Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE
Nous sommes sur un processus de veille, expérimentation et incubation. Pour nous, l’incubation est la préfiguration de la généralisation des projets.
La mission est notamment d’éviter que toutes les expérimentations ne constituent qu’un ensemble de granules isolés.
Transversalité pour mieux généraliser
L’important à souligner également dans cette mission d’incubation est la transversalité : en effet, elle relie à la fois le monde de la recherche, des collectivités, des entreprises et de l’éducation nationale.
Claudio Cimelli précise que les actions de la mission d’incubation ont pour objectif de fédérer les travaux expérimentaux conduits dans l’ensemble des académies pour préparer les futures généralisations, d’impulser des axes de recherche et de s’appuyer sur les travaux d’équipes de recherche interdisciplinaire pour évaluer des situation et produire des contenus de formation.
« La difficulté est que nous sommes confrontés à une très grande diversité d’activités tout aussi riches les unes que les autres et, même au travers des MAPI (pôles d’innovation dans les académies), il est difficile de faire émerger toutes les bonnes pratiques ».
Cela reste un enjeu de taille et pas simplement au niveau franco-français ; Claudio Cimelli croit à l’observation à l’international.
Un réseau « d’incubateurs académiques » au plus proche du terrain
Concrètement, un réseau d’incubateurs académiques est mis en place dès cette rentrée 2015-2016, placé sous le pilotage de chaque délégué académique au numérique.
L’idée est que ce réseau soit capable de faire du « Bottom-up » et du « Top-down ».
Le « Bottom-up » consiste à faire émerger ce qui se passe dans l’académie et de le mettre systématiquement dans une situation dans laquelle il y aura une partie scientifique et une relation à la collectivité et qui puisse associer des industriels locaux.
En « Top-Down », « nous essayons de faire passer des axes de recherche prospectifs avec plus ou moins d’urgence ».
« Par exemple, nous devons êtes en mesure de dire aux porteurs d’une action qu’elle est très en avance et avec une probabilité de généralisation à court terme très faible alors que pour une autre action, qui peut sembler très prospective, elle peut entrer dans un champ de généralisation immédiate ».
La mission d’incubation numérique a démarré en 2014 et comprend trois entités :
– une partie prospective
– une partie communication et valorisation
– la gestion des grands projets comme les collèges préfigurateurs par exemple.
La mission d’incubation a notamment pris en charge la grande concertation nationale qui a pris fin en mai 2015.
« Nous nous sommes beaucoup enrichis de la matière de cette Concertation pour décliner des orientations ».
Les usages du BYOD et les évolutions pédagogiques et éducatives qu’elles induisent, l’exploitation des données ouvertes ou fermées à des fins pédagogiques, l’efficience de la formation entre le formateur et le formé, l’efficience des ressources pédagogiques font partie des axes d’étude de la mission d’incubation.
Enfin, l’organisation spatiale et temporelle des apprentissages, dans les établissements notamment, n’a pas échappé à la réflexion en cours de cette Mission de la DNE.