Bonjour à tous,
Je suis élève de 4e dans un collège en Ille-et-Vilaine (35) et j’ai récemment assisté à l’intervention d’un adhérent d’une association extérieure du collège, qui nous a peu ou prou expliqué ce qu’était le « cyber-harcèlement » mais surtout ce qu’est la « e-réputation » et comment l’entretenir, donc il nous a cité cet exemple qui est de ne pas poster de photos se mettant en scène dans une soirée avec une bouteille ou une cigarette à la main ou d’autres cas de figures semblables à celui ci.
Aujourd’hui lorsque je vais sur Facebook, je me rends compte que certains de mes camarades ont toujours laissé leur(s) photo(s) d’eux la bouteille à la main, et que d’autres continuent de poster des statuts composés d’injures envers certaines personnes.
Ce que je constate c’est que ces personnes n’ont pas retenu ce qui leur a été expliqué et ont des usages avec les réseaux sociaux qui sont publiquement néfastes à leur image.
Parallèlement à ça, je vois des enseignants qui ont très bien compris le sujet et apprennent à leurs élèves de CP/ CE1 (puisque c’est bien connu que l’on marque mieux les esprits au plus jeune âge) comment utiliser ces fameux Facebook et Twitter, malheureusement ils sont une minorité à pouvoir le faire.
En effet s’ils veulent utiliser le réseau internet de l’établissement c’est compliqué car il est filtré d’une façon hallucinante ne donnant accès ni aux réseaux sociaux, ni aux blogs, ni aux sites de vidéos tel que YouTube et Dailymotion ;
ça veut dire que ce filtrage empêche l’accès à des sites que l’on consulte au quotidien, dont on connaît les usages qui, d’une part peuvent être utilisés pour l’éducation, et d’une autre pour le divertissement.
Il se trouve qu’en cours de musique et d’arts plastiques par exemple il est agréable d’avoir à disposition ces plateformes, donc je trouve ça scandaleux de bloquer l’accès aux innovations de demain qui seront probablement des méthodes d’apprentissage plus efficaces.
Je viens de parler de contenu mais pour pouvoir le consulter il faut un outil de travail à la fois simple d’utilisation, efficace et accessible financièrement. Il y a maintenant trois ans, s’est démocratisée une nouvelle race d’outils sur le marché à savoir la tablette, comme l’iPad, qui remplit la quasi totalité des usages que l’on a avec un PC traditionnel d’une façon simple et ludique : on y retrouve un navigateur internet fiable et rapide qui est très efficace pour utiliser l’ENT de l’établissement scolaire, télécharger des applications de traitement de texte, de géométrie, d’astronomie et bien d’autres…
Mais il existe quelque chose qui s’appelle le manuel scolaire numérique, aujourd’hui quasiment tous les éditeurs de manuels scolaires que tout le monde connaît tel que Nathan et Hatier ont le leur et il peut être projeté sur le tableau en branchant la tablette à un vidéo projecteur d’une façon très simple.
Si je parle de la tablette et non du PC c’est pour toutes les raisons que j’ai citées précédemment et surtout pour la simplicité !
Pour ma part, mon établissement a déjà adopté le vidéo projecteur dans toutes les salles donc c’est un problème en moins, maintenant dans un établissement public, on est dépendant du Conseil Général pour l’achat de ces équipements et en sachant qu’un iPad coûte environ 400€-500€, je ne pense pas que l’achat d’une tablette par élève soit la meilleure solution.
Une solution envisageable serait de fournir une tablette par enseignant ainsi qu’un vidéo-projecteur.
N’oublions pas non plus qu’aujourd’hui, quasiment tous les adolescents ont un smartphone dans leur poche, car on peut désormais en trouver pour pas cher et avec des abonnements à prix cassés depuis un an, je pense en tant qu’élève qu’on ne nous fait pas assez confiance, on devrait nous autoriser à utiliser nos smartphones quand on a besoin de chercher une information sur Google : pour l’anecdote j’ai un professeur d’arts plastiques qui nous autorise à sortir notre téléphone pour s’inspirer de tableaux ou chercher des informations et tout se passe à merveille !
Cette règle, il y a beaucoup d’enseignant qui sont contre, j’ai d’ailleurs posé la question à des professeurs et des surveillants qui eux aussi étaient contre, ils ne veulent pas de changements pensent que l’on va prendre des photos d’eux ou alors s’amuser plutôt que d’apprendre.
En conclusion de cette chronique/coup de gueule je retiens quatre points essentiels et fondamentaux à savoir :
- L’importance de l’apprentissage des usages des réseaux sociaux dès le plus jeune âge
- Le scandale du filtrage des sites pertinents dans le cadre de l’éducation
- Le problème de l’équipement informatique dans les salles de classe
- Le manque de confiance envers les élèves
Je souhaite franchement que l’Éducation Nationale se réveille et s’aperçoive que nous sommes au 21e siècle !
Si vous voulez approfondir le sujet avec moi ou en débattre, contactez-moi via Twitter @gAlexLTT ou dans les commentaires de ce billet.
Source article : www.elab.fr