Étiquette : écrans

  • Virtuel vs réel

    Virtuel vs réel

    François Jourde, enseignant en philosophie, est intervenu sur une conférence participative dont le sujet était « Les différentes Réalités en Apprentissage » aux côtés de Julian Alvarez, Jean-Michel Perron, François Calvez et Christophe Batier lors du Campus e-éducation à Poitiers, le jeudi 06 octobre 2017.

    Retour sur son propos, en synthèse, dans l’interview ci-contre.

  • Moins d’élèves par classe : un atout pour la réussite ?

    Moins d’élèves par classe : un atout pour la réussite ?

    Limiter le nombre d’élèves par classe figure parmi les mesures phares destinées à améliorer le niveau, surtout dans les établissements du réseau d’éducation prioritaire. Toutefois, elle est loin de faire l’unanimité.

    En se basant sur la situation vécue par d’autres pays, certains spécialistes avancent que la réussite n’est pas corrélée au nombre d’élèves. Elle est plutôt le résultat d’une démarche pédagogique orientée vers la participation et non sur une logique de transmission de connaissance.

    Limiter le nombre d’élèves améliore la réussite

    Durant la campagne électorale, plusieurs candidats ont avancé la nécessité de réduire le nombre d’élèves par classe, surtout au niveau des classes primaires. Les parents sont également convaincus que limiter le nombre d’élèves à 25 au maximum permettrait à leurs enfants de mieux étudier et de devenir plus performants. Le président Macron a ainsi concrétisé une de ses promesses : environ 2.500 classes de CP en REP+ ont été dédoublées pour cette rentrée. Afin que l’efficacité soit optimale, l’État continuerait à dédoubler les classes de CP et CE1 en REP et REP+ jusqu’en 2019.

    Plus on est nombreux, plus on a moins tendance à prêter attention à l’enseignant. Par conséquent, lorsqu’il y a moins d’élèves par classe, ces derniers feront moins de bruit et seront plus attentifs. Un nombre limité faciliterait aussi le travail de l’enseignant qui pourrait mieux suivre l’évolution de chaque individu et de renforcer l’accompagnement de ceux qui éprouvent des difficultés. Un nombre moins élevé optimiserait aussi les travaux de groupe puisque l’enseignant peut créer des groupes adaptés.

    Régulièrement saluée pour ses performances, la Finlande illustre l’intérêt de cette mesure. Les écoles primaires de ce pays comptent 19 élèves par classe en moyenne.

    Réduire le nombre d’élèves par classe, une réussite limitée

    Cette mesure n’est pas complètement nouvelle. Pendant deux ans, de 2002 à 2004, l’équipe de l’ancien ministre Luc Ferry a procédé à un test grandeur nature sur environ 100 classes de CP. Le nombre des élèves fut limité à 12 maximum. Les études d’évaluation ont souligné que oui, les élèves viennent à l’école avec le sourire et ils sont nettement plus motivés par rapport à une classe ‘normale’. Toutefois, si les performances se sont améliorées, le bénéfice n’est pas tangible sur le long terme. Ainsi, les élèves de ces classes présentent des performances similaires aux autres classes quand ils arrivent en CE1. Les auteurs de l’étude en ont donc conclu que réduire le nombre d’élèves par classe présente un intérêt limité.

    Au Japon, le nombre moyen d’élèves dans une classe atteint facilement la trentaine. Pourtant le classement PISA démontre que les élèves nippons sont plus performants que leurs homologues français. Comment atteignent-ils un tel résultat ? Là-bas, l’approche par pair est une véritable institution, les élèves les plus forts expliquent les leçons à ceux qui ont du mal à suivre et effectuent aussi des encadrements durant les travaux pratiques. En plus de rehausser le niveau global, cette approche améliore aussi la compétence pédagogique des élèves qui apprennent à bien transmettre leurs connaissances.

