Cette table ronde fut d’une bonne qualité avec des prises de paroles riches, intéressantes, suscitant la réflexion et de nombreuses questions.
On peut regretter le peu d’échanges entre les participants et avec la salle (malgré les nombreuses interactions possibles via Twitter).
Des ressources pour quoi faire ?
Alimenter les élèves ? Faire plaisir aux enseignants ?
La seule enseignante présente sur la table ronde n’a pas fait montre d’un besoin pressant de ressources didactisées, elle a plutôt déploré l’enfermement dans les applications et a conclu qu’elle préférait les faire elle-même !
L’accès aux ressources
Les producteurs de ressources présents ont répété qu’ils connaissaient bien, eux, les besoins des enseignants : de la simplicité, une authentification professionnelle, des ressources triées, des droits d’auteurs strictement respectés… mais ils ont néanmoins pointé la question des liens à créer entre les enseignants et les ressources disponibles. Rien sur les réseaux sociaux ni sur la mutualisation, la question de l’interopérabilité des nombreuses plateformes centralisées a à peine été évoquée.
En partant du présupposé que de nombreux enseignants ne trouvent pas les ressources dont ils ont besoin, les intervenants ont à cœur de les trier, les indexer, les organiser, les granulariser, les éditorialiser pour éviter le « syndrome Marmiton ».
Question des droits d’auteur et de l’exception pédagogique
Dans les différentes interventions, la liberté pédagogique a été plusieurs fois mise en avant mais aussi et surtout le strict respect des droits d’auteurs. L’enseignante belge a osé affirmer tout haut que les droits tels qu’ils sont aujourd’hui sont impossibles à respecter, qu’il en va de l’intérêt des élèves ! De fait, pas un seul enseignant ne peut affirmer être totalement en règle tant le droit d’auteur et l’exception pédagogique sont complexes et contraignants. Question centrale pour laquelle on nous a recommandé de prendre patience mais qui pourtant empêche les enseignants de travailler sereinement en toute transparence. À quand une offre publique et libre de ressources ouvertes à tous les citoyens ?
De nouvelles questions
Cette table ronde et les échanges sur Twitter ouvrent de nouvelles questions :
– Quelle place pour Wikipédia ? Utilisation pour soi, en classe, contribution avec les élèves…
– Valorisation des productions des enseignants et des élèves ? Quelles mutualisations ?
– Comment les insérer ces ressources dans les apprentissages, avec quelles pédagogies à l’heure du numérique ?