À la suite d’une formation en circonscription (en présence de l’équipe de l’école et de tous les ATICE du département), illustrant les usages possibles des boîtiers, Mme Marie Dufour s’est lancée dans l’expérimentation.
Il ne s’agissait pas de se servir seulement des systèmes de réponse pour répondre à des QCM (Questions à Choix Multiples), mais aussi d’écrire de réelles réponses ou phrases courtes. Mme Dufour et M. Vautrot ont utilisé ces différentes possibilités offertes par les boîtiers Pulse pour travailler notamment sur la notion de fraction.
La leçon sur les fractions a été préparée sur le tableau numérique interactif (TNI).
Les boîtiers sont confiés aux élèves répartis par groupe de deux afin qu’ils puissent se concerter avant d’envoyer leur proposition. Les réponses demandées sont des réponses ouvertes. Les élèves prennent facilement les boîtiers en main et taper des réponses courtes est un exercice qui leur est majoritairement familier car similaire à l’écriture sur les téléphones portables.
Les élèves répondent et leurs propositions s’affichent nominativement sur l’écran de la tablette, le Mobi, à l’attention de l’enseignant puis, à la fin du temps imparti, sur le TNI de manière anonyme. Les différentes propositions sont alors discutées par toute la classe car chaque élément de réponse est un outil de réflexion et un moyen d’éclaircir les réponses, mettant en évidence parfois une compréhension partielle de la leçon.
Comme le souligne Francis Vautrot : «les hypothèses sont toujours considérées comme des marques de la réflexion et de l’apprentissage des élèves».
Dans le déroulé de la séance, c’est vraiment la classe entière qui est sollicitée pour réagir aux différentes propositions de réponses, et c’est par l’ensemble des élèves que ces différentes propositions sont expliquées. Un enfant peut tout à fait expliquer la réponse d’un autre.
Un des premiers éléments mis en évidence avec l’utilisation des boîtiers est l’aspect participatif.
Tous les élèves participent et ils montrent plus d’intérêt et de motivation.
Pour aider à dynamiser les activités, le logiciel de question Response permet d’afficher divers paramètres pour suivre l’évolution des réponses : le nombre d’élèves connectés, le nombre de réponses en temps réel, le décompte du temps et le compte à rebours des dix dernières secondes.
Le fait d’avoir immédiatement les résultats aide à la «prise de conscience et à la remise en cause des représentations initiales» (Francis Vautrot) des élèves. Ils réagissent en direct aux réponses des uns et des autres.
Les systèmes de réponse changent le statut de l’erreur. L’élève qui s’est trompé n’est pas stigmatisé, sa réponse est anonyme, et son erreur sert de base à la réflexion de la classe.
De plus, toutes les réponses sont enregistrées, ce qui permet à l’enseignant de les reprendre à la fin de la séance et de bâtir son prochain cours en fonction des besoins des élèves. Ainsi c’est à partir des réponses des élèves que se construit le cours, donc à partir des difficultés qui ont émergé des réponses données.
Comme le précise Francis Vautrot : «La mémorisation des résultats autorise l’enseignant, à l’issue de la séance, à différencier son enseignement et à imaginer les remédiations envisageables».
Plus d’infos :
La séance de travail sur les fractions a fait l’objet d’un témoignage vidéo réalisé par l’Agence nationale des usages du CNDP et qui est visible ici : www.cndp.fr/agence-usages-tice.
La séance de cette séance de travail et d’expérimentation s’inscrit dans le prolongement d’un parcours de formation à distance proposé sur Pairform@nce.