    Le Tableau blanc interactif, une solution efficace

    D’après certains experts en pédagogie, le cours magistral est inefficace. Pour améliorer la qualité de l’enseignement, il est temps d’explorer autre chose et ne plus se contenter du schéma où l’élève répond aux questions formulées par l’enseignant. Les enseignants doivent aussi réaliser des efforts pour concrétiser enfin la différenciation pédagogique, une obligation officielle depuis 1989. En gros, le concept consiste à adapter le contenu et les exercices en fonction du niveau des élèves.

    Pourtant, une étude comparative menée auprès de l’OCDE souligne que la France est à la traîne par rapport aux autres pays. Selon cette étude, moins d’un enseignant sur quatre pratiquait cette approche en 2013. L’objectif consiste donc à mieux impliquer les élèves durant les cours et sur ce point, le tableau blanc interactif (TBI) constitue une solution éprouvée.

    Le TBI à l’instar de l’ActivBoard de promethean le plus plébiscité par les enseignants, offre plusieurs possibilités et ressources. Dans une classe composée de plusieurs élèves, il facilite la compréhension des cours en permettant au professeur d’effectuer une démonstration concrète sur le tableau avec des supports multimédias variés intégrés dans ce dernier. Il permet également d’évaluer les élèves grâce à des boitiers de vote par exemple afin d’identifier ceux ayant des difficultés d’assimilation.
    Le professeur dispose d’une grande plateforme de ressources pédagogiques interactives riches et adaptées à tous les niveaux lui permettant de vulgariser au mieux les leçons même aux élèves en difficulté.

    Quand la classe comporte moins d’élève, le TBI améliore encore l’efficacité des travaux de groupe. Le professeur peut ainsi organiser les élèves en groupes de personnes pour faire des sessions de brainstorming sur le tableau interactif, les inciter à exprimer leurs idées et travailler ensemble pour les enrichir. Les interactions sont instructives et les élèves se sentent impliqués dans la construction de leurs leçons.

    Malheureusement, malgré le plan numérique du gouvernement, le taux d’équipement en tableau interactif en France reste très faible de l’ordre de 30% par rapport au Royaume-Uni et la Turquie qui sont équipés respectivement à 104% et 96%.

    Plus d’informations concernant le tbi Promethean sur prointeractive.fr

     

     

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  • Le guide de la famille tout écran du CLEMI

    Le guide de la famille tout écran du CLEMI

    Isabelle Féroc-Dumez, directrice scientifique et pédagogique au CLEMI au niveau national, est venue présenter aux Rencontres de l’Orme, le guide de la famille tout écran.

    Pourquoi ce guide ? toutes les explications dans l’interview ci-contre.

    Retrouvez le guide sur www.clemi.fr

  • Semaine de la presse et des médias dans l’École- Parution du guide de la famille Tout-Écran

    Semaine de la presse et des médias dans l’École- Parution du guide de la famille Tout-Écran

    Pendant cette semaine de la presse, 3,3 millions d’élèves et 212 745 enseignants travaillent sur le thème 2017 « D’où vient l’info ? ». Cette édition est marquée par une augmentation notable des inscriptions avec le chiffre record de 17 000 établissements participants (15 800 en 2016).

    Partout en France, de nombreuses actions sont organisées : ateliers, débats, interventions de professionnels dans des classes. Conseillés par les coordonnateurs académiques du CLEMI, les enseignants nouent des liens avec les médias locaux et associatifs qui apportent leur soutien appuyé.

    Des animations ont également lieu dans les Ateliers Canopé.

    Deux nouveaux projets du CLEMI :

    Le guide de la famille Tout-Écran

    Les enjeux sociétaux de l’Éducation aux Médias et à l’Information dépassent les murs de l’école et doivent mobiliser tous les acteurs pour renforcer le continuum entre temps scolaire et hors temps scolaire. Le CLEMI fait paraitre avec ses partenaires un guide de conseils pratiques en éducation aux médias et à l’information pour les familles, enseignants, éducateurs. Télécharger le guide .

