Catégorie : recherche

  • Meeting Scientifique Ouvert au Public : les chercheurs s’ouvrent aux lycéens

    Meeting Scientifique Ouvert au Public : les chercheurs s’ouvrent aux lycéens

    Ils sont 4 ou 5 jeunes assis en cercle autour du chercheur et l’écoutent attentivement, lui posent des questions , s’informent du sujet de ses travaux mais aussi avec des questions plus prosaïques et parfois plus  personnelles du pourquoi et du comment ce métier, cette passion lui est venue.

    Et puis au bout de 12 minutes, au son d’une clochette que leur professeur fait tinter, le chercheur les quitte pour rejoindre un autre groupe aussitôt remplacé par un collègue à lui. La même permutation circulaire se poursuit au cours de ce speed meeting, de sorte qu’en une heure et demie chaque groupe s’entretient avec sept chercheurs.

    En fait par un ou une collègue car parmi les intérêts de cette démarche on mesure combien les femmes sont bien présentes dans la recherche fondamentale en France.

    Les jeunes ainsi assemblés autour d’eux sont lycéens : il s’agit d’une soixantaine d’élèves de 2nde, première et terminale plutôt scientifiques du lycée Jean AICARD d’Hyères, volontaires pour cet évènement plutôt rare qui leur fait rencontrer des équipes de recherche et toute la gamme des métiers qui s’y rattachent , du directeur de laboratoire au technicien en passant par le chargé de recherche ou l’ingénieur de recherche.

    Nous sommes dans la presqu’île de Giens et l’opportunité de cette rencontre exceptionnelle c’est le 31ème French Drosophila Meeting , une rencontre scientifique qui réunit plus de 80 chercheurs, venus ici, comme d’ailleurs c’est le cas dans tout meeting scientifique pour confronter leurs travaux et leurs résultats et faire ainsi avancer la recherche.

    Ils travaillent tous sur la Drosophila melanogaster , cette petite mouche du vinaigre qui est l’un des organismes modèles les plus étudiés en recherche biologique, en particulier en génétique et en biologie du développement, et qui valut à Thomas Hunt Morgan le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1933 « pour ses découvertes sur le rôle joué par le chromosome dans l’hérédité.

    Mais l’idée de profiter de ce moment particulier au cours duquel un grand nombre de spécialistes d’un sujet sont rassemblés au même moment, au même endroit et où ils sont plus disponibles que d’ordinaire, pour organiser et promouvoir des actions de médiation scientifique, revient au cercle FSER ( Fondation SCHLUMBERGER pour l’Education et la Recherche ) et à sa directrice Héloise DUFOUR.

    Car les chercheurs , affirme dette docteure en neuro-biologie, “doivent interagir avec le public sur leur travail pour mobiliser son soutien à la recherche.”

    En créant le label MSOP (Meeting Scientifique Ouvert au Public), le cercle FSER s’engage pour encourager les congrès scientifiques à offrir des sessions d’ouverture vers le public, pour favoriser le rapprochement de la science et de la société !

    Et on le voit , cela marche !

    Car, sans perturber aucunement le déroulement du meeting, qui y consacre deux à trois heures sur trois à quatre journées de travaux, le label MSOP crée un lien direct avec le grand public pour discuter et l’informer de l’importance de la recherche, donner plus de visibilité médiatique au meeting, et influencer certainement d’autres meetings à s’engager pour interagir avec le public.

    Le public peut être très varié mais il est plus fréquemment scolaire.

    Outre le fait que ces rencontres personnalisées participent à leur information sur l’orientation vers l’enseignement supérieur , les modalités de construction des savoirs portées par la recherche constituent également des sujets de réflexion sur la différence entre une information et une opinion, sur la méthode expérimentale qui conduit à l’élaboration d’une vérité scientifique, sur  cette posture intellectuelle nécessitant curiosité et distanciation qui, par le débat et l’argumentation permet de développer une pensée critique.

