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  • C2E 2015, Campus Européen d’été sur la eEducation. Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement !

    C2E 2015, Campus Européen d’été sur la eEducation. Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement !

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    Le Campus européen d’été (C2E) est une manifestation scientifique et professionnelle organisée chaque année depuis 2005 par l’Université de Poitiers et ses partenaires sur le thème de la eEducation.

    Cette rencontre originale d’une semaine associe 200 à 300 professionnels de l’éducation issus d’entreprises, d’établissements publics et de collectivités territoriales ainsi que des chercheurs et des étudiants français et étrangers pour explorer ensemble une problématique d’actualité relative aux usages éducatifs des technologies numériques.

    L’édition 2015 porte sur les moyens d’agir totalement inédits dont les technologies numériques dotent aussi bien les individus que les collectifs.

    Le potentiel des outils de création, de diffusion et de communication, leur démocratisation ainsi que la collision des pratiques professionnelles et amateurs provoquent une modification profonde des comportements.

    Ces nouveaux « arts de faire » soulignent la dualité des technologies numériques qui s’imposent à la fois comme principal vecteur de la troisième révolution industrielle et comme moyen d’émancipation sans précédent. Il posent des questions essentielles dès lors qu’il s’agit de (re)penser l’éducation et la culture aujourd’hui.

    Faire, faire ensemble, faire autrement interroge le statut de l’individu, la nature de ses activités, son rapport au collectif, la nature de ses engagements et l’exercice de ses responsabilités.

    Ainsi le numérique vient-il questionner les formes traditionnelles des institutions éducatives et culturelles mais aussi les stratégies et méthodes de travail des entreprises.

    L’utopie des années 60 portée par les hackers, makers et autres bidouilleurs est devenue réalité. Non seulement on observe une véritable réappropriation citoyenne du pouvoir de faire, mais les stratégies et méthodes de travail des entreprises s’inscrivent elles-aussi de plus en plus souvent dans ces nouvelles perspectives.

    Pour autant, ce pouvoir de faire ne découle pas mécaniquement de la disponibilité des équipements et services numériques. Il se construit ce qui pose la question des conditions d’une éducation au numérique qui s’étend bien au-delà des connaissances et compétences techniques.

    C’est à ces perspectives qu’est consacré le C2E 2015.

    Plus d’infos :
    Le campus d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN, l’Université de la Rochelle.

    Voir le site de l’édition 2015

  • Reconnaître les apprentissages informels : l’initiative Open badges de Mozilla

    Reconnaître les apprentissages informels : l’initiative Open badges de Mozilla

    « Open badges est né de la nécessité de reconnaître les apprentissages informels ».

    Il dresse le constat qu’il existe un certain nombre de dispositifs assez disparates avec un problème « qui est celui de la reconnaissance formelle des apprentissages informels ».

    « Est-il possible de mettre sur un pied d’égalité la reconnaissance formelle et la reconnaissance informelle ».

    C’est ce qui a conduit à la création des Open badges de Mozilla.

    Serge Ravet poursuit ses explications et met en parallèle le badge et le portfolio. « Dans un portfolio, on a des narrations, des preuves de compétences, des témoignages etc ». Le badge en quelque sorte, serait un portfolio « réduit ».

    « Avec le badge, on a un objet très simple qui nous permet de faire du “bricolage“ ».

    Il prend comme analogie les Légos : au départ, les Légos étaient des blocs qui développaient l’imagination et amenaient à toute forme de construction, où tout était permis. Puis, petit à petit les Légos ont été mis dans des boîtes avec des maquettes à construire ; « on a donc perdu l’imagination avec un assemblage bien défini ».

    Pour Serge Ravet, le portfolio représente les Légos dans les boîtes avec une conception à réaliser et conçue par quelqu’un de l’extérieur ; le badge, c’est la brique élémentaire, le Légo « de base » « à partir duquel on va pouvoir faire rebondir notre imagination ».

    Comment avoir confiance dans le badge ?