    Les ateliers Déclic’ Critique

    Le CLEMI lance une série de modules vidéo de 6 minutes pour filmer des cas concrets d’Éducation aux Médias et à l’Information dans le premier et le second degrés. Chaque module vidéo, diffusé sur YouTube, sera accompagné d’un kit téléchargeable présentant les objectifs et comprenant les ressources utilisées (vidéo, images, questionnaire) afin que les enseignants puissent mettre en œuvre cette activité en classe et permettre ainsi aux élèves de décoder les médias et l’info.

     

    Source : CLEMI

  • Le collectif PédaGoJeux s’élargit en accueillant l’Association nationale pour l’amélioration de la Vue

    Le collectif PédaGoJeux s’élargit en accueillant l’Association nationale pour l’amélioration de la Vue

    Depuis 2008, PédaGoJeux accompagne les parents et les médiateurs éducatifs pour favoriser une pratique responsable du jeu vidéo au sein des familles.

    PédaGoJeux est animé par l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) et conduit par un collectif multiacteurs public/privé qui représente l’ensemble des parties prenantes du jeu vidéo : les joueurs et leurs familles via JeuxOnLine et l’UNAF, les pouvoirs publics à travers la Direction générale de la cohésion sociale au nom du ministère des Familles, de l’Enfance et des droits des Femmes et Internet Sans Crainte ; les professionnels du jeu vidéo via le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) et les médias via Bayard Jeunesse.

    Face au temps passé devant les écrans, la question de la vue devient une préoccupation des parents. Depuis plusieurs années, l’AsnaV alerte sur les désagréments que peut occasionner une utilisation intensive des écrans. À l’origine, les écrans étaient surtout à usage professionnel, aujourd’hui ils sont entrés dans les foyers et sont utilisés pendant plus du tiers de la journée.

    Pour répondre à cette préoccupation, PédaGoJeux a confié à l’Association nationale pour l’amélioration de la vue (l’AsnaV) l’organisation d’un point d’information sur les écrans et la vue lors de la Paris Games Week Junior 2016. Ils ont également créé conjointement une fiche pratique à destination des parents.
    Aujourd’hui PédaGoJeux souhaite renforcer ce partenariat et, dans cette perspective, ouvre son comité de pilotage à l’AsnaV.

    « PédaGoJeux est heureux d’accueillir l’AsnaV afin de poursuivre la sensibilisation et l’information des parents et des joueurs sur les questions de santé visuelle et développer de nouvelles initiatives partagées. » explique Olivier Andrieu-Gérard, porte-parole de PédaGoJeux.

    « Sur les 9h24 mn[1] que les 16-24 ans passent quotidiennement les yeux rivés sur un écran, le jeu vidéo occupe une place importante », commente Catherine Jégat, Responsable de la communication de l’AsnaV. « Pour l’AsnaV, intégrer le comité de pilotage PédaGoJeux est un moyen d’être encore plus proche des préoccupations quotidiennes des familles et de remplir pleinement notre mission d’information et de sensibilisation dans notre domaine de la santé visuelle. » ajoute-t-elle.

    [1] Baromètre 2016 de la santé visuelle AsnaV / OpinionWay

  • Startup For Kids : 30 startups et autant de solutions ludo-éducatives les 18, 19 et 20 novembre

    Startup For Kids : 30 startups et autant de solutions ludo-éducatives les 18, 19 et 20 novembre

    La première édition avait rencontré son public et suscité l’intérêt de tous les acteurs venus découvrir ce salon inédit dédié aux startups à vocation pédagogique, à savoir parents, enfants de 6 à 15 ans et professionnels de l’enfance et de l’éducation. Pour cette deuxième édition de Startup for kids qui se déroulera les 18, 19 et 20 novembre prochains à 42 Born to code à Paris, ce sont une trentaine startups qui ont été sélectionnées pour leurs solutions ludo-éducatives.

