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L’école en mouvement grâce aux technologies mobiles ?

ecritech4 conf 1Sur l’académie de Nice, comme le précise Claire Lovisi, Rectrice de l’académie et Chancelière des Universités, la réflexion s’accompagne par une expérimentation sur l’utilisation des tablettes en classe : 100 tablettes pour une expérimentation accompagnée par le CRDP avec une base de données de plus de 600 ouvrages et ressources numériques disponibles pour ce type de matériel.

Les observations de terrains montrent comment les élèves s’approprient les outils. Au delà des tablettes, les outils de type Smartphones permettent de découvrir notamment l’intérêt des QRCodes qui facilitent l’accès via des totems numériques à tout un tas d’informations pour «faire parler la rue».

L’ Académie de Nice travaille également avec des sociétés technologiques via une expérimentation sur l’utilisation de la 3D en cours.

Comme pour conclure son propos, Claire Lovisi Rectrice de l’académie de Nice, explique qu’elle est souvent « Bluffée » par le dynamisme et la créativité des enseignants au sein des établissements qui montre la dynamique que ces technologies peuvent apporter aux établissements.

Par une intervention en vidéo de Jean-Claude Delahaye, DGESCO, nous apprenons que l’ambition du numérique dans l’école est cité plusieurs fois dans la loi de programmation qui a été votée il y a quelques semaines. Cette stratégie 2013-2017 proposée est encourageante pour le développement du  numérique . Dans le projet de loi le « primaire » est bien placé notamment avec une nouvelle articulation école-collège.

Monsieur Delahaye précise que l’ambition est de remplacer l’apprentissage des fondamentaux dans les apprentissages et qu’ il faudra s’attacher à comprendre et bien mesurer l’impact et le potentiel de ces technologies mobiles ou nomades pour faire rentrer pleinement l’école dans cette nouvelle ère du numérique.

La question de la continuité pédagogique est également posée face à la possibilité de ces technologies mobiles. Toutes ces problématiques sont étudiées avec attention par le ministère qui accompagne une dizaine d’expérimentations autour des tablettes en France et les premiers retours permettent d’identifier des pistes prometteuses :

– bien conduit, l’usage des tablettes tactiles permet de résoudre bon nombre de problèmes d’élèves en difficultés (motivation, concentration)

– favoriser l’individualisation des apprentissages et améliorer le passage de l’individuel au collectif en toute fluidité pendant un même cours

Pour autant, des interrogations et des points de vigilance demeurent ; ainsi il est conseillé par exemple, de mettre ces outils à disposition de l’intention pédagogique et ne pas faire le contraire.

Toutes ces démarches vont dans le même sens : avoir une école qui évolue avec son temps, mais le temps technologique n’est pas le temps pédagogique.

« Face à cette volonté des nouvelles générations d’élèves« , précise Jean-Marc Merriaux, Directeur Général du Sceren-CNDP, « nous devons leur permettre de leur fournir les outils qui permettent une individualisation de l’apprentissage, l’apprentissage en situation de mobilité ou à distance, la mobilité permettra de repenser le collectif dans l’éducation« .
Exemple d’expérimentation dans les TwittClass avec les répétition du matin (date, jour, …), on se rend compte que l’utilisation de ce media social ouvre la classe sur les parents et la logique d’intégration de la notion d’ubiquité qui est plus complexe à prendre en compte dans l’enseignement.

« Ou je veux, comme je veux, quand je veux » nouvel ordre de l’élève d’aujourd’hui :  Jean-Marc Merriaux Directeur Général du Sceren-CNDP.

Il faut aussi former les élèves à appréhender cette notion d’ubiquité dans leur pratique quotidienne , les questions de la mobilité ouvrent également le champs à des expériences d’apprentissage massifs à distance comme suivre un cours de « l’Université de STANDFORD » depuis Nice.

Enfin, les producteurs de contenu doivent prendre en compte ce constat technologique lié à la mobilité dans leur production de contenu pédagogique afin qu’elle puisse être utilisée et adaptée en fonction des situations d’apprentissage : en classe, en mobilité, à la maison, ..

«Une des dernières questions que pose la mobilité, c’est la diffusion de nos ressources et contenus dans tous ces réseaux tout en conservant les règles de propriété intellectuelles et droits d’auteur» conclut jean-Marc Merriaux.

Catherine Becchetti-Bizot, IGEN, précise enfin la genèse des réflexions et du programme de l’édition 2013 d’ECritech.

La formation des enseignants est une priorité du Ministre dans le grand projet de Refondation de l’Ecole, la réflexion sur la mobilité et les outils mobiles a débuté lors d’Ecritech3 en 2012 et est poursuivi aujourd’hui pour cette édition sous un angle du développement des usages dans l’école et leurs impact sur l’école elle-même (organisation, pratiques, hiérarchies, …). Elle remet en cause la notion d’école sanctuaire par leur perméabilité.
Il est vrai que les question pédagogiques mais aussi juridiques, politiques sont posées par ces technologies mobiles.
Les autres aspects du numérique et des ressources remettent également en cause la notion des compétences et des apprentissages ; contraintes et limites des techno numériques doivent être également mises au programme afin que les élèves puissent savoir naviguer au mieux sur ces nouveaux outils d’information pour qu’ils ne deviennent pas des outils d’aliénations.
Gilles Braun, conseiller auprès du Ministre de l’éducation pour le numérique, ajoute également que le sujet capital aujourd’hui est la formation des enseignants avec la création des écoles supérieures de professorat et d’éducation qui sont à l’étude :  la question fondamental et l’enjeu sera « qui va former les formateurs au numérique».  150 000 enseignants seront formés cette année au numérique sous différentes formes.
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