RETOURS D'USAGES

Le co-design au service de la formation

Catherine Becchetti Bizot vient de remettre à Jean Michel BLANQUER le rapport de la mission d’étude qu’elle a menée sur les « pratiques mobilisant des pédagogies actives liées à l’utilisation des outils et ressources numériques »

Sa lettre de mission précise en particulier de « dresser un état des lieux de ces nouvelles pratiques et des modes de travail et d’apprentissage associés afin d’en étudier la qualité ainsi que l’efficacité éducatives, en partant notamment des travaux de la recherche française et internationale sur le sujet, ainsi que de l’expérience d’élèves, d’enseignants et de professionnels de la filière de l’e-éducation. »
 
Une mission opportune pour cette Inspectrice Générale de Lettres , ancienne élève de l’ENS et docteur es Lettres dont le nom est intimement associé à la création de la Direction du Numérique pour l’Education, qui a pu en quittant cette direction aller à la rencontre de ces professeurs de terrain qui inventent avec le numérique, de nouvelles pratiques pédagogiques pour une meilleure réussite de tous les élèves. 
 
C’est à l’occasion de la réalisation de cet entretien lors des Rencontres de l’Orme 2.17 que Catherine Becchetti-Bizot a bien voulu me faire lire un extrait de cet important rapport où elle fait une large place aux acteurs de la classe inversée.

Si sa lettre de mission rappelle que « les pédagogies actives sont souvent présentées comme une modalité indissociable de l’introduction du numérique à l’école, qui constituerait quant à lui instrument privilégié de leur essor' », elle précise expressément combien « la démarche de la classe inversée est emblématique de cette vision, dont les défenseurs les plus convaincus appellent à une double révolution de l’éducation, qui s’imposerait à l’heure de la mondialisation numérique. »

En participant au CLIC2016 avec le millier d’enseignants réunis à l’université Paris-Diderot lors du Congrès d’Inversons la classe !, bâti comme un congrès scientifique où les enseignants proposent des contributions qui sont ensuite évaluées et organisées par leurs pairs, et où les interventions laissent une large place à l’échange avec les participants qui sont encouragés à questionner et compléter de par leur expérience ce qui vient d’être présenté, Catherine Becchetti Bizot a pu mesurer combien ce « collectif d’enseignants » constitue un formidable vecteur de changement des pratiques de socialisation professionnelle enseignante, pour une diffusion de la posture de praticien-chercheur réflexive, qui non seulement expérimente mais partage également ses pratiques.

Ils y inventent des démarches de formation par les pairs qui essaiment horizontalement et interrogent de fait une institution encore construite sur le top-down.

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top