    Sharon Sofer, fondatrice du salon, commente :

    Nous proposerons des ateliers, pour découvrir les applications et produits développés par nos lauréats ; des conférences Pédagogie & Numérique ; des sessions Programmation 42, où nous suivrons les étudiants de 42 Born to code dans leurs défis Code spécialement conçus pour le salon, ainsi qu’un hackathon des enfants, destiné à élaborer, détourner, reconstruire un objet, une histoire ou un programme informatique.

    Tout un programme donc, à la fois ludique et pédagogique ou, autrement dit, comment apprendre en s’amusant, étalé sur 3 journées : 1 première journée scolaire et les deux suivantes réservées au grand public.

    Les inscriptions sont ouvertes… et gratuites !

    Et pour pouvoir profiter pleinement de ce salon et des nombreuses découvertes qu’il promet, les inscriptions sont ouvertes !

    L’inscription permet notamment aux enseignants d’inscrire leurs classes, par groupe de 8, et de choisir les thèmes et les ateliers auxquels ils souhaitent participer avec leurs élèves.

    Et, comme le souligne Sharon :

    Grâce à nos partenaires, Butagaz, Maxicours, Econocom ou encore Nessium, l’inscription est gratuite et permet à tous de profiter de cet incroyable foisonnement d’innovations pédagogiques et d’énergie positive !

    Zoom sur le hackathon des enfants

    Si le hackathon est habituellement un événement réunissant des développeurs sur plusieurs jours pour participer à des projets de programmation informatique collaborative, le mini hackathon de Startups For Kids conserve l’esprit, mais avec quelques différences.

    Ainsi, comme le précise Sharon :

    Nous avons choisi de détourner ce concept afin de permettre aux enfants de participer au hackathon en programmant, mais pas que…

    Concrètement donc, le 20 novembre, une cinquantaine d’enfants de 9 à 15 ans seront invités à créer un projet par groupes de 4 autour d’une thématique dévoilée au matin même avec trois façons de l’aborder :

    – Créer un objet animé : sur le modèle du concours organisé par le Musée des Arts et Métiers « Ingénieurs en herbe ». Les enfants seront invités à créer une scène animée.

    – Développer un jeu ou un programme en partenariat avec Magic Makers et Econocom : sur un support informatique à définir, les enfants imagineront un jeu ou un programme. Une préparation à distance de l’apprentissage du support est envisageable.

    – Ecrire une histoire : développer un récit, avec ou sans illustrations, dans un format libre (roman, BD, pièce de théâtre).

    Sharon de commenter le déroulé de la journée :

    L’accueil des enfants autour d’un petit déjeuner se fera à 9 heures. Puis, à 9h30, les équipes seront présentées, briefées et pourront s’installer. Le top départ sera lancé à 10 h. Les enfants seront accompagnés pour les aider à gérer leur temps. La fin du hackathon est prévue à 17 h, avec présentation des réalisations aux visiteurs et remise des prix à 18 h.

    A propos de Sharon Sofer

    La pédagogie ludique, Sharon connaît un peu… Après vingt ans de marketing, elle amorce un virage dans sa vie professionnelle et créé Scientibox, en 2013, pour explique-t-elle :

    Faire découvrir autrement la science aux enfants, à savoir sous un angle ludique et décomplexé, tout en leur permettant de faire leurs propres expériences.

    Des coffrets thématiques élaborés avec des experts scientifiques et des pédagogues voient ainsi le jour, régalant les scientifiques en herbe autant que les enfants animés par l’envie de toucher, d’expérimenter et de découvrir.

    Quant à l’origine du salon Startups For Kids, elle est liée à la rencontre de Sharon avec l’un des directeurs de l’école d’informatique 42 Born to code. Elle raconte :

    Je lui ai proposé d’organiser un atelier avec une autre startup oeuvrant dans le domaine de l’éducation. Et au fil du temps et de nos échanges, nous sommes passés de une à trente startups, et cet atelier s’est progressivement transformé en salon !

