Sommés de répondre simultanément aux profondes mutations technologiques, organisationnelles, culturelles et pédagogiques actuelles, les environnements numériques de travail (ENT) sont soumis à des exigences sans précédent. Parfois décriés, car n’apportant pas toujours la plus-value métier nécessaire, ils apparaissent désormais comme la plateforme la plus indiquée pour centraliser, rationaliser et faire évoluer les systèmes d’information souvent fragmentés et hétérogènes des établissements. À condition d’en avoir la capacité…
Depuis les premières versions souvent centrées sur la vie scolaire, les ENT ont accompagné l’évolution des établissements, s’enrichissant au fil des besoins de la communauté éducative. Mais les demandes sont désormais innombrables : on attend d’eux qu’ils fluidifient le partage de l’information et l’accès aux ressources, qu’ils aident le chef d’établissement à mettre en œuvre son projet, qu’ils appuient l’autonomie pédagogique du professeur, qu’ils facilitent le déploiement de la mobilité… L’ENT tend ainsi à devenir le socle partagé de l’e-éducation, structurant à la fois la collaboration entre les personnes et les connexions entre les systèmes.
Pour devenir cette plateforme d’aiguillage, l’ENT doit par-dessus tout faire preuve d’agilité. Ce sont sa capacité à s’interfacer avec une multiplicité de technologies, et la facilité et la rapidité avec lesquelles il sera possible de développer de nouvelles fonctionnalités, qui vont déterminer l’aptitude de la solution à répondre aux enjeux actuels. Par son ouverture naturelle, son respect des standards, la capacité de mobilisation de sa communauté et la force de la mutualisation, l’open source apporte cette souplesse et cette vitesse nécessaires.
L’open source n’est cependant qu’un principe au service de la stratégie et des priorités du maître d’ouvrage de l’ENT, et plusieurs approches sont possibles.
On trouve ainsi en open source des progiciels complets, qui permettent de refondre totalement l’ENT et de disposer d’un environnement à l’état de l’art des technologies et des pratiques qui facilitera les développements ultérieurs.
C’est par exemple le cas de la solution Esup, déployée par Atos pour le compte de quatre grandes collectivités.
Une autre possibilité est de s’appuyer sur un socle prenant en charge la complexité fonctionnelle et réglementaire des ENT, et de bâtir autour, grâce à l’open source, un bouquet de services collaboratifs et métiers. C’est cette approche qui a été retenue par une large communauté de collectivités réunies au sein de l’association Open ENT. Baptisé Open ENT NG, leur projet a permis de développer, outre des fonctionnalités cœur classiques (annuaire, messagerie…), des applications novatrices comme une carte mentale, un mur collaboratif ou une frise chronologique multimédia.
Enfin, on peut choisir, comme l’a fait une grande région, de se focaliser sur le développement de modules ciblés, favorisant la communication et la collaboration, avec une approche résolument tournée vers l’utilisateur, de façon à pouvoir adapter facilement les services aux besoins, et à accroître la valeur d’usage du portail éducatif pour tous les membres de la communauté éducative.
Atos, qui a largement contribué aux projets cités, a donc une expérience large et approfondie des possibilités offertes par les ENT open source. Par leur maturité tant technique que fonctionnelle, et l’atout clé de leur agilité, ceux-ci s’imposent aujourd’hui comme l’accélérateur espéré de l’éducation numérique.