    Ce n’est pas le premier MSOP organisé par le Cercle FSER et le protocole s’adapte à chacune des situations spécifiques en particulier au nombre de chercheurs, au nombre et au type de public.

    Le public peut en effet être scolaire, ou simplement constitué d’adultes de tous âges et professions comme ce fut le cas lors du congrès « Young Researchers in Life Science », organisé par des jeunes chercheurs pour les jeunes chercheurs (étudiants, doctorants et post-doctorants), qui a eu lieu à l’institut Pasteur du 18 au 20 mai 2016,

    Il est de plus possible de proposer alternativement une session “posters” dédiée au public en parallèle au speed meeting, ce qui permet d’accueillir deux fois plus d’élèves, comme ce fut le cas à Giens.

    Partagés en deux équipes d’une trentaine de jeunes et pendant que la première participe au speed meeting décrit précédemment, la seconde équipe elle même constituée de sept groupes d’élèves circule devant les “posters” réalisés par chaque chercheur qui leur présente son objet de recherche.

    Mais que sont ces posters ?

    les drosophilistes Seuls quelques chercheurs pouvant s’exprimer en séances, dans les meetings scientifiques, ces “communications affichées” sont destinées,  lors de sessions prévues à cet effet, à la présentation par chacun d’eux, aux collègues intéressés, des méthodes de travail et des résultats obtenus.

    Ainsi , là encore ce média facilite la communication personnalisée avec chaque élève et la médiation scientifique.

    On le voit, les élèves trouvent là sous des formes plus originales que la conférence traditionnelle, des chercheurs proches d’eux susceptibles d’échanger simplement et directement sur leurs travaux et sur leur métier.

    La recherche comme la science devient ainsi plus intelligible au public.

  • Stanislas DEHAENE présente Ludo, le projet eFRAN porté par le laboratoire UNICOG

    Stanislas DEHAENE présente Ludo, le projet eFRAN porté par le laboratoire UNICOG

    Le ministre de l’Education Nationale annonçait lors du colloque du Mouvement Contre la Constante Macabre au lycée Henri IV la création d’un conseil scientifique autour de tous les enjeux de l’enseignement scolaire qui doit (nous) permettre d’avoir une vision scientifique des évaluations que produit l’institution.

    En déplacement à Toulouse, au forum Futurapolis, Jean-Michel Blanquer a annoncé que la présidence de ce conseil dont les membres seront connus prochainement, sera confiée au professeur Stanislas DEHAENE . “Il sera saisi sur tous les sujets, comme l’intelligence artificielle, afin d’apporter des éclairages pertinents. Je souhaite que ce conseil travaille dans un esprit d’avant-garde qui échappe aux opinions simplistes en matière d’éducation« , a affirmé le ministre

    De l’Ecole Normale Supérieure à la Psychologie Cognitive Expérimentale.

    Stanislas DEHAENE est ancien élève de l’École normale supérieure et docteur en psychologie cognitive. En septembre 2005, il a été nommé professeur au Collège de France, sur la chaire nouvellement créée de Psychologie Cognitive Expérimentale, après avoir occupé pendant près de dix ans la fonction de directeur de recherches à l’INSERM. Ses recherches visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain : lecture, calcul, raisonnement, prise de conscience.
    Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix et subventions, dont le prix Louis D. de la Fondation de France (avec D. Le Bihan), le prix Jean-Louis Signoret de la fondation IPSEN et la centennial fellowship de la fondation américaine McDonnell.

    Expert reconnu des bases cérébrales des opérations mathématiques, Stanislas DEHAENE a étendu ses recherches sur l’arithmétique pour aborder la question plus générale de l’impact, sur le cerveau, de l’éducation aux symboles écrits et a réalisé les premières expériences d’imagerie cérébrale du traitement subliminal des chiffres et des mots.