    Preuve de son intérêt et de sa pertinence dans le paysage ludo-éducatif, Startups For Kids se déroulera pour cette deuxième édition sous le parrainage de la maire de Paris Anne Hidalgo, sous le marrainage d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique et de l’innovation et sous le haut patronage de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation national, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    Plus d’infos :

    Site Internet : http://www.startupforkids.fr
    Les 18, 19 et 20 novembre 2016

    Lieu : 42 Born to code – 96 Boulevard Bessières, 75017 Paris

    Inscription Scolaires : http://startupforkids.fr/inscription-ecoles-et-groupes

    Inscriptions Grand public : http://bit.ly/2cjv61M

    Inscriptions Hackathon des enfants : animation sur la journée complète le dimanche 20 novembre uniquement. Nombre de places limité et inscription obligatoire http://bit.ly/2cpAsg1

    Liste des startups, par âge et matière : http://startupforkids.fr/startups-s4k16/

     

  • Comment accompagner les premiers pas de nos enfants dans le numérique ?

    Comment accompagner les premiers pas de nos enfants dans le numérique ?

    « Il faut éloigner les enfants des tablettes », clament des spécialistes lors d’une tribune dans le Monde[1]. Oui, nous voyons les enfants se saisir des appareils mobiles et multimédias tels que la tablette ou le téléphone portable de plus en plus tôt. Avec une dextérité étonnante, parfois presque déconcertante.   Une piste simple est alors avancée : proscrire les écrans à certains moments.

    Et si, en matière d’usages numériques, le rôle des parents passait du stade de « régulateur » à celui « d’accompagnateur » ? Leur rôle n’est-il pas d’éduquer leurs enfants à l’utilisation des outils numériques ? C’est ce que Média Animation asbl, en collaboration avec le Conseil Supérieur de l’Education aux Médias, lance comme message à travers l’outil : www.123clic.be

    123clic.be, un outil pour les parents d’enfants âgés de 3 à 6 ans

    123clic_061016A la suite d’une cartographie des initiatives en éducation aux médias numériques menée en automne 2015 dans le cadre du projet Belgian Better Internet Consortium (B-BICO) co-financé par l’Union Européenne, il a été constaté un manque criant d’outils et ressources d’éducation aux médias numériques à l’attention de parents de très jeunes enfants.

    C’est pourquoi, Média Animation en partenariat avec le Conseil Supérieur de l’Education aux Médias a accompli un premier pas en la matière et a développé un site-ressource « 123Clic.be » destiné aux parents (ou grands-parents) et qui rassemble différentes activités créatives et pédagogiques à mettre en place pour et avec des enfants âgés de 3 à 6 ans.

    Cet outil comporte différentes sections tels que explorer, comprendre, partager, s’exprimer et créer. Il est composé de vingt activités d’une durée de 10 à 15 minutes que les parents peuvent mettre en place ave leurs enfants. L’objectif étant de développer une approche critique dans l’usage de la tablette ou du téléphone mobile et de sensibiliser l’enfant aux dimensions médiatiques spécifiques telles que la communication et l’expression.

    Cette collection de 20 activités est accompagnée de ressources complémentaires et de questions de réflexion en lien avec la parentalité et les médias. L’objectif de cette section est de fournir des repères éducatifs aux parents quant à l’accompagnement des enfants vis à vis de leurs usages des médias digitaux.

    123clic_imge2061016Des situations familiales et des questions (de type F.A.Q) permettent aux parents d’aborder différentes thématiques par un autre angle que celui de la proposition de l’activité pédagogique.

    Quelques exemples : Que penser des tablettes spéciales « enfants » ? Quelle place pour la tablette parmi les autres jeux ? Est-ce un accompagnement des usages comme les autres ? Que faire quand on trouve ce qu’on ne cherche pas ? Les jeux vidéos augmentent-ils l’agressivité ?

