En premier lieu, la recherche fait le point sur le contexte des équipements en TNI en France aujourd’hui et montre les conditions dans lesquelles les déploiements s’effectuent. Elle souligne les tendances du discours institutionnel et commercial sur cet outil relevant souvent de l’enchantement. Les pratiques constatées sont généralement frontales et ne favorisent que partiellement les interactions entre les élèves.
L’adoption d’un TNI par un enseignant dépend majoritairement de sa motivation et d’un calcul rationnel entre le coût et le bénéfice de cette acquisition. En effet, plus un enseignant est concerné par le projet d’équipement et se sent entouré par les acteurs institutionnels notamment, meilleur sera son engagement dans une adaptation de l’outil à ses besoins. Si le dispositif lui est imposé et si les contraintes induites lui paraissent trop pesantes, on constatera un déficit d’engagement.
Pour les chercheurs, la qualité et la pertinence des utilisations qu’un enseignant fait du TNI dépendent également de la «part de soi» qu’il place dans cet outil. Ce processus est donc déterminé par un contexte technique et humain favorable.
Des premiers entretiens exploratoires ont été menés auprès d’enseignants de profils différents. Ils ont révélé un rapport entre leur utilisation du TNI et les conditions et qui ont entouré son arrivée dans la classe (existence d’un projet, d’une formation, d’un accompagnement, d’un soutien technique). Plus les conditions sont favorables, plus l’enseignant investit l’outil, le transforme pour l’adapter à ses besoins.
La recherche va se poursuivre cette année par un ensemble d’entretiens ciblés et par des observations de l’activité de préparation de l’enseignant avec leur TNI.
Plus d’infos : sur François Villemonteix,www.ecedu.upatras.gr/didapro et www.n.u-cergy.fr
plus d’infos sur cette recherche :http://www.ecedu.upatras.gr/didapro/final/actes/VillemonteixStolwijkDidapro2011.pdf