Quelle partie de notre vie est numérique ? Une question à laquelle il devient difficile de répondre.
Nous sommes définitivement sortis de l’internet des internautes.
C’est ainsi que nous pourrions résumer l’entrée en matière de Jacques-François lors de son intervention.
Nous avons décidé de pointer notre interview sur une partie de sa présentation à savoir la définition de la ou plutôt DES cultures numériques.
« Je me suis plongée dans des lectures, d’articles, de livres pour arriver à environ 12 à 14 définitions de la culture numérique », explique Jacques-François.
En réalité, ces différentes définitions se regroupent plus ou moins mais d’après lui, il est plus juste de parler de la culture numérique au pluriel.
Il avoue avoir réussi à une sorte de classification en cinq catégories.
D’un côté, certains parlent de la culture numérique comme celle de l’informatique et de la programmation ; pour d’autres, la culture numérique, c’est une culture du travail en réseau, de la coopération autour de laquelle gravitent les cantines, les clusters, les pôles de compétitivité… On passe ensuite par la culture des écrans (il cite à ce sujet, François Taddei ou Serge Tisseron) ; Jacques-François inclut dans cette catégorie les « friands » de serious game ou de games tout court, ceux qui croient à une ludification de l’enseignement.
Enfin, les « makers » représentent une des formes de culture numérique, avec les FabLab par exemple :
« c’est la culture de l’artisanat numérique, de tests, de l’essai-erreur qui n’est pas étanche avec les autres ».
« A peu près aucune de ces cultures n’existent à l’état pur, elles sont croisées ; elles racontent à chaque fois d’une part des traditions et d’autre part des capacités assez distinctes », conclut-il.
C’est la raison pour laquelle Jacques-François a tenté de les isoler, non pas pour montrer qu’il y en a une plus impérialiste que les autres mais plutôt pour montrer comment elles se « parlent » entre elles.
voir la présentation de Jacques-François Marchandise
Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici