C’est à Noyon, cité natale de Jean Calvin, que Bernard Dancoisne, enseignant d’EPS au collège Paul Éluard a organisé une Course d’Orientation avec sa classe de sixième.
En début d’année, les 27 élèves de la 6° Socrate ont réalisé une course d’orientation, version papier. Ils ont dû poser puis trouver les balises. Ce 20 juin, il s’agit désormais d’une course d’orientation réalisée avec des boîtiers de réponse et lors de laquelle il faut retrouver des balises indiquées sur le plan. L’avantage d’utiliser les boîtiers réside en ce qu’ils offrent une correction immédiate et les élèves ont instantanément leurs résultats. Les élèves ont essayé les boîtiers la veille, pour que tous en connaissent le fonctionnement et ils les prennent en main sans tarder.
Même s’ils les ont déjà utilisés pour des évaluations en gymnastique, ils ne sont qu’en 6° et une répétition ne fait jamais de mal ! La marge d’erreur permise est faible. Le but de la séance de course d’orientation est de faire correspondre le plan et le terrain, passer de la 2D à la 3D, c’est-à-dire travailler sur la liaison carte-terrain : à chaque balise, trois plots sont espacés d’un mètre environ. Il faut trouver le bon en faisant coïncider les indices du terrain et les repères de la carte. Le fonctionnement de l’exercice est bien compris par tous.
Chaque élève connaît déjà le numéro de son boîtier. Lors de l’appel, ils le récupèrent, l’allument et se connectent. On vérifie ensuite le nombre de boîtiers détectés. Certains boîtiers tombent sur le macadam, mais sont suffisamment robustes ! Lors de cette course d’orientation, une vidéo est réalisée avec Dartfish. Les élèves y sont habitués et savent utiliser le logiciel.
5 circuits ont été préparés avec chacun 4 à 5 balises, symbolisées par des nombres sur les plans. Chaque élève se voit confier un plan. Une fois rendu sur le numéro de la balise, il doit taper sur le boîtier la couleur de la balise à trouver : A pour Jaune, B pour Bleu et C pour Rouge. Ils sont répartis sur les différents circuits de manière à ne pas être tous en même temps à une balise. Après chaque circuit, l’enseignant note le circuit effectué et envoie l’élève sur un autre. L’élève doit se présenter et indiquer sur quel circuit il travaille. Ils prennent ainsi l’habitude de faire des phrases construites, d’user de formules de politesse et de mémoriser les parcours déjà effectués.
En attendant que tous aient réalisé l’ensemble des circuits, ceux qui ont terminé avant les autres sont nommés responsables des tâches de rangement du matériel. Les élèves sont ensuite rassemblés et les données des boîtiers sont récupérées.
Pour les élèves, les boîtiers, c’est « mieux que le papier, plus pratique ». Notamment parce que « si on se trompe, on peut changer, même si on n’a pas de gomme ». Pour d’autres toutefois, ce n’est pas très évident, les consignes n’ont pas toujours été respectées et certains ont tapé un chiffre au lieu d’une lettre, ce qui discrédite leur résultat immédiat. Néanmoins, l’enseignant dispose des réponses qu’il sauvegarde et il peut ensuite réajuster les points. On dispose ainsi à la fois d’une vision de la classe, de l’élève et de la note de l’élève. C’est tout de même pratique parce que « ça tient dans la poche », bien que ce ne « soit pas tactile » ! L’ère des tablettes et smartphones est bel et bien arrivée !
L’année prochaine, lorsque le repérage sur un plan sera une compétence acquise, peut-être pourra-t-on envisager de coupler cette activité avec une autre discipline, réviser les contenus d’une leçon, par exemple sur chaque balise une phrase à compléter en français ou encore effectuer une opération simple, vérifier les tables de multiplication, les dieux grecs etc…