Catégorie : Education aux média

  • Ressources pour réfléchir aux médias et mieux en profiter : medialogue.online

    Ressources pour réfléchir aux médias et mieux en profiter : medialogue.online

    Le blog medialogue.online propose des extraits audiovisuels, des grilles d’analyse et des expérimentations pratiques en vue de mieux comprendre le fonctionnement des médias audiovisuels, de questionner les usages et d’analyser de façon critique et constructive les messages et leurs diverses formes.

    Pierre-André Léchot, formateur, rassemble matériel et expériences depuis 20 ans, animant des cours et conférences dans le domaine de l’éducation aux médias.

    Au début, il présentait à divers publics des extraits sur vidéocassettes VHS. L’évolution technologique permet aujourd’hui de mettre à disposition de toute personne intéressée une sélection de contenus qui ont été appréciés par des classes d’écoles, des enseignant.e.s en formation, des étudiant.e.s universitaires, des groupes de jeunes et des personnes âgées.

    Les séquences audiovisuelles sont présentées avec diverses grilles d’analyse qui permettent de décrypter le son, l’image et le montage. Des comparaisons sont faites entre extraits semblables ou complémentaires.

    Des questions clés sont proposées, et quelques schémas favorisent un travail personnel avant de mettre en commun ses constats et réflexions avec d’autres. Une sensibilisation à l’usage des divers écrans qui nous environnent est entreprise à travers des exemples pratiques, des citations et quelques actualités. Des techniques publicitaires sont expliquées, et diverses formes de violence questionnées.

    Plus d’infos :
    Pierre-André Léchot (pierre.andre.lechot@gmail.com) se tient volontiers à disposition pour toute question et/ou pour envisager une action de formation spécifique.
  • Genrimages : représentations sexuées et stéréotypes dans l’image, soutenue par Édu-up

    Genrimages : représentations sexuées et stéréotypes dans l’image, soutenue par Édu-up

    Genrimages est une plateforme dédiée à l’analyse des représentations et des stéréotypes sexués dans l’image développée par le centre audiovisuel Simone de Beauvoir. La plateforme, au travers des outils et ressources qu’elle contient, a obtenu le soutien de l’Education Nationale via la commission Édu-Up et également le soutien de la mission hommes-femmes du ministère. Cette plateforme, revisitée, a été présentée sur le stand du ministère pendant le salon Educatec-Educatice.

    « L’image est aujourd’hui la première pratique culturelle chez les jeunes « , rappelle Laetitia Puertas, chef de projet sur le site Genrimages au centre audiovisuel Simone de Beauvoir.

    Le site contient donc tout type d’images : images et films analysés, des images fixes ou animées à annoter ou encore des ressources complémentaires qu peuvent être des vidéos, des sites, des liens, des articles etc, « pour appuyer l’analyse d’images » et permettre d’approfondir sur un sujet donné.

    La question des stéréotypes a été choisie car, comme le rappelle Laetitia Puertas, « c’est un enjeu essentiel de mixité, d’égalité et de prévention des comportements sexistes ».

    Dans Genrimages, ce sujet est abordé par l’image pour une pédagogie qui croise éducation à l’image et éducation à l’égalité filles-garçons.

    L’application concrète pédagogique se fait très facilement sur le site qui propose de nombreux outils aux enseignants : travailler sur l’image dans le détail grâce à la fonction annotation, par exemple. Il existe plusieurs modes de travail.

    « On peut rentrer dans l’image pour aller chercher les détails et comment chaque détail renvoie à un autre pour composer et faire sens« , explique Sophie Laurent, rédactrice des contenus pédagogiques chez Genrimages, lors de la démonstration proposée sur le salon Educatice.
    Cette fonctionnalité d’annotations est d’ailleurs possible à proposer directement aux élèves pour qu’ils puissent, eux-mêmes, commenter et travailler sur l’image.

    Le site Genrimages existait déjà avant d’être soutenu par le Ministère et Édu-Up et est connu des enseignants. Son outil d’annotations et les scénarios pédagogiques qu’il contient, lui donnent aujourd’hui une vraie valeur ajoutée.

    L’association du centre audiovisuel Simone de Beauvoir propose des formations aux enseignants, dans le cadre du Plan Académique de Formation, principalement sur le territoire d’Ile-de-France et Auvergne Rhône-Alpes, mais avec vocation à s’étendre au-delà.
    Les enseignants intéressés peuvent contacter l’équipe de Genrimages pour plus d’informations.

     

     

     

  • Le collectif EDUCNUM : une éducation au numérique pour tous

    Le collectif EDUCNUM : une éducation au numérique pour tous

    Pascale Raulin-Serrier de la CNIL était au micro de Ludomag sur le salon Educatec-Educatice pour nous présenter le collectif EDUCNUM et ses actions. A ses côtés, un des partenaires associés dans cette mission d’éducation au numérique pour tous, La Ligue de l’Enseignement et son représentant, Antonin Cois.

