Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) a fait exploser le nombre de cours en ligne ces dernières semaines. C’est un fait : de plus en plus d’Universités à travers le monde se mettent aux MOOC (Massive Open Online Course) en proposant gratuitement des cours en ligne à de plus en plus d’étudiants.
Ce courant vient des Etats-Unis où il a débuté il y a 5 ans mais ce n’est vraiment que depuis 1 an que le MOOC fait parler de lui.
Aujourd’hui, ce sont environ 20 millions d’étudiants de 200 universités qui sont inscrits à un MOOC et le phénomène continue de croître.
Un MOOC, ce sont des présentations en vidéo, des exercices en ligne, des forums de discussion et même des examens de fin d’année, explique Janic Tremblay.
« Plus généralement, c’est l’accès à la connaissance et aux plus grandes Universités de la planète ».
L’apprenant est responsable de son apprentissage et il peut parler à des milliers de personnes à la fois. C’est un modèle flexible et ouvert qui « fait tomber les frontières ».
Il témoigne d’une anecdote d’étudiants africains qui avaient parfait leurs connaissances grâce à leur inscription à des MOOC et pouvaient ensuite faire valoir cette attestation (qui est remise si vous réussissez vos examens en ligne) auprès d’un futur employeur qui n’y était pas insensible.
Attention cependant à l’aspect « marketing » du MOOC qui permet aux plus grosses Universités (celles qui ont les moyens de cette politique de masse de cours en ligne) de recruter des étudiants et d’améliorer leur visibilité.
C’est ce que souligne Thierry Karsenti, Professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada, dans une récente étude qu’il a menée et qu’il présente aujourd’hui, 26 septembre, à l’Université de Montréal.
Un tableau en demi-teinte donc, même si Thierry Karsenti relativise le côté marketing en abordant le côté « rêve » associé au MOOC.
« Il y a des gens qui me disent, oui nous sommes conscients que c’est du marketing mais je n’ai pas les moyens d’aller à Harvard et je suis tellement content d’apprendre ».
Accéder aux savoirs et à la connaissance via les cours des meilleures universités au monde pour, au final, accéder à des compétences sans débourser un centime, et si c’était cela le MOOC ?
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