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  • Viaéduc : un réseau professionnel conçu avec et pour les enseignants

    Viaéduc : un réseau professionnel conçu avec et pour les enseignants

    Au-delà de son ergonomie singulière, quels sont les types d’échanges que la plateforme pourra soutenir ? Quelle sera la valeur ajoutée spécifique du recours à ce réseau ? Nouveau venu dans l’écosystème des enseignants, Viaéduc devra faire la preuve qu’il offre bien un environnement original, propre à faciliter des interactions utiles, que les réseaux actuels ne permettent pas.

    Viaéduc est un réseau social professionnel qui a vocation à faciliter l’identification d’enseignants avec lesquels je pourrais avoir des points communs, des problématiques communes ou encore des projets et des ressources à partager.

    Il doit me permettre non seulement de rentrer en contact avec des collègues, mais également de faciliter l’identification à de ressources, publiques et privées, et l’accès à des services permettant de co-construire des ressources pédagogiques. La dimension « ressources » de ce projet est en effet importante car le réseau permet non seulement de partager mais aussi de co-construire des ressources, comme le décrit Karl Surault : « je mets en partage ma ressource et elle va être commentée et enrichie ; c’est une logique “gagnant-gagnant“ ».

    Côté indexation des ressources : le réseau bénéficie de l’expertise forte de Canopé en matière d’ingénierie documentaire, et s’appuie sur un moteur de recherche permettant d’accéder à un vaste ensemble de ressources, gratuites et payantes, produites par des enseignants ou par des éditeurs.

    Viaéduc n’est pas un réseau institutionnel, ni le réseau social du ministère de l’éducation nationale. Le projet est porté par un Groupement d’Intérêt Public qui regroupe, entre autres, Canopé, l’Université de Poitiers, le CNED mais également des sociétés privés comme l’éditeur Belin ou les sociétés de communication et de développement digital comme Les Argonautes ou BeeChannels.

    La valeur ajoutée du réseau Viaéduc, c’est à la fois sa dimension professionnelle, pour et par les enseignants, « toute discipline confondue, tout niveau confondu et tout statut confondu ; on est dans l’horizontalité des échanges », son ergonomie, l’accès à des ressources et à des services, permettant non seulement d’être en contact entre pairs, mais aussi de travailler ensemble. C’est du moins ce qui est recherché dans le cadre de l’expérimentation du réseau Viaéduc, entamée il y a quelques mois, et avant l’ouverture au public, prévue durant le 1er semestre 2015.

    S’inscrire et rejoindre Viaéduc : http://experimentation.viaeduc.fr

    Plus d’infos :
    Voir la vidéo de présentation

     

  • Les digital natives sont-ils des mutants?

    Les digital natives sont-ils des mutants?

    Thierry Venin a engagé une recherche sur les risques psychosociaux et les TIC à savoir le lien ou l’influence que peuvent avoir les TIC sur la pandémie du stress au travail.

    « Incidemment, je suis tombé sur des chiffres qui remettaient plutôt en cause un effet “digital natives“ attendu », explique t-il pour poursuivre :

    on vit sur le fantasme d’une génération montante qui, ayant vécu avec le numérique, serait particulièrement à l’aise avec le multitâche.

    En fait, tous les chiffres notamment du lien entre les TIC et le stress au travail invalident ce présupposé sur les “digital natives“ puisque « les générations montantes ont plutôt un taux de stress au travail supérieur aux générations sortantes ».
    Le constat de dire que les problèmes se résoudraient plus facilement avec des classes d’âge plus jeunes serait donc une utopie.

    A la vision de ces premiers résultats, Thierry Venin a approfondi ses recherches vers ce « fantasme », « afin de déterminer si nous n’étions pas dans une confusion entre une aisance aux outils et une réelle maîtrise de l’outil, ce qui est tout à fait autre chose », souligne t-il.

    Il nous donne quelques exemples très concrets de ce constat, notamment au travers divers réactions qu’il a pu noter lors de la panne mondiale du réseau Dropbox… très instructif ! A découvrir dans la vidéo ci-contre.

