En démarrant avec le projet PRISME Lorraine dans 11 sites expérimentaux, la grande aventure de plus de 10 ans démarrait, parcours marqué de temps forts mais aussi de passages à vide, que l’académie de Nancy-Metz a décidé de mettre à l’honneur en ce mercredi 16 avril dans le lieu majestueux de l’Abbaye des Prémontrés.
Un partenariat fort entre Education nationale et collectivités locales
L’ENT PLACE est maintenant distribué dans l’ensemble des collèges et lycées de l’académie, grâce au concours financier de tous les départements à savoir la Moselle, la Meurthe et Moselle, la Meuse et les Vosges et celui de la région Lorraine.
« Rien n’aurait été possible sans le climat de confiance qui a marqué ce partenariat », est-il souligné dans le PLACEINFOS N°9, le magazine d’information de l’ENT Lorrain.
Aujourd’hui, ce sont plus de 220 000 lorrains qui utilisent l’ENT PLACE.
Passés les usages contraints, d’ordre administratif tels que la mise en ligne des notes ou le cahier de textes, c’est bien sur les usages pédagogiques que les enseignants de Lorraine ont misés.
Un nombre remarqué et remarquable d’usages pédagogiques
Loin de l’image peu « glamour » que l’ENT véhicule au premier contact, nous avons découvert tout au long de cette journée anniversaire, un panaché d’usages surprenants dans toutes les disciplines (économie-gestion, arts plastiques, SVT, maths, lettres, EPS …) qui viennent redorer le blason de l’ENT pour lui donner une image plus attractive.
Pour Blandine Hombourger, enseignante en lettres classiques et Luc Di Pol, enseignant en EPS par exemple, le principal intérêt pédagogique de l’ENT est la promotion d’une méthode de travail à l’horizontal…
Privilégier la mutualisation et la collaboration entre élèves n’est plus une utopie : du discours, on est passé aux actes dans cette académie.
Pour Blandine, « l’ENT est une coquille dans laquelle on peut mettre toutes les ressources qu’on veut ». D’un travail sur le thème de l’Ara Pacis pour préparer ses collégiens de 3ème à l’oral d’histoire de l’art du Brevet des collèges, l’enseignante a développé au sein d’un groupe de travail « virtuel » sur l’ENT ( en fait constitué par ses trois classes de latin), un certain nombre de ressources pour les aider dans cette préparation : des fiches de travail, un forum à l’instar de « Dialogus » qui permet de se mettre dans la peau d’un personnage remarquable de l’histoire et de poser des questions en rapport avec le thème ; ici, les élèves se mettent dans la peau du premier empereur romain Auguste, une sorte de jeu de rôle qui leur permet d’acquérir des connaissances sur le sujet, « sans avoir l’impression de travailler », confie Blandine.
Elle avoue être même « épatée » par le niveau de motivation et l’implication des élèves sur ce projet, car « ils travaillent dans des espaces qui leur parlent, à l’image des réseaux sociaux ».
Sauf qu’avec l’ENT, les échanges se font dans un espace sécurisé et respectant les données personnelles, « ce qui n’est pas le cas avec un système Google doc ou Dropbox », comme le souligne Luc Di Pol. Lui aussi fait la « promo » des groupes de travail qui lui permettent de mettre en place un système de travail collaboratif entre élèves et de mieux gérer ses séances.
Dans toutes les disciplines et à des degrés différents selon l’année d’entrée de l’ENT dans les établissements sur cette dernière décennie, la journée autour de l’ENT PLACE dévoile des facettes toutes aussi intéressantes les unes que les autres ;
elle démontre aussi combien l’ENT se doit d’être un projet fédérateur entre les communautés d’enseignants, entre les établissements mais aussi entre les entités que sont l’Education Nationale et les différentes institutions territoriales que sont ici le conseil régional et les conseils généraux des différents départements concernés.