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La dépendance aux jeux vidéos: un atout pour l’enseignement ?

Que faire devant le désarroi des parents qui voient leurs enfants passer beaucoup de temps sur les jeux vidéos au lieu d’apprendre leurs leçons ?


Tous deux ont monté des clubs d’utilisateurs de jeux vidéos après l’école, persuadés qu’ils pouvaient tirer profit de cette forme d’addiction qu’entraîne le jeu, pour servir l’enseignement. Gillispie a fondé le « WoW » club, comprenez le World of Warcraf club et Cloud, le Minecraft club.

« En début d’année j’ai lancé le club et en même pas deux jours toutes les places étaient prises ; il y a encore 40 personnes sur liste d’attente », souligne Cloud.
Dans son club, Cloud tente d’expliquer aux enseignants comment utiliser les jeux vidéos tels que World of Warcraft ou Minecraft dans leur cours.

De son côté, Gillispie a créé ce « WoW » club en 2009 pour des collégiens issus de milieux défavorisés. Il s’est lié de sympathie avec un enseignant de New York qui s’est lancé dans la même aventure et leurs deux clubs ont créé une guilde. Leur association a évolué vers un « WoW Curriculum », qui signifie que chaque membre s’engage à certains devoirs. Par exemple, ils doivent écrire des énigmes basées sur le monde Azeroth, les partager avec les autres membres de la guilde qui vont donner leurs avis. Une fois les critiques lancées, les énigmes peuvent être lancés dans le jeu à destination des joueurs « étrangers » à la guilde.

« L’écriture, qui se fait sous forme de jeu, crée des leçons inattendues », souligne Gillipsie.

Ses élèves peuvent apprendre des notions d’éthique et de morale, via le jeu. Une fois, certains avaient gagné plusieurs pièces d’or en trichant ; Gillispie a du intervenir pour leur faire admettre de rendre leur trésor et de présenter leurs excuses à l’autre joueur, ce qu’ils ont fait.

« Ils ont été ravis de voir que l’autre joueur les a remercié pour leur honnêteté » ! souligne t-il
« Ce fut un moyen de leur apprendre les règles de vie, tout en restant dans un monde virtuel ».

Cloud connaît bien World of Warcraft mais trouve que c’est un peu violent pour de jeunes élèves. C’est pourquoi elle a préféré travailler sur Minecraft pour l’utilisation dans son club, un genre de « construction avec des Légos virtuels ».

Cloud raconte comment ses élèves sont accrocs au jeu ; Maddie Kester, élève en CE2, réclame l’iPad de ses parents juste avant de dîner, pour pouvoir jouer à Minecraft et terminer sa maison de diamants alors que Ross Dorfman a passé tout un après-midi à jouer pour terminer de creuser un tunnel…

Cet engouement caractérise tout à fait les personnes qui jouent en se lançant des défis ; Cloud pense qu’il est possible d’utiliser cette forme de dépendance dans l’enseignement ; il suffit de la tourner à l’avantage des joueurs et faire en sorte qu’elle devienne un atout pour les apprentissages, « car une fois qu’ils sont dedans, on peut leur faire faire n’importe quoi ! », conclut-elle.

Plus dinfos : l’article en VO sur eschoolnews

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