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Tables rondes Ludovia#11: les points clés

Merci aux blogueurs de Ludovia pour leur oeil critique et leur capacité à synthétiser des discussions toutes aussi passionnantes les unes que les autres !

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Ressources numériques, entre consommation et création : de quel côté les enseignants vont-ils ou doivent-ils aller ?

Le débat sur les ressources est permanent et récurrent. Plutôt que de s’appesantir sur une réflexion sur la disponibilité de ressources et leur qualité, la table ronde s’est orientée vers un questionnement sur les usages réels face à cette richesse de contenus.

Une définition préalable par la DNE, intervenant en la personne d’Alain Thillay, a été engagée et nécessaire puisque dans le terme de ressources, « on met beaucoup de choses« . L’étape de la catégorisation passée, nous nous retrouvons face au débat de l’utilisation, par les enseignants et par les élèves, ces derniers n’ayant pas été oubliés dans les discussions ; l’enjeu étant aussi que le travail des élèves puissent constituer des ressources, « qui génère de la motivation et de la valorisation« , comme l’a souligné Kristophe Léonard, enseignant en premier degré en Ariège.

Les pouvoirs publics ont aussi leur rôle à jouer. Ainsi, la D.N.E. sur des projets comme Eduthèque centralise et met en valeur, sur un portail construit pour les enseignants, des ressources pédagogiques s’appuyant sur des références d’établissements publics à caractère culturel et scientifique.

Maintenant, le travail à effectuer reste sur l’enrichissement de l’offre, l’augmentation des participants et de la participation sur ce type de projets.

L’appropriation par les enseignants et les élèves constitue le véritable enjeu.

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Table ronde « Apprentissages sur une planète 3.0, comment peut-on intégrer la culture numérique et éviter la fracture numérique ?

Au sens culture numérique, on entend quoi exactement ? Vaste sujet en effet, défini de manière différente par les intervenants selon leur « rôle » dans la société éducative, enseignant, éditeur privé, chef d’établissement, représentante de collectivité dans le domaine culturel… Mais au fond, pour tous une même vocation : faire comprendre aux enseignants et aux élèves, bref aux usagers, que leurs pratiques du numérique, au quotidien du côté des jeunes, peuvent servir à l’accroissement de leurs compétences et mener à une acculturation numérique.

En quoi est-ce important de développer cette culture numérique ?

Pour Blandine Raoul-Réa de la DNE, ce changement de paradigme a bien été intégré. Pourtant, une vague de commentaires du public présent montre quelques réticences : la « culture numérique » existe-t-elle vraiment dans les textes du ministère ? « Savoir publier » n’existe pas dans le socle commun…On retombe ici sur l’éternelle question du numérique qui doit être partout au risque d’être nulle-part.

Il faut aller au-delà de la vision numérique au sens des « craintes », des « contraintes » et des « interdits« , qui servent aussi de prétextes très souvent « pour ne pas y mettre la main« . Les enseignants doivent aujourd’hui « oser » et se faire conseiller.

La notion de hiérarchie est aussi abordée : comment tirer tous les bénéfices de l’horizontalité du numérique dans un contexte hiérarchique ? Un défi à relever !

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MOOCs, LMS et média d’apprentissage, entre consommation et création

Précisons pour commencer : le MOOC (Massive Open Online Course) est un cours avec un grand nombre de participants en ligne alors que le LMS (Learning manager System) et l’ENT (Environnement Numérique de Travail) sont des plateformes.

Pour un enseignant, le MOOC l’oblige à « sortir de sa zone de confort » car il s’adresse à un grand groupe. Du côté ENT, c’est un peu plus facile car le prof s’adresse à une communauté ; mais c’est déjà un passage vers le « collectif » et vers un changement de positionnement : nous ne sommes plus uniquement dans une posture d’apprentissage en frontal.

Par contre, publier des ressources sur un MOOC ou une plateforme ne suffit pas. Il est donc nécessaire de rendre visibles ces processus.

Il a aussi été évoqué le projet de “cartographie des savoirs” en cours d’élaboration par Maxicours, le CNED et des équipes de recherche qui devrait pouvoir donner à chaque apprenant un parcours personnalisé, adapté à son rythme d’apprentissage. La cartographie des savoirs permet d’aller jusqu’à une extrême personnalisation.

Alors personnaliser et partager, n’est-ce pas contradictoire ?

Enfin, le débat sur les mots « ouverture » vs « fermeture » a été lancé, certains pensant que  les “donneurs d’ordre” ont le réflexe de vouloir des outils fermés, contrôlés qui vont à l’encontre de l’émergence d’une communauté et même des simples échanges. A cela une des réponses a été que les communautés d’élèves ne vont pas sur l’ENT mais sur Facebook ou WhatsApp par exemples, pour échanger et s’informer ; en quelque sort, si on leur ferme les espaces, eux savent les ouvrir avec leurs propres outils !

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Mobilité et ENT « Apprentissages et supports mobiles individuels : quelle place pour l’ENT ?

ENT et appareils mobiles sont-ils « compatibles » ? En fait, ces deux-là peuvent-ils s’entendre ?

Dans cette table ronde ont été soulevées les contraintes d’ordre technique, d’ordre institutionnel du côté des exigences territoriales. Le BYOD dont on parle tant où chaque élève déjà équipé à la maison amènerait son outil personnel pourrait-il se marier avec l’ENT dont les usages dans le second degré ne font que croître ?

Autant de questions auxquelles les intervenants présents, enseignants pratiquant en contexte de mobilité, technicien de collectivité ou encore société privée d’applications mobiles, ont tenté de répondre, notamment en apportant des exemples concrets de retours d’usages.

D’après les rapporteurs, il ressort de cette table-ronde un sentiment que les fabricants d’ENT ont encore du « pain sur la planche » : connexion unique, gestion des traces et des documents, travail collaboratif et gestion des groupes, adaptation aux différents supports, mode déconnecté … sans compter l’accessibilité aux différents handicaps, les chantiers sont nombreux !

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