    Le collectif a été lancé en 2013 autour d’une quarantaine d’acteurs du numérique qui allaient tous dans le sens du développement d’actions et de contenus pédagogiques. Depuis, le collectif s’est enrichi de nouveaux membres, structures à but non lucratif, comme par exemple, des associations de parents d’élèves, des chercheurs, des fondations d’entreprise. Aujourd’hui, il rassemble plus de 60 membres très divers.

    La Ligue de l’Enseignement est engagée dans le réseau EDUCNUM, comme le précise Antonin Cois : « il n’est pas étonnant que ce collectif soit porté par la CNIL puisque la question de la donnée est aujourd’hui une des questions fondamentales de l’éducation au numérique ».

    L’intérêt de la la Ligue dans le collectif est de pouvoir se regrouper pour pouvoir affronter ce phénomène et « on y trouve également un certain nombre de champs qui servent aussi notre projet, comme les dynamiques partenariales, ou encore notre projet D-Clics numériques qui a été reconnu par les 60 acteurs d’EDUCNUM et donc « labellisé » EDUCNUM ce qui a permis d’alimenter sa diffusion« , souligne Antonin Cois.

    La mise en commun via le collectif EDUCNUM « est plus une mutualisation d’initiatives portées par chaque acteur pour avoir d’autant plus de poids pour toucher tous les publics« , ajoute Pascale Raulin-Serrier.

    Ressources pédagogiques en ligne, Trophées EDUCNUM… Plusieurs actions sont menées par le collectif pour faire avancer la connaissance sur le sujet de l’éducation au numérique.

    Plus d’infos :
    Au sujet des Trophées EDUCNUM, voir aussi notre reportage 
    « Pour un usage responsable d’internet » : un concours du ministère sur les traces des trophées EDUCNUM de la CNIL.
    Sur le projet D-Clics : http://d-clicsnumeriques.org
    Retrouvez EDUCNUM sur https://www.educnum.fr

     

     

     

  • ERSILIA, plateforme numérique d’éducation à l’image, lance ses formations gratuites. Inscrivez-vous!

    ERSILIA, plateforme numérique d’éducation à l’image, lance ses formations gratuites. Inscrivez-vous!

    Pour se saisir de toutes les potentialités pédagogiques d’ERSILIA, LE BAL organise des formations gratuites ouvertes à tous en visioconférence ou en présentiel.

    ERSILIA (www.ersilia.fr) est une plateforme numérique d’éducation à l’image éditée par LE BAL. Son but premier, penser en images un monde d’images : pourquoi, pour qui, dans quels contextes les images sont-elles produites ? Comment sont-elles diffusées et reçues ? Comment changent-elles notre façon de voir le monde ?
    Voir notre vidéo et article à ce sujet.

    ERSILIA c’est :

    • Une base de données éditorialisées et transversales
    • Un outil pour se former aux médias et littératies numériques
    • Une aventure ergonomique pour vivre une expérience immersive des images
    • Une occasion d’être acteur de son parcours
    • Un réseau collaboratif d’échanges et de création
    • Une plateforme co-construite avec les jeunes et les acteurs auxquels elle s’adresse.

    Pour permettre aux enseignants, professeurs relais et personnels formateurs de se saisir de toutes les potentialités pédagogiques d’ERSILIA, l’équipe du BAL organisent des formations d’initiation et d’approfondissement au BAL et en visioconférence tout au long de l’année.

    Formations d’initiation

    Sous la forme d’un jeu de piste, les participants sont amenés à rechercher, comparer, établir des liens entre différents types d’images (art, presse, science, publicité, etc.) issus de différents contextes (presse, internet, musée, salle de projection, espace public, etc.) et moments historiques. Suite à cette exploration, ils prolongent leur analyse en concevant leur propre parcours sur ERSILIA.

    Formations d’approfondissement

    À partir d’une thématique commune, les participants imaginent de nouveaux protocoles pédagogiques pour un accompagnement personnalisé des élèves. La thématique est à définir au choix, notamment parmi les suivantes : « Comment les artistes s’emparent-ils de la presse et de ses images ? », « The American Dream », « Cartographie subjective », « Artistes engagés ».

    Inscriptions en ligne 

    Formations au BAL (1h30)
    Initiation (17h30-19h) => Lundi 27 novembre 2017 , Mardi 23 janvier 2018 et Lundi 9 avril 2018.

    Approfondissement (17h30-19h) =>Mardi 13 février 2018, Mardi 20 mars 2018 et Mardi 10 avril 2018

    Formations en visioconférence (1h)
    Initiation (17h à 18h) => Mardi 28 novembre 2017 et Mardi 30 janvier 2018

    Approfondissement (17h à 18h) =>Mardi 27 mars 2018 et Mardi 29 mai 2018

  • Culture numérique et codes : “entre Humanisme et Dataïsme”

    Culture numérique et codes : “entre Humanisme et Dataïsme”

    Le temps d’une table ronde sur Ludovia#14, les intervenants canadiens et français exposent et échangent leurs points de vue et réflexions autour des notions de culture numérique et d’apprentissage du code à l’école.

