L’activité débute donc par les consignes de base: on cherche à identifier des questions qui peuvent se répondre par «oui» ou par «non»… qui poseraient bien les enjeux du jeu et des apprentissages.
Une bonne vingtaine de questions ont rapidement surgi, ce avec bien moins de résistance qu’aux autres BarCamp où le délai avant de se mettre véritablement à la tâche était plus long. Une fois constaté que nous avions suffisamment de matériel pour échanger, les animateurs ont tenté de regrouper les questions sous quatre thèmes qui ont semblé faire l’unanimité:
– La valeur ajoutée du jeu à la pédagogie
– La culture du jeu et des formateurs
– Production du jeu
– La légitimité du jeu dans les pratiques pédagogiques
Je me souviens d’avoir noté, «les chercheurs sont difficiles à séparer… Pourtant, ils gagneraient à «infiltrer» chacun des groupes! Reste que chacun travaille fort et les discussions vont bon train…
Au bout d’une vingtaine de minutes de partage animé, on revient en plénière et quatre questions sont retenues (une par groupe) et présentées à l’ensemble des participants. Pendant la discussion et le retour en plénière, plusieurs internautes présents gazouillent des bribes de conversation et les gens, à distance, continuent à leur façon. En tant que rapporteur, je jette un oeil à Twitter et réponds à ceux qui posent des questions.
Le premier groupe à présenter le fruit des délibérations insiste sur l’importance de l’apport du transfert des connaissances à travers le jeu. Selon eux, la valeur pédagogique du jeu est liée à l’objectif pédagogique défini au départ. Le jeu doit s’inscrire dans une séquence plus large, il doit motiver les élèves (en particulier ceux qui se sentent «moins bons»). La question retenue et soumise au vote est celle-ci
«Le jeu du vote a-t-il une valeur pédagogique?
Une majorité de participants répond à l’affirmative…
Le rapport du second groupe débute avec la reconnaissance de la puissance du jeu. Quelques préoccupations émergent:
– Comment dépasser le constat que les jeunes jouent et s’éclatent alors que les profs leur courent après pour les rattraper?
Quelle est la culture ludique en pratique, quel apport du savoir informel?
L’avant et l’après la bombe numérique (comme il y a eu l’avant et l’après la bombe atomique?
La reconnaissance des compétences acquises dans le jeu?
Les acquis du milieu enseignant : les faire jouer? Les faire interviewer leurs élèves?
L’école est-elle à ce point un système réglé ?
Suite de l’article sur http://www.ludovia.org/2010/2010/08/27/mercredi-25-21h00–23h00-barcamp-ludovia-ludocamp-«-creativite-et-interactions»/
Le Barcamp a été animé par Julien Llanas EduGameLab et Sébastien Reinders avec la participation de Jordane Paquet d’Interaction games et Amélie Moreau Prats de BabelKids.com
Synthèse complete de la production sur le Barcamp effectuée par Mario Asselin – Opposum Québec (http://carnets.opossum.ca )