     

    Crédit CC photo à la une : Nathan Rupert San Diego shooter

  • Réaliser un booktrailer en classe

    Réaliser un booktrailer en classe

    C’est le réseau social Babelio existant pour les livres qui a donné l’idée à Cécile Monchaussé de mettre en place la réalisation de booktrailers pour et par les élèves. Elle a donc proposé cette initiative aux documentalistes du département des Pyrénées-Atlantiques.

    « Ce qui me semble intéressant dans la réalisation de booktrailers, c’est comme travailler sur un résumé de livres mais avec des outils plus ludiques avec lesquels on peut mélanger du son, de l’image et du texte », explique Christian David.

    Réaliser un booktrailer, c’est moderniser la fiche de lecture classique.

    « C’est de moderniser tout ce qu’on peut faire autour de la lecture avec notamment, le côté publication en ligne, un peu plus “sexy“ qu’une fiche de lecture ».

    Christian David explique que même les élèves en primaire au cycle 3, ont les compétences pour réaliser un booktrailer.
    « Ce n’est pas plus compliqué que d’utiliser les jeux sur les Smartphones ou sur les tablettes ; après, c’est juste une question de consignes et d’objectifs de l’enseignant sur ce que veut en faire l’élève ».

    Avec le booktrailer, on donne de l’appétence à la lecture.

    L’intérêt premier est de faire lire les élèves mais aussi de les faire travailler en collaboration.

    « Ça permet aussi de désacraliser la lecture et la littérature », souligne Cécile Montchaussé.

    Et on travaille plusieurs compétences en même temps !

    Les compétences travaillées sont multiples : une lecture critique, trouver le schéma narratif du livre et les éléments importants, des compétences liés au B2i, des compétences info-documentaires comme rechercher de l’information, rechercher des images libres de droit pour agrémenter la publication, être conscient du droit d’auteur.

    « L’idée du booktrailer, c’est aussi de donner envie aux autres de lire le livre ; que ce soit pour les élèves de la classe, d’une autre classe et même d’une autre école », ajoute Christian David.

    Cécile Montchaussé a même mis en place des concours de booktrailers où plusieurs bandes-annonces sont réalisées sur un même livre autour d’un défi, comme cela se réalise déjà autour des défis-lectures.

     

  • Datavisualisation : quelques pistes d’exploitations pédagogiques

    Datavisualisation : quelques pistes d’exploitations pédagogiques

    « L’idée est que les enseignants, quelque soit leur discipline, se saisissent des données disponibles sur le net, soit des données publiques, soit des données ouvertes et qu’à partir de ces données, ils produisent de l’infographie ».

    Cette infographie peut être faite sous forme de vidéos, « motion design », c’est à dire de l’infographie animée.

    En 2014, le CLEMI a collaboré avec grand intérêt au concours de motion design initié par le CESER d’Aquitaine à l’occasion de ses 40 ans. L’opération « Mon Aquitaine dans 40 ans » fut un laboratoire de créativité puisque les collégiens engagés et lycéens étaient en compétition avec des étudiants en école de graphisme ou web-design.

    2014-2015 : lancement du projet académique « Dataviz » qui implique en plus du CLEMI et du CESER, d’autres partenaires académiques (DANE, Inspections SES et EVS) et régionaux (la Communauté urbaine de Bordeaux, l’IUT Bordeaux Montaigne, etc).

    Voici les objectifs de ce projet tels qu’ils sont énoncés sur le site du CLEMI de l’académie de Bordeaux :

    . Sensibiliser les élèves de collège et lycée/étudiants au traitement des données sur le net, à leur vulgarisation et à leur diffusion (prise de conscience de la nécessaire protection des données personnelles mais également de la notion de partage de contenus et de « bien commun » via l’acte de publication en ligne).

    . Donner du sens à la citoyenneté active et à la maîtrise des compétences relatives à la littératie et numératie numériques, en permettant aux élèves de s’appuyer sur les données publiques disponibles (travaux du CESER d’Aquitaine disponibles ici ou données ouvertes/open data)

    . Mettre en liaison sur un projet collaboratif, collégiens de troisième et lycéens de seconde (préparation à l’orientation) puis lycéens et étudiants de l’enseignement supérieur.