    Les intervenants :
    Le grand témoin : Thierry Karsenti : Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation. Professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

    Delphine Barbirati : professeure de lettres classiques, chargée de mission pour une délégation académique au numérique, aujourd’hui formatrice et détachée auprès d’un organisme de formations comme responsable de formations chargée d’ingénierie de formation

    Eric Hitier : Enseignant du premier degré dans une école rurale en proche périphérie de Tours depuis 8 ans, Il est également certifié en cinéma et audiovisuel, ce qui lui permet de mener dans sa classe des activités de pratiques diverses autour de l’image fixe et animée.

    Luis Galindo : Doctorant au laboratoire TECHNÉ à l’Université de Poitiers, il est en charge du projet REMASCO, pour reconcevoir et réinventer le manuel scolaire à l’ère du numérique.
    Site web : http://www.luisgalindo.me/

    Animation de la table-ronde : François Jourde et Nicolas Le Luherne

    Introduction de la thématique de la table-ronde

    Le numérique, dont l’ADN est le code, est un environnement culturel et technique.

    Le numérique se définit à la fois comme un environnement sociétal et culturel en pleine mutation, auquel chacun doit pouvoir s’adapter pour progresser, et comme un ensemble d’outils potentiellement facilitateurs pour le développement professionnel et personnel à tous les âges – à condition qu’on en maîtrise les logiques, les mécanismes et les enjeux” (rapport Becchetti-Bizot, Houzel et Taddei, 2013).

    Le numérique entrelace ainsi le socio-culturel et l’instrumental : “on ne peut pas penser un changement technologique hors-sol, […] la technologie est toujours le produit d’une société, qu’elle modifie en retour” (Philippe Silberzhan).
    Dès lors, doit-on comme certains annoncer la fin de l’humanisme et l’ouverture de la nouvelle ère du “dataisme” ?
    La table ronde était interactive grâce à l’application mise à disposition du public

    https://my.beekast.com/kast/p/ludovia/fd210818-2431-44ed-9a86-3339a3ddf8ca/post

    Question : quel est pour vous le mot clef “culture numérique” ?

    Pour Thierry  Karsenti, grand témoin, la notion de culture numérique :

    Karsenti s’arrête sur l’histoire. En premier lieu, on a connu l’enseignement de l’informatique à l’école. Après il y a eu des cours de NTI (nouvelles technologies). Aujourd’hui on l’a remplacé par la culture numérique. Sans entrer dans la sémantique, on est passé de l’informatique au numérique en passant par les NTI.

    En parlant de culture, on infère qu’il y aurait un déficit de la part des élèves. Marchandise (2016) parle de plusieurs cultures numériques. Karsenti en retient deux :

    • culture informatique (ex. Apprendre à coder),
    • culture de l’information (ex. Maîtrise de l’abondance)

    La question du code : plusieurs outils qu’on utilise au quotidien contiennent du code. Le code est-il en train d’amorcer une révolution dans la culture scolaire ? Aujourd’hui, on cherche à initier un apprentissage du code à l’école en Amérique du Nord. Mais T. Karsenti note deux freins : le 1er est logistique et le 2ème pose la question de  l’indépendance de l’école face à l’industrie du numérique.

    Pour apprendre à coder, de nombreux outils sont à disposition. Pour apprendre à coder : il rappelle que de nombreux outils sont gratuits qu’il a listés : ici. Code.org est une interface gratuite pour apprendre à coder. Ça résout pour lui le frein de l’accessibilité.

    Concernant la question des avantages éducatifs, 40 impacts positifs ont été identifiés par la recherche dont la motivation, les mathématiques, la résolution de problèmes, l’autonomie, la collaboration. Les avantages du code sont amplifiés lorsqu’on utilise un robot. Le robot humanoïde témoigne de l’effort réalisé par l’élève. Le code permet de mieux comprendre ce monde numérique dans lequel nous nous mouvons.

    Karsenti note qu’il y a amplifications des avantages quand on code avec un robot.

    En conclusion : l’apprentissage du code est, selon lui essentiel  “pour comprendre une partie du monde dans lequel on vit et mieux s’y préparer”.

    Evolution du nuage de mots :

    Question de Nicolas Le Luherne

    Pierre Mounier dans un article intitulé « Les Humanités numériques, gadget ou projet », pour la Revue Le Crieur de juin 2017 écrit :

    Au diable la psychologie, l’économie, la sociologie…La calculabilité universelle se substitue au long détours de la compréhension en profondeur ; il ne s’agit plus de comprendre mais de prédire.

    Est-ce que l’algorithme et sa puissance de calcul sonne la fin de la culture et des modèles culturels en tant qu’objet de compréhension du monde ? Quels sont les enjeux de la culture numérique ?

    Réponse de Luis Galindo :

    On peut utiliser de manière complètement différente le big data pour mieux comprendre le monde. Il faut modifier sa manière d’être.
    L’apprentissage du code prépare t-il le prolétariat du XXIème siècle?
    Il faut mélanger les disciplines autour du code, ce qui permet d’envisager des nouvelles manière de les associer.

