Thème large s’il en est, qui restera en toile de fond tout au long des 4 jours de l’université d’été, il fallait une mise en perspective. C’est Marc Geoffroy – consultant éducation chez Smart Technologies qui s’y est collé en nous faisant un court historique de l’éducation, mettant en avant les limites des modes éducatifs actuels trop centrés sur la parole, la vue et la présentation linéaire des concepts.
Il a alors ouvert sur l’opportunité de développer sur les autres sens et sur des activités favorisant la créativité, que tout le monde s’accorde à considérer comme compétence clé du XXIème siècle.
Julien Llannas a alors eu la redoutable charge de recueillir les idées des participants dans un chapiteau surchauffé dans lequel les boissons arrivaient sur des plateaux (offerts par Smart Technologies). Le bouillonnement d’idées qui a fusé, permet de faire ressortir les préoccupations liées à la classe numérique.
Noté à la volée : après 2012 – la classe virtuelle – le tableau blanc partagé – la mobilité du mobilier pour varier les situations pédagogiques – la place de l’enseignant dans la classe du futur – la dynamique des groupes d’élèves (comment les constituer, quel rythme d’évolution, quel effectif dans la classe (entre 5 et 100 000) ) – c’est quoi le mauvais élève et comment on le gère ? – la formation de l’enseignant pour la classe du futur ? – Nouvelles humanités, quels objectifs curriculaires ? – quelle participation des autres acteurs de l’éducation ? – la classe du futur : self service ? – La classe dérégulée – voire oublier l’école, oublier l’unité de temps, de lieu et d’espace.
Quatre groupes se mettent au travail pendant quelques minutes pour approfondir un thème choisi, en même temps que pleins d’échanges en off ont lieu dans une foule manifestement heureuse de se retrouver.
Finalement, les quatre groupes nous livrent quelques idées supplémentaires :
• Le thème classe virtuelle pose ainsi les questions suivantes que Stéphanie Simpson, reformule ainsi : La classe virtuelle est avant tout un lieu virtuel qui permet à des élèves de différentes villes voir pays d’assister au même cours. Les professeurs et les élèves peuvent créer un « avatar », un personnage virtuel pour être représente dans la classe.
Tout comme une classe « physique », la classe virtuelle a des horaires définis et toutes les matières peuvent y être enseignées. Cependant, à quel niveau scolaire s’adapte-t-elle le mieux? Certainement pas à la maternelle ni au primaire, peut-être en fin de collège, mais pas évident de responsabiliser les enfants. Aussi, comment pourrait s’organiser la socialisation dans une classe virtuelle? Le but de l’école étant de favoriser la socialisation des enfants et adolescents. Quel est le nombre de participants idéals pour le bon fonctionnement d’une classe virtuelle? 10-15 ou des dizaines d’élèves? Enfin, la classe virtuelle pourrait venir en classe « support » et le mode d’enseignement passerait par l’utilisation des serious games, de réalité augmentée, de cours de biologie en 3-D, etc…
• Du thème mobilité ressort 2 idées : que la mobilité peut aussi se traduire par la mobilité de son avatar ou d’un robot avatar, et qu’il est nécessaire de penser au collaboratif au delà des des équipements mobiles individus ;
• le rôle de l’enseignant peut se résumer autour de l’idée que l’enseignant du futur devient médiateur entre connaissances et diversité de situation d’apprentissage, pour développer les compétences (savoir-faire …) de l’élève ;
• et pour finir les participants du dernier groupe voient des groupes classe plus flexibles, qui évoluent au cours de l’année. Les élèves choisissent leurs projets dans un cadre de menus, plusieurs parcours. On imagine qu’un élève participe à plusieurs groupes classes autour d’une progression.
Pour les autres questions, il faudra attendre la suite des débats !
Synthèse rédigée par Jean Marie Gilliot et Aurélie Julien
Un Barcamp, c’est quoi ?