Cette classe de CM2 est habituée aux boîtiers, comme le précise l’enseignante, car elle avait la plupart des élèves en CM1 l’an dernier. Les élèves n’ont aucune difficulté à utiliser les boîtiers, et ce dans plusieurs disciplines. Usage des boîtiers en mathématiques (calcul mental), puis en français (travail sur les participes passés). Les boîtiers sont utilisés avec un TNI comme support. Dans cette salle de classe co-existent tous les types de tableaux : tableau noir, Veleda et TNI.
Tous les matins, les élèves prennent leur boîtier, attribué à chacun par ordre alphabétique et qu’ils gardent toute l’année. La matinée commence par une séance de calcul mental. La réponse correcte est pré-enregistrée. Les élèves doivent répondre en 30 secondes de manière individuelle.
Pour les élèves, voir les résultats s’afficher les incite à s’appliquer, ils font attention à ce qu’ils répondent. Ils sont motivés, et dès qu’ils ont les boîtiers en main, ils attendent avec impatience les exercices. L’évaluation, même non notée, est beaucoup mieux perçue par les élèves.
Comme avec les ardoises, la réponse est immédiate, mais les élèves n’ont pas la possibilité de voir ce que brandit leur voisin avant de répondre et corriger leur propre réponse. Tous les élèves participent, chacun avec son boîtier de réponse. Les résultats sont affichés au tableau, plus visibles, précis et immédiats.
Les regards des élèves sont concentrés sur le tableau numérique et pas sur les ardoises.
Cette situation permet à l’enseignante d’avoir un retour immédiat sur la compréhension des élèves. Si les résultats sont erronés, cela lui saute aux yeux. Elle a la possibilité de revenir aisément sur les résultats affichés, surtout si les élèves ont fait des erreurs, et de demander à chacun comment il ou elle a obtenu ce résultat.
Les élèves ont pris l’habitude de ce type de questionnement et, spontanément, celui qui se trompe lève la main et explique la raison de son erreur. Enfin, les résultats peuvent être enregistrés par l’enseignante pour l’aider à faire un suivi très précis de chacun de ses élèves.
Ces exercices de calcul mental s’inspirent des activités proposées dans les évaluations nationales en CM2.
Après le calcul mental, séance de travail sur le participe passé. La leçon avait déjà été faite, il s’agissait de vérifier par quelques activités d’entraînement, qu’elle a bien été assimilée par les élèves. Les élèves avaient deux choix : -é ou –er.
A la lecture des résultats les élèves ont globalement bien compris la règle de grammaire et les exclamations de joie à l’affichage des résultats illustrent la forte motivation qu’entraine l’utilisation des boîtiers de réponse. Le cours est maîtrisé à plus de 80% et on constate une nette progression d’élèves en difficulté en début d’année.
Les élèves en grande difficulté ont très bien réussi. Christèle Ramaugé précise que si l’exercice avait été fait à l’écrit, ils n’auraient pas de tels résultats, notamment du fait de l’appréhension face à la feuille blanche, de l’éventuel stress de l’interrogation, de la nécessité d’écrire, etc.
A l’issue de la séquence, les résultats des élèves s’affichent sous forme de carnet de notes, sur lequel l’enseignante peut revenir plus tard pour connaître les progressions ou difficultés de chaque élève. Les élèves rangent d’eux-mêmes les boîtiers dans l’ordre alphabétique chacun leur tour.
Christèle Ramaugé expérimente en classe l’usage des boîtiers et du TNI. Dans ce cadre, elle précise utiliser quotidiennement le TNI. Tous les matins, elle propose un quart d’heure un « Quoi de neuf ? », l’occasion pour les élèves de s’exprimer et de partager leur quotidien, leurs idées, les nouvelles chansons qu’ils connaissent et qu’on peut alors facilement aller chercher sur internet et diffuser sur le TNI.
Elle utilise également le TNI pour des lectures de contes. Alors qu’il reviendrait cher de faire venir une conteuse, elle peut aujourd’hui grâce au TNI lancer une vidéo de conteur ou conteuse, trouvée sur des sites de partage en ligne (Youtube, Dailymotion). Ou encore lors d’un travail en histoire de l’art, il donne la possibilité de travailler sur l’illustration d’un orchestre symphonique projetée sur grand écran, qui apporte une dimension plus marquante pour les élèves qu’une image dans un livre.
Le travail sur le TNI se fait plutôt en groupe, il permet la différenciation des tâches des élèves pendant que d’autres sont sur papier.
Le TNI a un côté infini : « on peut conserver le travail effectué avec et par les élèves en cours, on peut reprendre les contenus et les améliorer sans cesse. Il évite également que la dame de ménage efface le soir ce qu’on gardait dans un coin du tableau pour le lendemain » !! Il permet aussi à Christèle Ramaugé de laisser aux élèves une trace «propre», mieux écrite. Et il lui permet de faire moins de photocopies !