    Question de N. Le Luherne : Quels sont les enjeux de la culture numérique ?

    La culture numérique ne suppose pas qu’on devienne professionnel : apprendre à coder ne suppose pas qu’on devienne codeur.
    Luis Galindo relate des expérimentations pédagogiques où le code est invisible mais nécessaire pour réaliser l’expérience.

    Question à Delphine Barbirati:

    En quoi le code, l’algorithme et la base de données sont-ils essentiels à la culture numérique ? À la construction du goût, du beau et de l’esprit critique ?
    L’essentiel est la culture numérique et la réflexion critique avec une participation active de l’élève.
    La connaissance des algorithmes est nécessaire pour mieux comprendre, critiquer, agir et ne pas subir.

    A propos du  logiciel NationBuilder sur lequel elle est interrogée, elle revient sur la nécessité de former l’élève à l’esprit critique et la réflexion numérique. Il est important de donner accès au code pour donner l’accès à tous à la culture numérique

    Question à Eric Hitier :

    En quoi le code, les datas ou les captas ( en tant que données pour lesquelles on prend l’affect) augmentent et modifient le champ des possibles ? Quels sont ces nouveaux champs en classe  ?
    Il faut penser l’éducation à la culture numérique comme un projet global avec des données matérielles et immatérielles.

    Trois questions : pour qui, pourquoi et comment ?

    Dans le projet global de l’apprentissage du code, la dimension de l’innovation sociale est sous estimée selon Eric Hitier.
    La question de la posture physique doit se poser : comment physiquement apprend t-on le mieux? Les émotions et le ressenti sont à intégrer.
    A partir du mur : nous parlons de code, n’y a-t-il pas des codes ? Comment enseigner aussi cette diversité ? Jusqu’où aller ? La programmation atteint ses limites à un moment donné . La limite est sur le « terrain ».

    Luis Galindo précise qu’on peut avoir des murs, mais ne pas avoir de toit. Il y a le défi de la collaboration et du partage (deux mots-clés).

    Nicolas Le Luherne demande si apprendre le code, est-ce aussi faire le deuil de l’omniscience ? Ne pas supposer qu’on puisse apprendre toutes les formes de code.
    T. Karensti s’oppose aux propos d’E.Hitier : il pense qu’on ne doit pas mettre de limites technologiques aux élèves et qu’ils sont capables de développer des usages du code réservés jusqu’ici aux adultes.

    Questions du public

    • Est le retour du code alors qu’il semblait avoir été oublié avec des interfaces préprogrammées ?

    D. Barbirati estime que  la facilité technique acquise en informatique suppose aujourd’hui un besoin de connaissance et de codage pour ne pas être privée de liberté. C’est donc le retour de la technique qui donne une impression de balancier.

    • Peut-on apprendre à coder pour hacker positivement le système de l’intérieur et devenir un acteur du monde numérique et non simplement le subir ?

    Karsenti répond qu’il ne faut pas rendre la tâche de l’enseignant trop compliquée. On est d’abord sur une initiation au code. Il faut simplifier et ne pas “souffrir en éducation” .

    Eric Hitier relate l’expérience de hacking dans sa classe : www.thinglink.com

    • Comment  faire évoluer les compétences d’enseignants formés principalement au moment de leur formation initiale sur une carrière qui s’étale sur 40 ans ?

    Barbirati répond qu’il ne faut pas attendre de maîtriser tout le numérique pour que l’enseignant se lance. Il doit accepter de ne pas tout savoir et se mettre en difficulté

    Luis Galindo estime qu’il y a importance à se fixer des petits objectifs qui vont permettent ensuite d’élargir.

    • Doit on faire de la programmation une discipline à part entière ou l’intégrer à d’autres disciplines?

    Thierry Karsenti propose l’apprentissage du code comme discipline à part entière, mais enseignée de manière pluridisciplinaire. Il faut trouver un équilibre.

    Evolution du nuage de mots :

    • Y a t-il une limite au codage?

    Pour T. Karsenti , il faut rester ouvert dans le domaine de la psycho-pédagogie et rester attentif aux possibles addictions.

    Pour Luis Galindo : le problème n’est pas le codage mais l’accès à l’écran. L’apprentissage du code peut aussi passer sans écran.

    D. Barbirati informe qu’une enseignante de l’académie de Grenoble apprend à coder avec des légos à des enfants non voyants.

    Synthèse réalisée par Lyonel Kaufmann et Laurence Juin.

