant le salon Educatec-Educatice.

    « L’image est aujourd’hui la première pratique culturelle chez les jeunes « , rappelle Laetitia Puertas, chef de projet sur le site Genrimages au centre audiovisuel Simone de Beauvoir.

    Le site contient donc tout type d’images : images et films analysés, des images fixes ou animées à annoter ou encore des ressources complémentaires qu peuvent être des vidéos, des sites, des liens, des articles etc, « pour appuyer l’analyse d’images » et permettre d’approfondir sur un sujet donné.

    La question des stéréotypes a été choisie car, comme le rappelle Laetitia Puertas, « c’est un enjeu essentiel de mixité, d’égalité et de prévention des comportements sexistes ».

    Dans Genrimages, ce sujet est abordé par l’image pour une pédagogie qui croise éducation à l’image et éducation à l’égalité filles-garçons.

    L’application concrète pédagogique se fait très facilement sur le site qui propose de nombreux outils aux enseignants : travailler sur l’image dans le détail grâce à la fonction annotation, par exemple. Il existe plusieurs modes de travail.

    « On peut rentrer dans l’image pour aller chercher les détails et comment chaque détail renvoie à un autre pour composer et faire sens« , explique Sophie Laurent, rédactrice des contenus pédagogiques chez Genrimages, lors de la démonstration proposée sur le salon Educatice.
    Cette fonctionnalité d’annotations est d’ailleurs possible à proposer directement aux élèves pour qu’ils puissent, eux-mêmes, commenter et travailler sur l’image.

    Le site Genrimages existait déjà avant d’être soutenu par le Ministère et Édu-Up et est connu des enseignants. Son outil d’annotations et les scénarios pédagogiques qu’il contient, lui donnent aujourd’hui une vraie valeur ajoutée.

    L’association du centre audiovisuel Simone de Beauvoir propose des formations aux enseignants, dans le cadre du Plan Académique de Formation, principalement sur le territoire d’Ile-de-France et Auvergne Rhône-Alpes, mais avec vocation à s’étendre au-delà.
    Les enseignants intéressés peuvent contacter l’équipe de Genrimages pour plus d’informations.