    . Informer, former les étudiants et enseignants (dont fonctionnaires stagiaires) à ce qu’est l’éducation aux médias et à l’information dans l’ère du numérique.

    C’est tout le travail d’extraction, de choix, de transformation, de publication et de diffusion, qui va mettre en œuvre plusieurs compétences, qui est extrêmement formateur pour les élèves, souligne Isabelle Martin.

    L’application pédagogique de la datavisualisation peut se faire à tous les niveaux de l’Ecole. Pour le premier degré, la base de données choisie devra être simplifiée.

    Au CLEMI de l’académie de Bordeaux, la cible retenue est les classes de SES en lycée, « car ils ont déjà une pratique d’analyse de données ».

    Pour le récent projet engagé « Dataviz », des enseignants de collèges sont aussi impliqués issus de disciplines comme les mathématiques, les lettres ou encore l’histoire-géographie.

    « C’est un projet avant-gardiste mais je pense qu’à terme chaque discipline pourra s’y mettre car chacun peut y trouver son compte », conclut Isabelle Martin.

    Pour en savoir plus sur le projet académique « Dataviz » : rendez-vous sur www.ac-bordeaux.fr

     

     

     

  • Annie Coté : une enseignante qui replace ses élèves au centre de la classe

    Annie Coté : une enseignante qui replace ses élèves au centre de la classe

    Un cours de français dans une classe sans pupitres en rangée et sans manuels ? Un endroit où les élèves peuvent circuler librement et choisir le travail à effectuer ? Un cours où les élèves ont l’impression de jouer plus que de travailler ?

    Le modèle physique de la classe d’Annie Coté est déjà atypique : une classe avec des tables hexagonales, des chaises sur roulettes et des ordinateurs tout autour.

    « Mes élèves peuvent venir en classe avec leurs outils numériques, c’est à dire téléphones, tablettes et ordinateurs personnels ».

    Pas non plus de bureau de professeur placé devant les élèves ; Annie Coté préfère être parmi ses élèves, « ce qui rend la pratique de cours magistraux, particulièrement difficile », souligne t-elle.

    Je suis vraiment dans une posture de maître, non pas qui détient le savoir, mais qui va guider les jeunes à travers ce qu’ils font, à travers leurs découvertes, pour leur permettre d’aller plus loin.

    Quand on pose la question à Annie Coté sur la manière dont elle capte l’attention des élèves, elle explique qu’elle leur propose des activités qui les mettent en action, « où ma place est limitée ; je complète l’information pour ceux qui en ont besoin ».

    Une enseignante au centre de la classe ?

    En fait, pas vraiment ; comme elle le fait remarquer, ce sont plutôt ses élèves qui sont au centre et pour ceux qui en ont le plus besoin, elle concentre son attention sur eux sans retarder le travail des autres.

    C’est donc via des parcours différenciés que les élèves choisissent eux-mêmes, qu’Annie Coté parvient aux objectifs, sans cours magistraux, sans « ennui » serait-on tenté de dire ?

  • Personnaliser les apprentissages grâce au BYOD

    Personnaliser les apprentissages grâce au BYOD

    L’objectif visé est celui de la personnalisation des apprentissages en utilisant l’outil le plus personnel qui soit pour les élèves aujourd’hui. Que ce soit à distance ou en présence, en classe inversée comme en classe ordinaire, la question essentielle de la personnalisation des apprentissages est celle de l’interaction et de la réflexivité :

    – Interactions avec les ressources éducatives, interactions entre élèves, interactions avec le-la professeur-e ;
    – Réflexivité sur ce qui est réalisé et la manière dont cela est réalisé, pour apprendre à apprendre et apprendre à réaliser et être.
    « Il s’agit donc pour nous de chercher comment l’usage du matériel connecté personnel des élèves peut aider à augmenter ces interactions et ces rétroactions pour faciliter les apprentissages, permettre une plus grande différenciation pédagogique afin que les élèves gagnent en autonomie, en sentiment de maîtrise et ainsi en confiance en soi ».