  • Ressources et activités pratiques pour débuter la programmation sur carte ARDUINO

    Ressources et activités pratiques pour débuter la programmation sur carte ARDUINO

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Eric Walschaerts présentera « Ressources et activités pratiques pour débuter la programmation sur carte ARDUINO en vue d’automatiser un système domotique » sur la session II : Ressources, jeux & contenus

     

    Problématique pédagogique :

    J’ai en charge des élèves de 3 PrépaPro en technologie. Mon public est très hétérogène:
    ● origine des élèves: environ 15 collèges,
    ● les activités réalisées en 5ème et 4ème en technologie étaient parfois très différentes
    De surcroît de nombreux élèves sont dyslexiques et cette année deux présentent des signes autistiques.
    Le nouveau programme de technologie en 3ème PrépaPro m’a conduit à proposer des activités de programmation avec des cartes Arduino pour par exemple piloter un store électrique depuis les smartphones des élèves.
     
    Il a donc fallu vérifier les connaissances et asseoir les bases théoriques pour mener les activités en binôme. L’utilisation de la classe inversée ainsi que diverses ressources numériques m’ont permis de consacrer un maximum de temps aux activités pratiques et de ne pas perdre de temps en “cours théoriques” surtout avec un public en “difficulté scolaire”.
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Les révisions en classe inversée ont été réalisées à partir de ressources de « cours » conçues avec le service CANOPROF de façon à ce que les élèves puissent de chez eux ou en classe, avec leur outil numérique préféré, y accéder et les consulter.
     
    Les activités pratiques (en TP) ont pu être réalisées en relative autonomie pour une majorité d’élèves grâce aux ressources numériques diverses (vidéos, tutoriels, copie d’écran, aide en ligne …) que j’ai structurées dans Canoprof.
     
    Le travail en binôme a abouti à compléter un compte-rendu d’activités dans un traitement de texte comme LibreOffice en y insérant des photos de leurs travaux prises avec leur Smartphone et à remettre au professeur par courriel.
     
    L’utilisation du numérique a induit le développement du travail en autonomie pour les élèves, la collaboration entre eux et la disponibilité de l’enseignant pour répondre aux besoins des différents binômes.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Partages, échanges et contributions sont au cœur du métier d’enseignant. Les outils numériques que nous avons à notre disposition et que nous pouvons utiliser avec nos élèves facilitent ces procédures et enrichissent nos pratiques. Les ressources et les activités pratiques que je présente dans ce projet intègrent ces notions dans une démarche pédagogique qui utilise la classe inversée, les échanges entre pairs, le développement de l’autonomie, la correspondance par messagerie ou MMS avec les smartphones des élèves…
     
    Toute ma démarche pédagogique a permis une différenciation efficace des apprentissages et du développement de l’autonomie des élèves. Le service Canoprof permet un accès facile des productions aux élèves ainsi qu’une mutualisation entre professeurs.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Une grande partie des jeunes a accroché aux activités proposées et à la méthode mélangeant numérique (Canoprof, LibreOffice, Smartphone …) et manipulation d’objets techniques (Carte ARDUINO, et composants). Beaucoup ont pu progresser à leur rythme et ont demandé à prolonger les activités chez eux.
     
    Les élèves ont réalisé des correspondances entre le cours de techno et les travaux réalisés sur SCRATCH en mathématiques.
    Canoprof a permis de modifier en direct le déroulement du scénario en fonction de la réaction des élèves.
    L’an prochain je débuterai ces travaux plus tôt dans l’année scolaire ce qui devrait permettre d’intégrer ces notions de programmation dans le réalisation d’objet technique (domotique, robotique ..)
     
     
    Plus d’infos sur Eric Walschaerts et ses travaux
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • l’APA, les blogueurs de l’apprentissage pour apprendre pas a pas

    l’APA, les blogueurs de l’apprentissage pour apprendre pas a pas

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Amélie Mariottat présentera « l’APA, les blogueurs de l’apprentissage pour apprendre pas a pas » sur la session Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    Comment faire découvrir aux élèves de 6e les méthodes ou outils pour mieux apprendre et se connaître dans le but de créer un blog à destination de tous?
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Dans le cadre de ce projet, nous avons travaillé avec ma collègue Ophelie Lenoir, enseignante d’EPS à la construction d’un programme particulier d’AP avec une heure par semaine.
     
    Dans ce cadre, les élèves ont mené des activités durant lesquelles ils ont créé des capsules vidéos à destination de leurs camarades. Ils donnent des méthodes d’organisation, de mémorisation… Ils ont évoqué le stress, les différents cerveaux ou l’importance d’un bon sommeil.
     
    Bref, ils ont utilisé des tablettes pour constituer ce premier vivier de ressources. La création du blog a été orchestré par les enseignantes mais réalisée entièrement par les élèves qui l’administre et le gère.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Lorsque le thème est paru, ce projet semblait tout indiqué. En effet, nous avons souhaité que l’AP, accompagnement personnalisé, soit certes personnalisé mais qu’il permette de convoquer les compétences sociales de coopération et de partage.
     
    En effet, expliquer à un pair un point de méthodologie ou de leçon est bien une tâche très compliquée réservée aux élèves experts. Il est donc impératif de valoriser ces tâches de coopération. Le blog permet aussi de s’ouvrir aux autres et de contribuer à une création commune.
     