    Les recherches actuelles de Stanislas DEHAENE tentent de repousser les limites de l’imagerie cérébrale. L’objectif est de déchiffrer le code propre à chaque région corticale et d’en comprendre l’origine au cours du développement. Imagerie cérébrale de la lecture, de la compréhension des phrases, du bilinguisme ; visualisation de l’activité du cerveau du nourrisson ; variabilité du cerveau d’une personne à l’autre.

    Dans ces domaines où l’imagerie cérébrale tisse des liens entre psychologie et neurosciences, les nouvelles recherches développées par Stanislas Dehaene et Denis Le Bihan au centre d’imagerie NeuroSpin du CEA à Saclay, ouvrent des perspectives renouvelées de compréhension du cerveau humain.

    LUDO, un logiciel open source pour l’apprentissage ludique des fondamentaux en maternelle.

    L’Unité de NeuroImagerie Cognitive ( INSERM-CEA, NeuroSpin ), laboratoire de recherche qu’il dirige, en partenariat avec cinq collectivités territoriales , les ESPE de Nice et Poitiers et 50 établissements scolaires, coordonne le projet LUDO qui propose la conception, le développement et l’expérimentation en grandeur réelle d’un logiciel open source pour l’apprentissage ludique des fondamentaux sur les nombres et la lecture en Grande Section de maternelle .

    Le logiciel se présentera sous forme d’une suite de jeux sur tablette et rassemblera l’ensemble des idées qui ont fait leurs preuves en sciences cognitives de la lecture et des mathématiques.

    L’innovation y est caractérisée par :

    • l’utilisation systématique des dernières avancées en neurosciences cognitives
    • l’apport des mécanismes de jeux issus des jeux sérieux
    • une forte attention apportée à la qualité de l’interface enfant-machine
    • un algorithme adaptatif permettant d’évaluer en permanence , subrepticement , le niveau de l’enfant, et donc d’adapter la difficulté afin de proposer une apprentissage individualisé.
    • la démonstration rigoureuse, par l’expérimentation randomisée, de l’efficacité des leviers d’apprentissage mis en oeuvre par le projet.

    Le projet LUDO, a reçu une subvention au titre du Programme d’Investisements d’Avenir de 775 130 € .

     

  • Numérique éducatif adaptatif

    Numérique éducatif adaptatif

    Franck Amadieu, enseignant chercheur au Laboratoire Cognition, Langues, Langages, Ergonomie du CNRS est intervenu sur la table ronde « dans quelle mesure le numérique permet-il de personnaliser les apprentissages ? » sur le salon Educatec-Educatice en novembre dernier. Dans cette interview, il développe l’idée de numérique éducatif adaptatif.

    « Dans le numérique adaptatif, nous parlons de systèmes qui analyseraient les comportements de l’élève, à évaluer par rapport à son niveau et son besoin pour l’apprentissage ; Le système pourrait proposer des activités d’apprentissage, des conseils, des contenus, des orientations qui feraient que l’apprenant serait dans un système plus adapté à son besoin et donc il apprendrait mieux (…) ».

    Dans cette introduction du sujet, Franck Amadieu parle en fait des « tuteurs intelligents » ; aujourd’hui, la question est de savoir si ces tuteurs et si le numérique en général est adapté aux besoins différents des apprenants.

    Il dresse le constat que déjà, avec les ressources numériques « on a cru qu’en diversifiant les formats de présentation, les accès à l’information, on allait améliorer les apprentissages et aider les élèves à faire plus de connexions« .

    En fait, on crée de l’exigence que la plupart des élèves n’arrivent pas à gérer.

    En effet, dans ce contexte de profusion d’informations et de sources multiples, l’élève ne sait quoi choisir et quoi sélectionner. Pour Frank Amadieu, « trop d’informations nuit à l’apprentissage« .

    Se référant à la théorie de Mayer, qui dit que d’utiliser juste du verbal accompagné d’une information picturale, comme une image ou un schéma, « c’est déjà très bien et suffisant et cela demande des compétences pour pouvoir intégrer les deux« , Franck Amadieu rappelle l’absolue nécessité de mettre en place un « guidage ».