    Utiliser l’outil le plus personnel qui soit, le téléphone portable, pour arriver à personnaliser les apprentissages.

    Personnaliser un apprentissage signifie que l’élève arrive à s’approprier le contenu et s’engage dans l’activité. En SVT, par exemple, cela peut se traduire par l’articulation entre l’étude sur le terrain et l’observation en classe.

    Concrètement, l’élève va pouvoir utiliser toutes les fonctionnalités, audio, vidéo et photo à partir de son téléphone ou encore l’utilisation de capteurs comme « l’accéléromètre pour étudier, modéliser la propagation des ondes ou encore déterminer la fréquence cardiaque avec son téléphone », détaille Vincent Audebert.

    « Il y a une réflexion à mener sur le choix de ressources, comme pour tout type de ressources ; mais l’idée est aussi de réfléchir à une utilisation éthique du téléphone portable ».

    Il explique qu’en 2012, au début de l’expérimentation, la question se posait entre les élèves ayant des téléphones portables et ceux qui n’en avaient pas. Aujourd’hui, la différence ne se fait plus là mais elle est présente dans la qualité des matériels.

    Il faut donc bien choisir les applications pour que tout le monde puisse utiliser et réaliser l’activité proposée, précise t-il.

    Côté usages, il ressort une vraie appropriation par l’élève de ce qu’il a capté ou réalisé ; la notion de partage n’est pas évidente et c’est à l’enseignant d’accompagner les élèves pour leur faire passer le « cap » de l’appropriation.

    « Le comportement de départ est encore très individualiste », rapporte Vincent Audebert.
    Le téléphone est l’assistant personnel de l’élève, son compagnon et il ne se prête pas.

  • En classe radio avec les élèves de 5ème du collège Argote d’Orthez

    En classe radio avec les élèves de 5ème du collège Argote d’Orthez

    Dès le matin, des élèves de 5e encadrés par deux de leurs enseignants, Agnès Carillo et Joël Beney, ont assisté à la plénière, réaliser des interviews et reportages qu’ils ont diffuser en public lors de l’émission spéciale à 16h00.

    Ce fut aussi l’occasion de découvrir en détail ce dispositif pédagogique très porteur.

    La webradio, un outil complet pour l’apprentissage

    Accompagnées par le CLEMI (Centre de Liaison pour l’Education aux Medias et à l’Information), les webradios scolaires se développent un peu partout. Celle d’Argote a été créée à la rentrée 2013.

    Les intérêts pédagogiques sont importants. Selon le CLEMI, « la radio conjugue le travail sur les différents modes d’expression que sont l’oralité et l’écriture avec celui des techniques de création, de production et de diffusion en ligne».

    Toutes les matières enseignées en classe peuvent être exploitées. « Tous les enseignants et tous les élèves travaillent ensemble pour réaliser une émission hebdomadaire à partir des apprentissages en classe et des envies des élèves », explique Agnès Carillo, enseignante en mathématiques et pilote du projet à Argote.

    Cette expérience leur donne de l’aisance à l’oral, de l’assurance et dégage une image valorisante auprès du reste du collège et de l’extérieur.

    A Argote, l’émission est diffusée chaque vendredi en début d’après-midi. Les élèves sont tour à tour animateur, chroniqueur, technicien, reporter. Chacun assume une part de responsabilité pour que tout soit prêt à temps. Les collégiens sont attentivement écoutés par leurs camarades réunis dans la salle polyvalente de l’établissement.

    L’émission est, évidemment, accessible par tous via le site internet du collège Argote

    Plus d’infos :
    Réécouter l’émission spéciale EIDOS 64
    Retrouvez sur le site du CLEMI la liste des établissements engagés et l’actualité des webradios.

     

  • Argos 2.0 : évolution d’un ENT vers le web 2.0

    Argos 2.0 : évolution d’un ENT vers le web 2.0

    Le portail Argos 2.0 et l’application Médiacad illustrent la mutation progressive de l’ENT académique vers les nouvelles technologies web et les nouveaux supports.

