NIPIB, qui entre dans le cadre des projets d’avenir du numérique, est porté par la société ITOP éducation en partenariat avec l’Université de Lorraine et l’Académie de Nancy-Metz. Après deux ans de R&D Il affiche déjà des perspectives encourageantes et un réel enthousiasme de la part des utilisateurs qui l’expérimentent.
NIPIB présente des lames microscopiques de très grande qualité et vous révèle ce que vous ne pouvez pas voir à l’œil nu mais qui est pourtant visible !
« L’objectif est d’avoir en ligne une sorte de microscope virtuel avec différentes lames d’observation à haute résolution qui sont intégrées dans la ressource de l’ENT PLACE », souligne Romain Marchal ; des « lames virtuelles » d’observations au microscope qui sont fournies par la faculté de médecine de l’Université de Lorraine.
NIPIB a pour ambition d’utiliser et de développer les résultats de la recherche en microscopie et technologies numériques afin de proposer aux établissements scolaires (collèges et lycées) des images numériques innovantes.
Images accompagnées d’un dispositif scientifique et pédagogique accessibles en ligne via une plateforme technique connectée aux Environnements Numériques de Travail.
Une grande qualité d’observations offerte aux élèves
« C’est un outil génial car, avec les microscopes optiques et le petit matériel qu’on peut avoir en collège, il n’est pas possible d’obtenir de telles résolutions ».
Romain Marchal se réjouit de pouvoir partager avec ses élèves une ressource numérique de grande qualité. Il donne l’exemple de la bactérie lactique, celle du yaourt, qu’il est très difficile d’observer avec un outillage classique ; avec la ressource NIPIB, c’est désormais envisageable.
« Je peux toujours passer des images au vidéoprojecteur pour leur montrer comment se présente une bactérie mais c’est un document qui reste fixe. L’avantage avec cette ressource, c’est que les élèves naviguent eux-mêmes avec la souris à la découverte de la lame, comme sur un microscope ».
Cela signifie que l’élève peut focaliser son attention sur une partie de la lame qui l’intéresse, grossir s’il le souhaite etc.
Un meilleur outil de travail pour enseigner
En plus d’une qualité augmentée, l’enseignant se voit déchargé du stress d’utiliser un matériel plutôt désuet d’anciens microscopes optiques à la précision souvent aléatoire et qui demandent un entretien régulier, comme tout objet mécanique.
Toutes les lames dont dispose Romain Marchal ont été numérisées et font plusieurs centaines de Mo, mais c’est très simple d’utilisation puisque ces ressources sont accessibles en ligne, via une plateforme technique connectée directement à l’ENT PLACE.
C’est vrai que l’absence de manipulation au microscope contrarie un peu Romain et il avoue avoir conservé les appareils pour ses élèves de 6ème, « pour les faire manipuler l’outil lors de la découverte la structure cellulaire ». Mais dès la 5ème, lorsqu’il aborde le sujet des vaisseaux sanguins, il bascule sur les ordinateurs et le microscope virtuel avec le gros avantage « de pouvoir les faire observer tous en même temps sur la même lame et permettre une correction plus aisée», ajoute t-il.
A l’avenir, Romain Marchal se verrait bien disposer de l’option 3D pour ces microscopes virtuels !
Actuellement, la ressource comporte environ 150 lames couvrant les domaines de la biologie humaine, animale, végétale, la géologie et la microbiologie.
S’associe à cela, une sélection de fiches pédagogiques conçues par des équipes d’enseignants travaillant en collaboration avec les scientifiques, conformes au programme de SVT de la sixième à la terminale.
« Cette ressource est agrémentée de fiches pédagogiques pour le professeur et également d’une fiche scientifique associée, ce qui permet à l’enseignant de SVT d’avoir des indications précises sur ce qu’il faut rechercher et connaître sur cette lame », ajoute Romain.
L’intérêt d’avoir cette ressource sur l’ENT PLACE permet d’ailleurs de choisir les droits attribués à chaque membre de la communauté pour l’utilisation de ces ressources.
« En cette phase expérimentale, c’est un sujet qui est encore à l’étude de savoir ce qui doit être mis à la disposition des élèves et ce qui ne doit pas l’être ; par exemple, pour un travail de recherche, il ne faut pas que les élèves aient accès aux ressources légendées ; c’est pour cette raison qu’aujourd’hui, les élèves n’ont accès qu’aux lames ».
Plus d’infos :
« NIPIB : Nouvelle Imagerie Pédagogique de l’Invisible », fait partie des 10 projets de R&D sélectionnés fin 2011, lors de l’appel à projets « Technologies de l’e-Education 1 », il bénéficie du soutien de l’état dans le cadre du programme des investissements d’avenir pour le développement de l’économie numérique.