ACTION PUBLIQUE

Partenariats et concertations pour réussir l’entrée du numérique dans les écoles de Poitiers

La ville de Poitiers compte 45 écoles dont 24 écoles maternelles et 21 élémentaires soit 6200 élèves ; ces chiffres sont en constante progression.

« Nous n’avions pas vraiment de plan numérique au départ et nous affichions un léger retard ».

La ville de Poitiers a donc réagi face à ce retard ; depuis 2010, elle s’est lancée dans un projet éducatif global dans lequel le numérique est intégré.
En premier lieu, elle a investi dans les Tableaux Numériques Interactifs avec un TNI par école, « aussi parce qu’à cette époque, nous n’avions pas beaucoup d’enseignants volontaires, car la formation n’était pas acquise pour eux à ce moment-là ».

Passée cette première étape de « mise en route », la ville de Poitiers a établi un partenariat avec l’éducation nationale et a réorienté ses choix.

Il n’était pas question d’investir l’argent public dans du matériel qui ne serait pas utilisé c’est pourquoi nous nous sommes rapprochés tout naturellement de l’éducation nationale.

Aujourd’hui, tous les enseignants qui souhaitent utiliser le matériel, reçoivent une formation ; et le partenariat va plus loin puisque le réseau Canopé y est aujourd’hui associé pour les contenus, entre autres.

Malgré la bonne volonté affichée de la ville de Poitiers de « faire entrer le numérique dans leurs écoles », il reste encore un frein au développement, comme l’explique Laurence Vallois-Rouet :

« Nos écoles ne sont pas encore toutes câblées et nous avons établi un plan pluriannuel pour pallier à cette contrainte d’ordre technique, mais aussi d’ordre financier ». En effet, les installations techniques font partie des investissements les plus importants à réaliser.

Aujourd’hui, 14 écoles sur 45 sont équipées et le personnel du service éducation assure la maintenance.

Avec l’objectif de développement que la ville envisage, un nouvel enjeu sera d’embaucher d’autres personnels pour assurer cette maintenance.

La ville de Poitiers ne s’engage pas de manière passive sur les projets numériques et ses élus ont conscience qu’il faut suivre les évolutions.

« Aujourd’hui, nous avons fait le choix de mettre à disposition des chariots mobiles dans les écoles élémentaires ; si demain nous sommes sollicités pour mettre des tablettes, nous pourrons l’envisager ».

Pour suivre ces évolutions, la commune a mis en place un comité de pilotage qui se réunit deux fois par an et qui est composé de la communauté éducative (IEN, parents d’élèves, techniciens informatique et éducation de la ville etc) ; d’autre part, un comité technique se charge d’évaluer dans le temps les dispositifs mis en place par la municipalité.

Les parents d’élèves ne sont pas oubliés et la mairie reçoit leurs représentants trois fois par an pour évoquer les projets dont le numérique fait partie. Et, au-delà de ces rencontres, la ville de Poitiers a également fait le choix des ENT pour ses écoles « car le lien avec la famille nous paraissait important ».

La continuité éducative en dehors du temps scolaire est de notre compétence ; et donc permettre à des familles de s’approprier la scolarité de leurs enfants nous semblait essentiel.

Laurence Vallois-Rouet est bien de ceux qui croient que les jeunes ont des facilités avec le numérique mais pour elle, c’est dans les familles que la fracture numérique est présente.
« Il faut aussi éduquer les parents à ce qu’est l’outil informatique et ce qu’est le numérique ».

Dans sa stratégie de développement du numérique dans les écoles, la ville de Poitiers entend bien impliquer l’ensemble de la communauté éducative.

 

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