L’équipement de la classe
Equipée, la classe de Bernard Liberman l’est plutôt bien ! Dans le cadre d’expérimentations, il dispose d’un tableau interactif tactile Touchboard, d’une mallette de boîtiers de réponse CPS Spark, d’un tableau interactif mobile Mobi View et d’autres tablettes Mobi pour les élèves.
Pour cette séance, un ordinateur portable et un vidéo projecteur sont utilisés en complément.
Les élèves entrent en classe après la récréation et commence un approfondissement du texte qui a été travaillé 2 jours plus tôt.
Le Touchboard est devant le tableau Veleda. « Je n’utilise plus du tout le tableau à craie, sur les côtés. En revanche, pour l’écriture, le Veleda a ses avantages. Mais le TNI, c’est une utilisation quotidienne », précise Bernard Liberman. Le Touchbaord a fait son apparition depuis le mois de novembre, avant, il s’agissait d’un tableau interactif « normal », au stylet. Le tactile n’a pas révolutionné sa pédagogie, mais il apporte un aspect intéressant. Dans un exercice où il s’agit de montrer aux élèves qu’en changeant une simple lettre, on peut changer totalement de mot, le cache est glissé pour découvrir le nouveau mot, ce qui plaît particulièrement aux élèves. Ils se conseillent mutuellement pour mieux se faire glisser le cache, tous ont envie d’aller le bouger.
Le tableau est sur un support mobile, ce qui est parfait car on le bouge si nécessaire et en cas de remplacement par un collègue qui ne sait pas l’utiliser, c’est plus pratique.
« Les différents Mobi, c’est un avantage quand on travaille dans le cadre de l’aide individualisée, où on peut séparer les champs d’action des différents élèves sur le tableau. En classe, les élèves préfèrent de loin aller au tableau ; ils ne sont qu’en CP et le tableau est un élément important dans la classe».
Déroulement du cours
Une fois les élèves assis, ils vont chercher un boîtier dans la mallette, chacun ayant un numéro propre, qu’il connaît et reprend. Pendant qu’un groupe va récupérer chacun son boîtier, les autres font le ménage sur leur table : pas besoin de papier, de stylo, ni de quoique ce soit qui traîne. Dans l’agitation, des boîtiers tombent : ce n’est pas grave, on vérifie que c’est solide !
Le maître quant à lui, pour finaliser la configuration de la classe, se met sur le côté, et pilote sa leçon à distance grâce au tableau interactif mobile Mobi View. C’est important pour les élèves que l’enseignant ne soit pas trop en fond de classe, ils sont petits, ils se réfèrent beaucoup à l’enseignant. Et grâce au Mobi View, il n’est pas non plus devant le tableau mais peut intervenir dessus.
L’orthographe avec les boîtiers et la lecture avec les TNI
Au tableau en arrivant dans la classe, plusieurs mots sont écrits, auxquels correspondent des lettres. Les mots se ressemblent : Bruit / Briut / Druit/
Il s’agit d’un travail sur les mots et les sons. La présentation est simple afin que les élèves se concentrent sur l’exercice. Mardi, ils avaient travaillé sur le mot « bruit ». Il y a 3 propositions possibles, allez c’est lancé, on répond avec les boîtiers. « Vs avez tous répondu, c’est bon ». Un élève a fait une petite erreur, « essaie de lire doucement, découpe le mot ». Le maître souligne les syllabes avec le Mobi View. « Bri »-« ut ».
A la prochaine question, Mr Liberman demande à 2 élèves s’ils sont sûrs de leur réponse. Ils savent tous les deux que le Mobi offre la possibilité de voir les résultats des élèves en temps réel. « Si le maître te demande si tu es sûr, tu devrais peut-être changer » conseillent d’autres élèves. Trop tard, qui peut leur expliquer ?
Les élèves n’ont droit qu’à 3 essais, il s’agit d’un exercice d’entraînement, non noté.
– « Ah tu m’as dit la réponse »
– « Le dites pas, allez ».
Chaque élève répond et la triche n’est pas très répandue. La grille des réponses est affichée, les élèves savent que la couleur change si la réponse est reçue.
Bien que l’exercice ne soit pas noté, ils veulent savoir combien de points ils ont. On est là pour apprendre et la majorité a bien réussi. L’exercice a permis de revoir certaines règles d’orthographe, ça permet aussi de repérer les élèves qui confondent encore –p et –q ou –b et –d. le travail portait aussi sur les consonnes muettes : devant –p et –b, on met un –m. et certaines consonnes en fin de mot ne se prononcent pas, sont des terminaisons muettes.
La lecture une à deux fois par semaine permet de voir tout de suite à la fois leur motivation et où sont leurs erreurs.
On passe à la séance de lecture. Un texte est affiché au tableau, et les consignes sont établies : les élèves doivent aller surligner les dialogues dans des couleurs différentes selon les personnages qui parlent.
On assiste là une marée de mains levées pour aller au tableau. Même en fin d’année, ils ne se lassent pas. Les élèves sont très à l’aise et changent la couleur très facilement. Le support permet de descendre le tableau à hauteur des élèves.
Ils lisent tout haut en même temps qu’ils soulignent. Parfois, c’est l’occasion d’expliquer que le début d’une ligne n’est pas forcément le début d’une phrase. Quels peuvent être les indices pour repérer le début d’une phrase ?
Attention, si on n’est pas assez calme, on ne va pas au tableau.
Après avoir surligné, on compare avec le corrigé, c’est tout bon. Toute la classe relit le texte ensemble, chaque groupe a un personnage, l’important c’est de voir s’ils ont compris que chaque personnage parle à son tour. Ils suivent le rythme imposé par le maître qui survol avec son crayon.
Additionner des dizaines avec les boîtiers de réponse
On passe à une session de calculs de dizaines. Il faut additionner les dizaines, plusieurs réponses sont proposées et on choisit avec les boîtiers.
Le Mobi View permet d’identifier qui a répondu le premier, ce qui réjouit les élèves. Beaucoup ont tout bon ou n’ont fait qu’une erreur, malgré les pièges.
Le TNI tactile et les boîtiers de réponse en Premier Degré
Dans l’école, un autre tableau a été acheté par la mairie. Il est dans une salle informatique et les autres enseignants de l’école l’utilisent de manière plus ou moins régulière. L’utilisation du TNI demande un investissement au départ, quand il s’agit de reprendre toute sa matière pédagogique pour l’adapter aux nouveaux supports proposés. Mais une fois ce travail fait, les préparations de cours sont simplifiées et il ne faut pas forcément de grandes compétences en informatique.
Aujourd’hui le TNI et les boîtiers sont devenus indispensables à la pédagogie de Bernard Liberman, ça ne remplace pas le papier mais c’est une autre manière d’aborder les élèves, et ils aiment beaucoup.
Les boîtiers intriguent un peu les parents d’élèves en début d’année, ils ne voient pas forcément de quoi il s’agit lorsque leurs enfants leur en parle. Quand il les voit, Bernard Liberman leur explique comment ils sont utilisés en classe.
« L’utilisation des nouvelles technologies en classe permet de voir tout de suite à la fois leur motivation et où sont les erreurs des élèves ».
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