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Tout savoir sur l’option informatique à la rentrée 2012

Les élèves sont entourés dans leur vie privée et leur vie étudiante d’objets informatiques (téléphones portables, télévisions numériques…) ; il semble alors tout à fait justifié de leur faire étudier les notions et concepts informatiques principaux pour qu’ils puissent mieux en comprendre le fonctionnement et donc les appréhender plus intelligemment.

Par ailleurs, ils sont aussi entourés d’informations multiples d’origines diverses, pas forcément toutes bonnes à prendre ! Dans ce monde un peu hors normes, il paraît  judicieux de les guider grâce à cet enseignement vers des choix éclairés de «bonnes» informations.
C’est la notion de «culture informatique» qu’il faut mettre en avant.  «L’informatique doit devenir un élément de culture générale comme les autres disciplines», précise Jean Pierre Archambault.

L’option ne devrait pas rester au seul niveau de terminale ; pour l’instant, c’est une «petite opération qui ne va concerner la première année que 20 000 élèves», nous confie Robert Cabane ; on comprend au travers du discours de nos différents interlocuteurs qu’elle pourrait se propager aux classes de 1ère, seconde et pourquoi pas au collège.

Elle a toute sa légitimité comme les autres disciplines, telles que les mathématiques ou les langues. Simplement, comme l’indique Maurice Nivat, il faut avoir conscience que «c’est un enseignement qui ne pourra pas ressembler à celui des mathématiques ou de la physique (…). Il devra être fondamentalement plus concret (…). Peut être parce que l’informatique est un domaine où on ne peut pratiquement pas dissocier la technique de la science (…)».

4 hommes, 4 points de vue

Quels enseignants pour cet enseignement ?

Les lycées techniques ont déjà l’informatique dans leur programme. Va t-on recruter des professeurs issus de ces lycées pour venir enseigner en terminale S ?

Pour l’instant, la réponse est «non» ; il serait prématuré de recruter des enseignants qui dispenseraient exclusivement l’informatique. Dans un premier temps, ce sont donc les enseignants en mathématiques, en sciences physiques ou en STI qui vont recevoir une formation complémentaire pour être opérationnels dès la rentrée 2012.

Qu’en est-il des élèves et de leur motivation à vouloir choisir cette option ? 

De ce côté, c’est l’inconnu pour les instigateurs de cette nouveauté. Bien  sûr, dans l’environnement «hyper» numérique des adolescents, on se doute bien que certains vont être tentés. «Mais il ne s’agit pas de leur apprendre à utiliser Facebook, cela n’aurait pas de sens», souligne Gilles Dowek. L’enjeu est de leur faire comprendre les concepts fondamentaux qui ont mené à Facebook et à d’autres systèmes.

En tout état de cause, une grande hétérogénéité pourra se dessiner entre les élèves qui vont choisir l’option ; et même une hétérogénéité entre l’élève et l’enseignant, qui pourrait bien se laisser «dépasser» par certains ados «accros» d’informatique.

Une réflexion reste donc à conduire dans la durée à propos de la formation des enseignants qui dispenseront l’option informatique et sciences du numérique…

Plus d’infos sur nos interlocuteurs :
Gilles Dowek : www-roc.inria.fr/who/Gilles.Dowek
Maurice Nivat : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Nivat
Jean Pierre Archambault :association EPI www.epi.asso.fr
Robert Cabane : Inspection Générale du groupe des mathématiques : gmaths.net
 
Interview réalisé par François Villemonteix, Maître de Conférences à l’Université de Cergy-Pontoise lors de Didapro 4, tous les articles sur le dossier Didapro 4 en page d’accueil.

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