Externalisation numériques des connaissances
« Le constat, issu d’une dynamique historique, est que la fabrication de l’humanité, montre que nous avons constamment développé nos capacités cognitives en déportant nos savoirs vers l’environnement ».
Dominique Cardon donne l’exemple de l’outil, du livre et aujourd’hui du numérique.
« On allège notre mémoire interne au profit d’une mémoire externe ».
ET donc, la question se pose : si l’on déporte ces informations vers l’environnement, à quoi consacrons-nous la formation de notre propre anamnèse, de notre mémoire ?
L’argument optimiste, d’après Dominique Cardon et que nous confions à notre activité cérébrale des fonctions cognitives de plus en plus avancées.
La société devient-elle donc plus intelligente ?
Elle devient plus compliquée parce qu’on a multiplié, interfacé différentes couches, répond Dominique Cardon.
La connaissance ne se limite pas à du « presse-bouton ». Elle demande aussi des procédures, des règles d’acquisition du savoir (voir article et vidéo du premier épisode sur l’exemple de Wikipédia).
Ramenée à l’échelle de la classe, comment puis-je rendre mes élèves plus intelligents avec le numérique ?
Dominique Cardon, qui se dit non-spécialiste des questions d’éducation, tente de répondre à cette dernière question. « On fait reposer sur l’enseignant des activités pédagogiques qui lui donnent de plus en plus d’autonomie pédagogique pour que les outils numériques, qui en eux-mêmes ne servent à rien dans la classe, soient utilisés pour des exercices, des activités collaboratives etc. »
« Bref, cela renvoie un peu la responsabilité vers ce que nous en faisons ».
L’externalisation numérique nous permet donc de rendre nos sociétés plus intelligentes mais cela dépend de comment nous utilisons ces potentialités. Ne sommes-nous pas en deçà de ce qu’elles nous offrent ?
« N’oubliez pas de regarder en périphérie », voici le conseil que nous pourrions retenir de cette interview.