* Quelles sont les implications de la multiplication des systèmes d’exploitation mais aussi des supports et des modes de consultation sur la production et l’utilisation des ressources numériques éducatives ?
* Quelles sont les implications des nouveaux modes de distribution (arrivée des applications sur Androïd Market, Itunes,… propositions des éditeurs) ? Quelles tendances, quelles attentes ?
* Ressources numériques éducatives libres ou propriétaires : où en est-on ? Tendances et attentes ?
A cause du rythme soutenu de l’innovation et des techniques, impliquant une multiplication des usages et une diversité des OS de fonctionnalité nouvelles (tactile, …), les éditeurs essayent de s’adapter a ces différentes attentes tout en coordonnant leurs actions avec les exigences du ministère.
Facteur amplifiant, les éditeurs ne sont pas persuadés d’obtenir des retours financiers suffisants mais la transversalité des ressources (comme le cas du dictionnaire) permet un ROI acceptable.
Certains parmi eux, pensent simplement rajeunir et proposer de nouvelles ressources à partir de leur ancien catalogue et de leurs best-sellers, sans réelle introspection sur le contexte de ressource numérique.
Du coté de l’administration de l’enseignement, l’avis est que les plate-formes de ventes ne sont pas spécifiquement adaptées au monde de l’éducation, les applications sont principalement orientées usages pour des usages personnels. Peu d’applications de productions réellement disponibles pour un travail en classe ont pu être détectées.
Les markets étant obscurs et la difficulté de choisir la bonne application poussent la réflexion sur une possibilité pour l’administration de créer des listes d’application à usage pédagogique au sein des institutions publiques telle que CDDP, CRDP, … Au risque de freiner la liberté de choix et d’innovation donnée aux enseignants.
Du coté du monde libre, on s’impatiente… Les Creatives Commons sont investis par les enseignants qui se mettent a produire des ressources correspondant le mieux à leurs besoins.
Ces ressources libres ont fait leurs preuves, divers exemples comme Sankoré tendent à le prouver. Le libre est un espoir pour l’Afrique, si celle-ci peut y imposer sa marque, mais peut-être aussi un espoir pour l’éducation européenne dans ses principes d’ouverture, de partage et de collaboration.
Des exemples proches comme l’expérimentation des tablettes en Corrèze se heurtent au problème de l’accès à coût raisonné aux ressources, le libre étant peut-être dans ce cadre également une solution de choix.
l’Académie de Créteil avec Julien Llanas a relevé les principales interrogations sur le sujet chez les enseignants. La propriété semble être le thème central, à savoir entre autres :
* Le coût d’acquisition et de la légitimité du prix, l’efficience pédagogique et la valeur ajoutée parl’éditeur en relation avec une production personnelle de l’enseignant.
* Le coût lié à la jouissance. La capacité matérielle et intellectuelle (formation) d’utiliser cette ressource
* D’autres réflexions sont orientées sur la propriété des productions réalisées, de la portabilité et de la pérennité de la propriété.
Julien Llanas conclut sur le sujet que si le prix est nul, que la ressource soit libre ou non, cette problématique peut être évacuée de la réflexion.
Une autre solution à la problématique du coût et de la propriété pourrait être l’établissement de médiathèque de ressources disponibles, et non un achat massif de livres numériques et ou de ressources numériques qui ont un taux d’obsolescence élevé.
La validité de ces sources pourrait être maintenue et amplifiée par rapport au livre numérique en assurant une granularité de ces ressources ; les rendre autonomes dans le cadre plus global d’une médiathèque. Cela permet d’assurer une validité constante de ces ressources.