    Ce guidage peut prendre différentes formes comme par exemple, pointer les informations importantes au moment T de son apprentissage, proposer des stratégies pour attaquer de manière plus efficace les contenus (…).
    « Si on le laisse trop libre, on se rend compte qu’il y a énormément de variabilité entre les apprenants ».

    La première conclusion de Franck Amadieu est de concevoir des ressources numériques qui réduisent cette disparité entre les apprenants et qui permet de les guides, de les accompagner vers un meilleure apprentissage.

    Franck Amadieu poursuit en évoquant le rôle de l’enseignant, en tant que guide dans ce foisonnement mais aussi dans son rôle social auprès des élèves, « que n’aura jamais le tuteur intelligent« .

     

    Déjà réalisé avec Franck Amadieu : « Les vidéos et informations dynamiques favoriseraient les apprentissages« 

     

  • Kaligo : le cahier numérique de l’écolier

    Kaligo : le cahier numérique de l’écolier

    Kaligo est une application d’apprentissage de l’écriture sur tablette avec stylet pour les enfants de 3 à 7 ans. Cet outil pédagogique enrichi par le numérique est modelable par l’enseignant et personnalisable à l’enfant.

    La solution Kaligo se base sur l’analyse des tracés de l’élève, pour proposer des parcours pédagogiques personnalisés en fonction du niveau de chacun.

    Kaligo profite de l’innovation pour favoriser la différenciation pédagogique en classe via un apprentissage interactif. Notre solution est un outil complémentaire à l’apprentissage traditionnel de l’écriture à l’école.

    Notre solution éducative a été conçue avec les enseignants et les référents académiques et testée auprès de 1000 élèves. Le laboratoire de recherche de l’IRISA/INSA spécialiste de l’analyse des tracés et le laboratoire d’usage LOUSTIC ont également soutenu le développement de la solution.

    Cahier de Suivi

    Petit scoop nous préparons actuellement une application qui permettra de réaliser un Cahier de Suivi des apprentissages. Cet outil permettra à l’enseignant et à ses élèves de mettre en valeur très simplement des réussites en collectant vidéos, photos, commentaires…à suivre !

    Pour en savoir plus : http://www.cahier-kaligo.com

     

     

    CONTENU SPONSORISÉ DANS LE CADRE DU PARTENARIAT AVEC LE SALON EDUCATICE

  • Orientation : des lycéens rencontrent les chercheurs à l’Institut IMAGINE

    Orientation : des lycéens rencontrent les chercheurs à l’Institut IMAGINE

    Invités par Patrick MEHLEN , Académicien , docteur en biologie moléculaire et directeur de plusieurs laboratoires de recherche qui réunissait en meeting scientifique de nombreuses équipes de recherche , des lycéens de 1ère S et terminale S du lycée Victor Duruy de Paris accompagnés de leurs enseignants ont pu rencontrer en tête à tête les chercheurs.

    Objectif ? Informer les lycéens sur le métier de chercheur , dans ce processus de construction de l’orientation qui se poursuit au lycée !

    Et les fantasmes ne manquent pas sur cette profession mal connue du public.

    Très peu de jeunes veulent faire de la Recherche. Et ce type de rencontre permet d’éclairer les élèves et parfois de susciter un engagement , une passion.

    « On a besoin de rapprocher le chercheur de la société , de montrer que la Recherche c’est un travail passionnant et que les élèves motivés peuvent s’engager dans la Recherche car c’est l’avenir de notre pays. » affirment les directeurs de laboratoires.

    Les questions posées ont porté évidemment sur les sujets de recherche mais aussi sur la vie des chercheurs, professionnelle et sociale , sur les raisons qui les ont amenés à faire ce métier, sur leur avenir, sur les études nécessaires…

    Objectif atteint si l’on en juge par les avis des lycéens et des enseignants à la fin du speed dating qui aura permis à chacun d’eux de rencontrer au moins 8 chercheurs.

