A LA UNE

Comment intégrer la neuroéducation en classe pour de meilleurs apprentissages des élèves ?

avec Marie Soulié, une enseignante précurseur et référente en France de la classe inversée

« C’est au cours d’un stage auquel j’ai participé proposé par Eric Gaspard dans l’académie de Montpellier, que j’ai commencé à réfléchir à la neuroéducation ».

Le programme d’Eric Gaspard sur la neuroéducation s’appelle Neurosup.


Marie a cherché à s’approprier des principes exposés dans ce programme comme par exemple, la mémorisation : « comment les élèves mémorisent notamment en classe inversée ? »

Notre enseignante de lettres a donc essayé d’intégrer ces principes dans ses scénarios pédagogiques. Elle nous explique concrètement ce qui a évolué.

Dans la classe inversée, il y a une phase de construction de la part des élèves, « qui se révélait souvent sous la forme d’une carte heuristique, que nous faisions avec des tablettes ».
Après ce stage, Marie s’est rendue compte qu’il était beaucoup plus efficace de les faire construire à la main, « tout simplement parce qu’on va passer par le tracé graphique, on va personnaliser la carte etc ».

Un des principes de la neuroéducation est de « programmer son cerveau en lui disant « il faut que tu retiennes cela parce que » ».

Chaque élève a donc une fiche mémo sur laquelle il note la finalité de l’apprentissage.

Après ce travail sur la mémorisation, Marie a mis en place des outils de vérification.
« Nous avons instauré un fil rouge ; à chaque séance, sur les îlots, il y a des cartes de vote, une par élève, rouge et vertes pour vrai/faux ».

« L’avantage est que je peux voir rapidement et visuellement ce qui a été retenu et cela permet aussi aux élèves d’avoir un retour sur ce qu’ils ont fait il y a un mois, par exemple ».

Les élèves ont « programmé » ce nouveau principe de vote dans la classe et, dès qu’ils apprennent quelque chose de nouveau, « ils essaient de la garder dans leur mémoire car ils savent qu’ils vont être interrogés dessus un ou deux mois plus tard ».

C’est donc une méthode, facile à mettre en place d’après Marie, qui porte ses fruits, « sans oublier le côté ludique qui les amuse beaucoup ».

L’objectif de Marie est de donner de l’intérêt à ses élèves pour les apprentissages mais aussi de partager ses réussites, « c’est ce qui me motive ». Marie partage notamment beaucoup ses expériences sur les réseaux sociaux comme Twitter et même si elle reçoit aussi des critiques, c’est, pour elle, ce qui lui permet d’avancer.

 

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top