Entre les défis éducatifs, en passant par les élèves à besoins particuliers en finissant par les paroles d’élèves, comment rendre compte d’une journée pleine d’idées et de remue-ménage intellectuel ?
Je me lance dans un récit non-exhaustif de cette journée.
Je me dédouane tout de suite de mes oublis, en vous livrant le hashtag de cette manifestation, vous y trouverez un grand nombre de supports de présentation proposés : #ipad15 @sommetipad.
Le défi de ces 2 jours reste toujours la « Gestion de classe ».
La technologie n’est toujours abordée qu’après les défis pédagogiques, mais nous pouvons noter 3 des 40 avantages mis en avant lors de l’ouverture de Séances : apprendre, motivation, innovation. Pour ma part, je ne retiendrai que ceux là.
Mais pour arriver à cela, il a fallu passer par un cheminement d’apprentissage de la part des enseignants. Ici, tous sont unanimes pour dire que le changement ne se déclare pas, il se prépare, il s’induit, il s’épanouit entre les pavés des réfractaires.
M. Ron Canuel présentait son discours de la façon suivante :
« Vous aimez le statu Quo »
« Vous détestez le changement en Education »
« Mes intérêts passent avant les étudiants »
« La technologie oui, mais pas dans les écoles »
Voici les 4 fantastiques qui vont tenter de vous freiner dans vos innovations. D’ailleurs ici, ils mettent en place un statut des « agents de la transformation ». A réfléchir pour nous outre-Atlantique pour faire avancer nos projets et nos grandes idées. Ce concept me séduit pleinement et me ravit.
A quand des « agents de la transformation » en France ?
« Pour engendrer un changement véritable et le succès, il faut commencer par s’occuper des obstacles au lieu de proposer des solutions ». Les technologies en éducation ne peuvent être des solutions si les obstacles ne sont pas connus et identifiés en tant que tels.
Les « grands » sont cités pour tenter de nous rassurer : Einstein, Darwin, Hubble … Il nous faut fournir des preuves irréfutables du bien fondé de nos affirmations. Les pionniers de l’innovation ont un travail de labour en profondeur avant de semer les graines de leurs idées.
En effet, les technologies en classe suscitent la « déréglementation » , et les systèmes éducatifs ont horreur de l’incertitude. Il en découle du stress à tous les niveaux.
Pour les élèves, pour les parents, pour les enseignants et pour l’institution. Le changement ne peut être que progressif. Les grands discours révolutionnaires n’ont pas d’âge. Plusieurs exemples présentés montrent que les discours du passé sur le changement en éducations n’ont pas d’âge.
Tous les établissements sont cependant unanimes pour affirmer qu’il faut :
- écouter les besoins des enseignants avant de proposer une solution à des problèmes que les enseignants n’ont pas !
- Former ET équiper les enseignants AVANT les élèves
- Vérifier l’environnement dans lequel on implante ces technologies
- 3 ans pour atteindre l’optimum du projet
- La pédagogie de la classe inversée est pratiquement toujours abordée dans les 3 premières années (aboutissement naturel ?)
- Accompagner des équipes à long terme (enseignants et élèves : Escouade iPad , l’équivalent de notre iPad Genius Bar. ). Il Nécessite des formations sur du long terme
Un point revient très régulièrement dans les discours : avec l’iPad on devient dépendant à « créer de la fierté »: fier de travailler ?
Voila un point qui parait fort encourageant à se remettre en mémoire quand la piste des innovations semble disparaitre dans les méandres des difficultés.
Dans la suite des publications, je tenterai de vous faire une liste des applications incontournables selon Corinne Gilbert, ainsi que les propositions d’une orthophoniste spécialisée dans l’usage de l’iPad avec ses élèves Dys…
A suivre dans les prochains épisodes sur le Sommet de l’iPad par Sébastien Verbert
Tous les articles de Sébastien sur le Sommet de l’iPad édition 2015 sont ici