Bénéficiant d’une salle très bien équipée en ordinateurs, micros et casques, il a souhaité mettre à profit ces outils pour la création de podcasts en classe, que les enfants peuvent ensuite récupérer à la maison sur l’ENT, pour assurer ainsi la continuité de la classe à la maison. C’est vers Sankoré que son choix s’est tourné pour réaliser ce projet associé à l’ENT Beneylu School.
Prolonger le travail de l’école à la maison
«Ce qui m’a intéressé dans l’utilisation de l’ENT, c’est de pouvoir prolonger le travail réalisé en classe, à la maison». Pour ce faire, Kristophe Léonard souhaitait utiliser tous les outils numériques (vidéos, éléments sonores, images…) mis à sa disposition.
Pour réaliser son projet, il explique qu’il a dû résoudre deux problèmes ; le premier est le stockage des éléments et le second est de faire en sorte que les élèves puissent y avoir accès.
«Pour que les enfants aient accès aux créations, ils devaient avoir accès au logiciel de la classe» ; pour répondre à cette contrainte, il a trouvé une solution libre au travers du logiciel de TNI Sankoré. Pour ce qui est du stockage, Kristophe utilise la médiathèque proposée par l’ENT Beneylu school. Cette «paire gagnante» lui a permis de rendre son projet de classe réalisable.
Créer ses propres cours, modifiables et réutilisables
«L’idée est de proposer une médiathèque qui comporte à la fois les leçons classiques mais aussi d’utiliser le numérique pour profiter des supports sons, vidéos et animations», souligne t-il.
«J’ai d’abord créé des enregistrements concernant des savoirs procéduraux (poser une opération en colonne, tracer un triangle équilatéral avec un compas). De ce fait, les élèves ont pu visionner à nouveau les vidéos concernant ce type de capacités via l’ENT de la classe».
Il y a donc deux parties distinctes dans la médiathèque de la classe de Kristophe ; l’une plutôt « enseignant » et l’autre plutôt « élèves » où l’on peut retrouver leurs productions. En effet, voyant que les enfants appréciaient cet outil, l’enseignant leur a proposé de créer eux mêmes des enregistrements concernant les compétences qu’ils pensaient maîtriser. Il argumente son choix en expliquant que certaines compétences à acquérir sont très procédurales ; d’après lui, un texte ne suffirait pas à maintenir l’attention des élèves.
C’est pourquoi il a eu l’idée de leur faire « raconter » ce qu’ils font au travers de la création de podcasts. L’avantage aussi du numérique c’est le droit à l’erreur. Les élèves savent qu’ils peuvent recommencer et ils savent aussi que le « maître » va les corriger avant de valider leur enregistrement.
Valoriser les élèves par leurs propres créations
«Avec ce travail, on va changer le rapport au savoir ; ce n’est plus seulement l’enseignant qui apporte l’information mais un élève qui sait faire une chose particulière va pouvoir le montrer et ce qu’il aura fait servira de base à ses camarades (..)», souligne Kristophe.
«Ainsi, on les aide à se positionner en tant qu’observateur de leur propre parcours d’apprentissage».
On sent particulièrement la motivation de ces élèves à vouloir réussir ; tout en travaillant, ils s’appliquent à produire quelque chose de pertinent pour leurs camarades pour avoir la fierté d’entrer dans le groupe des « producteurs de connaissances» de la classe qui sont ensuite diffusés sur l’ENT de l’école.