    La question pour Serge Ravet est : « est-on dans une approche où l’on cherche à se protéger ou est-on dans une approche où l’on cherche à se valoriser » ?
    Si l’individu cherche trop à se protéger, il ne parviendra pas à se valoriser.

    Ce qui va donner de la confiance dans le badge, c’est la multiplication des badges.

    « Le badge est une relation ».

    Si quelqu’un présente un badge, même créé par la personne elle-même, le réseau social va tout de suite apparaître. « Et on va être capable de faire la différence entre un badge autour duquel il n’y a pas de réseau social et un badge pour lequel il y a un vrai réseau social ».

    Autant il paraît simple de construire un badge fictif, autant construire un réseau social fictif paraît bien difficile d’après Serge Ravet.

    « La sécurité du badge vient du fait que c’est un objet social et c’est donc son inclusion sociale qui va le protéger à contrario des systèmes de protection qu’on imagine avec des barrières et des murs épais », conclut Serge Ravet.

    Plus d’infoswww.openbadges.org

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Campus européen d’été de l’Université de Poitiers (C2E) : ouverture par son Président, Yves Jean

    Campus européen d’été de l’Université de Poitiers (C2E) : ouverture par son Président, Yves Jean

    « La notion de territoires a été peu mobilisée jusqu’aux années 1950 ; ceci n’est pas un hasard car la conception de l’espace géographique était celle d’un espace délimité (limites départementales, limites communales etc) ».

    Il explique qu’à cette époque la notion de circulation des marchandises et des individus par exemple, n’était pas déterminante.

    Pour lui, la crise du fordisme au début des années 80 nous a fait sortir de cet état pour redécouvrir le pouvoir des réseaux, informels, économiques, politiques etc et « cela percute la conception d’un espace délimité et cette notion de territoire va envahir les politiques publiques d’aménagement du territoire ».

    Rôle de l’Université, arrivée et apports du numérique à l’Université et quelques mots sur les MOOCs : c’est ainsi que poursuit Yves Jean sur cette introduction au thème du campus d’été 2014 de l’Université de Poitiers.

    A découvrir en vidéo…

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Le numérique, un levier au service de la Refondation de l’Ecole

    Le numérique, un levier au service de la Refondation de l’Ecole

    Ludomag : aujourd’hui vous êtes à la tête de la Direction du Numérique pour l’Education. Pouvez-vous nous expliquer la stratégie de cette Direction et les éléments qui la composent ?

    « La Direction du Numérique pour l’Education répond à des enjeux et à une ambition pour l’Ecole ».

    Catherine Bizot insiste sur le fait que la création de la DNE résulte d’une prise de conscience collective, à la fois du gouvernement et du ministère de l’Education, de donner une priorité à la jeunesse et de la préparer à vivre et à travailler dans le monde actuel.

    « Cette priorité se traduit par un outil administratif (la DNE), de pilotage de toutes les dimensions de ce projet ».

    LMag : Le numérique amène t-il à la refondation de l’Ecole ou l’Ecole va t-elle utiliser le numérique pour sa refondation ?

    Catherine Bizot souligne que le numérique est souvent vu de manière très instrumentalisée et utilitaire. Pour la DNE, le numérique est vu comme un levier des changements profonds de l’Ecole.

    Comme exemple, elle donne la pédagogie inversée qui existait déjà avant le numérique mais qui est mise en relief de manière plus évidente avec le numérique. Il en est de même pour la différenciation, l’autonomie, l’accompagnement qui sont accélérés grâce au numérique.

    « Le numérique est donc un levier au service de la Refondation de l’Ecole ».

    C’est un mouvement qui est en cours et Catherine Bizot insiste sur le terme « en cours » ; elle souligne en effet que les enseignants n’ont pas attendu d’être dotés en matériels et d’être autorisés à utiliser le numérique dans leur classe ; elle tient à mettre en valeur toutes les initiatives personnelles des enseignants, toutes académies confondues.

    « Aujourd’hui, nous tenons à les accompagner pour valoriser et promouvoir ce changement et utiliser le numérique pour le faire ».

