Le défi global est d’arriver à ce que les uns et les autres, les jeunes et les adultes, puissent s’insérer dans la société du numérique.
Retrouvez Martin Malvy à la minute 28:30 sur l’émission NIPÉDU 42 : APPROPRIATION DE LUDOVIA ?
Martin Malvy a conscience que l’émergence du numérique tend à bouleverser les équilibres atteints dans le passé ; mais c’est pour lui « une ouverture fabuleuse » qui s’ajoute à d’autres ouvertures que sont la mondialisation, l’instantanéité, de nouveaux modes de production et de nouveaux modes de réflexion.
« Notre objectif est donc de mettre à disposition des jeunes tous les moyens possibles pour qu’ils s’insèrent dans cette société nouvelle ».
« Ces moyens prennent différentes formes qui n’ont d’intérêt que si l’ensemble de la communauté éducative est en mesure de s’adapter ». En cela, Martin Malvy fait allusion à la formation des enseignants au numérique, sujet brûlant qui a également occupé les bancs de Ludovia (à découvrir prochainement sur ludomag.com).
Sur la question du matériel, le président rappelle l’importance que les élèves bénéficient des mêmes chances ; c’est, de son point de vue, aux collectivités de faire en sorte qu’il n’y ait pas de fracture à ce niveau-là.
Pour exemple, la région Midi-Pyrénées a mis en place l’opération OrdiLib’ qui permet à tout lycéen qui entre en seconde, d’acquérir un ordinateur portable à un tarif modéré et calculé sur les revenus de la famille.
Il rappelle également l’investissement de la région pour relier tous les lycées au très haut débit, 146 établissements au total.
Enfin, l’engagement dans les ENT n’est plus à démontrer dans cette région ; Démarré en 2008, c’est aujourd’hui la 3ème génération de l’ENTmip qui voit le jour pour près de 100 000 lycéens et 3 millions de connexions par mois.
Pour Martin Malvy, ce « chantier » est essentiel car « l’ENT permet de tisser le lien entre l’établissement scolaire, les élèves, les parents, les enseignants et toute la communauté éducative ».
Dans cette société nouvelle, Martin Malvy souligne trois points sur lesquels il faut rester très attentifs : la fracture au niveau de l’usage du numérique par les jeunes, la fracture de société basée sur le niveau de vie et la fracture territoriale.
Il faut même aller jusqu’à permettre à des jeunes qui ont décroché du système scolaire mais qui ont certains dons avec le numérique, d’apprendre avec le numérique.
« C’est aussi la raison pour laquelle j’ai souhaité que la Région s’investisse dans la grande Ecole du numérique annoncée par le président de la république ».
Le numérique va aussi permettre au monde rural de ne pas être « l’oublié » de l’évolution de la société. Martin Malvy oeuvre en cela en région Midi-Pyrénées.
« A un moment où la vie en ville devient de plus en plus compliquée, avec notamment une massification de population dans les grandes villes, le besoin d’oxygénation pour aller vivre dans le rural peut être facilité par le numérique ».
Le numérique peut être une grande chance pour le monde rural, conclut Martin Malvy.