Grâce au numérique, nous avons de nouvelles possibilités d’enseignement ; pour autant, le numérique ne vient pas remplacer le présentiel et l’enseignant.
Pour Vanessa Lalo, le numérique vient accompagner les apprentissages et « favoriser la prise en compte des intelligences multiples ».
Le numérique permet de développer et mettre en valeur les intelligences multiples.
L’erreur serait de se centrer sur tel ou tel usage ou sur tel ou tel outil numérique, ce qui peut s’avérer un frein dans la « numérisation de l’école lorsqu’on veut mettre du numérique à tout prix ».
L’arrivée du numérique dans la classe pose davantage la question sur ce que sont les valeurs fondamentales de la transmission des savoirs et de la pédagogie de l’enseignant.
Le numérique ouvre de nouvelles opportunités à chaque apprenant « qui va pouvoir trouver, avec le numérique, les réponses qui lui sont adaptées ».
En effet, Vanessa Lalo avance l’idée que chaque jeune possède des modalités d’apprentissage différentes et donc, avec le numérique, « on va pouvoir utiliser plutôt les fonctions rythmiques, spatiales, verbales ou encore collectives ».
« Ce qui est important, c’est de se dire qu’aujourd’hui, la transmission a changé ».
L’inévitable changement de posture de l’enseignant : un effet induit par le numérique.
Les jeunes et moins jeunes échangent de manière horizontale ; c’est ce qu’on on peut constater sur des plateformes comme, par exemple, Wikipédia où on prend de l’information mais où on peut aussi en déposer.
« Le côté magistral et vertical est un peu révolu ». Rester dans cette posture et ne rien changer pourrait clairement avoir des effets négatifs sur les enseignants qui verraient leur public et donc les élèves, se désintéresser et décrocher.
Laisser plus de liberté aux élèves tout en les guidant (relire à ce sujet, l’épisode 1 « Jeunesse interconnectée : communiquent-ils vraiment et pour quoi faire ?« ) serait une des clés de la réussite de l’intégration du numérique en classe sans forcément accueillir tout un arsenal d’outils.
« Le fait de laisser des élèves expérimenter des situations grâce à de la simulation, les laisser collaborer entre eux ou s’entraider via les réseaux sociaux », autrement dit, utiliser des outils de leur quotidien favoriserait les apprentissages et seraient des facteurs de réussite.
L’espace-temps de la classe va subir des changements au même titre que le numérique modifie notre perception de l’espace-temps : des temps courts, des temps longs adaptés à nos usages actuels et des espaces modifiables, modulables, proposant plusieurs lieux en un espace de classe, contribuant et cadrant tant l’individualité que le collectif (collaboration, temps d’échanges et de partage, temps de recherche ou de réflexion personnel).
Être centré sur sa pédagogie, avec ou sans numérique.
Pour Vanessa Lalo, « le numérique n’aidera pas un enseignant à être un meilleur enseignant si il n’est pas centré sur sa pédagogie et sur ses messages ».