Ouverture de l’établissement sur la vie locale avec un E.N.T. ? Sujet débattu lors du troisième BarCamp de l’Université d’été de Ludovia.
«L’établissement n’est pas un sanctuaire», phrase de Pierre Martin, proviseur d’un lycée d’Auch dans le Gers. L’ouverture est nécessaire pour ne pas dire un passage obligé pour nos écoles de demain. L’ENT et l’ouverture sur la vie locale, tel est le sujet de ce BarCamp, mais est-ce la solution pour sortir du santuaire ?
La société Kosmos nous fait une démonstration de sa solution K-d’école, choisie par la Midi-Pyrénées pour la généralisation de l’ENT en région. Deux exemples d’ouverture sur la vie locale : informations remplies sur l’ENT par le chef d’établissement à destination de la collectivité, qui peut permettre à cette dernière de connaître rapidement les moyens à débloquer.
Autre exemple : un parent d’élève peut consulter des informations sur l’ENT sur les transports scolaires au lieu d’aller sur le site de la collectivité. On le comprendra, un seul et unique portail offert à l’ensemble de la communauté éducative pour une meilleure fluidité.
Bruno Roussel du Conseil Régional Midi-Pyrénées, confirme cet enjeu. «L’engagement des collectivités est bien d’englober l’ensemble des fonctions et des missions d’un établissement. Nous avons passé le cap des tuyaux. La vie de l’établissement, c’est L’ENT».
Mais attention, comme il le souligne, «l’optique de l’ENT n’est pas d’être utilisé comme une sorte de propagande» ! Alors ouverture, mais quelles frontières» ?
Quatre questions au débat et quelques éléments de réponse :
– Quels sont les instruments et règles qui permettent d’organiser les flux d’informations ?
Dans le schéma actuel du système éducatif c’est très compliqué, alors faut-il changer le système ?
– Qui fait quoi dans l’ENT ?
Plusieurs questions découlent de la première : quels contenus, quels choix, quelles limites d’information ?
Faire des liens institutionnels éducatifs qui ne soient pas des redites des sites institutionnels. Créer des espaces sur l’ENT, car chaque partie concernée n’aspire pas aux mêmes informations.
– Qu’est ce qui est hors périmètre usagers ?
Encore une fois, cela engendre plus de questions que de réponses. L’organisation scolaire est très fragmentée.
L’ENT est peut-être un moyen d’ouvrir une porte. Il doit y avoir des charnières entre la MJC, le CLAE… du coup l’ENT dépasse le champ éducatif de l’école.
Parlons davantage d’ENE (Education Numérique d’Echange) ; le périmètre des ENT, c’est la communauté éducative (les associations, la famille, le conservatoire..), mais il faut un coordinateur des acteurs de la communauté éducative, une refondation de ce qu’est la communauté educative, il n’y a pas vraiment de limites en fait…
L’enseignant dépasse l’institutionnel avec l’ENT ; «J’ai appris quelque chose hors de l’école et je vais en parler dans l’ENT».
L’ENT comme cheval de Troie ?
– L’ENT n’est-il pas un outil d’aide à l’apprentissage de la citoyenneté ?
Mais si, mais si !
L’ENT ne peut pas être qu’un site institutionnel et il a toute sa place dans la vie de la société. Il faut laisser de l’autonomie aux collectivités et au chef d’établissement pour valoriser les expériences locales sur le territoire.
Exemple du lycée d’Auch de Pierre Martin où l’ENT permet d’accéder à des informations culturelles mais qui est aussi en partenariat avec la Mairie pour les élèves internes, partenariat avec l’hôpital….
En bref conclusion, l’ENT est un réceptacle pour valoriser toutes les expériences de la vie locale.
Synthèse réalisée par Aurélie Julien