Le TBI au service du handicap en enseignement
Ce qui est intéressant avec l’usage du TBI (Tableau Blanc Interactif) en situation de handicap, c’est qu’il a permis de mieux comprendre les apports du TBI pour tous les apprenants. Même si l’apport est moins manifeste pour les enfants sans handicap, Il est intéressant d’exploiter les mêmes techniques et outils.
Cet article est complémentaire d’une webconférence dont vous pourrez trouver le verbatim ici. Vous pourrez vous y référer pour un complément des apports du TBI, en fonction des catégories de handicap.
Ici, nous proposons la démarche inverse, partir des fonctionnalités du tableau blanc interactif et les associer à des handicaps.
Big and beautiful
La grande taille du TBI permet d’étudier en groupe un élément qui peut être coloré, animé ou sonorisé. Pour un déficient visuel, l’affichage en grand, en adaptant la taille des objets, est important. Il est aussi possible d’envoyer en direct le contenu du TBI sur un écran conçu pour les mal voyants.
Pour des personnes ayant des difficultés motrices ou des troubles DYS, la possibilité de faire des gestes de grande taille est intéressante.
L’apport de la couleur est utile. Elle doit cependant être utilisée avec réflexion, par exemple en codifiant certains éléments. C’est très important pour les autistes qui ont besoin de retrouver un environnement constant et clair.
Les dyslexiques pourront profiter d’une police de caractères adaptée.
La facilité de créer de nouvelles pages permet d’afficher des pages « allégées », ne comportant que les éléments en cours d’étude, cela fait moins peur aux élèves en difficulté, même sans handicap particulier.
Un outil à portée de main
La possibilité de manier à la main ou avec des dispositifs adaptés (balle de tennis, licorne…), facilite l’usage de certains handicapés moteurs et des autistes. Le stylet est en revanche utile pour écrire dans les autres cas.
Les TBI tactiles sont plus polyvalents, puisqu’ils permettent les deux types de manipulation.
Un outil de recherche
Disposant des capacités de l’ordinateur, le TBI permet de tirer parti de deux très gros avantages :
- La mémorisation de tout ce qui se fait à l’écran.
- La possibilité d’annuler les erreurs.
Ces deux points sont très importants pour tous les élèves, car ils autorisent de créer des situations de recherche, en grand ou petit groupe.
Puisque toutes les étapes peuvent être mémorisées, il est possible de suivre les pistes et idées de chacun jusqu’au bout, de revenir en arrière pour explorer d’autres embranchements.
La possibilité d’annuler dédramatise l’erreur sans stress, c’est important pour les enfants en difficulté.
De par ces fonctionnalités, le TBI facilite la prise de parole, l’argumentation et la collaboration.
Un outil patient
Les autistes ont une attention beaucoup plus longue et soutenue lors de l’usage du TBI. C’est grâce à l’attrait visuel, mais aussi à la possibilité de refaire une activité avec une réponse identique, avec patience et sans l’obligation d’une médiation avec une autre personne.
Ces caractéristiques sont également intéressantes pour certains troubles DYS, notamment la dyscalculie.
En association avec des tablettes ou des ordinateurs personnels, le TBI permet de montrer en grand, sous une présentation identique, des activités qui seront aussi réalisées sur ces outils individuels. Ces derniers sont en effet plus adaptés aux activités d’entraînement, tout comme les cahiers par rapport au tableau traditionnel.
Une galerie épatante
Lorsque l’on mène une recherche, il est intéressant d’avoir sous la main des images, des films, des pages et autres éléments. Les logiciels de TBI comportent en général une galerie qui permet d’organiser autant d’éléments que souhaité. En l’absence de cette galerie, on peut utiliser l’explorateur ou autres gestionnaires de fichiers.
Pour les autistes, il est possible de conserver des éléments auxquels les enfants sont habitués, par exemple les cartes du PECS ou TEACCH qui permettent de codifier le quotidien ou de favoriser la communication.
Pour les DYS, la galerie permet d’avoir des éléments de référence constants et toujours à portée de main.
Dans tous les cas, il est précieux de pouvoir conserver des documents réalisés en classe et à usage fréquent, ou bien des fonds de page permettant de proposer des activités sous une forme familière aux enfants.
Adapter le TBI au handicap
Il est intéressant de choisir le TBI en fonction de l’usage ou des handicaps qui devront l’utiliser.
Par exemple, un modèle réglable en hauteur, voire inclinable est indispensable pour le handicap moteur. Lorsque les classes ne sont pas équipées, il peut être utile de fournir à un collégien ou lycéen qui se déplace de classe en classe, un DMI (Dispositif Mobile Interactif), qui se fixe sur un tableau ordinaire et qui permet au professeur de capter tout ce qui est écrit. L’élève peut ensuite retrouver chez lui ce qui a été enregistré.
L’utilisation à distance du TBI peut être intéressante, pour un élève qui ne peut pas se déplacer ou pour un enseignant handicapé pour lui permettre d’intervenir à distance sur ce que fait un élève. Cela se fait à partir d’une tablette ou d’un ordinateur, y compris à grande distance, par exemple pour un enfant hospitalisé qui peut ainsi suivre la vie de sa classe.
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