    Non le chercheur n’est pas automatiquement un homme plutôt âgé , avec une blouse blanche ! Mais combien d’élèves franchiront le pas ?

    La rencontre aura aussi permis de montrer combien la démarche scientifique est utile au citoyen dans sa recherche d’information.

    Car précise Patrick MEHLEN dans cet entretien :

    « Il y a un manque de formation scientifique de l’ensemble de la société ! »

    Et les chercheurs peuvent participer à cette mission car ils sont formés à la démarche scientifique : questionnement, vérification par les preuves, reproductibilité des expériences.

    « On doit essayer de transmettre cette façon de réfléchir pour notre société, ajoute Patrick MEHLEN . L’amener à l’école c’est très important pour que les élèves très tôt aient cette formation à une démarche qui les aidera pas seulement s’ils veulent être chercheurs mais aussi dans plein d’autres domaines où on a besoin d’avoir une analyse critique des choses qu’on dit et des choses qu’on établit . »

    Comment distinguer un fait d’une inférence, d’une opinion? Qu’est ce qu’une information vraie ?

    « On se trouve dans une société où le flux d’informations par internet, par les Médias va un petit peu dans tous les sens . On peut dire tout et son contraire sans une vraie réflexion scientifique« , regrette l’académicien qui propose que

    « les scientifiques doivent aussi contribuer à la formation des journalistes qui ont une part de responsabilité importante dans la transmission de ces savoirs, à ce qu’est un raisonnement et une démarche scientifiques et ce qui finalement va aboutir à une information vraie ».

    Le cercle FSER , organisateur de cette rencontre, lance le mois prochain un programme en direction d’une cinquantaine d’établissements en France pour accentuer cette ouverture des équipes de recherche fondamentale en biologie aux lycéens , c’est le projet DECLICS ( Développer les Échanges entre Chercheurs et Lycéens pour les Intéresser à la Construction des Savoirs.)

  • Les jeux numériques pour l’éducation, avec Michel Lavigne

    Les jeux numériques pour l’éducation, avec Michel Lavigne

    Michel Lavigne, enseignant chercheur spécialisé dans le numérique au laboratoire LARA-SEPPIA, Université Toulouse Jean Jaurès, est intervenu dans une conférence sur le Campus e-éducation C2E 2017 à Poitiers, dont le sujet était « les jeux numériques pour l’éducation ».

    Il pose les questions essentielles face à l’enjeu des jeux numériques dans l’éducation et nous livre quelques conseils de prudence par rapport à l’engouement que peuvent susciter les jeux numériques quand il est question d’apprentissage et de pédagogies…

    Découvrez l’essentiel de son propos dans la vidéo ci-contre.

  • Edutainment : École parrallèle ? Décryptage avec Daniel Peraya

    Edutainment : École parrallèle ? Décryptage avec Daniel Peraya

    Daniel Peraya, docteur en communication, a été choisi par le Campus e-éducation, C2E 2017, pour décrypter le thème en conférence d’ouverture. Edutainment : École parallèle ?

    « J’ai trouvé la question intéressante car poser cette question du rapport entre École parallèle et Edutainment, c’est faire un lien historique entre 40 années« , explique t-il en introduction de l’interview ci-contre.

    Il rappelle les questions qui se sont posées à l’époque où la télévision est arrivée…

    Il compare les média d’hier et d’aujourd’hui…

    Retrouvez l’intégralité du propos de Daniel Peraya dans la vidéo ci-contre.

  • MOOCs Éducation par la recherche : la série s’enrichit

    MOOCs Éducation par la recherche : la série s’enrichit

    L’année 2017/2018 s’annonce formatrice pour tous les acteurs du monde éducatif qui souhaiteraient découvrir et/ou introduire les méthodes et l’éthique de la recherche dans les milieux scolaire et périscolaire. La série de MOOCs Éducation par la recherche s’enrichira de 6 nouveaux parcours de formation en ligne et de 5 sessions « bis ».

