Une analyse de la complexité du sens à l’œuvre dans la conception des technologies numériques, des objets logiciels et matériels, des sites web, des réseaux sociaux, des applications, des usages nous a amenée à aborder l’imaginaire sous l’angle des esthésies ou sensibilités à la fois perceptives, énonciatives, éthiques.
Pour questionner les tensions entre esthésies ou gestes énonciatifs, éthiques qui se jouent de la conception des technologies numériques aux usages, nous proposons, à partir de cas concrets, un modèle sémiotique construit sur une interrelation permanente de strates.
Ainsi, dans une première strate, les technologies numériques préfigurent, avec une certaine esthésie, les pratiques informationnelles et communicationnelles mais, dans une deuxième strate, les concepteurs-programmeurs-designers, à leur tour énonciateurs, configurent de façon plus ou moins spécifique les pratiques de l’information et de la communication en jouant avec l’esthésie propre aux technologies numériques.
Dans une troisième strate, les usagers qui mettent en place des méta-mediums (sites web, applications, …) dialoguent avec la sensibilité à l’œuvre dans les supports matériels et logiciels sélectionnés en apportant leur propre forme et force de vie fondatrice de l’esthésie.
Dans une quatrième strate, il revient aux formes et aux forces de vie relevant des usages des méta-mediums de performer ou de contre-performer plus ou moins les esthésies qui fondent la préfiguration et la configuration des expériences énonciatives via les supports numériques.
Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique LUDOVIA 2013 ici