    LMag : La DNE est à Paris ; comment fait-elle pour développer sa stratégie et atteindre ses objectifs  sur tout le territoire national ?

    « Idéalement nous aimerions que cette Direction ne soit pas trop verticale ;  par définition, quand on s’occupe de numérique, on ne peut pas fonctionner de manière trop verticale ».

    La DNE n’est pas le seul acteur dans cette stratégie. Elle fait notamment mention du rôle des collectivités locales avec lesquelles la DNE entretient tient entretenir un dialogue permanent.

    D’autre part, elle rappelle que l’organisation académique s’est mise en place par la création des Délégués Académiques au Numérique qui doivent, auprès de leur Recteur, veiller à la cohérence des projets numériques. De plus, ils ont pour mission de créer des instances de concertation, notamment avec les collectivités locales mais aussi de faire le lien avec les services de formation, les réseaux d’innovation ou encore le réseau Canopé, afin que tous les acteurs qui oeuvrent à la transformation de l’Ecole par le numérique puissent travailler ensemble.

    LMag : pour l’avenir, des plans sont annoncés. Quel va être le rôle de la DNE ?

    « Les plans annoncés ne naissent pas de rien. Cela fait plusieurs mois voire plusieurs années que nous travaillons à la mise en place d’un projet global », rappelle Catherine Bizot.

    Ce projet global intègre les équipements mais surtout, il se soucie du déploiement des usages et de la formation des enseignants, comme de la production de ressources numériques nouvelle génération.

    Pas d’annonces encore sur les modalités de ce « grand plan numérique pour l’Ecole ».

    Une chose est sûre « si certaines personnes se posaient encore la question sur l’intérêt d’avoir créer une DNE, force est de constater qu’elle a du travail pour les prochains mois et les prochaines années », conclut Catherine Bizot.

    Plus d’infos sur la création de la DNE :
    Voir notre précédent article ici

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Vous avez dit cultures numériques ?

    Vous avez dit cultures numériques ?

    Quelle partie de notre vie est numérique ? Une question à laquelle il devient difficile de répondre.

    Nous sommes définitivement sortis de l’internet des internautes.

    C’est ainsi que nous pourrions résumer l’entrée en matière de Jacques-François lors de son intervention.
    Nous avons décidé de pointer notre interview sur une partie de sa présentation à savoir la définition de la ou plutôt DES cultures numériques.

    « Je me suis plongée dans des lectures, d’articles, de livres pour arriver à environ 12 à 14 définitions de la culture numérique », explique Jacques-François.

    En réalité, ces différentes définitions se regroupent plus ou moins mais d’après lui, il est plus juste de parler de la culture numérique au pluriel.
    Il avoue avoir réussi à une sorte de classification en cinq catégories.

    D’un côté, certains parlent de la culture numérique comme celle de l’informatique et de la programmation ; pour d’autres, la culture numérique, c’est une culture du travail en réseau, de la coopération autour de laquelle gravitent les cantines, les clusters, les pôles de compétitivité… On passe ensuite par la culture des écrans (il cite à ce sujet, François Taddei ou Serge Tisseron) ; Jacques-François inclut dans cette catégorie les « friands » de serious game ou de games tout court, ceux qui croient à une ludification de l’enseignement.

    Enfin, les « makers » représentent une des formes de culture numérique, avec les FabLab par exemple :
    « c’est la culture de l’artisanat numérique, de tests, de l’essai-erreur qui n’est pas étanche avec les autres ».

    « A peu près aucune de ces cultures n’existent à l’état pur, elles sont croisées ; elles racontent à chaque fois d’une part des traditions et d’autre part des capacités assez distinctes », conclut-il.

    C’est la raison pour laquelle Jacques-François a tenté de les isoler, non pas pour montrer qu’il y en a une plus impérialiste que les autres mais plutôt pour montrer comment elles se « parlent » entre elles.

    voir la présentation de Jacques-François Marchandise

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

  • Le Master européen en Ingéniérie des Médias pour l’Education (EUROMIME)

    Le Master européen en Ingéniérie des Médias pour l’Education (EUROMIME)

    EUROMIME est un Master européen en Ingénierie des Médias pour l’Education.