    Les nouveaux domaines d’investigation des MOOCs proposés par le programme des Savanturiers – École de la recherche, qu’ils correspondent à des disciplines scientifiques comme l’astrophysique, la climatologie, les neurosciences, les sciences du vivant ou à des champs d’exploration tels que l’ingénierie, le numérique, les villes et environnements connectés sont autant d’opportunités pour designer un projet d’apprentissage par la recherche.

    Les MOOCs de la collection Éducation par la recherche ont pour ambition de permettre à chaque participant, enseignant, animateur, éducateur de concevoir, en vue de le mettre en oeuvre, un projet d’Éducation par la recherche.

    Le déroulement des cours

    Au travers des sections Éducation par la recherche, Méthodes et enjeux de la recherche, Design pédagogique et Intégrer le numérique, des ressources vidéo, textes, images guideront les participants dans la découverte d’un mode d’action pédagogique qui place la recherche, la réflexivité et la co-construction des savoirs au coeur des démarches d’apprentissage et d’enseignement.

    En plus des tests de connaissance qui permettront de valider la consultation des différentes ressources dans le cadre du parcours INITIAL, le salon de discussions, les activités évaluées par les pairs et le parcours PROJET permettront de mettre à profit les outils et annexes culturelles proposées dans le MOOC pour prototyper, seul ou à plusieurs, un projet d’Éducation par la recherche.

    En fonction des besoins et du choix de parcours de chacun, le temps consacré à cette formation peut varier de quelques dizaines de minutes par semaine à un temps qui dépendra de vos objectifs pour vous et votre classe.

    À l’issue du cours, une attestation de suivi avec succès sera délivrée aux participants ayant donné au moins 75% de bonnes réponses aux activités.

    Les prochains cours

    Les détails des MOOCs à venir sont disponibles à l’adresse suivante : les-savanturiers.cri-paris.org/formations-savanturiers/moocs-formations-en-ligne/

    Lancement du MOOC Éducation par la recherche : astrophysique à l’École le jeudi 28 septembre 2017

    Lancement de la la session 2 du MOOC Éducation par la recherche : climatologie à l’École le jeudi 26 octobre 2017

     

  • Les chercheurs apportent leur expertise aux 36 collèges pilotes « La main à la pâte »

    Les chercheurs apportent leur expertise aux 36 collèges pilotes « La main à la pâte »

    S’inspirant des principes expérimentés depuis plusieurs années à l’école et au collège, la Fondation La main à la pâte et les Maisons pour la science ont lancé, au cours de l’année scolaire précédente, avec le soutien de la Fondation Bettencourt-Schueller et de la Fondation Schlumberger pour l’Education et la Recherche le réseau des collèges pilotes La main à la pâte.

    Ce réseau d’établissements innovants vise à favoriser au sein des classes, une pratique des sciences et de la technologie attrayante, créative, contemporaine et formatrice, en s’appuyant sur des relations privilégiées avec des chercheurs, des ingénieurs , des techniciens.
    Les établissements pilotes sont situés pour moitié d’entre eux en zone d’éducation Prioritaire ou en zone rurale.

    Ils sont considérés comme des prototypes où l’expérimentation pédagogique se nourrit des apports du monde scientifique et technique, dans l’esprit de la réforme du collège engagée en 2016.

    Les collèges pilotes dans l’académie de Bordeaux  

    Dans l’académie de Bordeaux ce sont deux collèges qui ont été volontaires pour rejoindre ce réseau.