    En effet, nous avons deux cibles: les élèves du primaire s’il s’agit donc bien de partager avec eux des ressources, des documents autour d’apprendre à apprendre mais sans oublier les élèves du collège qui peuvent aussi faire appel à ces contenus.
     

    Apport du retour d’usage en classe :

    Les élèves sont très impliqués dans les séances d’AP, ils prennent plaisir également à mettre en pratique leurs découverte dans les autres cours, c’est donc un beau défi de relevé. Il s’agit maintenant, grâce à la création de ce blog, d’ouvrir cette dynamique positive aux autres élèves pour partager tout en gardant l’œil expert.
     
    Quelques exemples de créations en attendant le blog en construction : https://www.f2epc.fr/côté-élèves/ap/
     
     
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
     
     

  • Classe du futur et « Projet webTV » à Civray  : deux projets innovants dans deux lycées ruraux

    Classe du futur et « Projet webTV » à Civray  : deux projets innovants dans deux lycées ruraux

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Laëtitia Léraut présentera « Classe du futur et « Projet webTV » à Civray  : deux projets innovants dans deux lycées ruraux » sur la session I : Culture numérique & codes

     
    Les deux projets innovants que sont la Classe du Futur et le Projet Web TV se placent dans une série de questionnement à la fois pédagogique et sociologique.
    Comment rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages, plus autonomes, plus armés à affronter le post-bac ? Comment rompre l’ennui parfois réciproque ? Comment élargir les compétences travaillées ? Le lycée André Theuriet de Civray enregistre chaque année d’excellents résultats au baccalauréat mais doit accentuer ses efforts sur le post-bac.
     
    Quels sont les outils mis à notre disposition pour les tutorer afin qu’ils préforment une fois leur diplôme obtenu ?
    Dans un milieu rural tel que Civray situé dans le sud de la Vienne et accueillant des élèves en grande partie issus de catégories socio-professionnelles modestes, il s’agit de réfléchir à la façon dont on peut agir pour niveler les disparités, d’une part socio-spatiale et d’autre part territoriale. Les pratiques pédagogiques innovantes impliquant du numérique peuvent être un levier pour répondre à cela. Comment convaincre les acteurs de nous suivre dans des projets onéreux et nécessitant une maintenance, un suivi sur le long terme ?
     
    Ce sont les questions sur lesquelles une équipe d’enseignants de Civray s’est penchée en 2014 afin de construire un projet qui allie nouvelles pratiques pédagogiques, nouvelle place et posture de l’enseignant et l’apport du numérique.
     
    La classe du Futur tente de répondre à toutes ces interrogations. Le niveau des Terminales a été choisi pour des questions de maturité des élèves, et la volonté de travailler l’autonomie.
     
    6 idées force dominent dans ce projet :
    • Fonctionner principalement en pédagogie inversée avec une équipe qui s’implique dans l’expérimentation (utilisation des réseaux sociaux et des espaces collaboratifs : Padlet, Drive…), progression et animation pédagogiques communes par discipline.
    • Équiper les élèves et les enseignants d’un micro-ordinateur portable tactile convertible en tablette (arrêt total du livre papier) qui combine avantages notebook / tablette.
    • Équiper les deux classes de l’ensemble des éléments de pédagogie numérique disponibles à ce jour (visionneur numérique, TBI interactif, Espace de création multimédia…)
    • Maximiser les opportunités de pédagogie différenciée, à la fois temporellement et spatialement par le renouveau provoqué par le numérique dans la liaison domicile / lycée.
    • Proposer des activités bâties sur le collaboratif et l’autonomie par la maîtrise des outils pédagogiques numériques et par les échanges enrichis prof/élèves que ces outils induisent.
     
    Pour ce faire, deux salles ont été entièrement réaménagées avec des îlots, des espaces multimédias, des murs d’écriture… Élèves et enseignants ont été équipés d’ordinateurs pour rester connectés en permanence, via Wifi, avec le tableau blanc interactif, l’imprimante et les appareils de leurs camarades.
     
    Ils utilisent les réseaux sociaux et les espaces numériques collaboratifs selon les principes de la pédagogie inversée. Même les tables ont été remplacées par des chaises dotées de roulettes et de tablettes pour alterner facilement les modes de travail (groupe, collectif, individuel).
    Pour être plus précis :
    • Équipements informatiques mobiles : Micro-ordinateurs portables tactiles convertibles en tablettes  avec caméra intégrée = 60 exemplaires élèves et 10 exemplaires enseignants.
    • Réaménagement spatial total des deux salles avec création d’un espace lecture, travaux de peintures et d’agencements globaux dans les deux salles.
    • Élaboration d’espaces numériques avancés pour la création multimédia avec mobilier adapté : visionneur (x2), postes informatiques standards, imprimante laser wifi, bornes wifi dans les deux salles ; à venir : caméra numérique pour la création multimédia (x2), postes informatiques avancés (x2).
    • Équipement en mobilier pour les élèves : chaises à roulettes et avec tablette (62 ex).
    Depuis 2015, le lycée André Theuriet s’est dotée de PC supplémentaire. Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers le BYOD et cette démarche pédagogique fait des émules dans l’établissement puisque des classes de Seconde et de Premières travaillent également avec le BYOD et en inversion.
     
