ACTION PUBLIQUE

Les propositions d’Arnaud Montebourg pour le numérique à l’école

«La France accuse un fort retard pour ce qui est de l’équipement et de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en cours par les enseignants. (..). Les problèmes de maintenance et de formation représentent des freins importants».
Ce constat, mis en avant par Jean Michel Fourgous, député des Yvelines et auteur du rapport Parlementaire «Réussir l’école numérique» a tout son sens dans le programme d’Arnaud Montebourg.

Focus sur les principales difficultés et constats qu’il fait 

Il parle bien évidemment d’un manque de formation des enseignants.
Pour exemple, certains «items» du C2I ne sont pas obligatoires pour les enseignants sortant de l’IUFM et devinez ce qu’on retrouve, entre autres : «choisir et utiliser les ressources et services disponibles dans un espace numérique de travail», «anticiper un incident technique ou savoir y faire face»… premier problème.

D’après lui, le maillon faible du numérique dans l’enseignement est le Premier Degré. La France s’est focalisée sur l’investissement dans le secondaire et maintenant, le premier degré accuse un retard sévère, certes rattrapable, mais cela dépend du pouvoir financier des communes.

Nous sommes partis à l’inverse de nos voisins européens et comme il le dit «répondant à une logique descendante».
Dans cet état de fait, il pointe du doigt les inégalités qui sont entrain de se mettre en place d’une école à l’autre ; car toutes les communes ne peuvent pas investir de la même façon.

Persuadé de l’utilité du numérique dans l’enseignement, il reproche au Ministère de ne voir le numérique que «comme un outil de communication et non comme un véritable levier de changement du système».
Partage, simulation, jeux sérieux… sont apparemment les nouveaux outils du savoir que souhaite promouvoir notre candidat.

Les propositions du candidat et la classe, vue par Arnaud Montebourg 

C’est une classe à trois espaces qu’il souhaite mettre en place. Il cite Seymour Papert : «Imaginons une civilisation avancée qui viendrait juste d’inventer l’écriture. De nouvelles questions se poseraient à elle : combien doit-il y avoir d’élève pour chaque crayon ? Doit-on avoir une salle séparée pour l’écriture» ?(…).

Il est vrai qu’aujourd’hui, l’outil informatique est, la plupart du temps, cloisonné à la fameuse «salle informatique», qu’il faut réserver à l’avance, dans laquelle il faut se rendre avec ses élèves… bref, pas très simple tout ça.

Arnaud Montebourg propose de concevoir trois espaces : un premier avec une dizaine d’ordinateurs, un second dit «papier/crayon» pour les activités individuelles des élèves et un troisième dit «espace tableau». «Cette organisation permet le travail par ateliers et la pédagogie différenciée au sein d’un même groupe classe, comme des moments collectifs centrés sur le tableau».

Le manuel numérique comme priorité

Une priorité budgétaire d’abord, car comme il le dit, les manuels coûtent actuellement 100 euros/ élève pour les Régions. Sans oublier la problématique du poids du cartable que le manuel numérique pourrait solutionner.
Il est décidé à rentrer en négociation avec les maisons d’édition (bonne chance !), pour réduire les coûts. Et comme l’expérimentation lancée par le Ministère en 2009 (manuels numériques et espaces numériques de travail) s’avère concluante, il est prêt à se lancer à grande échelle.

Des « moniteurs numériques« , en guise de personnes ressources dans les TICE

Serait-ce le «retour» sur le devant de la scène de nos animateurs TICE… le retour, car leur situation actuelle n’est pas franchement au beau fixe. Dans son programme, Arnaud Montebourg compte bien donner une réelle importance à ces personnes ressources tel qu’il l’énonce «Recruter des moniteurs numériques pour accompagner la transformation numérique (…)».

Au delà du numérique, voici ses grandes propositions pour l’école de demain :
•    Changer les modalités de recrutement et de formation des enseignants.
•    Développer une organisation du travail collectif des enseignants
•    Jouer la carte de la pédagogie différenciée (dédoublement, co-intervention et cours en petits groupe) et en finir avec la vision uniforme du groupe classe.
•    Fonder une école commune à taille humaine du CP à la troisième
•    Créer un vrai lycée polyvalent
•    Instaurer des rythmes scolaires adaptés à ceux des enfants
•    Mieux associer les parents à la gouvernance de l’école
•    Réformer les cartes scolaires
•    Favoriser l’école des quartiers populaires

En conclusion, un candidat qui a l’air bien lancé pour faire que le Numérique ne soit plus «une option» à l’école.

«Notre pays doit prendre le virage du numérique, le numérique non pas comme instrument mais comme lieu de savoirs et de pédagogie et j’entends ici fixer un cap».

Plus d’infos : sur son site de campagne www.arnaudmontebourg2012.fr

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