L’écran est un terme souvent utilisé dans la langue française, on peut faire écran, on peut percer l’écran, parfois il faut franchir l’écran (souvent de nos certitudes). L’enseignement et l’apprentissage du 21ème siècle font entrer la métaphore dans le vécu des acteurs des dispositifs.
L’écran s’est résolument inscrit dans l’horizon du quotidien des enseignants et des apprenants.
L’écran qu’il soit déposé sur un bureau, qu’il soit accroché au poignet ou bien encore sous forme de tablette engage à penser différemment la posture du corps dans l’espace de formation. Historiquement, les enseignants et les apprenants ont développé un langage corporel inscrit dans un triangle constitué par la chaise, le bureau et l’ordinateur. Le corps pouvait faire l’objet d’un référencement spatial à l’image du projet « body measurement ».
Peut-on continuer à s’inscrire dans ce trytique lorsque l’écran est embarqué ? L’accès à l’information, au savoir et à la collaboration peut désormais s’effectuer de lieux divers parce que les écrans sont divers. La position du corps s’en trouve modifiée, debout, assis, allongé, dans le métro, dans le train, à la maison …
L’écran est « polysitué ».
La modification des postures corporelles n’est pas sans incidence sur nos modes d’interaction.
À partir du moment où les écrans perturbent nos espaces réels, les espaces sociaux sont eux aussi transformés.
Je pense ici particulièrement aux relations de travail. Les écrans d’une certaine façon interrogent les modalités de passage des structures hiérarchiques aux structures de réseaux (réticulaires).
Prochain épisode de la série de 3, la semaine prochaine.. à suivre sur LudoMag.
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