    Il forme des chefs de projets dans le secteur de la conception, du développement et de la mise en œuvre de dispositifs de formation recourant aux médias numériques en réseaux. Il forme également des chercheurs spécialisés dans les études d’usage de ces dispositifs.

    Le master, qui ouvre droit à une formation doctorale ultérieure, prépare aussi bien à un emploi dans une structure industrielle marchande ou publique qu’à une carrière universitaire. Beaucoup des étudiants diplômés travaillent dans des structures publiques ou privées impliquées dans des projets d’enseignement à distance.

    Plus d’infos : www.euromime.org

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Le dispositif de formation m@dos

    Le dispositif de formation m@dos

    Le dispositif de master M@dos pour la formation continue des personnels d’encadrement de l’Education nationale a été lancé en 2009.

    C’est un parcours de formation continue en e-learning à destination des personnels d’encadrement de l’éducation (chefs d’établissement scolaire, inspecteurs…).

    Initié par l’Ecole Supérieure de l’Education Nationale qui en assure une partie du financement, il s’appuie sur un consortium de sept universités (universités de Paris-Est Marne-la-Vallée (IAE Gustave Eiffel), Angers, Charles-de-Gaulle – Lille 3, Lorraine (ISAM-IAE Nancy), Poitiers (IAE de Poitiers et depuis 2013 l’Espé de Versailles (université de Cergy-Pontoise) et l’université de Limoges)). Il conduit à la délivrance d’un titre de Master.

    Le programme du M2 Professionnel destiné aux cadres de l’éducation vise à la fois l’acquisition de certains outils indispensables au métier et une meilleure connaissance des enjeux sociaux, économiques, politiques et pédagogiques qui constituent le contexte dans lequel se développe leur activité.

    Le dispositif M@DOS propose une formation hybride, collaborative, qui s’appuie sur une démarche active d’apprentissage soutenue par des techniques innovantes de l’enseignement à distance (espaces numériques partagés, classes virtuelles…).

    c’est un dispositif hybride, trois quarts distanciel et un quart présentiel, sur la totalité des 300 heures, précise Jean Duchaine dans la vidéo

    Plus d’infosmados.unilim.fr

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Numérique et connaissances : et si on arrivait au «finage numérique» ?

    Numérique et connaissances : et si on arrivait au «finage numérique» ?

    Pour lui, l’idée de l’égalité avec le numérique n’est pas au rendez-vous. Il dresse le constat que les différences d’accès, comme celles d’accès aux soins ou à la culture par exemple, sont les mêmes avec le numérique ; selon un gradient de revenu économique, de formation initiale des individus…

    « La transformation d’un système éducatif est quelque chose de vraiment difficile à analyser », notamment parce que ce système est porteur de valeurs qui sont inscrites dans le pays.

    D’autre part, il soulève un autre point, celui du renouvellement d’un enseignant, en ces termes :

    « Le renouvellement de la technologie, c’est 18 mois. Le renouvellement d’un enseignant, c’est 30 ans ».

    Pour Didier Paquelin, l’enseignant doit s’affranchir de ce qui l’a formé pour devenir à son tour créateur. Certaines études montreraient que ce temps serait de sept à huit années d’exercice professionnel.

    Il aborde ensuite les notions de spatialité et de temps d’apprentissage. Comment le système éducatif peut-il s’adapter à ces changements ?

    Enfin, il introduit la notion de « finage numérique« .

    C2E_Paquelin1_150914Au moyen-âge, le finage est une communauté villageoise pour produire individuellement mais aussi collectivement… par analogie, le finage numérique est à la fois cette notion de communauté, qui permet à des individus de s’exprimer, mais aussi à des collectifs de se constituer et d’aller emprunter des composantes aux différents mondes, formels, informels … et de se constituer son territoire pour son apprentissage.

     Voir la présentation en PDF de Didier Paquelin

     

     

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

    crédit photo : Manolo Guizar