    Le projet Web Tv, projet en construction sur les deux lycées de Civray : le LGT et le LP découle de la classe du futur. L’objectif étant que les élèves produisent des capsules vidéos afin d’alimenter une plate-forme sur laquelle les capsules seront stockées.
     
    L’idée de de travailler une transmission horizontale, de pair à pair et d’insister sur les aspects collaboratif et coopératif. Ici, la valorisation des travaux, des apports de l’élève est au cœur de la démarche.
     
    Pour ce faire, ce projet a nécessité l’achat de matériel vidéo, son et des ordinateurs et logiciels de montage dont la liste exhaustive peut-être transmise.
     
    Ces deux projets se placent parfaitement dans le thème de l’édition 2017 : « Partages, échanges et contributions » puisqu’ils se placent dans une démarche complètement collaborative : dans la classe du futur dans laquelle les cours, les ressources sont partagées et les élèves doivent contribuer sous des formes diverses : réalisation d’un QCM, d’un résumé d’un article de presse ou d’une émission radio en lien avec un chapitre étudié en une biographie, d’une carte mentale, d’une capsule vidéo….
     
    Ces capsules vidéo qui n’ont d’autre but que d’aider aux révisions de leurs camarades. La contribution des élèves contribuent à renforcer leur estime de soi, leur confiance en eux, chose très importante dans des établissements spécifiques comme le Lycée professionnel (projet WEB Tv aussi au lycée des Terres rouges de Civray- Lycée professionnel).
    Chaque discipline et chaque élève peut contribuer à ce projet.
     
    Ces deux projets, basés sur le numérique, permettent une nouvelle approche de l’enseignement. L’enseignement dogmatique et frontal ne sont plus de mise : le travail par compétences, en groupe et l’application de pédagogies dites innovantes sont requis.
     
    Les élèves sont confrontés à la nécessité d’être acteur, ne sont plus en position d’attente. Les liens entre l’enseignant et ses élèves ont plus proches : utilisation de mails, des réseaux sociaux (Facebook), étayage et donc interactions plus grandes avec chaque élève car travail groupe.
     
    Ces projets permettent donc une plus grande individualisation et différenciation des apprentissages. Je n’ai eu aucune classe à moins de 32 élèves depuis le début de ce projet mais j’ai pu passer bien plus de temps avec chacun d’eux. Aussi, les tutorer pendant la réalisation et le tournage des capsules vidéo engendre, par exemple, des moments de convivialité, de partages de moments importants dans leur vie de lycéen. Le fait qu’une carte mentale ou un schéma qu’ils ont posté sur la plate-forme collaborative soit utilisé par d’autres élèves entraîne un moment de fierté chez certains d’entre eux.
     
    Depuis la mise en place de ces projets, j’ai acquis une vision plus globale de ma démarche professionnelle et cela soulève également d’autres questionnements. Comme mettre un pied dans un engrenage…
     

     
     
    Plus d’info sur Laëtitia Léraut
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  • « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin présenteront « « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique » sur la session Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    A la veille de la rentrée 2015, nous avons cherché comment mettre en œuvre les nouveaux programmes d’EMC en adéquation avec l’esprit dans lesquels ils avaient été pensés. Etait-il possible de construire ensemble des séances dans lesquels les élèves pourraient à la fois s’engager et échanger ? « EMC, partageons ! » est né de cette question.
    Aujourd’hui, c’est un dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique (EMC). Créé par des enseignants pour des enseignants, il fait vivre les programmes d’EMC depuis bientôt deux ans.
     
    Son objectif : permettre à des élèves de cycle 2 et cycle 3, ASH compris, de réfléchir librement autour des valeurs de la République et des Droits de l’Homme, de partager des réflexions et de s’engager. Le dispositif propose une progression sur toute l’année et des séances très structurées. Celles-ci reposent sur une pédagogie réfléchie pour que les élèves soient véritablement en action. Les interactions s’effectuent en classe et sur les réseaux sociaux. Les supports, adaptés pour les différents profils d’élèves, permettent de n’en laisser aucun sur le bord du chemin.
     
    La préparation se fait de manière collaborative par une équipe d’enseignants volontaires très soucieuse de rendre les supports accessibles à tous. Pour eux et pour tous les autres, le dispositif offre une formation continue en EMC et au-delà, sur la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves et de l’inclusion.
     

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    L’enjeu du parcours citoyen est de former des citoyens libres, responsables et engagés. Cela passe par l’éducation à la citoyenneté numérique, puisque le numérique fait partie intégrante aujourd’hui de la vie des élèves. Dans la démarche #EMCpartageons, il s’agit essentiellement de développer l’usage responsable des réseaux sociaux (en lien avec l’EMI). Nous avons choisi de rendre les élèves auteurs.
     