    Le collège Auguste Blanqui se situe dans le quartier de Bacalan au nord de Bordeaux, quartier qui relève de l’éducation prioritaire. Depuis la rentrée scolaire 2013, le collège propose l’EIST (Enseignement Intégré des Sciences et de la Technologie) aux élèves de 6èmes et aux 6èmes et 5èmes depuis 2015.
    Des actions ponctuelles autour des sciences sont mises en place avec les écoles du réseau et un temps de valorisation des projets scientifiques a lieu chaque année au mois de juin : « la semaine de la science » permettant d’accueillir les élèves de CM2 du réseau et de travailler autour d’ateliers expérimentaux, les collégiens jouant le rôle de tuteur auprès des écoliers.
    Quatre professeurs de sciences sont impliqués dans le projet : 2 professeurs de physique-chimie, un professeur de SVT et un professeur de technologie.

    Le collège Pierre de Castelnau de Geaune est quant à lui situé dans les Landes au sud de Mont-de-Marsan, dans le Pays Adour-Chalosse-Tursan. Le collège qui vient de fêter ses cinquante ans accueille un public majoritairement rural de 225 élèves. L’EIST y est mis en place depuis 2008.
    Là encore, les professeurs impliqués dans le projet sont les 3 enseignants de physique-chimie, de Technologie et de SVT du collège qui a établi depuis de nombreuses années des liens forts avec les écoles du secteur. Les enfants des écoles y sont accueillis tous les ans en octobre lors de la fête de la science organisée par le collège.

    Ce sont à cette rentrée scolaire 36 collèges venant de 8 régions qui se sont lancés dans cette expérimentation.

    Dans chacun d’eux, « un noyau dur d’enseignants travaille à la mise en place d’un projet scientifique en collaboration avec des membres de la communauté scientifique » nous confie Katia ALLEGRAUD coordonnatrice de ce projet à la fondation la MAP dans la vidéo ci-dessus.

    Les professeurs de ces collèges travaillent en équipe en partenariat étroit avec des laboratoires et des entreprises de leur territoire, pour mettre en place des activités scientifiques dans leurs domaines et en interdisciplinarité sur plusieurs années. Celles-ci s’attachent à développer la curiosité, l’imagination, la créativité, les capacités de raisonnement et de discernement, d’expression et de communication des jeunes tout en les aidant à acquérir des connaissances solides.
    Il s’agit avant tout de “rendre l’élève acteur de ses investigations, de le rendre à même de s’emparer de questionnements qui le concernent et d’aller chercher par lui même des réponses” .

    Le dialogue entre les acteurs du projet se décline sous différentes modalités : accueil de professeurs dans les laboratoires, visite en classe de scientifiques et de personnels d’entreprise, défis scientifiques proposés par des professionnels, prêt de matériel, échanges à distance, projets collaboratifs entre élèves, initiation aux sciences du numérique, classes inversées, stages d’élèves dans les structures partenaires…

    Séminaire national du réseau des collèges pilotes la MAP

    Le premier séminaire national du réseau des collèges pilotes La main à la pâte réunissant les professeurs référents et coordinateurs régionaux s’est tenu au collège Guillaume Budé à Paris , les 5 et 6 juillet dernier. Cet établissement de l’Education Prioritaire depuis 2015 situé dans le 19e arrondissement est le collège pilote LMAP de l’académie de Paris .
    Nous avons pour l’instant une collection de 36 collèges pilotes, l’idée c’est que cette collection devienne un réseau avec des échanges de pratiques, avec des correspondances, avec des projets communs” ajoute Katia ALLEGRAUD . Leur nombre sera porté à 55 au cours de cette année scolaire.

    Au programme de ce séminaire, une conférence de Daniel ROUAN astrophysicien , membre de l’Académie des Sciences et président de la fondation La main à la pâte, des ateliers d’échanges de pratiques et de réflexion, des moments de partage et de co-construction avec des scientifiques, un atelier expérimental au cours duquel les enseignants en petits groupes devaient reproduire avec du matériel très simple une éclipse solaire totale et la modéliser pour ensuite partager démarche, observations et résultats.

    Deux journées riches de partage.

    Voir aussi l’interview de Daniel Rouan, Président de la Fondation la MAP :