Internet , un lieu de partage de connaissances
Le Web est devenu un espace d’informations par excellence où les utilisateurs peuvent communiquer, partager leurs connaissances. Plus que technique, le Web est bien devenu une innovation sociale avec des informations accessibles pour tous. Le Web qui permet d’annuler les barrières de l’espace et du temps peut être considéré comme une plate-forme vivante de transmission et de partage des connaissances, « un des lieux où la solidarité entre les hommes peut prendre le plus de sens » selon Michel Authier.
Selon Pierre Lévy, l’intelligence collective peut se développer dans ce cybersespace. «Le langage oral porte l’intelligence collective de la tribu, l’écriture porte l’intelligence collective de la ville, et le futur Web sémantique exprimera l’intelligence collective de l’humanité mondialisée interconnectée dans le cyberespace». Le web facilite «La vision du savoir partagé» qui est si chère à Michel Serres. «Ce qui caractérise la façon dont le savoir s’organise maintenant, c’est qu’au-delà même du réseau, il fait espace. Le plus important n’est pas tant le tuyau, c’est-à-dire l’interconnexion, mais bien plutôt d’imaginer des systèmes de circulation, ainsi que de cartographie de l’espace : les premiers permettant d’aller très vite d’un savoir à l’autre, les seconds permettant de s’y » retrouver » sur un territoire».
Internet, un bien universel, au service de l’intérêt général
Comme le souligne Tim-Berners-Lee Père du World Wide Web, le Web existe grâce à la création du protocole TCP-IP dans les années 60 qui a permis d’interconnecter virtuellement des réseaux de conceptions différentes, et qui grâce à la nouvelle norme technique créée a permis le développement d’Internet. Le Web, qui est un prolongement d’Internet, était aussi une norme à l’origine: le protocole de transfert de documents (HTTP) créé en 1990 au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire pour rendre rapide et bon marché le partage des données scientifiques à l’échelle internationale. Pour lancer ce système, le CERN a développé le langage HTML qui permet aux utilisateurs de se connecter facilement à une infinité de sites et de services en ligne. On parle désormais du Web pour désigner cette collection mondiale de textes et de fichiers interconnectés.
Tim Berners-Lee a lancé un appel en faveur de l’ouverture et de la neutralité de la Toile mondiale. «J’ai tenté de faire du Web, une plate-forme universelle et neutre qui ne doit pas entrer en conflit avec du matériel spécifique, un logiciel, un réseau, un langage, une culture, un handicap, ou encore des données spécifiques», a rappelé Tim Berners-Lee, mardi 8 juillet 2008, lors d’une intervention à Londres sur l’avenir du Web.
Pour Berners-Lee, la neutralité de la Toile est primordiale. «C’est la base d’une économie de marché compétitive, la base de la démocratie, à travers laquelle une communauté peut décider ce qu’elle veut faire, la base de la science, qui permet au genre humain de décider où se trouve la vérité». Les gouvernements, les scientifiques et les entreprises doivent faire plus d’efforts pour garantir que le Web reste « un standard ouvert utilisable par tous », a déclaré Berners-Lee. Pour lui, «les développements du Web auront des implications sociales, économiques et politiques majeures sur notre vie future. L’engagement à maintenir les principes d’ouverture et de neutralité d’une plate-forme dédiée au partage de l’information doit être respecté», (Tim Berners-Lee, 2008)
Voir le lien : http://www.clubic.com/actualite-150598-tim-berners-lee-appelle-web-ouvert.html
Le partage de la connaissance et l’éducation avec des ressources libres
Dans ce Web, l’Unesco a essayé d’identifier les bénéfices apportés par les OER (open educative resources). Les ressources éducatives libres sont sous licence libre et sont accessibles pour tout le monde avec la possibilité de les re-mélanger, d’améliorer et de les redistribuer. Le professeur Moustapha Diack directeur de MERLOT Afrika Network, note le déploiement efficace des OER avec les objectifs associés de sensibilisation , de promotion, du renforcement des compétences , de recherche de guides des meilleures pratiques.
Voir le lien : http://www.elearning-africa.com/newsportal/english/news118.php
Les creative commons, une réponse de choix pour les OER.
La production et le partage des connaissances soulèvent ipso facto des questions sur les droits d’auteur et sur le cadre juridique proposé par de nombreuses licences notamment par les Creative Commons.
