Étiquette : Catherine Becchetti-Bizot

  • Repenser la forme scolaire à l’heure du numérique

    Repenser la forme scolaire à l’heure du numérique

    Catherine Becchetti-Bizot était notre invitée sur le plateau TV de Ludomag au salon Educatec-Educatice. Nous l’avons interrogée sur cette problématique à savoir « repenser la forme scolaire à l’heure du numérique », titre du rapport que Catherine Becchetti-Bizot a rendu au ministre au printemps dernier sur les pédagogies actives et qu’elle a ainsi reformulé.

    « Cette idée m’est venue car c’est vraiment un sujet auquel on aboutit toujours quand on va dans les classes rencontrer les enseignants et qu’on parle avec eux de leurs pratiques avec le numérique et de l’évolution de leur travail et de leur pédagogie« , explique t’elle.

    « Il faut que je réorganise l’ensemble de mon enseignement ».

    Phrase redondante que Catherine Becchetti-Bizot a entendu plusieurs fois lors de ses différentes visites. Il ne s’agit pas simplement de l’aménagement de la classe ou bien de la relation aux élèves. « Cela a un impact sur les espaces et temps d’apprentissage, les rythmes, le type d’activités et l’organisation des activités« , poursuit-elle.

    Pour notre inspectrice, le système normalisé et codifié auquel nous sommes habitués depuis des siècles, qui instaurait une manière d’apprendre, avec des outils, des meubles, un aménagement « en autobus », est à questionner aujourd’hui ; d’autant que ce modèle des Frères des écoles chrétiennes auquel l’École de la République s’est attachée, a coexisté avec d’autres modèles, comme Catherine Becchetti-Bizot l’explique dans la vidéo ci-contre : méthode simultanée ou modèle mutuel qui mettait en oeuvre la coopération et où le « maître » n’était qu’un chef d’orchestre…mais qui n’a pourtant pas été retenu par l’École de la République alors qu’on savait déjà, à l’époque, qu’il était plus efficace pour les apprentissages.

    Il y a donc une double problématique dans la forme scolaire :

    « Qu’est ce qui explique la résistance de ce modèle même aujourd’hui à l’heure du numérique ? »

    « Pourquoi faudrait-il changer de méthode si elle convient, paraît-il, aux enseignants ? »

    Le numérique devrait remettre tout cela « à plat »… Ce n’est pas si simple. C’est ce qu’explique Catherine Becchetti-Bizot dans la suite de l’interview.

     

     

     

     

  • Le co-design au service de la formation

    Le co-design au service de la formation

    Catherine Becchetti Bizot vient de remettre à Jean Michel BLANQUER le rapport de la mission d’étude qu’elle a menée sur les « pratiques mobilisant des pédagogies actives liées à l’utilisation des outils et ressources numériques »

    Sa lettre de mission précise en particulier de « dresser un état des lieux de ces nouvelles pratiques et des modes de travail et d’apprentissage associés afin d’en étudier la qualité ainsi que l’efficacité éducatives, en partant notamment des travaux de la recherche française et internationale sur le sujet, ainsi que de l’expérience d’élèves, d’enseignants et de professionnels de la filière de l’e-éducation. »
     
    Une mission opportune pour cette Inspectrice Générale de Lettres , ancienne élève de l’ENS et docteur es Lettres dont le nom est intimement associé à la création de la Direction du Numérique pour l’Education, qui a pu en quittant cette direction aller à la rencontre de ces professeurs de terrain qui inventent avec le numérique, de nouvelles pratiques pédagogiques pour une meilleure réussite de tous les élèves. 
     
    C’est à l’occasion de la réalisation de cet entretien lors des Rencontres de l’Orme 2.17 que Catherine Becchetti-Bizot a bien voulu me faire lire un extrait de cet important rapport où elle fait une large place aux acteurs de la classe inversée.