    Chaque séance se conclut par une production sur Twitter ou Babytwit, ou démarre par la lecture de productions d’autres classes. La production d’écrit est ainsi abordée sur un mode plus ludique et à visée interactive, en favorisant les échanges de savoirs et points de vue au moyen de messages courts (140 caractères maximum), de photographies commentées, de bandes-dessinées, de nuages de mots, de cartes mentales ou encore de vidéos. Le dispositif laissant libre court aux initiatives, bon nombre de classes utilisent des applications et des logiciels en vue de la publication.
     
    A cet effet, les élèves sont amenés à mobiliser leurs compétences langagières pour communiquer avec tout ce que cela implique en terme de vigilance orthographique, de niveau de langue adapté, de la notion de trace volontaire assumée et signée du message publié…
     
    L’usage du réseau social permet également de dynamiser les séances et de donner encore plus de valeur aux interactions produites en classe. Twitter et Babytwit permettent aussi aux classes de se lire (via la balise de chaque séance), de « rebondir » et de se sentir appartenir à une communauté. Des séances d’exploitation des tweets sont proposées à partir de corpus CP/CE/cycle 3, avec deux objectifs : mieux conceptualiser une notion à partir des apports d’autres classes ou relancer le débat.
     
    Le numérique n’est donc pas employé comme un simple outil de substitution mais pour apporter une plus-value en matière de communication. Tous les élèves prennent plaisir à partager leur avis dans et hors des murs de l’école. La réflexion n’a pas de frontières : elle est diffusée, exploitée.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le dispositif « EMC, partageons ! » s’insère dans le thème de l’édition de par sa philosophie et son mot d’ordre : #Partageons !
    Chaque séance est co-construite par une « équipe Créa » formée d’enseignants volontaires. Les échanges ont lieu sur le site emcpartageons.org via des documents collaboratifs, en messages privés sur Twitter ou lors d’un « Conseil Créa » en visioconférence qui rassemble, structure les séances et organise la préparation des supports. Ensemble, les pratiques s’enrichissent et évoluent. Le site dispose également d’un espace « ressources » contenant des articles à visée formative et des contributions d’enseignants.
     
    Côté élèves, les messages sont partagés sur les réseaux sociaux et exploités ; le pluralisme des idées permet au groupe d’aller plus loin dans la réflexion et la construction de concepts grâce aux apports extérieurs. Il est également possible de relancer le débat ou de se répondre entre classes.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Le dispositif forme les citoyens de demain et tend à « emmener » tous les élèves dans les séances, en fédérant le groupe classe autour de projets réguliers, en réaffirmant la place de chaque élève, en donnant à chacun confiance en soi par la valorisation de sa réflexion, en montrant que chacun peut être force de propositions au sein de l’école et de la société et en essayant d’apporter aux élèves du plaisir à réfléchir et à créer ensemble.
     
    Les élèves passifs ou en grande difficulté scolaire se montrent très régulièrement volontaires et pertinents. Des élèves présentant des troubles des fonctions cognitives rentrent dans les séances. Tout le monde manifeste sa réflexion. Le premier impact mesuré relève donc de la motivation et de l’implication des élèves.
    Les élèves sont sensibilisés à certains sujets (handicap, racisme, stéréotypes filles-garçons…). Ils sont en mesure d’expliquer avec leurs propres mots certains concepts (loi, laïcité, discriminations…). Ils parviennent à mettre en mots leurs émotions, ce qui est très positif chez les élèves porteurs de troubles du spectre autistique.
    Des améliorations ont été observées en lexique (en réception et en production).
     
    Des habitudes d’écoute se développent, donnant lieu à une meilleure attention, et une prise en compte de l’avis des pairs est observée.
    Enfin, les élèves acquièrent progressivement une culture commune allant de la Déclaration des droits de l’homme à la Charte de la laïcité à l’école, en passant par l’histoire de Gygès et de son anneau (Platon) ou de celle de Rosa Parks et de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Les élèves sentent l’importance des mots et les compétences utilisées en maîtrise de la langue prennent ici tout leur sens dans un but précis : produire, créer, communiquer, s’engager.
     
    Du coté des enseignants, la place de l’EMC a pris une autre mesure. Cet enseignement apparaît souvent pour la communauté austère et délicat. De nombreux témoignages nous confient qu’avec « EMC, partageons ! », l’enseignement moral est devenu « plus simple, clair et sexy ».
     
    200 classes en France et à l’étranger sont actuellement inscrites. Les deux tiers utilisent actuellement le réseau social Twitter ou Babytwit. Parmi les inscrits, on compte une vingtaine de dispositifs de l’ASH (essentiellement des ULIS écoles). Des enseignants de cycle 4 ont manifesté leur intérêt et une collaboration est envisagée.
     
    Plus d’infos sur le travail de EMC Partageons :
    Site internet : http://emcpartageons.org/
    Compte Twitter : @EMCpartageons
    Compte babytwit : https://babytwit.fr/emcpartageons
     

     
     
    Plus d’info sur Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin
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