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Différenciation et classes multi-niveaux avec les ardoises numériques BIC

« Il nous semblait plus pertinent de mettre en place un tel système dans une école où les enfants développent plus d’autonomie, ayant plusieurs niveaux par classe », explique Christian Hurault, coordinateur TUIC de la circonscription diocésaine.

La différenciation facilitée et même suscitée par les ardoises numériques

« C’est un outil qui permet la différenciation et je dirais même qu’il suscite la différenciation », souligne Marie Le Corre. Enseignante mais aussi directrice de l’école primaire depuis la dernière rentrée, Marie n’est pas une adepte des technologies. Elle confie même n’avoir jamais utilisé de numérique dans sa classe avant d’arriver dans cette école.

Aujourd’hui, elle apprivoise les ardoises numériques au jour le jour ; et même si elle avoue devoir passer beaucoup de temps à préparer les séances et ne pas encore trouver suffisamment de disponibilité pour explorer toutes les capacités de l’outil, elle relève « une prise en main aisée et très facile ».

Au stade où elle en est, l’intérêt majeur qu’elle perçoit de l’outil, « c’est de pouvoir créer des groupes de niveaux, des groupes de besoins, des groupes en fonction des thèmes choisis » et tout cela de manière très simple :

« c’est trois clics, il suffit de déplacer des étiquettes de prénoms dans des groupes cases ; c’est à la portée de n’importe quel enfant de 5 ans ».

Fonctionnement au quotidien de deux classes multi-niveaux

BIC_Vannes2_130314Au programme du jour, dans la classe de Morgane Laurent, Maternelle et CP : activités de numération pour les Grandes Sections : casque sur les oreilles, les élèves de Morgane, qui ne savent pas encore lire, peuvent écouter la consigne « comptez le nombre d’animaux » puis cocher la bonne réponse parmi un choix de trois blocs d’images, dans une séquence d’exercices progressifs.

 

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Pendant ce temps, l’enseignante travaille les mathématiques avec les élèves de CP; chaque élève doit « payer » le montant indiqué  pour « sa casquette et son chien », représentés à l’écran ; pour cela, il va faire glisser, à l’aide de son stylet, du bon côté de l’ardoise, le nombre de pièces ou de billets correspondants à la somme.

Un exercice qui n’est pas évident pour ce niveau que Morgane se doit d’accompagner en projetant au TNI soit son ardoise, soit celle d’un élève pour aider à sa réalisation.

« Avec les ardoises numériques, c’est plus simple pour moi de travailler en double niveau GS-CP, pendant que les petits et moyens de maternelle sont à la sieste ou occupés avec l’ATSEM ».

Dans la classe de Marie Le Corre, ce sont les quatre niveaux de l’élémentaire qui sont concernés !

BIC_Vannes4_130314Alors que CE1 et CE2 doivent écouter un conte dans leur casque pour répondre ensuite à un questionnaire, les CM1 et CM2 travaillent en coopération par deux (un CM1 et un CM2), Marie a choisi aujourd’hui de faire « plancher » les CM2 sur un texte complexe extrait d’Internet traitant de la vie de Pierre et Marie Curie ; accompagnés de leurs camarades de CM1, ils doivent répondre à des questions en interrogeant leur binôme sur ce qu’il a lu.

En travaillant ainsi, Marie vise à mettre l’accent sur le travail de recherche pour les CM2 et ainsi les « préparer » à leur entrée en 6ème, poussés par les CM1 qui, eux, ont l’objectif de faire un « sans-fautes » au questionnaire.

Pour Morgane, c’est essentiellement la capacité de l’outil à enregistrer le travail des élèves qui l’a séduite.

L’enregistrement du travail des élèves, étape par étape : un argument de choix qui encourage l’utilisation des ardoises numériques

« Après la séance de mathématiques, je peux étudier ce qu’ont fait les grandes sections pendant qu’ils travaillaient en autonomie et je me rends compte que certains sont capables de travailler tout seuls et de se corriger alors que d’autres n’ont pas terminé les exercices ;  je sais donc qu’il faudra que je reprenne avec eux le fonctionnement pour les prochaines séances », explique Morgane.

Cette fonction « Replay » lui sert aussi pour les exercices d’écriture. Elle nous montre le travail réalisé le matin-même par les CP sur la formation des lettres. Elle se repasse sur l’ordinateur le tracé d’un élève sur l’écriture du « i » et commente : « on voit qu’au début, il s’applique et à la fin, il espace de plus en plus ses lettres comme ça il prend de la place et ça lui évite d’en tracer plus ».

Ce temps d’analyse, plutôt que de « correction », lui fournit également d’autres données comme par exemple, le temps mis par l’élève pour réaliser le travail ; pour le cas de l’écriture,

« je peux voir comment il trace ses lettres ; c’est notamment intéressant pour les enfants qui font leurs lettres à l’envers ou qui partent dans le mauvais sens ; pour remédier après et rectifier les choses, c’est plus facile ».

Pour Christian Hurault, l’autonomie est déjà une qualité très développée dans les classes multi-niveaux et la présence d’outils comme les ardoises numériques BIC ne peut que faciliter l’enseignement au quotidien.

« On voit bien que les enfants développent une autonomie différente dans ce type de classe et si l’enseignant peut avoir d’autres outils pour accompagner cette autonomie, c’est nettement plus agréable et efficace », conclut-il.

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