Les ressources sont achetées par l’établissement et pourtant sont peu utilisées :
– aucun accompagnement n’est prévu au sein de l’établissement pour développer les usages ; quand l’accompagnement est fait (par les CRDP par exemple), l’usage se développe.
– le niveau d’équipement en matériel informatique n’est pas suffisant; quand l’usage est correct, c’est la plupart du temps quand la collectivité a fait un effort important dans l’équipement des établissement (achat et renouvellement)
– Les ressources acquises par l’établissement, n’ont pas été présentées aux enseignants ;
On rencontre parfois des politiques ambitieuses dans certains départements où des abonnements sont prévus pour la plupart des établissements, l’éditeur ne peut présenter lui même les ressources, la présentation doit être gérée au sein de l’établissement, parfois elle est effectuée, mais bien souvent les codes d’accès ne sont pas distribués aux élèves, les ressources ne sont pas prescrites par les enseignants.
Une autre cause de non utilisation peut être le nombre d’interlocuteur en charge de l’opération, cela alourdi le projet, ce qui réduit l’efficacité dans la diffusion des usages.
L’enseignant au centre des motivations :
On retrouve dans l’éducation nationale les mêmes freins que dans d’autres secteurs marchands ou non marchands. le personnel doit développer des motivations pour intégrer les ressources numériques dans sa pratique pédagogique de tous les jours Là encore on se retrouve confronté à la mobilité des enseignants : l’enseignant ressources est muté dans un autre établissement après avoir développé une dynamique, il n’est pas remplacé et tous les efforts sont remis en cause, l’établissement qui était en réussite par rapport aux usage du numérique se retrouve alors en état d’échec.
Un autre constat qui tient également à la structure et l’animation de l’établissement montre qu’il y a peu d’échanges entre collègues d’un même établissement sur le sujet du numérique, les enseignants n’ont pas le temps de se rencontrer, ou cet espace de collaboration n’existe simplement pas au sein de l’établissement.
Ainsi, on ne doit pas confondre pour l’éditeur la réussite commerciale et l’usage, un grand nombre de contrats ou de comptes restent inutilisés ou sous utilisés. Phénomène plus grave pour le développement des usages, chacun rejette la responsabilité de l’échec sur l’autre ; soit le chef d’établissement, l’IPR, l’IEN ou in fine l’enseignant lui même. Le système actuel ne convient à personne et pourtant l’offre devient de plus en plus attractive et performante.
Même si bien souvent elle est jugée « trop fragmentée » pour être un outil de productivité et ne correspond pas tout à fait à l’usage attendu par l’utilisateur : le rythme scolaire, le temps de mise en oeuvre, le temps de la classe est tout simplement inadapté au développement des usages numériques …
Pourtant quand la ressource numérique est livrée avec la formation, les accès, qu’elle est présentée notamment avec des exemples de scenario pédagogiques : elle a toute les chances d’être utilisée !