    Cet outil connaîtra sa version en Néerlandais et en Anglais dans les prochaines semaines.

    123clic.be, une campagne et des actions

    A la suite d’une première phase de test avec des parents, l’outil est entré en phase de révision et a été officiellement lancé à travers une campagne publique le 28 septembre dernier. Des partenaires du domaine de la parentalité ou de la petite enfance participent déjà au lancement de cette campagne, tels que l’ONE, l’UFAPEC ou Child Focus.

    En effet, 700 lieux de consultation de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE) accueillent la campagne d’affichage 123clic.be.

    Depuis le 28 septembre pendant 4 semaines, une courte vidéo d’animation à partager sur les réseaux sociaux veillera à sensibiliser les parents de jeunes enfants à cette accompagnement des médias numériques : https://www.facebook.com/123clic.be

    Ensuite, de nombreuses animations s’organiseront ça et là en Fédération Wallonie Bruxelles avec les parents, notamment lors de la Quinzaine de l’Education aux Médias organisée par le Conseil Supérieur de l’éducation aux médias www.quinzaineeducationauxmedias.be

    [1] http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/09/14/les-tablettes-a-eloigner-des-enfants_4756882_1650684.html

    Source : Media Animation asbl

     

  • Nos rapports aux technologies et au numérique par Stéphane Vial

    Nos rapports aux technologies et au numérique par Stéphane Vial

    [callout]Stéphane Vial, maître de conférence en design et médias numériques à l’université de Nîmes, a eu la chance de présenter la conférence inaugurale sur le sujet de cette 7ème édition à savoir : « Le numérique : pratiques d’écritures nouvelles et plurielles ».[/callout]

    Stéphane Vial a démarré sa conférence en montrant que nous avons toujours été conditionnés dans notre rapport aux êtres et aux choses, par des techniques, comme l’arrivée de l’électricité ou la machine à vapeur, parmi d’autres exemples.

    « Je compare ces différentes périodes avec l’époque actuelle pour montrer que ce n’est pas nouveau de subir un grand changement perceptif dans notre rapport au monde du fait de l’arrivée de nouvelles technologies ».

    Et je montre que l’arrivée du numérique s’inscrit dans une dynamique qui la précède et qu’elle vient renouveler, en apportant des perceptions inédites avec les écrans, l’interactivité etc, ajoute Stéphane Vial.

    Découvrir l’intégralité du propos de Stéphane Vial dans la vidéo ci-contre.

    Toutes les interviews et articles réalisés sur écriTech’7 sont à découvrir ici.

  • Je suis Ton Pair… ou Apprendre ensemble à Grandir Connectés

    Je suis Ton Pair… ou Apprendre ensemble à Grandir Connectés

    Anne Cordier est maître de conférences en Sciences de l’information et de la Communication à l’Université-ESPE de Rouen. Ses travaux de recherche portent sur les pratiques info-communicationnelles des acteurs et les imaginaires liés à l’information, aux outils et aux espaces informationnels, selon une perspective sociale et culturelle. Elle s’intéresse également aux modalités d’enseignement-apprentissage des objets et outils d’information-communication.
    Elle est l’auteure en 2015 d’un ouvrage paru chez C & F Editions intitulé « Grandir connectés : les adolescents et la recherche d’information ».

    Avec les Digital Natives, nous sommes sur un mythe, un idéal type construit socialement, d’un adolescent qui aurait les mêmes comportements, quelle que soit sa personne.

    Les Digital Natives, un fantasme qui met des barrières

    Pour Anne Cordier, c’est plutôt le fait de rentrer « par les individus » qui est important ; et « lorsqu’on va voir chacun, on se rend compte évidemment d’une grande hétérogénéité des pratiques ».

    « L’observation de terrain réduit donc à néant la construction sociale autour de ce fameux mythe des Digital Natives », souligne t-elle.