    Si sa lettre de mission rappelle que « les pédagogies actives sont souvent présentées comme une modalité indissociable de l’introduction du numérique à l’école, qui constituerait quant à lui instrument privilégié de leur essor’ », elle précise expressément combien « la démarche de la classe inversée est emblématique de cette vision, dont les défenseurs les plus convaincus appellent à une double révolution de l’éducation, qui s’imposerait à l’heure de la mondialisation numérique. »

    En participant au CLIC2016 avec le millier d’enseignants réunis à l’université Paris-Diderot lors du Congrès d’Inversons la classe !, bâti comme un congrès scientifique où les enseignants proposent des contributions qui sont ensuite évaluées et organisées par leurs pairs, et où les interventions laissent une large place à l’échange avec les participants qui sont encouragés à questionner et compléter de par leur expérience ce qui vient d’être présenté, Catherine Becchetti Bizot a pu mesurer combien ce « collectif d’enseignants » constitue un formidable vecteur de changement des pratiques de socialisation professionnelle enseignante, pour une diffusion de la posture de praticien-chercheur réflexive, qui non seulement expérimente mais partage également ses pratiques.

    Ils y inventent des démarches de formation par les pairs qui essaiment horizontalement et interrogent de fait une institution encore construite sur le top-down.

  • Numérique & savoirs… autour de la problématique d’écriTech’8

    Numérique & savoirs… autour de la problématique d’écriTech’8

    Nous avons eu le plaisir d’interviewer Catherine Becchetti-Bizot sur le colloque écriTech’8 pour nous parler du thème de cette 8ème édition : « Numérique & Savoirs : appropriation, scénarisation, construction et coconstruction des savoirs ».

    « Nous nous sommes interrogés sur les modes d’appropriation des savoirs avec le numérique »,

    comment les élèves se les approprient de manière pérène.

    comment les enseignants, eux-mêmes, sont amenés à scénariser les savoirs, autrement dit le rôle de l’enseignant et l’évolution de sa mission pour tenter de se mettre dans une posture nouvelle.

    Enfin, comment peut-on coconstruire ses savoirs tout au long de la vie ?

    Retrouvez toutes les interviews et articles d’écriTech’8 ici.

  • Pédagogies actives liées aux usages du numérique

    Pédagogies actives liées aux usages du numérique

    Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice Générale de lettres et ancienne directrice de la DNE s’est vu confier, il y a quelques mois, une mission sur les pédagogies actives liées aux usages du numérique. Nous l’avons rencontrée sur le colloque écritech’7 à Nice le 18 mai dernier où elle a pu nous glisser dans notre interview, quelques éléments sur l’état d’avancement de son rapport.

    « Je reviens à ma mission première d’inspectrice générale qui est d’être au plus près des enseignants dans les classes pour les accompagner sur la mise en place de leur pédagogie ».

    « C’est aussi faire le lien entre un projet national et la réalité des enseignants sur le terrain, aussi bien pour pointer les difficultés que les évolutions et les transformations dans les classes », ajoute t-elle.

    Sans déflorer les conclusions du rapport, Catherine Becchetti-Bizot nous donne quelques grandes lignes.

    « Rien n’est nouveau », souligne t-elle. Mais la manière dont les enseignants s’approprient les environnements numériques fait ressurgir des pédagogies dites « actives » « où on met les élèves en activité, pour que, par eux-mêmes, ils explorent en tâtonnant, en manipulant l’objet numérique et que cela les aide à mieux comprendre le sens de ce qu’ils font pour être dans une posture réflexive par rapport à leurs apprentissages ».

    Cette transformation se fait souvent de manière collaborative où les enseignants échangent beaucoup sur les réseaux sociaux, « en équipe ».

    Sur le terrain, elle a constaté que les élèves sont globalement tous en activité lorsqu’ils sont en classe, « chacun à leur rythme ».

    Et je n’ai pas le sentiment que certains élèves restent en marge, comme cela est le cas dans un enseignement plus « traditionnel ».

    Pour ne pas le citer, dans le dispositif de la classe inversée, « qui lui-même a des formes de mise en œuvre très variés, les élèves arrivent en classe en ayant pris connaissance du sujet qui va être traité et se mettent tout de suite au travail ».

    Les professeurs eux, avec la numérique, travaillent de manière collaborative et en réseaux et « co-construisent leur cours ». « C’est un phénomène assez nouveau que l’on peut observer ».

    La plupart d’entre eux, d’ailleurs, se lancent dans des processus de Recherche, de la « recherche-action qui ne les éloignent pas du terrain », mais les aide à réfléchir et à avancer sur leur pédagogie.

    Plus d’infos : nous vous invitons à écouter l’intégralité du propos de Catherine Becchetti-Bizot dans l’interview ci-contre.