Les élèves étrangers ont besoin de beaucoup produire pour maîtriser la langue française.
Matthieu Sanchez explique qu’il avait beaucoup de mal à trouver des sujets de production écrite dans lesquels ces élèves s’impliquent pleinement « parce que trop artificiels ou trop éloignés de leurs réalités ; ils ne s’y retrouvaient pas ».
Il a donc réfléchi à des solutions pour les motiver et a décidé dans un premier temps de mettre en place un blog.
« Notre blog était intéressant mais n’était pas suffisamment regardé par les élèves ». De plus, Matthieu était toujours à l’initiative des sujets et il devait fréquemment relancer ses élèves.
« A partir du moment où c’est moi qui relance, je trouve que le numérique n’a plus grand intérêt », souligne t-il.
Puis il a découvert la création de magazines scolaires en ligne avec Madmagz.
Aujourd’hui, le journal du collège est en première page du site web et Matthieu Sanchez y voit beaucoup d’avantages comme :
. le journal qui peut être montré facilement aux parents
. et qui est accessible à tous les autres élèves
De plus, notre enseignant a joué « l’ouverture » puisque tous les autres enseignants du collège peuvent faire travailler leurs élèves sur le journal scolaire en y intégrant des pages, « ce qui fait que le magazine n’est plus celui du dispositif UPE2A mais bien le journal scolaire du collège ».
Les élèves UPE2A en sont les rédacteurs en chef, au centre du projet et ne sont plus en périphérie, explique t-il.
Pour cet apprentissage particulier du français, Matthieu tente de varier ses approches : travail sonore, production de textes faisant appel à l’imagination puis à l’écriture et enfin à la parole.
« L’avantage de Madmagz, c’est que je peux utiliser tous ces supports ».
Le collège possède également une webradio dont les séquences peuvent être aussi intégrées au journal scolaire.
« Le fait de voir le magazine publié sur le site du collège motive vraiment mes élèves d’UPE2A, d’autant que nous avons des échéances rapprochées puisque nous produisons un magazine entre chaque période de vacances, ce qui les incite à être vraiment productifs », conclut Matthieu Sanchez.