    En classe, ce « fantasme » va jouer sur deux types de personnes à savoir les enseignants et les élèves.

    « L’impact des Digital Natives en classe est une réalité ». Anne Cordier explique que, pédagogiquement, il est observé que des enseignants qui, lorsqu’ils mettent en place des projets numériques se disent : « à quoi je sers », « quel est mon rôle » ou encore « ils n’ont pas besoin de moi ».

    Côté élèves, ces derniers peuvent souffrir de l’absence de l’engagement d’un enseignant, notamment dans les productions numériques.
    Anne Cordier a déjà remarqué que les enseignants ont tendance à reléguer la phase de production avec le numérique à l’extérieur de la classe. « Il y a des contraintes de temps, c’est évident mais, pour beaucoup, il y a aussi des réflexions du type “mais ça, ils savent faire“ », témoigne Anne Cordier.

    Sans être des Digital Natives, les jeunes développent pourtant de nouvelles formes de capacités et d’apprentissages.


    Ces jeunes ont une vraie vision de la société numérique, de la société sur les réseaux.

    Anne Cordier observe qu’ils font preuve d’un réel engagement en « politique numérique » comme elle l’appelle. Ils baignent dans des outils et se forgent leur éducation citoyenne au travers des discours médiatiques qu’ils peuvent entendre via ces outils.

    Un autre aspect qu’Anne Cordier souhaite porter à notre réflexion est la négligence des connaissances dites informelles que les jeunes peuvent acquérir via leurs outils du quotidien.

    « Cet apprentissage informel n’est effectivement pas académiquement organisé et structuré mais se fait par l’expérience sur les réseaux, par les discussions avec les pairs ou encore par des recherches, via Google par exemple qui les mènent à l’exploration de voies qui les interrogent ».

    « Ils ont tous à disposition des outils d’interrogation du monde ».

    « Avec les innovations techniques, il y a toujours un apprentissage par essai-erreur qui se fait et qui se révèle le plus performant ».

    Anne Cordier souligne que la jeunesse s’est toujours emparée des innovations techniques ce qui fait que le fonctionnement par essai-erreur leur est naturel. Une habitude à « tâtonner » qu’ils ont déjà au travers de leurs pratiques des jeux vidéo, par exemple ; « une forme d’éducation informelle au choix qui s’opère pour eux au travers de la navigation sur les réseaux », ajoute t-elle.

    L’effet « zapping » entre outils ne signifie pas abandon des outils numériques désuets mais plutôt réagencement de l’utilisation de ces outils.

    Une migration d’un outil à l’autre peut s’opérer parce qu’un nouvel outil présente un nouvel intérêt ou par effet de mode, « ce qui n’empêche pas de revenir à l’ancien si on trouve que le nouveau n’est pas si innovant que cela ».

    « Il y a surtout un réagencement de l’utilisation des outils qui va s’opérer par communauté ».

    Anne Cordier décrit par exemple un phénomène où, quand les adultes sont sur tel réseau, les jeunes vont être poussés à utiliser un autre réseau, « ce qui ne signifie pas qu’ils vont complètement abandonner l’outil ».

    On est sur un modèle de gâteau type “Paris-Brest“ c’est à dire que les jeunes vont superposer un certain nombre d’outils avec des usages bien différenciés et les convoquer en fonction des situations, ce qui révèle, d’ailleurs, une vraie intelligence.

    La relation élève-enseignant ne ressort pas amoindrie de ces constats comportementaux.
    « Parmi tous les adolescents que j’ai rencontrés, à aucun moment je n’ai rencontré un adolescent qui me disait “les enseignants, c’est terminé, vive le numérique“ ».

    « Au contraire, j’ai été très touchée par ces adolescents qui me disent “on a besoin de vous“ », et elle cite, pour conclure, Morgan, un élève qu’elle a rencontré au cours de ses recherches.