L’organisation Creative Commons créée en 2001 aux États-Unis, par un groupe de spécialistes du droit sur internet et d’experts en droits d’auteur, s’est penchée sur le problème juridique. Elle a proposé la licence Creative Commons qui permet à l’auteur d’autoriser par avance certains usages et d’en informer la sphère publique. Les Creative Commons se présentent sous la forme d’une famille de contrats créée afin de rendre aisée la diffusion d’oeuvres en accordant certains droits à l’utilisateur. Leur philosophie peut être résumée par «Share what you want, keep what you want» («Partagez ce que vous voulez, réservez ce que vous voulez»).
Aujourd’hui au nombre de six, ces contrats comportent tous un tronc commun visant à accorder plus de libertés que le régime minimum du droit d’auteur en informant le public que certaines utilisations sont autorisées à l’avance. Ils offrent une autorisation non exclusive de reproduire, distribuer et communiquer l’ oeuvre au public à titre gratuit, y compris dans des oeuvres dites collectives. Ils font apparaître clairement au public les conditions de mise à disposition de cette création, à chaque utilisation ou diffusion.
Voir lien article : http://www.framasoft.net/article4396.html
Les logiciels libres… pour redonner une nouvelle vie aux ordinateurs.
Si les ressources libres éducatives sont une alternative intéressante pour la réduction de la fracture numérique, on ne peut ignorer aussi les logiciels libres qui peuvent être reproduits sans problèmes et qui peuvent être mis à la disposition des élèves, des familles ou encore être intégrés dans des solutions de recyclage des ordinateurs. Voir article sur le Cloudcomputing.(Ludovia)
Le partage : des communautés libres pour partager du Wifi gratuitement
FON est une communauté « libre » pour du partage du Wifi gratuit dans le monde. Les membres de la communauté, les Foneros, partagent un peu de leur connexion Internet à la maison et en échange ont un accès gratuit au WiFi FON partout dans le monde. Le dispositif permet d’ établir un réseau WIFI partagé par une communauté d’utilisateurs.
Source image sur http://www.klaxxx.com/post/2006/12/23/Fon-un-reseau-WIFI-collaboratif
Une façon de partager Internet. Voir interview du Président de Fon France
Pour mieux comprendre : Télé Voisins-tout sur Fon sur dailymotion et sur youtube
Partager … des fréquences et des infrastructures
La radio cognitive peut réduire à la fracture numérique
Cette technologie permettrait d’utiliser les fréquences – dont les chaînes de télévision ou les radios ont habituellement l’usage exclusif – pour distribuer le haut débit dans les pays du sud.
Les technologies «satellites»
L’Université de Tsinghua de Pékin a été la première à avoir moderné l’enseignement à distance entre les universités en Chine. Avec plusieurs années d’investigation, l’Université de Tsinghua a développé avec succès une plate-forme d’enseignement à distance couvrant l’ensemble du pays avec plusieurs technologies combinées et avec beaucoup de ressources pédagogiques à la clé. Il existe 16 stations d’ éducation à distance au titre de l’éducation et l’aide aux régions pauvres dans l’ouest du pays. Une grande quantité de ressources éducatives est ainsi disponible sur le territoire chinois.
Partager … avec le travail en réseaux
Web2solidarité est le réseau social des acteurs de la solidarité numérique créé par l’Agence mondiale de solidarité numérique. Ce réseau permet d’informer, de réunir et favorise la collaboration de tous ceux qui œuvrent pour un développement solidaire et durable du numérique. http://www.web2solidarite.org/
«La solidarité numérique ne doit pas être perçue comme une œuvre caritative, mais comme un enjeu primordial de développement économique. Nous, pays africains, ne pouvons pas rater notre révolution numérique…Ce qui manque le plus à l’Afrique et aux pays du Sud, ce sont des ordinateurs, pas de l’argent. Le numérique est capital pour nos pays dans la mesure où c’est un levier transversal puissant pour résoudre l’ensemble des problèmes liés au développement. Si on résorbe notre déficit numérique, on résoudra d’autant mieux l’ensemble de nos fractures dans tous les domaines.» Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal.
Cette solidarité ne pourra se faire qu’à travers des projets de partage, un travail en réseaux facilités par les TIC avec des visions partagées. . Il ne s’agira pas seulement d’avoir des « ordinateurs » mais également d’avoir des «ordinacoeurs » comme le précisait le président Abdoulaye Wade dans son discours du 24 Novembre à Lyon…