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Les atouts « cachés » du dictionnaire électronique : révélations d’un enseignant

Le dictionnaire électronique : l’outil de référence

Au début de l’expérimentation, Jean-Grégoire a débuté l’aventure en « défrichant ». Le dictionnaire électronique apparaît aux premiers abords, pour celui qui ne le connaît pas, comme un « simple » dictionnaire ; mais notre enseignant s’est vite rendu compte qu’il pouvait facilement dépasser ce stade.

« L’idée que tout le monde se fait d’un dictionnaire est bien enracinée, c’est une roue de secours ; lorsqu’on bloque sur un mot, on va toujours chercher dans le dictionnaire ».

L’intérêt du dictionnaire électronique est de pouvoir chercher la traduction d’un mot français en anglais, par exemple, mais aussi d’aller compléter cette recherche dans un dictionnaire monolingue.

Après trois ans d’utilisation, c’est désormais LE support privilégié de cet enseignant pour faire travailler ses élèves, tout en précisant qu’en classes prépa, « il n’y a pas vraiment de manuels » et que le dictionnaire électronique occupe aussi cette fonction.

Un objet multifonctions

C’est pour l’outil riche en contenus que Jean-Grégoire a choisi d’utiliser le dictionnaire électronique mais pas seulement. Comme il l’explique, il a bien d’autres fonctions intéressantes :

« Il y a un moteur de recherche qui est spécifique à l’objet lui-même qui permet des recherches par arborescence, des recherches multi-dictionnaires, des recherches sur le sens du mot mais aussi de l’emploi du mot dans des locutions (…) ».

Comme l’indique cet enseignant, l’outil permet une recherche à la fois extrêmement fine et large.

Une invitation à la réflexion et à la collaboration en classe

Autour de l’objet se crée une émulation de classe, nous explique t-il. Allant au-delà de la traduction, les élèves peuvent trouver, pour un seul mot, plusieurs sources fiables qui se complètent et confronter alors leurs recherches. C’est un bon moyen d’ouvrir des débats de classe, de faire confronter les idées.

«  L’outil n’est donc plus une roue de secours mais un moteur qui crée une dynamique de classe », conclut Jean-Grégoire. « Il aide à réfléchir ».

De la collaboration active entre enseignants autour de l’objet numérique

Les collègues de Jean-Grégoire sont désormais équipés en dictionnaires électroniques pour leurs élèves et, même si les pratiques ne sont pas toutes similaires, chacun ayant sa propre manière de s’approprier l’outil, Jean-Grégoire se réjouit de pouvoir partager son expérience.

A l’avenir, des expérimentations d’usages vont être faites en commun, entre plusieurs classes, ce qui démontre encore une fois tout l’intérêt de l’apport du numérique.

« Quand je parle d’explorer cet inconscient collectif, l’arrière plan culturel qui nourrit le langage, c’est pour moi un continent à explorer et on ne peut pas le faire tout seul ; à plusieurs, cela permet à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice », confie Jean-Grégoire.

Côté élèves, le dictionnaire électronique est une évidence !

Comme le souligne cet enseignant, tout objet numérique qui arrive en classe est accueilli à bras ouvert par les élèves ; pas besoin non plus de notice d’utilisation, « en une heure ils ont compris comment ça fonctionne ».

Et sur le concept « le prof ne sait pas tout », Jean-Grégoire voit bien qu’en l’espace d’une semaine, ses élèves réalisent des choses que lui-même n’a pas encore découvert ! Et il avoue « humblement », « ils m’apprennent des choses aussi », un échange à double sens particulièrement apprécié.

Devenir autonomes pour un meilleur apprentissage

Avec un dictionnaire entre les mains, les élèves sont donc « détenteurs du savoir ». On se demande donc : « mais alors, que vont-ils apprendre ? » C’est bien là tout l’enjeu de Jean-Grégoire et de ses collègues : faire réfléchir les élèves sur ce qu’ils vont faire de ce savoir.

Leur faire gagner en autonomie, voilà la réponse de notre enseignant.

Il donne l’exemple des listes de vocabulaire à apprendre. Il a tout simplement exclu cette méthode de son enseignement et, plutôt que de distribuer des listes, il les fait créer aux élèves eux-mêmes.

« Certains vont proposer une liste de 25 mots et d’autres plus de 100. Peu importe le chiffre exact, ce qui compte c’est que c’est adaptable en fonction du niveau de l’élève, de ce qu’il perçoit du dictionnaire ».

Et il ajoute « on apprend jamais aussi bien que lorsqu’on a soi-même fixé les limites de ce que l’on doit apprendre ».

Plus d’infos :

Voir aussi la sujet : « Le dictionnaire électronique : la machine à rêver », ici

 

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