    C’est un portail de type ENT qui a évolué vers une notion de web 2.0 c’est à dire avec de l’interactivité, avec un système de widgets, avec de la personnalisation etc.

    Argos est un portail historiquement « âgé » puisqu’il date de 2002-2003 et « il était donc nécessaire de le faire évoluer », explique Stéphane Carasco.

    L’intérêt est de susciter les pratiques et les usages des élèves et donc qu’ils retrouvent au sein de l’espace numérique, des pratiques qu’ils ont quotidiennement.

    L’utilisateur a à sa disposition un certain nombre de paniers de services qu’il choisit de mettre sur son bureau « et qu’il peut agencer comme il le souhaite ».
    « Nous avons également une ouverture possible vers des services propres, c’est à dire que l’élève ou l’enseignant peut personnaliser ses services ; nous venons d’intégrer sur le portail la notion de vidéos, de liens et de flux RSS ».

    En ce sens, Stéphane Carasco compare ces nouveaux outils à un outil tel Netvibes, par exemple.

     

  • Quel espace-temps pour le numérique en éducation ?

    Quel espace-temps pour le numérique en éducation ?

    La problématique était la suivante : le numérique dérange le monde scolaire et universitaire depuis bientôt trente années. Au fur et à mesure de cette confrontation, on commence à entrevoir des pistes d’évolution qui peuvent être explorées. C’est d’abord sur les nouveaux modes d’apprendre (approche cognitive) et ensuite sur les formes, les temps et les espaces de l’apprendre que l’on peut agir. De l’élève qui apprend à l’organisation apprenante : quel avenir de l’apprendre dans un monde numérique ?

    Bruno Devauchelle redéfinit cette problématique dans la vidéo ci-contre et nous résume les principaux points de son exposé.

    L’espace, un lieu d’apprentissage à redécouvrir

    « Est ce que ce que l’on voit aujourd’hui par les bâtiments et l’organisation fonctionnelle de l’Ecole, est encore adapté au monde d’aujourd’hui où l’usage du numérique est désormais immodéré, que ce soit par les jeunes ou les adultes, dans la vie privée ou dans la vie professionnelle ».

    L’enseignement peut-il être enfermé entre quatre murs, des murs qui ont été inventés au XIXème siècle ?

    Aujourd’hui, la problématique ne réside plus dans les matériels ou dans les équipements mais bien dans la forme des lieux et dans la forme pédagogique.

    Il y a un certain nombre de lieux qu’il faudrait détruire, souligne Bruno Devauchelle.

    Car ils ont été construits au départ autour d’un seul objet : la salle de classe.

    Il nuance son propos car il n’est pas question de détruire les établissements mais dans un premier temps, peut-être d’engager une réflexion sur le mobilier qui est investi pour les salles de classe, car « dans certains établissements, rien que le mobilier contraint la pédagogie ».

    « Les enseignants qui veulent utiliser des tablettes en classe, par exemples, modifient inévitablement les espaces d’enseignement », ajoute t-il.

    Le temps scolaire : initial mais pas final

    « Pendant très longtemps, on a conçu l’enseignement comme étant un temps dans lequel on acquiert une sorte de capital et que ce capital, on va le rentabiliser tout au long de la vie ».

    L’expérience antérieure au numérique a montré que cette théorie était un peu vaine…
    Depuis le milieu du XXème siècle, un phénomène nouveau est apparu : c’est l’accélération des travaux scientifiques, des travaux techniques et leur diffusion.

    « Malheureusement, la conception du temps d’enseignement comme étant un temps limité, en particulier par le passage dans le monde scolaire, n’est plus viable. Il faut donc envisager un temps beaucoup plus long », explique Bruno Devauchelle.

    Penser le temps scolaire comme étant un temps initial et final, c’est se tromper.

    Bruno Devauchelle préconiserait donc deux choses : garder des ouvertures pour la suite et préparer les élèves à cette « suite ».

    Or, pour l’instant, le mode d’évaluation n’est pas fait pour cela.